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5 * Bof ! - Page 42

  • The Sentinel de Clark Johnson *

     

    Pete Machin a sauvé la vie du Président Reagan. Quelques décennies plus tard, il fait partie de la garde rapprochée du nouveau couple présidentiel… Plus rapproché, surtout de Madame, on ne peut pas faire !!!

    Le bruit court qu’un complot vise le Président et c’est notre Pete qui est suspecté dudit.

    Pete, c’est Michaël Douglas (comment il se la pète…). La First Lady c’est Kim Basinger (toujours la larme au bord des paupières (crispante) dans le style « je ris quand je me brûle »). Le super flic chargé de l’enquête c’est Kiefer Sutherland (efficace et à côté de la plaque) et son adjointe, Eva Longoria (ridicule).

    Bon, une fois n’est pas coutume, je vous donne un indice : le KGB est dans le coup.

    Et là, il n’est pas interdit de rire.

    C’est très con, sans intérêt mais efficace.

  • Selon Charlie de Nicole Garcia *

     Une ville de bord de mer, froide et venteuse comme les cœurs qui y battent. Quelques hommes, mal dans leur peau, mal dans leur vie, certains trompent leurs femmes, d’autres se trompent de route, tous regrettent, végètent, dépriment, attendent ! Les femmes ? Pas mieux ! Des ombres qui dérangent ou font rêver, mais à peine ! Au milieu de tout ce petit monde « borderline », un petit garçon, plutôt triste et mutique lui aussi : il observe et souffre en silence, mais pas sans agir... cruellement et efficacement !

    Le lien entre tous ces gens : un boomerang pour changer le destin !

    Voilà le film le plus triste, le plus sinistre, le plus noir vu depuis bien longtemps ! Le but et l’intérêt de tout cela semble assez vain, voire incompréhensible, chargé de trop d’ellipses (Benoît Magimel est-il amoureux de son ami scientifique et explorateur ?).

    L’un des principes du film « choral », exercice casse-gueule s’il en est (voir les réussites de Robert Altman ou de P.T. Anderson…) est de ne pas oublier un personnage en chemin. Or, ici, il y a un jeune tennisman (plutôt antipathique) qui s’entraîne manifestement contre son gré, à devenir un champion. Il n’a aucun lien avec aucun des personnages. Il disparaît et on s’en fiche complètement !

    Nicole Garcia peut dire un grand merci à son casting masculin de rêve (tous au top niveau), unique intérêt de cette entreprise atteinte de sinistrose aiguë ! Mention spéciale à Benoît Magimel perdu et tendu.

    Triste !

  • J’invente rien de Michel Leclerc*

    Paul (Kad Merad, bof), rêveur, claustrophobe, agoraphobe, hypocondriaque et paresseux aime Mathilde qui le lui rend au centuple. Il vit à ses crochets et comme il l’a fait rire, elle l’entretient en souriant. Elle supporte ses excentricités jusqu’au jour où elle ne les supporte plus (« on se dispute de moins en moins bien » lui dit-elle) et lui demande de trouver du boulot. Comme Paul n’en est pas à une bizarrerie près, il décide de devenir « inventeur » !!!

    Que la comédie est un exercice difficile !!! Après une demi-heure un peu drôle et un peu  inédite… la répétition, et donc l’ennui, s’installent. Il est vrai que déjà les trentenaires irresponsables et immatures ne me faisaient pas trop rire mais les quarantenaires… pas du tout ! Ajoutez à cela un discours profondément misogyne et il n’en faut pas plus pour avoir raison de ma patience et de mon indulgence.

    Cela dit, il y a Elsa Zylberstein, belle et drôle, ce qui n’est pas incompatible, et Claude Brasseur (quoiqu’il fasse, je le trouve touchant) en beau-père qui clame « je n’aime pas la vulgarité ! » mais qui appelle sa fille « petit cul » et son gendre « branleur ».

    Pour eux deux, éventuellement !

  • Pirates des Caraïbes, le Secret du Coffre Maudit de Gore Verbinski*

    Certaines attentes sont comblées, récompensées (« Superman Returns »), pour d’autres on reste sur sa fin et sur sa faim. A vous de trouver à quelle catégorie appartient ce pirate !

    C’est l’histoire d’un coffre. Je vous dirais bien ce qu’il y a dedans mais je vous laisse ce petit suspens et de toute façon on le sait assez tôt. Tout le monde veut ce coffre : les emperruqués sur terre, les marins, les pirates sur mer, les zombies sous l’eau et aussi le « kraken » poulpe géant et belliqueux. Mais qu’une pluie de grenouilles (« ce sont des choses qui arrivent » P.T.A.) m’anéantissent si je suis la seule à n’avoir pas compris ce que tout ce joli monde veut à ce coffre ! De toute façon, étant donné qu’on nous somme à la dernière image d’embarquer pour le troisième volet… je n’en saurai pas plus cette année ! L’idée générale est que des âmes maudites y sont enfermées mais bon, il y a tant d’ellipses dans le scenario qu’on y perd son latin et je me demande ce que les minots retiennent de toute cette confusion !

