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5 * Bof ! - Page 20

  • RED 2 de Dean Parisot *

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    Synopsis : Lorsque l’agent retraité de la CIA Franck Moses apprend la mort de son ancien collègue Marvin, il se rend à son enterrement avec sa compagne Sarah, sans se douter qu’il va au-devant de gros problèmes… Arrêté et interrogé par le FBI au sujet d’un mystérieux "Projet Nightshade", il ne doit son salut qu’à l’intervention de Marvin qui avait simulé sa mort. Ils se lancent alors dans une course poursuite à travers le monde pour découvrir le secret du "Projet Nightshade".

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  • STOKER de Park Chan Wook *

    Stoker : Affiche

    Richard vient de mourir. Sa femme ne semble guère éprouvée par cette perte, alors que sa fille India, adolescente perturbée (euphémisme), morbide et sinistre regrette beaucoup son papounet qui l'emmenait à la chasse. Normal quand on a une fille unique de l'emmener faire des cartons sur des piafs qui n'en demandent pas tant ! La demoiselle souffre en outre d'hyperaudition. On insiste lourdement sur ce point précis qui n'aura en fait aucune incidence sur l'évolution du récit... Le jour même de l'enterrement, débarque Charles le frère du défunt dont personne n'avait jusqu'alors entendu parler. Il est jeune, il est beau, il ne coûte pas cher à nourrir même s'il gaspille beaucoup et il se montre très serviable tant avec sa belle-soeur prête à succomber aux derniers sacrifices, qu'avec sa jeune nièce apparemment réticente mais secrètement troublée. Charles s'installe dans l'immense demeure des deux femmes ; ça fait jazzer mais le trio n'en a cure. La gouvernante disparaît, puis une vieille tante détentrice d'un secret. et un jeune homme aussi, mais je ne voudrais pas vous spoiler le plaisir..

    La première demi-heure, molle de genou et particulièrement dénuée d'action et d'événements oblige le spectateur proche de l'endormissement à soumettre sa pensée à son voisin : "l'a intérêt à pas s'louper sur le twist final le Park parce que bon là...". India (Mia Wasikowska, très fille perdue cheveux gras) fait son ado sombre, incomprise et bougon, Evie (Nicole Kidman, figée) murmure, chuchotte et fait pleurer ses yeux rouge et Charles (Matthew Goode, en plastique comme s'il sortait tout droit d'Akta Manniskor) fait des sourires et déambule les mains dans les poches. Et puis, paf, le chien... LA révélation ! Si mon voisin a eu comme une absence et du coup a raté la substantifique, je dois dire que le retournement m'a bien plu.

    Las... la dernière demi-heure fait exploser en vol ce qui restait d'intérêt et on s'achemine cahin caha vers le générique en contemplant l'étrange maquillage Bronz-up de Matthew Goode et le visage de cire de Nicole. En outre, si l'Oscar des plus mauvais costumes existe un jour, il pourra être attribué à ce film. Rarement il a été donné de voir des personnages aussi mal sapés ! Même si India/Mia finira en Louboutin !

    Néanmoins, force est de reconnaître que la réalisation élégante virevolte dans des intérieurs chic et choc et  ce sont sans aucun doute toutes ces scènes de douches et d'escaliers, et le fait que Charles/Matthew Goode se donne des airs de Norman Bates (mais en plastique et une main dans la poche) qui permettent à la critique encartée de qualifier ce film d'hitchcockien alors que le scénario souffre de nombreux incohérences et trous d'air !

    Et ne vous fatiguez (comme je l'ai fait) à chercher une explication au titre, c'est simplement le nom de famille de cette famille bonne pour le cabanon... ooopsss !

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  • AMOUR ET TURBULENCES de Alexandre Castagnetti *

    Amour & Turbulences : affiche Ludivine Sagnier, Nicolas Bedos

    Julie rentre à Paris après un séjour à New-York. Dans l'avion, elle se trouve placée juste à côté d'Antoine qu'elle a quitté trois ans plus tôt. Antoine bambocheur de première ne s'est pas remis de cette rupture et son meilleur ami lui conseille de mettre à profit les 7 heures de vol pour reconquérir la belle. Mais Julie doit se marier dans une semaine. L'affaire n'est donc pas aisée.

    Comédie sentimentale américaine à la française, ou française à l'américaine, difficile de trancher. En tout cas, tous les ingrédients incontournables tournent en boucle et piétinent. Le réalisateur qui enferme ses personnages dans l'avion choisit le flash-back pour nous faire revivre la rencontre, l'amour puis la rupture des deux tourtereaux, avec parfois les mêmes événements relatés du point de vue de chacun. Rien de bien neuf si ce n'est quelques trucs de mise en scène plutôt sympas et élégants. Et pour une fois le copain relou n'est pas obèse même s'il ne parvient pas à "pécho" et, miracle... il est parfois drôle, merci Jonathan Cohen. Mais je ne parviens pas à comprendre pourquoi les scénaristes se sentent forcément obligés d'humilier un personnage (pauvre Arnaud Ducret !). Au début, Julie téléphone à son fiancé qu'elle couvre de "je t'aime" et "tu me manques, j'ai hâte de te retrouver". Ledit fiancé est alors un type tout ce qu'il y a de plus charmant et fréquentable. Comment se fait-il qu'à l'arrivée, la demoiselle se retrouve face à un connard insupportable ? Est-il indispensable, est-ce drôle de prévoir un mariage pour le faire annuler et faire passer le fiancé pour le dernier des abrutis (pauvre Arnaud Ducret, bis !). Bref.

