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5 * Bof ! - Page 35

  • W. d’Oliver Stone *

    W. - L'improbable Président - Josh Brolin W. - L'improbable Président - Richard Dreyfuss

    Qui peut encore s’intéresser à George W. Bush aujourd’hui ? Si son passage sur terre et à la tête de la présidence des Etats-Unis pendant 8 ans n’avaient causé autant de « dégâts collatéraux », on pourrait presque rire du personnage, voire le prendre en pitié. Mais ni l’un ni l’autre ne sont possibles car W est un con. Oliver Stone nous le démontre pendant deux heures et on se demande quand même un peu comment les tazuniens ont pu l’élire deux fois. Cela dit, étant donné ce qu’ils ont fait avant-hier, on leur pardonne

    et puis, nous autres francofrançais sommes mal placés pour donner des cours d’élection à quiconque (suivez mon regard…). Depuis 13 ans, après chaque présidentielle je me terre pendant 48 heures pour pleurer et j’aimerais bien connaître un jour un « 4 novembre » comme là-bas où tout le monde sortirait dans la rue pour mégateufer.

    Mais revenons-en à W avant qu’il ne disparaisse. W ou Junior comme vous voulez est un con, un benêt intégral qui n’avait pas du tout envie de faire président mais d’être aimé par son papou. Mais pour avoir l'honneur de plaire à Bush Senior (l’acteur James Cromwell CRISPANT !!) il faut être meilleur en tout. Sauf que W, c’est pas qu’il soit bon à rien, c’est qu’il est justement mauvais en tout. TOUT ce qu’il entreprend, il le rate… sauf une séance de bizutage dans une grande école. Et tout ce qu’il réussit, il ne le réussit que par piston, ses entrées dans les grandes écoles, ses réussites aux concours. Tout, je vous dis. Même joueur de base-ball, il ne sait pas faire. Ce qu’il aime c’est porter des santiags, un chapeau de cow-boy blanc, ce qui séduira Laura (la future Madame Bush, une pintade stupide qui l’aime son cow-boy à stetson), manger des bretzels en caressant un chien affreux, courir cinq kilomètres par jour sinon il déprime devant son miroir en comptant ses rides, faire des conseils de ministres en pleine nature en faisant marcher tout le monde cadence 22 (même Condoleezza en talons aiguilles quasi muette et même pas décorative pendant tout le film, l’actrice Thandie Newton ridiculement emperruquée), il tutoie tout son entourage même les plus hauts placés et les affuble de surnoms de bisounours, et surtout boire des coups, car Dabeuliou est un alcoolique depuis tout petit... On ne sait pourtant ce qui est le plus terrifiant, le fait qu'il soit alcoolique ou qu'il soit un cul béni persuadé qu'il a entendu Dieu en personne lui parler et le guider dans sa mission, qu'il impose une prière à chaque fin de réunion...

    Mais aussi et surtout W est un petit garçon irresponsable, bête comme ses pieds et sans envergure qui n’aurait peut-être pas fait de mal à une mouche s’il n’avait été entouré d’une bande de tarés manipulateurs et belliqueux. En tête Dick Cheney (Richard Dreyfus, très impressionnant), grand malade haineux…

    En résumé, Oliver Stone nous balance une psychanalyse de comptoir avec oedipe pas résolu, ce qui semble un peu court. Un Michaël Moore aux manettes aurait sans doute été plus convaincant. De plus, quand le réalisateur suit à la trace son personnage surexcité, hyperactif, sa caméra saute, court et rebondit tout autant, ce qui est épuisant pour les yeux et l’estomac.

    Il restera donc dans tout cet empilement de scènes la certitude que W est un pauvre type, et surtout que Josh Brolin est un grand acteur (et Richard Dreyfus aussi).

    Mais Oliver Stone est fatigué.