    Ça commence très mou du genou puisque nos deux tourtereaux, tout prêts à convoler sous la pluie (mariage pluvieux, mariage heureux !) sont condamnés à mort. C’est très alambiqué pour nous faire comprendre que c’est parce qu’ils ont, en son temps, aidé « quelqu’un » à s’échapper… Elizabeth/Keira Knighley caracole en frisottant son joli petit nez et William/Orlando Bloom caracole en plissant son front contrarié. Ces deux-là n’entreront sans doute jamais au panthéon des couples mythiques mais on s’en fiche un peu tant ils sont transparents.

    Il faut bien attendre 20 minutes avant qu’apparaisse Jack Sparrow et on piaffe poliment. Dès qu’il arrive : quelle apparition ! Immédiatement, il est tordant.

    Il y a quelques scènes grandioses : un groupe d’hommes encagés contraints d’escalader un à-pic dans la cage, un duel dans une roue géante et puis la coiffure impressionnante de Davey Jones mi pieuvre, mi homme qui fait slurp-slurp dès qu’il bouge mais tout cela est long, tarabiscoté et surtout, surtout… ce deuxième épisode a perdu en chemin ce qui faisait tout le sel du premier : l’innocence, la naïveté, la fraîcheur !

    La justification est et reste donc bien Johnny Depp en Jack Sparrow, pirate sans foi ni loi, individualiste et immoral, hilarant à chaque apparition. Titubant, complètement imbibé de rhum, soul de la première à la dernière minute, il est le roi de la cabriole. Dans son costume de rocker baba bobo trash, avec son maquillage de rêve, ses allures parfois dandy, parfois efféminées, il est l’âme perdue de cette histoire qui s’égare. Il ne ménage pas sa peine et il est désopilant sans rien perdre jamais de son charme irrésistible.

    C’est cela le plus étonnant en somme, l’homme le plus beau, le plus sexy, le plus charmant de la planète hollywood est un acteur, un GRAND acteur comique !

  • Two for the money de D.J. Caruso **

     

    Prévisible de la première à la dernière image ce film bavard et maladroit développe la trame ultra connue et rabâchée de l’ascension-chute-happy-end avec exposé sur la relation père/fils, maître/élève et aussi un petit détour du côté des alcooliques anonymes, des accros-malades du jeu en thérapie de groupe, de la psychologie à deux dollars, des dollars brassés par millions sur des « paris » et j’en passe et des plus subtiles !

    Mais, mais, mais, trois fois mais… ce salmigondis est emmené par Al Pacino, plus « pacinien » que jamais, il « pacinisme » non-stop, en grande forme, survolté, toujours à l’extrême limite de la crise cardiaque, il vampirise l’écran, le film et ses partenaires qui le laissent faire et déverse un torrent de tirades-monologues. Il disparaît quelques instants de l’écran ??? On s’ennuie. Ce n’est pas un film : c’est un One Man Show frénétique et délirant, parfois drôle. Et puis, à la toute fin de l’histoire, sa femme lui fait quelques révélations, et Pacino s’effondre, se fige, soudain muet et son visage, paysage encore bien plus éloquent que ce flot de paroles, nous (me ?) rappelle quel acteur phénoménal il est.

    Matthew McConaughey (très bien) et Andre Russo (impériale) ne déméritent pas mais ils se sont laissé manger tout cru sans broncher et semblent au contraire visiblement hypnotisés et attendris par la Star !

    Ardent

    Lyrique

    Passionné

    Amoureux

    Cabotin

    Immense

    Narcissique

    Ogre !

    I love you…

  • Camping-Car de Barry Sonnenfeld*

    C’est toujours l’été et c’est l’occasion pour tous les films caca/prout de sortir en salle…

    Celui-ci (en dehors des geysers de merde qui jaillissent) a l’avantage de développer deux thèses existentielles.

    1) Si vous avez de gros problèmes familiaux, si êtes équipés d’une femme au foyer très souriante et de deux ados puants qui vous insultent non-stop, promettez à ce joli petit monde des vacances à Hawaï et puis changez d’avis, embarquez tout ça dans un camping-car et partez sur la mythique Route 66 découvrir le Colorado. A l’issu du voyage, tout le monde s’aimera et vous serez le plus génial papa du monde.

    2) L’autre thèse est que, si en chemin vous rencontrez une autre famille camping-car unie, aimante et franchement rock’n’roll, fuyez-les. Car des gens qui s’aiment, qui vivent en camping-car, qui vous invitent à partager leur repas le premier soir, qui jouent de la guitare et dont les enfants semblent heureux et épanouis, sont des « gros connards ». Plus tard, lorsque vous apprenez que ces gens issus d’universités côtés aux States (mais qui n’en font pas étalage), ont un QI hors norme, excusez-vous en écrasant une larme, trouvez-les géniaux et appelez-les « amis » !

