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5 * Bof ! - Page 38

  • Prémonitions de Mennan Yapo *

    Prémonitions

    Jim aime Linda ! La preuve il lui offre une maison typique, charpente en bois, 72 fenêtres… On les retrouve une dizaine d’années plus tard (peut-être un peu moins…) avec deux fillettes irréprochables (vous savez, le genre qui se lèvent le matin en sautant sur le lit et en couinant d’une voix impossible : « bonjour maman, je suis contente de te voir »… d’où l’intérêt de ne faire que des garçons !), mais Jim et Linda n’ont plus l’air de s’aimer : ils ne se font plus de bisous au ptit déj et il part travailler en claquant presque la porte et en faisant presque la moue l’air de dire « pourquoi j’ai épousé une feignasse ! ». Le lendemain, Linda se réveille, Jim n’est pas là. Un policier vient lui annoncer que Jim est mort. Linda pleure un peu. Le lendemain du lendemain, Linda se réveille, Jim est là. Elle pleure parce qu’elle est contente. Le lendemain du lendemain du lendemain, Linda se réveille, Jim est mort, sa fille a le visage couturé de cicatrices et sa mère (la mère de Linda, suivez un peu) la fait enfermer dans un hôpital psychiatrique. Le lendemain du lendemain du lendemain du lendemain, Linda se réveille près de Jim… et ainsi de suite !!! En gros, sont-ce des pré-monitions ou des post-monitions ???
    Scénario abscons et alambiqué dont vous n’obtiendrez aucune explication ce film est un ovni dont on ressort avec les yeux exorbités en se demandant : qu’est-ce que c’est ??? Sandra Bullock après l’hilarant « Entre deux rives » s’abonnent aux films ésotériques et elle va finir par ne plus imprimer la pellicule ! Monsieur Yapo a dû regarder en boucle « Sixième sens », « Incassable » etc… mais a oublié de nous expliquer la pirouette finale… par contre il n’omet pas la « leçon » : quand vous avez des soucis (surtout des gros) : Priez… Les miracles c’est pas fait pour les chiens !

  • Mr Brooks de Bruce A. Evans *

    Mr. Brooks - Kevin Costner

    Mr Brooks est un homme heureux. Il est un riche homme d’affaires, maniaque de la propreté et marié à une gourde décervelée qui (entre deux séances de body building) a deux rêves dans la vie : avoir un chienchien et devenir grand mère. Quand sa fille de 17/18 ans (un nouveau clone de Keyra Knighley… au secours !!! faites qu’elle ne soit pas repérée…) lui annonce qu’elle est enceinte, elle pleure (de joie) et promet d’élever le bébé comme le sien. Ça promet. Mr Brooks aime à la folie ces deux idiotes.

    Néanmoins, il a besoin régulièrement d’un orgasme qu’il ne peut obtenir qu’en tuant des gens. Ce qu'on peut comprendre (la compassion, c'est bien) quand on connaît sa femme et sa fille. Cette addiction (il fréquente les A.A.A. : « Bonjour je m’appelle Earl et je suis addict… ») est entretenue par son Géminy Cricket (William Hurt, grotesque) qui lui mène la vie dure alors qu’il voudrait raccrocher.

    Par ailleurs, la personne  chargée de découvrir l’auteur des meurtres en série est une fliquette (Demi Moore s’acharnant comme toujours a anéantir toute féminité en elle)  multi millionnaire en instance d’un divorce glauque à souhait est poursuivie par un serial killer (un autre) barbare qu’elle a fait coffrer mais qui s’est évadé de prison et qui entend bien lui faire payer cher. Il y a aussi un photographe aussi con qu’antipathique qui a surpris un meurtre et souhaite faire chanter (plus ou moins) Mr Brooks mais ce serait trop long à expliquer !

    La grande question du film est : est-ce que les déviances (psychiatriques, sexuelles etc…) sont solubles dans la génétique ; en d’autres termes est-ce qu’un enfant de serial killer devient serial killer ? La réponse est OUI !!! Je vous laisse quelques surprises.