    Antoine est donc un type qui "drague tout ce qui bouge, et même ce qui ne bouge pas" et est incapable de s'engager plus de quinze jours avec une fille. C'est un mufle un peu lourdingue qui séduit en emmenant ses conquêtes en haut de la Tour Eiffel. Il peut aussi être poète à ses heures perdues : "habille-toi comme une pute, comme j'aime". Evidemment le rôle convient parfaitement à Nicolas Bedos qui endosse avec pas mal d'ironie le costume du pignouf grossier et égoïste. Il nous fait par ailleurs une démonstration croquignolette de "douche à la française". Il est d'ailleurs plus souvent torse nu qu'habillé... et le torse va bien, merci. Le véritable atout du film c'est lui, son charme, son humour, sa dérision. Même si on a un peu de mal à l'imaginer dans un autre registre que la comédie.

    Julie est une jeune femme pas bien finie qui cherche encore sa voie, rêve du grand amour exclusif et vit chez sa maman. Cette dernière est Clémentine Célarié, toujours un verre de champagne à la main comme il se doit et grande classe. Conversation entre la mère et la fille en train de faire un jogging : "accélère t'as pris du cul"... "accélère t'as pris du bide" ! Ludivine Sagnier est vraiment très très mignonne mais sinon  what else ? Elle semble monter sur roulements à billes lorsqu'elle se déplace. Et ses tentatives pour  paraître élégante et distinguée dans ses jolies robes et perchée sur ses hauts talons ne sont pas très naturelles.

  • OBLIVION de Joseph Kosinski *

    Oblivion : affiche

    Je crains que Monsieur Joseph Kosinski ait tenté de faire son 2077 - L'Odyssée de l'Inception à grand renfort de zim boum patatra, de rebondissements en cascades et de twist again à gogo. Autant le dire sans tergiverser, c'est complètement raté et un peu d'humilité aurait plus convenu au projet. Ou pas.

    Qu'en est-il de cet oblivion ? En 2077 donc, des extra-terrestres appelés chacals ont déboulonné la Lune et envahi la Terre. Le Terrien toujours aussi bas du bulbe a sorti sa réserve de bombes atomiques et le héros Jack Harper dit en voix off : "on a gagné la guerre mais la terre est dévastée". En effet, il ne reste plus rien. Et le peu d'humains survivants est parti se planquer sur Titan une planète d'un autre système.

    Sur la Terre, dans un appartement high-tech suspendu dans l'air demeurent Jack Harper (Tom Cruise) et Vika (Andrea Riseborough... je crois que j'aime cette fille d'amour), un binome chargé de sécuriser le périmètre avec des gros pistolets en plastique et de réparer les drones. Bon. Plus que 15 jours et le couple rejoindra Titan. Sauf que Jack n'a pas envie de quitter la Terre et qu'en plus il fait un rêve récurrent où une brune à grosse bouche lui fait des sourires niaiseux. Jack est troublé et se réveille toujours en sursaut du coup. Forcément, ça fait peur cette grosse bouche ! Il faudra qu'on m'explique comment, quand on a Andrea Riseborough à côté de soi on peut être troublé par Olga Kurylenko qui sert à rien !!! Mais bon, en même temps faut pas s'affoler... A une époque, on voyait Gemma Arterton qui sert à rien partout et ça s'est calmé. En ce moment c'est la Kurylenko qui sert à rien qu'on voit partout. 

    Soit... Pendant que Jack fait son Maverick au volant de son engin spatial tout en parlant à Bob, la petite poupée qu'il a collée sur le tableau de bord (!!!) Vika ne le quitte pas des yeux sur ses écrans de contrôle qui lui disent "est-ce que Jack et toi vous faites un bon binome ?" et elle répond "oui, un autre jour au paradis". Elle reste à la maison dans des robes à tomber, et le soir, elle lui prépare des ptits plats juteux avant de se mettre à oilpé et de le vamper dans la piscine qui tient toute seule dans l'air. Elle lui dit "viens je vais te montrer un truc". Et elle ne lui montre rien. Jack ne résiste pas. Mais il se baigne avec son pantalon. C'est pour ça.