  • Mes stars et moi de Laetitia Colombani *

    Mes stars et moi - Catherine DeneuveMes stars et moi - Emmanuelle BéartMes stars et moi - Catherine Deneuve

    Robert est un fan un peu plus fan que les autres. Profitant du fait qu’il est agent d’entretien dans une grande société d’agents de stars… il a accès aux dossiers, scenari, photos de ses trois actrices préférées. Par ailleurs il ne rate jamais la lecture régulière des « Voila », « Gaci » et autres journaux de potins qui le renseignent sur les idylles de ses chouchoutes. Il les harcèle, les suit jusque chez elle mais tout cela reste gentil, jusqu’au jour où il pénètre dans leurs loges, intervient pour faire rompre l’une d’entre elles avec un nouveau fiancé qui, selon Robert, ne lui convient pas. Là, c'en est trop, les trois stars s’unissent pour lui pourrir la vie. Gentiment rassurez-vous et tout finira dans une écoeurante guimauve comme il se doit !

    Un film de cinéma sur le cinéma ! Je me suis dit : ce film est pour moi. Hélas, si le premier quart d'heure est un peu réjouissant, il ne suffit pas de faire s’empoigner (verbalement) deux des plus grandes actrices françaises pour maintenir un rythme comique sachant que TOUTES les répliques un peu fielleuses sont dans la bande-annonce. Pour le reste, c’est assez besogneux et mou du genou question scenario. Les actrices sœurs-ennemies qui se détestent à peine cordialement s’unissent miraculeusement en moins de temps qu’il ne le faut pour dire « je suis une star » pour décourager leur fan crampon qui va lui aussi finir par les faire craquer. Assez consternant parce que jamais « saignant ». Par ailleurs, pour remplir un peu de vide et tenter de tenir une heure trente, la réalisatrice nous accable de gros plans répétitifs sur le chat le plus hideux, dépressif et agressif du monde et multiplie les séances de Kad Merad/Robert chez une psy-chat-nalyste (LA blague récurrente du film ah ah ah !) !

    Le point le plus positif (le seul) c’est de voir, de découvrir, d’admirer Catherine Deneuve et Emmanuelle Béart en véritables reines de comédie ; ça, c’est vraiment jouissif et on en redemande à condition qu’elles aient un scenario à se mettre sous le talent !

  • Coluche, l’histoire d’un mec d’Antoine de Caunes *(*)

    Coluche, l'histoire d'un mec - François-Xavier Demaison

    En fait, ce n’est pas l’histoire d’un mec, c’est juste l’histoire d’une année dans la vie d’un mec, mais pas n’importe quelle année de n’importe quel mec. L’année c’est 1980, juste avant les élections du 10 mai 1981 où l’on crut dur comme fer que quelque chose allait changer. Le mec c’est notre « enfoiré » préféré, Coluche qui, alors qu’il triomphe tous les soirs en spectacle, décide de se présenter aux élections présidentielles « pour leur foutre au cul »… Il invite donc tous les « les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour » lui. En fait, Coluche n’obtiendra jamais les 500 signatures nécessaires à sa canditature qu’il retirera en mars 81, terrifié par l’ampleur que prend ce qui avait commencé comme un canular (16 % d’intentions de votes !), son éviction des chaînes de télé et de radio, des menaces de mort…

    La reconstitution est impeccable mais je reproche à Antoine de Caunes de ne pas s’être « concentré » sur son sujet. On ne sent pas suffisamment l’angoisse monter, l’ampleur que prend le phénomène et surtout comment cette ascension fulgurante et cette chute vertigineuses ont détruit Coluche et sa famille. Un jour ça l’amuse, puis il prend peur et ça ne l’amuse plus. Par contre, on nous affirme sans nous le démontrer que la prise de pouvoir par la gauche en 1981, nous la devons à Coluche…

