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5 * Bof ! - Page 26

  • COMMENT TUER SON BOSS ? de Seth Gordon *

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    Nick, Kurt et Dale sont amis et ont au moins deux points communs : un boulot qui leur plaît mais surtout un patron qui leur pourrit la vie. Chacun ayant ses bonnes raisons de ne pas démissionner les 3 gugus se mettent en tête d'éliminer les gêneurs et prennent pour cela conseils auprès d'un ex taulard. Tout ne va évidemment pas se passer exactement comme prévu.

    J'avais une grosse envie de rire et j'avais le choix entre ce machin et "Mes meilleures amies". Comme les femmes sont des êtres de lumière que je n'ai pas envie de voir ivres mortes se réveillant au petit jour avec une haleine de poney, le bruhing en berne et le nez dans leur vomi, alors que je n'ai aucun problème à dire et vérifier que les hommes n'ont pas de cerveau ou parfois une amorce située dans leur caleçon, j'ai opté pour ce machin et je ne regrette rien, rien de rien. J'ai ri, mais j'ai ri, que d'ailleurs en y repensant j'en ris encore !

    Evidemment les deux gugus qui entourent Jason Bateman (un beau mec drôle : le rêve !) sont moches et souvent pénibles, la voix insupportable de l'un et la fadeur de l'autre donnant parfois envie de les "nexter" sans pitié. Mais franchement voir ces trois nigauds faire des planques, entrer par effraction chez leurs futures victimes, s'acoquiner avec un black d'un quartier chaud réserve son lot de franches poilades tant il est vrai que le scénario complètement débile place définitivement cette plaisanterie au rayon invraisemblable.

    Mais surtout, il y a ici les affreux, méchants et irrécupérables et les trois acteurs qui s'y collent s'en donnent à coeur joie en y allant à fond les manettes. Colin Farrell, moche, quasi chauve, bedonnant, cocaïné jusqu'au fond des yeux, arriviste, noceur et bas de plafond compose un beauf définitivement pourri et taré. Kevin Spacey avec son charme, son élégance et son cynisme habituels, se régale à humilier son employé veule et servile et manie avec maestria une mauvaise foi monstrueuse. Et la sage, proprette et parfaite Jennifer Aniston qui ressemble à une poupée en plastique colorisée ne recule devant rien pour être cette dentiste nymphomane qui harcèle son assistant. Ne sachant pas comment fonctionne le cerveau et l'entre jambes d'une nympho, je me suis quand même demandée pourquoi elle s'acharnait avec autant d'obstination sur un type aussi tarte, moche et dénué du moindre attrait. Peu importe, cette fille est drôle et a une langue... démesurée !  

  • J'AI RENCONTRE LE DIABLE de Kim Jee-woon *

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    Un beau jeune homme, sorte d'agent secret ou de sécurité, enfin, un métier avec oreillette a un coeur gros comme ça et pendant que sa fiancée est en panne, de nuit au bord d'une route enneigée, il lui chante une chansonnette. Un gros chevelu mal intentionné prétexte d'aider la belle mais il la massacre à coups de marteau. La demoiselle n'est pas morte. Il l'emmène dans son antre où il la découpe encore vive après l'avoir terrorisée, non sans avoir chaussé des bottes et mis un tablier de boucher car l'homme n'aime pas se tacher. Avant de mourir la mignonnette avoue un secret à l'affreux... Le fiancé, très véner et aidé par le père (flic) de la défunte, se met à la poursuite de quatre suspects. Après en avoir mutilé deux, il tombe sur le bon... enfin le mauvais, on se comprend. Au lieu de le tuer proprement, il décide de le démolir à petits feux lui promettant que chaque mutilation sera pire que la précédente. Il ne ment pas. Il le laisse s'échapper et lui implante (façon de parler) à son insu un GPS avec micro... Mais le vilain n'est pas le dernier des abrutis et à tour de rôle la proie et le chasseur vont s'inverser. En chemin, beaucoup de cadavres, de mutilations en tout genre et d'hémoglobine plein l'écran !