    Donc, c’est clair, pas une seconde de répit ni d’ennuie pendant ce polar-thriller où il n’est pas interdit de sourire tant les ficelles sont colossales. La bonne surprise vient de Kevin Costner (oui, j’aime aussi cet acteur que j’ai hâte de revoir) qui s’est obstiné à interpréter des rôles de gentil alors qu’il est un tordu, psychopathe de première. Le voir prendre son pied quand il tue quelqu’un est un régal. D’ailleurs, je trouve qu’il ne tue pas assez à mon goût !

  • Disturbia de D.J. Caruso *

    Paranoiak - Shia LaBeouf

    Cale, 17 ans, ne se remet pas de la mort de son papa lors un accident de voiture alors qu’il était au volant. Il multiplie les bêtises, et en tant que mineur, se retrouve « sous contrôle judiciaire » avec un bracelet électronique qui l’oblige à ne pas s’éloigner de chez lui sous peine de voir la cavalerie rappliquer dans les 10 secondes. Cet enfermement le rend quelque peu neurasthénique. Heureusement, il possède une paire de jumelles et commence à observer son voisinage. Alleluyah, juste en face de chez lui s’installe une bimbo qui lit des vrais livres mais se déshabille langoureusement avant de plonger (en maillot) dans sa piscine. Hélas un autre de ses voisins semble être le tueur en série de filles rousses qui sévit dans la région…
    La seule et unique raison qui m’a fait entrer dans cette salle est le désir de revoir Shia LaBeouf (oh la la !!! quelqu’un peut faire quelque chose ???) « la » découverte du récent « Transformers » qui m’avait époustouflée. Je ne suis pas déçue, il est une nouvelle fois absolument formidable. J’espère que vu son grand âge (21 ans quand même !), il se sortira vite de ces rôles de films pour ados qui aiment sursauter. Sinon, pas grand chose à dire sur cette histoire aussi prévisible qu’invraisemblable.
    A part quelques plans, voire quelques scènes qui évoquent le chef d’œuvre de voyeurisme qu’est « Fenêtre sur cour » d’Hitchcock, rien ! Il semble évident que D.J. Caruso se prosterne devant ce film et il est à souhaiter que les plus jeunes auront envie de voir le modèle. Quant à l’interprétation, la voisine blonde est aussi inutile… qu’inutile, David Morse a l’air très très chanmé et la pauvre Carrie Ann Moss a oublié qu’elle avait été Trinity…
    Quand je trouve un titre de film particulièrement mal traduit, je préfère garder le titre original. Ici, il me semble qu’il s’agit effectivement davantage de gens très perturbés que paranoïaques (terme et diagnostic très en vogue chez la jeunesse…). J'espère que cela ne déchaînera pas les foudres des pro-traductions...


    Pour Shia donc !

  • Naissance des pieuvres de Cécile Sciamma *

    Naissance des pieuvres - Adèle Haenel, Pauline Acquart et Louise Blachère

    C’est l’été et il fait beaucoup soupirer trois jeunes filles de 15 ans qui font la tronche, s’étonnent et s’impatientent sur leurs premiers émois. Il y a Floriane, la jolie qui a du succès (quel cauchemar d’être belle !), Anne, la boulotte (quel cauchemar d’être ronde !) et Marie qui n’est pas finie (quel cauchemar d’avoir 15 ans et d’en paraître 12 !). Comme Floriane est championne de nage synchronisée (sport tout en contraintes et en séduction), ça se passe beaucoup dans l’eau de la piscine.

    J’avoue que passer une heure et demie en compagnie de ces trois demoiselles ronchons, bougons, grognons ne m’a pas passionnée. Par ailleurs l’abondance de gros plans sur leurs visages, leur respiration haletante en fond sonore quasi permanent et les voir faire la gueule non stop m’ont franchement irritée par moments !