    Par ailleurs, on est accablé de scènes sur la vie de la star et sur le fait que la notoriété donne beaucoup de désinvolture… Entouré d’une cour de parasites pique-assiettes, la maison de Coluche avec piscine et billets de 500 francs qui traînent à disposition, ne désemplit jamais. Si on ne connaît pas (comme c’est mon cas) la vie de Coluche dans le détail, on n’a aucune idée de ce que ces gens font là, qui ils sont, lesquels « travaillent » réellement pour lui ou sont ses amis. Evidemment, ce qui saute aux yeux, c’est que le fait d’être constamment entouré, avec de rares moments d’intimité (entre la cuisine et le salon) avec sa femme Véronique, étrangement passive, qui finira par le quitter parce qu’il ne la fait plus rire, n’empêche pas l’infinie solitude de cet homme. Mais cela n’émeut jamais. On comprend l’amour démesuré du réalisateur pour son personnage et son acteur mais il ne le nous transmet pas. Il parsème son film des meilleurs bons mots du comique et finalement la prestation la plus tordante est celle, quasi silencieuse de Georges Marchais.

    Par contre, le sans faute, l’idée de génie est d’avoir dégoté et vu en François-Xavier Demaison LE Coluche indiscutable. Si ce rôle écrasant risque de lui coller aux basques un certain temps c’est qu’il y est tout simplement génial, prodigieux, étourdissant. Le moindre de ses gestes, sa voix, sa démarche, tout est là et c’est parfois même très troublant. Pour lui, ce film est une vraie curiosité.

    Cela dit, on se prend quand même à rêver ou simplement à se demander quel pourrait être le clown qui aujourd’hui ferait obstacle à la farce actuelle…

  • Le crime est notre affaire de Pascal Thomas *(*)

    Le Crime est notre affaire - André Dussollier et Catherine Frot Le Crime est notre affaire - André Dussollier

    Bélisaire et Prudence Beresford sont à la retraite dans leur immense maison savoyarde. Mais Prudence s’ennuie ferme. Heureusement, la vieille tante Babette qui vient leur rendre visite assiste à un crime qui a lieu dans le train qui croise le sien. Cela permet à Prudence de reprendre sa loupe de détective. Sans avertir son mari, elle se fait engager comme cuisinière dans la famille Charpentier qui vit dans un sinistre château plein de pièces mystérieuses, et dont elle soupçonne chaque membre.

    Le plus réjouissant dans l’histoire n’est pas l’enquête ou l’intrigue mais le duo vedette qui s’en donne à cœur joie et nous réjouit par la même occasion. Toujours amoureux malgré le temps qui passe, le couple n’en finit pas de se faire des niches et chahuter en ricanant comme des gamins. Catherine Frot (délicieuse) et André Dussolier (tendre et ronchon) font ça à merveille. Il faut aimer ces deux acteurs pour apprécier  ce film un peu poussiéreux mais charmant, car en dehors de leur prestation délectable, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent et même les autres acteurs semblent particulièrement absents.

    Mais si vous voulez voir, entre autre, André Dussolier en kilt rejouer la scène de « 7 ans de réflexion » dans laquelle la robe de Marilyn se soulevait au-dessus d’une bouche d’aération, foncez . Moi, j’ai trouvé ça tordant.

  • Blindness de Fernando Meirelles *

    Blindness - Mark Ruffalo et Julianne Moore

    Une « épidémie » de cécité s’abat sur une mégalopole anonyme qui ressemble à New-York ou Tokyo. Les autorités, dépassées par l’ampleur de l’événement, font mettre en quarantaine tous les « malades » dans des baraquements insalubres. Pour ne pas quitter son mari atteint de l’étrange mal, une femme qui voit toujours, se laisse enfermer à l’insu de tous. Les cas se multiplient et la cohabitation se transforme très rapidement en lutte pour la survie.
    Dommage qu’une morale à deux balles (les hommes confrontés à l’apocalypse se transforment immanquablement en monstres barbares, les humains se regardent mais ne se voient pas…) parce que le sujet en or aurait dû inviter à une belle réflexion. Mais tout tourne rapidement à la répétition et à la caricature (par exemple, dans le groupe de tête on trouve quelques noirs, quelques jaunes, quelques blancs, un hispano, une pute, un enfant, un couple qui se dispute, un couple qui s'aime…). Emaillé de quelques jolies scènes et parfaitement interprété (sauf par Gael Garcial Bernal : R.I.D.I.C.U.L.E. parce que manifestement pas à l’aise dans un rôle de méchant!), le pire de ce film sur un univers concentrationnaire où l’homme finit par devenir un loup pour l’homme est à peine flippant...