    Eprouvant car ne laissant aucun répit jusqu'à la toute fin cette histoire dépeint deux monstres dont un qui cachait bien son jeu sous une gueule d'ange et un autre qui en plus d'être sadique est complètement masochiste. Si bien qu'il en abandonnerait presque ses propres victimes (de jeunes et jolies demoiselles) pour se consacrer au jeu de piste qui le met en présence d'un soi-disant justicier qui se révèle aussi cruel et "raffiné" que lui.

    Je ne suis pas spécialiste mais je pense pouvoir dire qu'il s'agit d'un film gore ou du moins qui s'en approche redoutablement. Cependant, à force de charcutages en tout genre absolument pas regardables (déchiquetage de tendon d'Achille par exemple), de cannibalisme, d'os qui se broient... tout ceci finit par devenir complètement risible. Et l'on rit. La démesure et la surenchère dans la cruauté et la barbarie finissent par faire perdre toute crédibilité aux deux personnages.

    J'en suis arrivée à me demander ce qui pouvait bien se passer dans la tête d'un réalisateur et des spectateurs qui goûtent particulièrement ce genre gorissime. Puis j'ai renoncé. Après tout, chacun sa came.

    J'ai mis une * parce que quand même, sous la barbaque et l'hémoglobine, il y a une tentative de thriller et puis aussi deux acteurs que j'apprécie, le très beau Lee Byung-Hun, et le totalement barré Choi Min-Sik qui livrent une prestation hallucinée de deux monstres déments.

  • BAD TEACHER de Jake Kasdan *

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    Le collège MachinChose est le plus prisé de tout l'Illinois et on se demande bien pourquoi compte tenu de la bande de profs tarés qui y sévissent. Dans ce collège, il y a notamment Elizabeth, prof (on apprendra bien tard dans le film que la matière qu'elle enseigne doit être la littérature) en Louboutin, gaulée comme Barbie (les seins en moins). Elle méprise et déteste ses élèves tout comme ses collègues car son unique obsession est de se faire épouser par un homme riche et de se payer de nouveaux seins justement, des gros ! Pour obtenir cet argent, elle est prête à tout, même à détourner les gains obtenus laborieusement (par certains) pour laver des voitures. Pendant ses cours, elle dort et passe des DVD aux enfants. Elle peut aussi à l'occasion boire et se droguer. Je pense que vous avez bien compris la trash attitude de la demoiselle qui ne demande qu'une chose : quitter l'enseignement. Mais lorsque son riche prétendant, flairant le côté intéressé de  la miss, la plaque, la voilà obligée de rempiler pour un an la pauvre crotte.

    ça commence plutôt bien avec un générique de début en forme de madeleine. Je vous le recommande...

    Et puis, voir cette prof pas crédible perchée sur ses Louboutin de 12, onduler de tout ce qu'un corps permet d'onduler, dans les couloirs d'un collège où les élèves sages comme des images écoutent attentivement des profs aux méthodes disparates et "space" fait craindre le pire. Finalement avec beaucoup d'indulgence et un peu de plaisir coupable à regarder ce film inutile, ça passe. Il faut dire que contrairement à d'habitude, la vilaine fille ne va pas se transformer en gentille princesse qui aurait pris conscience qu'elle est moche dedans. Même si, bien sûr, elle va commettre quelques rares, inattendues et presqu'involontaires bonne actions, elle va rester ce qu'elle est : une teigne, superficielle et vaine, et en plus quelques unes de ses répliques sont jouissives. A sa collègue (grosse, moche, timide et gentille) qui l'a invitée à déjeûner, la teigne propose :

    - "on mange ensemble ?

    - oui, c'est moi qui invite, répond la timide.