    Vous l’aurez compris, ce film ne vaut que pour la présence de Robin Williams absolument en roue libre et heureusement seul à l’écran une grande partie du film. Evidemment, les allergiques à Robin Williams risqueront fort de faire une rechute d’urticaire. Ce n’est pas mon cas, Robin Williams, je l’aime, il me fait rire. Un acteur cabotin de cette envergure, il y en a peu et moi j’aime ses impros délirantes, son irrésistible façon de cligner des yeux dès qu’il est contrarié, sa facilité à passer du rire aux larmes dans la même phrase, sa faculté à tout encaisser : les coups, les insultes, les torrents de merde (désolée) sans broncher et en gardant ce sourire et ce regard d’enfant et qui semble toujours se demander ce qu’il fait dans un monde d’adultes.

    Les vacances en camping-car : Non,

    Robin Willliams OUI !

  • La jungle de Mathieu Delaporte *

    Dans la catégorie « sitôt vu/sitôt oublié », je m’empresse d’écrire quelques lignes sur ce film dont le postulat de départ est un pari idiot, stupide voire franchement imbécile, avant de l’oublier. Deux amis (depuis l’enfance) sont priés de survivre dans la jungle qu’est Paris pendant 7 jours avec 7 €uros en poche ! On se demande ce que cela peut avoir de formateur puisque les deux zigotos (deux « adulescents » trentenaires) se trouvent contraints de mentir, tricher, voler pour s’en sortir…

    Le film ne tient que par ses deux acteurs principaux qui « assurent » dans un film non écrit qui enchaîne les péripéties rarement drôles de manière répétitive.

    D’un côté, Patrick Mille, déjà beauf à portable, grandiose dans « La doublure » est ici un fils à papa arrogant qui revendique sa liberté haut et fort en méprisant ceux qui travaillent sans squatter ni vivre aux crochets de personne. De l’autre, l’étonnant Guillaume Gallienne, Pierrot lunaire attachant qui a une haute idée de l’amitié et de l’entraide.

    Entre eux, le courant passe, c’est toujours ça !

  • Scary Movie 4 de David Zucker**

    Prenez « The grudge », « Saw », « Le Secret de Brokeback Mountain », « Le village », « Million Dollar Baby », « La guerre des Mondes » (petite devinette : il y en a deux que je n’ai pas vus, lesquels ?), parodiez tout ça, secouez fort, mettez David Zucker aux commandes, invitez une blonde platine (Anna Faris la nunuche la plus intelligente d’hollywood), assumez mauvais goût et humour trash et vous obtenez « Scary Movie » : quatrième et dernier volet de la trilogie (ah ! ah ! ah !).

    On n’atteint plus les sommets de délire qu’avait provoqué « Y a t’il un pilote dans l’avion ?» mais c’est drôle souvent, très drôle parfois, pipi, caca, prout, vomis et crotte de nez tout le temps !

    Rabaissez le couvercle et tirez la chasse en sortant !

  • Takeshi’s de Takeshi Kitano *

    Kitano a sans doute souhaité se faire plaisir mais n’a certainement pas pensé à réjouir ses fans. Bien qu’il y ait deux Kitano pour le prix d’un : un Beat et un Takeshi, le plaisir n’est pas multiplié et on cherche vainement le but de l’entreprise. C’est confus, brouillon, parfois cauchemardesque. Au début, on pense comprendre qu’il s’agirait d’une réflexion sur les aléas de la célébrité et puis le film s’enlise dans le non-sens et l’absurde et dans une succession d’images sans toujours beaucoup de liens entre elles.

    Cela dit le masque minéral qui sert de visage à l’acteur/réalisateur est toujours un scenario en lui-même et puis il filme toujours comme personne les yakusas impassibles qui se font mitrailler au ralenti ainsi que des scènes de comédie musicale trépidante et réjouissante.

    Néanmoins où sont « Hana Bi », Aniki ou Kikujiro ?

  • Dance with me de Liez Friedlander*

     

    Dans un quartier défavorisé de New York au fronton du lycée est inscrit « no weapon »… Vous voyez le genre du quartier : terrains de basket grillagés et encerclés par des tours de béton, pas d’horizon, pas d’avenir, le mot d’ordre est survivre.

    Sur le thème de l’intégration, de l’apprentissage du respect et de la dignité des jeunes par la danse, il faut plutôt voir les deux documentaires très réussis sortis cette année « Rize » et « Un… deux… trois… dansez ». Celui-ci nous compte également une histoire vraie mais c’est la version hollywoodienne bien édulcorée et donc, rarement crédible tant tout le monde finit par être beau et gentil.

    Cela dit, un œil de braise, un œil de velours, le costume directement cousu sur la bête, le prof c’est Antonio Banderas et il entre définitivement dans la catégorie : « plus je vieillis, plus je suis sexy » (et où a t’il appris à danser comme ça ???). Par ailleurs, il met suffisamment d'humour et de second degré dans son interprétation pour que le coup d’œil soit loin d’être déplaisant.