  • Wackness de Jonathan Levin *

    Wackness - Ben Kingsley, Josh Peck et Mary-Kate Olsen

    New-York, été 1994. Luke passe son temps à dealer pour arrondir les fins de mois difficiles de sa famille. Il deale également ses séances de psy en échange d’herbe. Il tombe amoureux de Stéphanie fille sublime mais pas très sentimentale. Le maire Giulani instaure une police de plus en plus répressive, et voilà, juin, juillet et août passent…

    Malgré une interprétation plaisante et même mieux que ça de la part des deux petits jeunots Josh Peck et Olivia Thirlby (Ben Kingsley lui, cabotine au-delà de ce qui est supportable), je ne peux pas dire que je sois entrée dans ce trip caniculaire shooté aux joints et pétards et dopé par une bande son hip hop qui n’est pas ma came ! De jolis moments mélancoliques où les garçons ont le cœur brisé viennent rehausser l’ensemble vraiment mou du genou.

     

     

    Et n'oubliez pas, ce soir c'est sur France 3 à 20 h 50 que ça se passe...

    L'Arnaque

  • Comme les autres de Vincent Garenq *

    Comme les autres - Pascal Elbé et Lambert WilsonComme les autres - Lambert Wilson

    Dans un Paris de carte postale avec vue sur la Tour Eiffel où l’on trouve une place pour se garer juste devant l’appartement avec jardin… Philippe et Emmanuel s’aiment depuis longtemps. Emmanuel veut un enfant et Philippe pas. Alors Philippe quitte Emmanuel qui décide de faire quand même une demande d’adoption. Mais comment devenir papa quand on est homosexuel ?

    Le manque d’ambition dans le traitement d’un sujet grave et dans l’air du temps est assez décevant. Si l’ensemble est joli à regarder, on assiste quand même à une succession de saynètes et à un empilement de clichés :

    -          les homosexuels lisent « Têtu »,

    -          ils portent des chemises mauve,

    -          ils décorent leur appartement avec goût,

    -          les hétéros (hommes) lisent « L’Equipe »,

    -          les vieilles filles rêvent d’enfants,

    -          sans enfant, pas de bonheur et d’épanouissement possibles…

    Si Pascal Elbé, d’habitude excellent, nous la joue ici plus virile que Rambo, Anne Brochet est délicieuse en meilleure copine en mal d’amour… mais le petit miracle se produit dans l’interprétation juste et touchante de Lambert Wilson, convaincant, drôle et émouvant dans son rôle de futur papa perdu et amoureux.

  • Un mari de trop de Griffin Dunne *

    Un mari de trop - Uma Thurman et Colin FirthUn mari de trop - Jeffrey Dean MorganUn mari de trop - Uma Thurman

    Emma est sur le point de se marier avec Richard. Ils forment le couple parfaitement idéal puisqu’ils sont beaux, riches, intelligents, drôles, complices et qu’ils dorment en pyjamas blancs dans des draps blancs dans un appartement blanc à New-York. Richard est éditeur comme tout le monde et Emma vient d’écrire un best-seller comme vous et moi. Elle anime par ailleurs une émission de radio comme tout un chacun, où elle prodigue des conseils stupides sur le VRAI et grand amour avec un grand H (méfiez-vous les filles, y’a des imitations et des faux !) à des sottes qui ont trop regardé « La Belle au bois dormant » en chantant « Un jour mon prince viendra/ Un jour il me dira/ Des mots d’amour si troublants si tendres/ Que j’aurais tant plaisir à entendre ». J’en sais quelque chose, je suis une de ces sottes, sauf que moi j’ai trouvé y’a belle lurette sans avoir demandé conseil à Macha Béranger ou à Ménie Grégoire (les anciens comprendront…), thanks God !