    - oh ben non, dit la teigne, tu as déjà payé la dernière fois. On partage". J'adore !
    Vous l'avez compris, la teigne c'est Cameron Diaz au corps interminable et au visage impossible... qui démontre une fois de plus qu'elle n'est pas la meilleure actrice du monde. Quoi d'autre ? Justin Timberlake joue un prof moche (il paraît que c'est un exploit) toujours d'accord avec le dernier qui a parlé, et Lucy Punch est un écureuil (oui, ben je me comprends) loufoque et survolté pas si gentil qu'elle en a l'air. Quelques blags caca prout vomis plus tard, c'est déjà oublié mais pas honteux.
     

  • UN AMOUR DE JEUNESSE de Mia Hansen LØVE *

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    Camille 15 ans et Sullivan 19 ans s'aiment de toute la force éternelle de leur premier amour, celui qu'on oublie pas et qui peut marquer à tout jamais. Et c'est bien ce qui va arriver aux deux tourtereaux marqués à tout jamais par cette relation intense vécue sans entrave comme des grands. Mais ils vont être séparés à la fin de l'été, Sullivan ayant choisi d'abandonner ses études et de partir pour un périple de plusieurs mois en Amérique du Sud sans sa chérie. Camille s'étiole (mais on ne voit pas beaucoup de différence avec les moments où elle prétendait être heureuse) sous le regard incrédule de ses parents qui ont souvent la tête ailleurs et considèrent cette amourette sans importance. Sullivan écrit puis n'écrit plus. Camille tente de se suicider. Les années passent. Camille fait des études, tombe amoureuse de son prof, devient architecte, fait une fausse couche, retrouve Sullivan qui l'abandonne à nouveau...

    Et moi je vais sans doute faire une grosse tache dans le concert de louanges et autres dithyrambes enflammées que j'ai lues partout. En effet, le miracle de "Tout est pardonné" où l'on découvrait une ado magnifique, et plus encore du "Père de mes enfants" où il était impossible de ne pas se pâmer devant un acteur sublime, les deux premiers films de Mia Hansen Love, ne se reproduit pas. "Un amour de jeunesse" est un gentil et joli petit film qui se regarde un peu trop et très délicatement le nombril (si tant est qu'un film ait un nombril) et finit par provoquer un léger bâillement contemplatif et l'envie de bousculer les bobines finales en implorant "va falloir penser à conclure Madame Love !"

    Ce qui ne va pas du tout dans ce film c'est que dès le début Camille boude... et elle boudera pendant toute la durée de l'histoire, c'est-à-dire pendant plus de 10 ans. Parfois, elle ira un peu plus loin : elle pleurera mais mollement, doucement, tranquillement, sans un mot. Camille parle très peu et lorsque ça lui arrive, elle parle très bas. Rarement il est donné de voir au cinéma un personnage qui n'évolue pas d'un iota. Fidèle à elle-même bien sûr et à son grand amour, Camille reste la même. Et il m'a été impossible de la trouver touchante voire crédible et j'ai eu bien du mal à comprendre comment ce garçon, égoïste certes, mais sincèrement amoureux, bohême et en quête réelle de "quelque chose" pouvait s'accrocher à cette petite qui l'accable sans cesse de reproches en pleurnichant et remettant constamment en cause ses sentiments. Tout en clâmant évidemment qu'elle ne peut vivre sans lui. Ce qui effraie grandement Sullivan qui, plus adulte que son âge affirme que personne ne peut être "tout" pour une autre.

    Evidemment il n'y aurait pas eu de film si Camille s'était contentée d'attendre son Roméo qui lui promettait de revenir après quelques mois mais son comportement n'a fait qu'éloigner Sullivan encore plus qu'il ne l'était déjà par la distance. C'est certain, le plus difficile c'est toujours pour celui qui reste, et Sullivan avait forcément le beau rôle en allant découvrir l'Amérique, mais l'apathie et la nonchalance de Camille ont eu raison de ma patience (aussi).