    Le film qui nous permettrait d’entrer dans la tête d’une fille de 15 ans reste à faire je pense.

    Ne tenez pas compte de cet avis… ce n’est que le mien. C’est un premier film, il est donc essentiel de le voir et le concert de louanges qui l’entoure doit être justifié…

  • Interview de Steve Buscemi *

    Interview - Sienna Miller et Steve Buscemi

    Pierre, journaliste politique doit, contre son gré interviewer la star d’une série TV. Qui est le plus pourri, superficiel et menteur des deux ???

    Ça commence et ça finit plutôt bien… le choc de la rencontre d'une blonde (à racines et cheveux gras) people capricieuse et d'un ex grand reporter qui a vu toutes les horreurs des guerres est réjouissant. Entre les deux, ça vire au porte nawak des révélations de part et d’autre, sans intérêt… et tout semble faux y compris la prestation entre hystérie et tête à claques de Sienna Miller.

    En sortant de la salle, on a déjà tout oublié de cette… conversation artificielle.
    Reste Steve Buscemi…

  • Ratatouille de Brad Bird *

    Rémy est un rat pas comme les autres. S’il partage la vie de sa communauté, s’il aime ses amis et sa famille, Rémy a un don exceptionnel qui le met hors normes : le goût des odeurs et des saveurs. Par ailleurs il sait lire (niveau CM2) et a des rêves plus grands que sa condition. Par un concours de circonstances et quelques péripéties, il va se trouver plonger dans les cuisines du grand restau parisien d’Auguste Gusteau et réaliser son ambition : devenir cuisinier !!!

    Je sais que je vais faire tache dans le concert unanime de louanges dithyrambiques mais je n’irai pas par quatre chemins, ce film est une grande, big, Mickey maousse déception et le pire du pire m’est arrivé dans une salle obscure : l’ennui.

    Je vais néanmoins commencer par quelques points positifs :

    • mon personnage préféré est celui de Colette (Colette… y’a-t-il encore des Colette parmi nous ?), une fille dans un monde de mecs, qui a un métier d’hommes, roule en moto et a un cœur de midinette.
    • La scène où elle explique à son ami le curriculum vite fait de tous les employés du restaurant est digne de Scorcese.
    • Paris est magnifique (et réaliste) comme il se doit avec de jolis quais tout propres et une Eiffel Tower qui clignote… sauf qu’il faudrait qu’enfin un Américain se décide à venir visiter la capitale : des DS, depuis le Général de Gaulle on n’en voit plus en ville !!!

    MAIS :

    • l’interminaaaaaaaaaaaaaaable scène d’ouverture n'en finit pas de s'exposer et s’achève sur une mamie décérébrée qui tire au fusil sur un rat à l’intérieur de sa maison…
    • Dès l’arrivée de Rémy en cuisine : la même scène se répète à l’infini sans rien apporter de nouveau. Il suffit de balancer épices et aromates dans des gamelles pour que tout le monde s’exclame : « hmmmmmmmmmm c’est bon ! ».
    • Les méchants ne sont pas vraiment méchants et les gentils pas vraiment gentils.
    • L’intrigue en recherche de paternité est survolée et sans beaucoup d’intérêt.
    • Je me suis surprise à dire à mon voisin de gauche : « va falloir penser à conclure là !!! ».
    • Mais le pire de tout est que le chef ne nous transmet pas la recette de sa fameuse ratatouille qui fait saliver tout le monde…

    Et puis, décidément (même s’il y a une morale hygiéniste…) non, des centaines de rats dans une cuisine, même avec un joli nez rose : NON et NON !

    P.S. : par contre, soyez à l'heure, juste avant le film, Pixar nous fait cadeau d'un court métrage d'animation, hilarant et tout simplement G.E.N.I.A.L. !