    Un jour, c'est le matin et Jack s'énerve contre un drone qui veut lui tirer dessus. Et il sauve une fille dans un sarcophage. Pile poil la fille de ses rêves. Je rigole pas, c'est LA fille dont auquel il rêve et qu'il se réveille en sursaut après, rapport à la grosse bouche qu'elle a, qui fait peur. Il la ramène à la maison et Vika fait la tronche dans sa belle robe. Elle veut lui faire une piqûre parce qu'elle a vomi partout. Normal, la fille elle a dormi pendant 60 piges, Julia elle s'appelle, et quand t'as dormi si longtemps, tu vomis. Elle dit "touche moi pas toi, nan mais oh,  allo quoi ?" Jack est bien embêté avec ses deux meufs qui peuvent pas se voir en peinture. Il manque de se faire capturer par des mauvais qui ont des combinaisons noires et des plumes mais il arrive à se libérer. Le chef c'est Morgan Freeman. Là, j'ai textoté à mon mec (parce que les SMS i passent bien entre nous !) : "'tain, y'a Morgan Freeman avec un scaphandre et des plumes, je sais pas si c'est un mauvais ou un gentil !". Et il m'a répondu : " t'inquiète poulette, te laisse pas impressionner par les plumes, Morgan c'est jamais un badass". J'étais rassurée et je me suis concentrée sur autre chose, ça occupe, ça énerve, ça détend.

    Parfois Jack sort du périmètre de sécurité et va dans un endroit pas irradié où il a une maison près d'un étang avec des arbres, des fleurs et tout. Il pique un roupillon en pensant au PSG/Barça foot-ball et... hop, il se réveille en sursaut ! Et puis, il s'éloigne et il tombe nez à nez avec... lui-même. Et Morgan lui montre toute une usine de Tom Cruise. Des Tom Cruise par milliers. On sait plus qui est le bon. Heureusement, il a une petite croûte sur le nez, rapport à un bobo qu'il s'est fait. Et du coup, on sait que le bon, c'est lui. Sauf que non...

    Oh et puis flûte, j'en ai ras le bol de parler de ce film. Et puis je ne veux pas spoiler. ça twist un max à la fin de toutes choses !

  • QUARTET de Dustin Hoffman *

    Quartet : affiche

    Dans cette maison de retraite grand luxe, Beecham House, les pensionnaires sont tous d'anciens musiciens et chanteurs d'opéra qui ont jadis connu leur heure de gloire. Comme chaque année, un gala de fin d'année est proposé à de généreux donateurs qui permettent ainsi à l'illustre maison d'éviter la fermeture. Chacun doit y aller de sa chansonnette ou de son concerto ! Reginald, Cissy et Wilfred voient débarquer avec surprise le quatrième membre de leur ancien quatuor, Jean... celle dont l'ego surdimensionné et toujours d'actualité avait mis en péril les amitiés et les amours du groupe.
    La grande question est de savoir si oui ou non Jean acceptera de remonter sur scène pour ce gala. Le suspense est total et entier vous imaginez bien.

    J'attendais un peu plus de cette comédie du troisième voire quatrième âge ! Mais il faut bien l'avouer c'est mauvais, naïf, paresseux pour ne pas dire ennuyeux, sans grand intérêt et Dustin Hoffman aurait pu s'abstenir ! Toute cette tendresse, toute cette joyeuseté sonnent faux et creux et n'émeuvent jamais. Et puis, c'est bien beau de vouloir mettre en vedette des personnages qui frisent les 80 balais, encore faut-il y mettre un tantinet de réalisme ou alors faire le choix de les laisser en bonne santé ! Un personnage a été victime d'un AVC ? Il boitille à peine. Evidemment, on est pas obligé de se refaire une interprétation à la Anthony Hopkins dans Légendes d'Automne (allez à 1mn20, ça vaut l'jus !) mais quand même ! Une autre est atteinte d'un Alzheimer ! La maladie fait d'elle une petite dame tout à fait adorable et inoffensive qu'il suffit de rabrouer un peu pour la remettre sur les rails. Tout cela est très charmant et totalement surréaliste. Des scènes incongrues sans finesse tombent ça et là pour tenter de faire un lien "transgénérationnel" ! Ah la visite des djeunz et du rappeur et les analogies entre rap et opéra !!! Ah le discours lacrymo-larmoyant de la directrice de la maison de retraite ! Ah le cabotinage de Michael Gambon ! Et je ne dis rien du personnage absolument insupportable de Billy Connolly en vieillard priapique censé être drôle j'imagine.
    Il y a bien de ci de là quelques remarques sur le fait qu'à la vieillesse tout fout le camp, la peau, la forme, la voix... mais c'est tellement lourdingue et niaiseux qu'on frôle l'overdose de bons sentiments !

    Pourquoi une étoile me direz-vous ?

    La musique, sublime. Et puis surtout les oeillades de Tom Courtenay et Maggie Smith, tous les deux très classe, élégants, séduisants. Ils méritaient mieux que ce navet. Le reste est à jeter aux orties !