    Une coupe de cheveux plus tard, la voilà étudiante en architecture. Toujours solitaire mais avec un but. La scène où un prof décortique son ouvrage/maquette est l'une des plus exaspérantes que j'ai vues depuis longtemps. Sans un mot et avec une petite bouille de bête traquée, elle écoute sans moufter et le prof d'analyser à n'en plus finir la combinaison de quatre planches avec un arbre au milieu. Pontifiant comme jamais. Puis Camille devient brusquement le soleil qui se met à illuminer la vie d'un architecte de trois fois son âge... Et on n'y croit pas plus qu'à son amour pour Sullivan. Car une fois encore elle se montre tout aussi triste, absente et silencieuse.

    Puis Sullivan revient et ce qui va se passer là est tellement saugrenu que je vous le laisse découvrir. Comment faire du surplace pour que la vie soit une succession d'épreuves ?

    Par contre, il y a dans ce film un personnage tout à fait intéressant, j'irai preque jusqu'à dire fascinant et c'est bien celui de Sullivan. Bohême, désordonné, insouciant, instable mais en soif permanente d'autre chose ailleurs, il semble fuir constamment. Fuir Camille qui lui en demande trop malgré l'amour qu'il lui porte, fuir Paris qui lui fait peur et tenter de se trouver lui-même. C'est un garçon différent qui croise la route d'une fille ordinaire mais qui malgré tout est foudroyé par un sentiment qui le dépasse. Car c'est souvent comme ça l'amour. Inexplicable. Et tant mieux. Face aux silences (sans éloquence) de Camille, il y a les longues lettres de Sullivan qu'il lit en voix off. Elles sont belles, subtiles, cruelles et parfois infiniment lucides quant aux comportements et attitudes négatives de Camille. Le jeune acteur Sebastian Urzendowsky, allemand comme son nom ne l'indique pas vraiment et déjà vu dans un film de 2005 "Ping Pong" est LA révélation de ce film.

  • SWITCH de Frédéric Schoendorffer *

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    Sophie est une jeune canadienne entièrement bio (végétarienne, joggeuse, elle se déplace en scooter, fait la salutation au soleil tout ça) et sans accent ! Mais côté vie perso c'est la lose intégrale : pas de boulot, pas de mec. Heureusement, une fille à talons lui conseille d'échanger sa cabane au Canada contre un appart à Paris pour les vacances et hop la vie va redevenir bellote. Ni une ni deux, notre Sophie décolle, atterrit à Paname, emménage dans un appart de 350m² avec vue sur la Tour Eiffel et à peine le temps de faire un tour en vélib elle se réveille nauséeuse avec la maréchaussée qui vient lui mettre les bracelets et l'embarquer pour cause de décapitation de son petit ami retrouvé raide dans sa chambre. Sauf qu'elle a beau expliquer qu'elle n'est pas Bénédicte mais Sophie, que le type même pas elle le connaît, personne ne la croit. Moche.

    Les keufs retrouvent le dossier psy de Bénédicte, schyzo à tendance parano, la totale, et décrète qu'il faut enfermer notre Sophie (qu'ils prennent pour Béné, essaie de suivre !). La Sophie n'apprécie guère et on peut la comprendre. Alors, de fille fluette qui sifflotait en faisant du biclou elle se transforme en une véritable machine de guerre qui parvient à neutraliser deux flics (dont Canto, excusez du peu ah ce que j'aimerais neutraliser Canto !!!) et à s'échapper. S'ensuit une course poursuite effrénée où la demoiselle démontre qu'elle a plus d'un tour dans son sac. Equipée d'un flingue qu'elle a piqué à Canto, elle est capable de tenir tête et pieds à ses poursuivants mais elle peut céder si on lui casse les deux jambes à coup de barre de fer. Oh la mauviette !!!

    Bon, ben, je ne vous l'ai jamais caché, j'ai un gros faible pour Ouh Ha Cantona ! Je dois même dire que je suis fan absolue et sans réserve. Ce type me plaît. Point.

    Mais là, bon ben comment dire. Canto est parfait et la petite Karine Vanasse, même si personnellement je n'aimerais pas trop avoir un nom en "asse" joue super bien. Mais la pauvre est tellement un clone de Sylvie Testud que je ne suis même pas parvenue à me dire que je découvrais une actrice. Et puis alors, question scénar... non mais franchement. On n'y croit pas une seconde, à rien !