     

  • Le contrat de Bruce Beresford *

    Le Contrat - John Cusack et Morgan Freeman

    Un papa et son filston qui pleurent leurs femme et maman partent en camping pour tenter de « resserrer les liens » ! Au cœur d’une campagne belle et hostile ils repêchent deux hommes dans la rivière. L’un deux, U.S. Marshall, meurt illico, l’autre est un tueur que ses potes vont tenter de récupérer à tout prix (c’est lui qui a le magot). C’est ce qui s’appelle être au mauvais endroit au mauvais moment… et voilà notre gentil papounet qui se transforme en Rambo de la forêt.

    Avec une bande de mercenaires à vos trousses, vous avez le choix vous ???

    Well, histoire cousue de gros fil blanc à coutures épaisses, un contrat est un contrat et on ne peut pas dire qu’on s’ennuie à voir les personnages se débattre. Sinon ? Sinon, rien. Un gentil ado (à la mèche) rebelle, une blonde égarée, Morgan fait du Freeman et John Cusack passait par là en touriste (il a vu de la lumière, il est entré), emballez c’est pesé.

  • Fragile(s) de Martin Valente °

    Fragile(s)

    6 personnages, 6 destins : Sara, récente chômeuse part avec son amie au Portugal, Paul subit sous prozac l’échec de son dernier film, sa femme Hélène a mis sa carrière d’actrice entre parenthèses à contre cœur et se plaint de tout et surtout d’avoir à garder son petit fils, Yves est pharmacien et plus seul qu’un chien, Vince apprend à jouer de la guitare en regardant sa femme, dans le coma, s’éteindre à l’hôpital, Nina junkie et chanteuse voudrait bien revoir son fils de 7 ans.

    Voilà, tout ce petit monde au bord de la déprime traîne son spleen et ses drames sans grande conviction. Par des ficelles scénaristiques plus ou moins épaisses, ils se rencontreront, se retrouveront ou se trouveront. L’énorme problème, c’est qu’on s’en contre fiche et que l’ennui est quasi omniprésent. Et hélas tous ces drames émeuvent bien peu, ce qui est un comble.

    Seuls François Berléand et Jean-Pierre Darroussin tirent leur épingle du jeu, car même s’ils nous ressortent leur numéro très bien rôdé de bougons dépressifs, ils le font à merveille.

  • A casa nostra di Francesca Comencini *

    Un homme d’affaires véreux, une mannequin éconduite qui sombre dans la drogue, un couple de retraités qui se chamaille, une prostituée ukrainienne, un ex-taulard repenti et amoureux, un commandant de police (femme) qui enquête… Qu’est-ce qui relie ces personnages ? L’argent.

    Constat implacable sur une Italie peu reluisante, corruption, trahison… on sent que la réalisatrice est en colère et son film politico-financier est d’une froideur bienvenue dans Milan en hiver mais les personnages désincarnés et les multiples intrigues alambiquées laissent souvent de marbre.

    Le fric pue, il est sale… parfois gagné honnêtement ! Bon, et alors ?

  • Shinobi de Ten Shimoyama *

    Japon – 1614. La seule raison de vivre des Shinobi est le combat. Pour mettre fin à la rivalité entre deux familles et pour éviter une guerre, un combat est organisé par le Shogun qui opposera les cinq meilleurs guerriers de chaque clan. Il ne doit y avoir qu’un seul survivant qui sera l’héritier du royaume. Le chef de chaque famille (un homme Gennosuke et une femme Oboro) sont amoureux l’un de l’autre et vont devoir s’affronter.

    C’est évidemment Roméo et Juliette au pays du soleil levant avec deux très jeunes acteurs (la fille est d’une beauté presqu’irréelle, le garçon d’une insignifiance abyssale…). Après un début prometteur tout en son et en ralentis chorégraphiés, ce film, beaucoup trop lent et contemplatif (superbes images évidemment) entre les combats en apesanteur, ne donne aucune chance, aucune possibilité et aucune envie de s’intéresser ou de s’attacher aux personnages.

    Dommage !