    Bon, un jour Emma, toujours sûre d’elle et catégorique, fait comprendre à une de ses auditrices qu’elle ferait mieux d’annuler son mariage qui court à la cata avant même d’être consommé. Le promis évincé (Patrick) ne l’entend pas de cette oreille et va chercher à se venger de la belle péremptoire (c'est une catégorie de belle qui commence toutes ses phrases par "je sais de quoi je parle"). Il échafaude un plan machiavélique destiné à lui pourrir la vie bien comme il faut…

    Le principe de la comédie sentimentale (américaine) c’est la dichotomie, oui messieurs dames. Une paire de chromosomes XX et une paire de chromosomes XY qui n’ont rien en commun se rencontrent, se chamaillent, se séparent à l’orée d’un quiproquo et se retrouvent le fond de l’œil humide à roucouler le Canon de Pachelbel, parfois sous la pluie, d’autres fois à l’Eglise, rarement dans un garage. En principe, les individus sont deux, généralement équipés du-meilleur-ami-à-la-vie-à-la-mort plus moche et stupide qu’un bulot, et roule ma poule jusqu’au happy end. Une autre catégorie (et nous y sommes en plein ici) fait intervenir un troisième larron à la limite de la perfection physique, intellectuelle et plus si ça vous dit, qui sera humilié en place publique avant la fin de la dernière bobine alors qu’il ne demandait qu’à faire le bien sur la terre et au-delà. C’est donc le cas, et ça, j’aime pas. L’humiliation en place publique je veux dire. On n’est pas chez les sauvages quand même. Quoique.

    Vous l’aurez compris, ah non pas encore ??? Et bien je vais vous le dire, le seul, l’unique et cela dit, pas négligeable, intérêt de ce film couillon, n’est ni son affiche rose urticante, ni son titre gras crétin, c’est son casting quatre étoiles du luminaire. Et là, on est servi et on en reprend.

    D’abord Uma. Elle est irrésistible et se donne un mal de chien pour faire la rigolote. Elle y parvient parfois, mais elle n’a pas son pareil dans l’émotion et on la préfère de toute façon en Black Mamba déchaînée chez Couennetine. Cela dit, elle est parfaite, belle, drôle et tout et tout. Jeffrey Dean Morgan, parfaitement inconnu pour moi, est une révélation, un sosie, clone, mixe entre Javier Bardem et Robert Downey Jr, donc hotissimo les filles vous m’avez comprise. Sam Shepard est craquant en papa poule (et toujours hot aussi, y'en a des, on sait pas comment ils font... c'est comme ça, on n'a qu'à subir point barre).

    Mais surtout, surtout, il y a Colin Firth, et je sais pas vous mais moi il m’énerve beaucoup ce garçon, dans le sens sexuel du terme bien sûr. Dès qu’il s’approche (enfin, je me comprends), j’ai envie de lui arracher ses vêtements. Mais je ne sais pas s’il apprécierait (il faudra que je me renseigne) parce qu’en toutes circonstances, je trouve qu’il est vraiment la classe incarnée !

    Un mari de trop - Colin Firth

  • La fille de Monaco d’Anne Fontaine *

    La Fille de Monaco - Fabrice Luchini et Roschdy ZemLa Fille de Monaco - Roschdy Zem, Louise Bourgoin et Fabrice Luchini

    Chargé de la défense d’une meurtrière à Monaco, l’avocat d’assise Bertrand se voit imposer la présence d’un garde du corps, Christophe, pendant la durée du procès. Très médiatique, Bertrand fait la connaissance de la Miss Météo Audrey lors d’un passage à la télévision locale. Il va tomber sous le charme et l’emprise sexuelle de cette bombe pas farouche et très opportuniste !