    Allez quoi Frédo, ressaisis-toi !

    Et puis, j'ai vu un "garogaf" !!! Lorsque Sophie obtient le numéro de l'iranien pakistanais (oui ben, je me comprends !) qu'elle a dragué, elle a sa petite robe blanche sans poche. Et elle retrouve le numéro noté sur le petit papier... dans la poche du jogging trop tendance qu'elle a acheté chez Pat' le gentil africain qui voudrait bien l'aider mais bon... pas trop quand même. Alors non !

  • RENDEZ-VOUS AVEC UN ANGE de Yves Thomas et Sophie de Daruvar *

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    Judith perd brutalement son boulot d'infirmière pour faute grave mais tellement terrorisée par son mari Roland, colérique et impatient, elle n'ose lui annoncer la nouvelle. Elle continue donc de faire chaque jour comme si elle se rendait au travail. Roland découvre rapidement le mensonge de Judith et tente à plusieurs reprises de l'inciter à se confier à lui mais elle s'obstine dans ses cachotteries. Il se met à la suivre et découvre une femme inconnue qu'il se met à aimer à nouveau et à admirer.

    Que sauver de ce film qui contient pas mal de promesses mais n'en tient aucune et accumule les maladresses sans réellement s'en relever ? D'abord le casting. Evidemment Isabelle Carré peut avec aisance être à la fois cette petite chose fragile et transparente et se transformer en une femme sublime élégante et sexy. Sergi Lopez peut sans conteste exprimer du regard tous les doutes, la rage et l'incompréhension d'un homme qui va de découvertes en surprises. Et même s'il était essentiel que les deux personnages offrent une évidente disparité puisqu'ils vivent chacun de leur côté, lui à courir après une cantatrice qu'il vénère pour en obtenir une interview, elle à mener sa double vie soudainement lucrative, tant de contrastes font que le couple ne "fonctionne" jamais en tant que tel. Isabelle Carré et Sergi Lopez ensemble ça ne marche pas. Jamais on ne parvient à croire, même sans évoquer le délitement actuel de leur couple, qu'ils aient un jour pu tomber amoureux l'un de l'autre. Jamais on ne comprend ce qui les retient l'un à l'autre. Surtout elle. Car lui, au moins a l'avantage de vivre ce qui arrive souvent dans un couple quand l'un des deux découvre que l'autre lui échappe et en souffre, même s'il avait fini par ne plus le voir, ni l'entendre et encore moins l'écouter.

    Beaucoup de choses ne tiennent pas debout et ne mènent à rien. La façon dont Roland découvre que Judith a perdu son travail est consternante. Entendre une conversation qui se déroule en pleine rue grâce à un portable miraculeusement resté allumé, au secours. Surprendre une autre conversation en étant embusqué dans un couloir... pénétrer dans un appartement mystérieusement vidé de ses occupantes à la faveur d'une porte laissée ouverte... chercher un travail de vendeuse et s'entendre dire "vous devriez vous habiller mieux que ça... pour faire envie... vous êtes jolie vous savez ?"... rencontrer un jeune homme suicidaire et avoir avec lui une conversation tellement bêta qu'elle ferait presque sourire... et puis répéter sans cesse les mêmes scènes de "traque", de mystère qui n'en est plus pour personne et de retrouvailles dans l'appartement... pour finalement offrir une fin désespérante qui propose de voir deux paumés qui ne savent quoi faire de leur peau... Non.

  • LA DEFENSE LINCOLN de Brad Furman *

    La Défense Lincoln

    Michael Haller, Micke pour les intimes proches, possède une Lincoln et il est avocat à la Cité des Anges... d'où sans doute le titre, sinon je donne ma langue au proc'. "La Défense Lincoln" est un film un peu rigolo mais pas trop où des acteurs de second choix viennent faire un petit tour en se prenant très au sérieux pour résoudre une enquête et en buvant beaucoup de coups entre deux scènes. C'est ça qui est marrant. Chaque fois qu'ils ne sont pas au taf, les avocats, les procureurs, les putes, les clients desdites, les enquêteurs vont s'en jeter un au troquet du coin. Jamais ils mangent ou font leurs courses comme le commun. Jamais. Et pour une fois qu'un avocat divorcé n'oubliait pas le match de foot de sa fille, il est dérangé en plein exploit. Oui, les pères divorcés dans les films américains obtiennent une médaille du mérite lorsqu'ils participent même distraitement aux performances de leurs moutards. Vous ne le saviez pas ?

