Déjà cinq films... donc, il ne faut pas que je prenne trop de retard pour vous en parler un peu. J'espère au moins voir les 14 de la compétition.
Pour ce qui est de mes photos persos de paparrazzi, je vous les montrerai à mon retour parce que ma connexion est vraiment lente. Mais sachez que jusque là ça va quand je ne suis pas en salle le plus souvent avec Miss In The Mood(quand elle ne se trompe pas d'horaire, quand elle n'arrive pas en retard ou quand elle ne tremble pas en voyant que la production s'appelle "Spectre.com"..) je marche sur la plage, sur les planches ou je rentre dans le petit studio idéal que j'ai loué avec vue sublime vers le grand large. Je vous écris ces quelques mots d'ailleurs, fenêtre ouverte avec comme unique bruit de fond, les vagues et les mouettes. On a vu pire.
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A GIRL WALKS HOME ALONE AT NIGHT (compétition officielle)
Synopsis : À Bad City, ville étrange, lieu de tous les vices où suintent mort et solitude, les habitants n'imaginent pas qu'un vampire les surveille… Alors, quand l'amour s'en mêle, c'est une passion peu commune qui soudain s'embrase. Une passion couleur de sang !
L'honnêteté voudrait que je ne parle même pas de ce film... parce que je n'ai pas eu le courage de rester jusqu'au bout. Mais au moins puis-je vous donner les raisons qui m'ont fait quitter la salle alors que ça m'arrive tout à fait exceptionnellement. ça commençait vraiment très bien avec l'image d'un beau jeune homme, sorte de James Dean iranien pour faire vite, qui attendait on ne sait quoi. Et l'image noire et blanc soyeuse était vraiment envoûtante et la BO d'enfer. Les personnages défilent : un dealer bas de plafond, une pute vieillissante qui se fait cogner, un petit garçon, un transsexuel qui joue avec un ballon, un vieux monsieur qui souffre... Et la nuit sort l'espèce de fantôme chargé de veiller sur tout ce petit monde et de punir les plus vilains d'entre eux... Et là, ça commence à coincer... Le fantôme est un vampire qui s'octroie le droit de vie et de mort sur la population.
Il semblerait que je sois totalement passée à côté de la métaphore (ce festival est très métaphorique d'ailleurs :-)) concernant le mode de vie iranien. Peu importe... quand le vampire tombe amoureux du James Dean... j'ai levé les yeux au ciel. Mais il y avait déjà un moment que le noir et blanc me semblait chichiteux, que la musique de western parfois me faisait rire et que je trouvais le jeu des acteurs très approximatif !
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UN HOMME TRÈS RECHERCHÉ (compétition officielle) ****
Synopsis : Plus de dix ans après les attentats du 11 septembre 2001, la ville de Hambourg a du mal à se remettre d'avoir abrité une importante cellule terroriste à l'origine des attaques contre le World Trade Center. Lorsqu'un immigré d'origine russo-tchétchène, victime de terribles sévices, débarque dans la communauté musulmane de Hambourg pour récupérer les biens (mal) acquis par son père, les services secrets allemands et américains sont alors en alerte. Une course contre la montre est engagée pour déterminer si cet « homme très recherché » est véritablement la victime qu'il prétend être, ou un extrémiste aux intentions destructrices ?
Un film d'espionnage passionnant, haletant dont on ne découvre le dernier rebondissement qu'à la toute dernière image... Trahison, complot, fraternité, mésentente entre les services... Tout dans ce film est passionnant.
Et Philip Seymour Hofmann dans l'un de ses tout derniers rôles en espion allemand est parfait comme il l'a toujours été.
La découverte de Grigory Dobrygin dans le rôle d'Issa l'homme très recherché n'est pas non plus ce qu'on fait de plus désagréable. Il est étonnant et très très beau.
Un film que je reverrai sans aucun doute à sa sortie.
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JUILLET DE SANG (compétition officielle) ****
Synopsis : Une nuit de 1989, dans une petite ville du Texas. Richard Dane abat un homme qui vient de pénétrer par effraction chez lui. Cet acte, pourtant considéré comme héroïque par ses voisins, va rapidement l'entraîner dans une spirale sournoise de corruption et de violence.
Plusieurs films pour le prix d'un, c'est ce que nous propose Jim Mickle, réalisateur qui m'avait déjà fait très forte et excellente impression à Gérardmer avec son film précédent We are what we are. Les virages que prend le scenario à plusieurs reprises fait qu'on ne décroche pas un instant. Et si j'ai entendu des esprits chagrins (aaaaaaaaaaaah les commentaires à la sortie des films !!!) faire la fine bouche, je trouve qu'on est vraiment là face à un film jubilatoire qui fait peur, qui fait rire, qui surprend. Et le trio d'acteurs est... pfiou. Sorry, je manque de vocabulaire. Michael C. Hall, Sam Shepard et surtout Don Johnson pittoresque et drôle.
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THE DISAPPEARANCE OF ELEANOR RIGBY: THEM (avant première) **(*)
Synopsis : Eleanor et Conor forment un couple admiré de tous et en apparence très amoureux, jusqu'au jour où le destin s'en mêle… La menace qui pèse alors sur leur couple et sur leur mariage les amène à essayer de mieux se comprendre, à accepter la perte de ce qui n'est plus et à tout tenter pour retrouver la vie et l'amour qu'auparavant ils partageaient…
Le deuil est un drame et "le drame est un pays étranger... On ne sait pas parler aux autochtones". Je me suis sentie très autochtone en voyant ce film qui m'a fait couler quelques larmichettes. On n'est pas tous égaux face au deuil et les gens du film décident de ne JAMAIS évoquer le disparu.
Je ne sais pas trop ce qui manque à ce film pour être un grand film, mais une chose est sûre : Jessica Chastain, cheveux longs ou cheveux courts, est fascinante !
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THINGS PEOPLE DO (compétition) ***
Synopsis : Bill, un père de famille dévoué, perd son travail du jour au lendemain. Il n'a alors pas d'autre choix que celui d'entrer, presque à son insu, dans l'illégalité. Quand il se lie d'amitié avec un inspecteur de police, c'est la double vie qui est désormais la sienne qui risque à terme d'être révélée…
Une version soft et américain de l'histoire de Jean-Claude Romand. Bill perd son emploi et est incapable de l'avouer à sa famille de peur de la perdre. Ce qu'il choisit de faire pour trouver de l'argent et continuer de subvenir aux besoins des siens est surprenant et donne lieu à quelques scènes drôles malgré le drame qui se joue. Evidemment, comme on est aux Etats-Unis, ça moralise un peu. Mais le duo de beaux gosses très bons acteurs formé par West Bentley et Jason Isaacs est l'un des atout du film.
Et le réalisateur Saar Klein est le seul à nous avoir demandé lors de la projection du film de l'arrêter si on le croisait dans la rue pour lui dire tout le bien qu'on en pensait.