    Je ne sais si quelqu’un trouvera la réponse à la très subtile et raffinée question posée sur l’affiche, ce qui est certain c’est qu’après un démarrage assez prometteur le film long et répétitif malgré sa raisonnable durée (1 h 35 mn) endort prodigieusement et ce n’est pas la fin pas très finaude qui réveille !!!

    Je ne la connaissais ni d’Eve ni d’Adam pour cause d’absence de Canal + à la maison, mais pour que Louise Bourgoin soit mon amie et que je puisse me faire une opinion sur ses qualités d’actrice il faudra qu’elle se dévoile en se dévoilant moins… si vous voyez ce que je veux dire. Ici, à part quelques répliques assez drôles qu’elle balance énergiquement, on constate surtout que la nature peut être cruelle… mais pas avec elle, qu’elle a des jambes d’un mètre 30 chacune, des cheveux en cascade parce qu’elle le vaut bien, un ventre plat et de jolis seins moulés dans des robes cousues sur elle (environ 3cm² chaque robe !). Avec le même genre de prestation, Isabelle Adjani avait fait des miracles dans « L’été meurtrier ». Ici l’encéphalogramme reste plat, d’autant que la belle se répand en affirmant « j’aime le sucre et le gras… de dos je ressemble à un travelo…etc ». C’est ça, on va te croire !

    Bref, ce qui accroche vraiment ici, en ce qui me concerne évidemment, ce sont les deux garçons. Leur rencontre, leurs tête à tête, leurs face à face, chacune de leur scène est un régal. C’est bien entre le volubile intellectuel et l’ex loubard taciturne que les étincelles ont lieu. L’histoire de ce trio étant tarte à souhait et complètement invraisemblable, c’est vraiment sur ces deux grands acteurs qu’on s’attarde et c’est leur couple qui est la belle et grande idée du film. Fabrice Luchini est charmant, drôle, séduisant, fragile et j’en passe. Il m’étonne, il m’épate toujours. Ecouter ses répliques est toujours un festin : « ça va trop vite. Je vous assure, ça va beaucoup trop vite ! ». J’adore. Roschdy Zem n’a plus rien à prouver depuis longtemps mais il est parfait, d’abord muré dans son silence et son travail d’APR (Agent de Protection Rapprochée), il lâche un peu ses fêlures. Il est impressionnant, beau, inquiétant et drôle.

    Pour les garçons, donc.

  • Mad Money de Callie Khouri *

    Mad Money - Diane Keaton, Queen Latifah et Katie Holmes

    Son mari se retrouvant au chômage, la bourgeoise Bridget Cardigan sur-endettée se voit contrainte de chercher du travail. Son diplôme de littérature n’étant plus trop d’actualité et son âge avancé font qu’elle accepte un poste de femme de ménage à la Réserve Fédérale Américaine. Lorsqu’elle découvre le service où les billets usagés sont détruits, ses yeux clignotent. Elle va se faire deux copines déjà installées dans la place et elles vont à elles trois, aux yeux et à la barbe d’un service d’ordre sur-armé, prélever des milliers de dollars pendant des années…

    Le scénario abracadabrantesque, tiré, paraît-il d’une histoire vraie était très alléchant. Voir ces trois filles futées mais sans prédispositions particulières pour le hold-up est même plutôt plaisant. Et l’idée de prendre de l’argent qui n’appartient plus à personne et destiné à la poubelle donne à ce film un côté curieusement moral… Si le premier cambriolage est particulièrement réussi, vraiment drôle et réjouissant avec un petit côté (tout petit petit…) « Ocean… », le reste est hélas poussif et ennuyeusement répétitif.

    Par ailleurs, voir Diane Keaton jouer les fofolles survitaminées histoire de nous prouver qu’elle est toujours en forme malgré ses biiiip ans ne m’a pas séduit du tout. J’ai même trouvé ça assez gênant. Queen Latifah continue de jouer les bonnes copines. La bonne surprise vient de la charmante Katie Holmes vraiment craquante et à croquer ici. C’est maigrichon comme butin.