    La Défense Lincoln est un film qu'on a vu 254 378 fois car il s'agit d'un polar juridique avec scènes de prétoire, magouilles et autres revirements de situations et révélations annexes jusqu'à la dernière bobine. J'ai pu constater une fois de plus que j'aurais fait un très mauvais avocat. Oui, moi je crois tout le monde car contrairement aux avocats (les vrais, les américains) je ne sais pas lire entre les regards. Il suffit que la victime ou le coupable présumé innocent jusqu'à la preuve du contraire me raconte sa version pour que je le croie. Ce qui est moins marrant c'est qu'on nous ment on nous spolie... la misère n'est pas moins pénible au soleil. Et même sous le cagnard californien, être une pauvre fille qui arrondit ses quinzaines en dragouillant dans les bars et se fait démonter le portrait par un mal embouché, ça n'a rien de l'american dream. Surtout que la demoiselle accuse Louis Roulet, fils de Mary Windsor (j'invente rien) un richissime garnement de 32 piges à qui on donnerait le bon dieu en confection bien qu'il ait, ou plutôt parce qu'il a l'air fadouillasse de Ryan Phillippe ! Alors est-ce le ptit Loulou qui est coupable du méfait ou est-ce une sombre machination ourdie par la demoiselle en vue de mettre la main sur le magot ?

    Vous le saurez en allant voir Matthew McConnaughey dans le rôle de l'avocat de la défense qui tient bureau dans sa Lincoln "not guilty" et qui a souvent les yeux injectés de sang à cause de tout ce qu'il ingurgite comme liquide et aussi des soucis qu'il a et parfois du jet lag, Marisa Tomeï qui ne sert à rien comme d'hab', William H. Macy, Josh Lucas, John Leguizzamo, Frances Fisher, Michael Pena... bref le casting hollywoodien des on-sait-jamais-comment-ils-s'appellent mais on les connaît, on les a sur le bout de la langue (si je puis dire !), et Ryan Van de Kamp Buchanan... ah non, lui on sait vraiment pas qui c'est.

    Mention très spéciale à la coiffeuse : les attributs capillaires de Marisa et William H. ont de quoi rendre Nicolas Cage vert de jalousie.

  • L'OEIL INVISIBLE de Diego Lerman *

    L'OEIL INVISIBLE de Diego Lerman, cinéma, julietta zylberberg

    Alors que l'Argentine de 1982 est encore une dictature militaire qui commence à battre de l'aile, une jeune surveillante du Lycée National de Buenos Aires Marita propose à son supérieur de lui confier la mission d'espionner les élèves. Persuadé que l'ordre et la discipline ne peuvent s'obtenir que grâce à une surveillance de tous les instants, le Surveillant Chef est heureux de trouver en Marita une employée aussi zélée. Obnubilée dès lors par l'impatience de trouver des coupables, Marita séjourne régulièrement dans les toilettes des garçons pour les surprendre... à fumer par exemple, ce qui serait le début du commencement de la fin pour les jeunes gens de ce lycée censé abriter les futures élites de la Nation !

    Peut-être que ceux qui ont bac + 12 en histoire de l'Argentine saisiront toutes les subtilités d'un film qui ne montre rien (que des images d'archives aux deux génériques !) de ce qui se passe à l'extérieur du lycée et se contente d'un huis clos forcément étouffant dans l'enceinte de l'établissement à l'architecture et aux couleurs particulières, très "gadouilles" comme disait Marie. Quelques échappées tout aussi claustrophobiques vers le domicile de Marita démontrent que son quotidien privé est aussi sinistre que le professionnel car la jeune femme vit avec sa grand-mère dont elle partage la chambre, et sa mère dont on ne comprendra jamais si elle est "vraiment" malade ou débile mentale ! On ne comprendra d'ailleurs pas grand chose aux intentions balourdes et prétentieuses du réalisateur. Trop de complexité et d'abstraction tuent la compréhension de la pauvre spectatrice qui aime qu'on lui raconte des histoires... pas forcément jolies mais accessibles bordel.

    Cette pauvre Marita, frustrée sexuelle, passe énormément de temps vautrée dans le pipi et le caca des lycéens qu'elle épie (pi). Cela signifie-t'il qu'une dictature ça pue la merde ? Elle se masturbe en regardant un garçon faire pipi ! Elle renifle le cou d'un d'entre eux alors qu'elle surveille une "interro". Elle renifle un slip pendant que son propriétaire s'ébroue dans une piscine...

    Cela finit de la façon la plus abjecte qui soit...

    Pouvez-vous m'expliquer pourquoi j'ai mis une étoile ?
    Sans doute parce que je plains la belle actrice ! Quoique non en fait, un scénario ça se lit après tout !!!

    Alors donc, je suis loin de mon éblouissement d'hier.
    Je vous invite donc à faire l'impasse sur ce film, mais je NE VOUS PARLERAI PLUS JAMAIS si vous ne vous rendez pas fissa voir celui-ci ! Et ne me faites pas chier avec le temps qu'il fait, le soleil ne va pas s'éteindre !

  • DE L'EAU POUR LES ELEPHANTS de Francis Lawrence *(*)

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    En 1931, aux Etats Unis, l'avenir de Jacob semble tout tracé. Il ne lui reste plus qu'à passer son diplôme de vétérinaire pour voler de ses propres ailes. Sauf que le jour même de son examen, c'est le drame. Ses parents meurent dans d'atroces souffrances. Il découvre que son père s'est endetté jusque là pour payer ses études et voilà donc Jacob soudainement misérable à traîner sur les voies de chemins de fer avec sa valise en carton qu'il ne tardera pas à lâcher pour sauter dans un joli wagon rouge. Ce train est celui d'un cirque itinérant qui tente tant bien que mal de survivre à la grande dépression. Le cirque est dirigé par August, un type cruel, lunatique, paranoïaque et jaloux qui n'hésite pas à balancer certains de ses employés hors du train pour ne pas avoir à les payer, entre autres caprices. Malgré ce tempérament impossible, entre Jacob et August se crée une étrange relation faite alternativement de confiance et de suspicion. Lorsqu'il prend à Jacob l'étrange idée de tomber amoureux de Marlène l'écuyère et femme d'August, l'ambiance vire à l'aigre !

    De mon temps, à une époque que les moins de... (ah oui quand même !) ne peuvent pas connaître, j'avais vu des merveilles cinématographiques qui avaient pour cadre le milieu du cirque "Le plus grand cirque du monde" d'Henry Hathaway avec John Wayne en grand patron et encore mieux "Sous le plus grand chapiteau du monde" de Cecil B. de Mile. Ces deux splendeurs réunissaient une flopée de stars qui assuraient plus que leurs numéros : Claudia Cardinale, Rita Hayworth, Charlton Heston, Cornel Wilde, James Stewart, Gloria Grahame, Dorothy Lamour... et c'était magique, magnifique. Le genre de films qu'on peut voir et revoir, qui ne vieillissent jamais et qui procurent toujours les mêmes sensations. Des chefs-d'oeuvre sur lesquels le temps n'a aucune prise !

    Il n'en va pas de même pour cette eau pour éléphants (car oui, il y a une jolie éléphante pleine de tâches de rousseurs et qui parle polonais) qui ne restera pas bien longtemps dans les mémoires tant un ennui poli s'installe rapidement devant ce roman à l'eau de rose cousu de fil blanc sans la moindre surprise, malgré toute l'application et la magnificence mises dans l'entreprise.

    Qe dire des acteurs. Les garçons s'en sortent mieux que la fille. En effet, Reese Whiterspoon, parée de costumes de scènes particulièrement affreux, semble curieusement absente de l'histoire humaine mais très très proche des animaux.

    Christoph Waltz est tel qu'on le connaît, séduisant, classe, sexy et distingué. Mais il serait temps qu'un réalisateur fasse preuve d'imagination et lui offre autre chose que des rôles de nazis prompts à torturer hommes, femmes et animaux. Merci.

    La question est donc : Robert Pattinson peut-il se sortir de l'impasse Edward Cullen ? Et la réponse est OUI. J'ai décidé  alors que je considère "Twilight" comme un mauvais film mal interprété, de défendre Robert Pattinson, car outre un nez absolument impossible... il fait tout ce qu'on peut espérer d'un acteur digne de ce nom. Il rit, pleure, émeut, se fâche, se bat, tombe amoureux, s'amuse, danse, se grime, se travestit, flirte avec une éléphante avec des taches de rousseur... La star du film n'est ni l'eau, ni l'éléphant, ni Reese, ni Christoph, c'est Robert Pattinson.

    C'est dit ! Même pas peur.

  • COUP D'ECLAT de José Alcala *

    COUP D'ECLAT de José Alcala, catherine frot, tchéky karyo, cinéma

    Fabienne Bourrier est capitaine de police à Sète. Sa mission de faire reconduire les sans papiers à la frontière ne la réjouit guère mais elle est néanmoins très appliquée à la tache bien que très sujette aux vertiges. Elle vit seule dans un triste appartement avec sa mère grabataire. Un jour une prostituée étrangère qui se serait jetée du haut d'un immeuble est retrouvée morte. La jeune femme qui avait été interpellée pour racolage avait la veille demandé à Fabienne de l'aider à récupérer son fils laissé seul à la gare. Fabienne découvre que la jeune femme était traquée et va dès lors chercher par tous les moyens à retrouver le petit garçon.

    Que dire ? Dans la série les bonnes intentions ne font pas les bons films, celui-ci devrait figurer en tête de liste. On comprend que oui le métier de keuf, c'est pas rose tous les jours, qu'ils ne roulent pas sur l'or et vivent dans des banlieues pas roses moroses, que la vie des sans papiers c'est dur tous les jours, que les reconduites à la frontière c'est pas bien... mais alors qu'est-ce que ce film est mou du genou pour le dire !!! Tant et si bien qu'on se fout comme d'une guigne d'à peu près tout ce qui s'y passe. Car trop d'ellipses et d'allusions implicites destinées sans doute à faire subtil alourdissent au contraire considérablement le film : la photo d'un petit garçon, une banderole avec un marteau et une faucille par exemple. Et qu'est-ce que c'est que cette relation soudainement complice avec un émigré algérien (en règle, avec papiers tout ça... enfin, je crois) ? Ainsi que l'évocation d'une usine qui ferme et se débarrasse sans manière de ses employés ???

    Sète est filmée comme un repoussoir à touristes pour montrer peut-être que décidément non, la misère n'est pas moins pénible au soleil... de toute façon, Sète est plus moche que le dernier entrepôt désaffecté du Pas-de-Calais, il y pleut beaucoup et on y grelotte.

    Quand modestie rime à ce point avec austérité, cela donne "Coup d'éclat" ! Coup d'éclat que d'ailleurs on cherche en vain puisque le réalisateur bizarremment, ne se donne même pas la peine de terminer son film !

    Que serait-il d'ailleurs sans la merveilleuse Catherine Frot -que j'aime d'amour- qui investit ce rôle totalement inhabituel pour elle ? En femme flic, maussade, grincheuse et un poil agressive, elle habite cette histoire où j'ai trouvé que pas grand chose tenait debout. Mais cette actrice géniale est capable de rendre éloquent le silence et d'incarner avec force une femme infiniment triste qui finit par avoir raison de son vertige.