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5 * Bof ! - Page 43

  • SLEVIN de Paul MC Guigan *

    slevin -

    C’est toujours l’été et certains films se consomment frais (même s’ils ne le sont pas) et entrent directement dans la catégorie « sitôt vus, sitôt oubliés». Un réalisateur qui aurait été perfusé à la Tarantinade , se serait shooté à « Seven » et aurait été bercé à grands coups de « Mort aux trousses » pourrait commettre « Slevin » et malgré les références ne pas faire un chef d’œuvre !

     

    Vous suivez ???

     

    Moi, non plus.

     

    Si Brad Pitt n’est pas libre (pour cause de « marmaillage ») prenez Josh Hartnett (trop « cute »), Morgan Freeman et Sir Ben Kingsley (pour les pointures, mais pris quand même ici en flagrant délit de cabotinage en phase terminale s’ils ne se ressaisissent pas un jour…), Bruce Willis (pour le rôle du gars qui ne bouge pas une oreille même quand ça canarde à tout va) et Lucy Liu (œil de biche et gamineries : insupportable !) et hop, emballez c’est pesé.

     

    L’histoire : accrochez-vous au pinceau j’retire l’échelle.

     

    Slevin (Josh donc) est un type qui n’a pas la baracca du tout, le même jour il perd son boulot, se fait piquer sa nana (dans une sublime scène toute en délicatesse… je vous laisse découvrir) et se fait péter le nez en arrivant à New-York où il décide de venir se mettre au vert chez son pote Nick. Un quart d’heure plus tard, deux types patibulaires (mais presque) entrent brutalement et lui re-pètent le nez en lui disant «Eh, Nick, le Boss t’attend». Mais je ne suis pas Nick et je connais pas le Boss qu’il dit. Oui, mais Le Boss te connaît, qu’ils répondent. Il n’a pas le temps de s’habiller et il se rend chez le Boss tout nu (ou presque) en plein hiver et il a froid. Comme Josh n’est pas huilé comme Brad, je passe sur les détails anatomiques et les commentaires de Lucy Liu qui passait par là et qui voit son zizi. Nous, on ne le voit pas il est de dos !!! Slevin rencontre le Boss qui lui dit « vu que tu me dois 96 000 dollars Nick (tout le monde le prend pour Nick) j’annule ta dette si tu tues Yakov, le fils du Rabbin ». Bon d’accord qu’il dit. Slevin, c’est pas le genre de gars à chercher des poux dans la tête du Boss.

     

    En sortant de là, deux sbires l’interceptent, lui pètent le nez et lui disent « le Rabbin veut te voir Nick ». Mais je m’appelle pas Nick et je connais pas le Rabbin qu’il répond. Ouais mais le Rabbin il te connaît Nick. Pas fier et pas contrariant, Slevin suit les deux gars et le Rabbin lui dit « Salut, Nick, vu que tu me dois 30 000 dollars, faudrait peut-être penser à me les rendre. Je te donne trois jours ». Slevin qui n’est vraiment pas d’humeur à contrarier qui que se soit dit : ok Rabbin mais donnez-moi 7 jours. Là, on se dit, il est con, il va finir par se faire péter le nez. Et puis non, le Rabbin, c’est un mec cool.

     

    A partir de là, y’a des morts, y’a du sang, parfois y’a Bruce Willis qui passe dire bonjour et on voit bien qu’il est pas net-net mais qu’il ne ferait jamais de mal à un enfant. Lucy Liu, elle roule des billes en minaudant, elle est là pour ça, mission accomplie.

     

    Slevin, dans son malheur, il a un vache d’avantage : il est atteint d’ataraxie en conséquence de quoi il est indifférent à tout. Exemple : si un mec lui dit : « je te préviens Nick (ne pas oublier que tout le monde le prend pour Nick… c’est essentiel) si tu continues à me les briser menu, je vais te tuer »… Au bout d’un moment on sent bien que de lui péter le nez, ça ne fait plus kiffer personne. Et bien Slevin (nous on sait que c’est pas lui Nick !) il répond : « tu ne pourras me tuer qu’une fois ». C’est pas cool ça ???

     

    A un moment je me suis quand même dit que le comique involontaire de ce film avait quelque chose de savoureux. Par ailleurs si l’Oscar des plus laids décors et costumes jamais vus est créé un jour, ce film l’obtiendra même rétroactivement. C’est d’une laideur à hurler.

     

    Et puis, un quart d’heure avant la fin, alors que mes douleurs intercostales devenaient à la limite du supportable (rire autant c’est pas humain), apparaît Robert Forster (déjà génial dans « Jackie Brown » entre autre) et tout s’accélère et, je ne sais si j’ai loupé un épisode ou si j’ai dormi entre deux O.K. mais Monsieur Mc Guigan nous concocte une fin du tonnerre que j’avais pas vu venir, et là surprise totale, le final est inattendu, épatant et surprenant. Alors ? Merci qui ?

     

    Et voilà comment un film se retrouve propulsé direct dans ma catégorie : « bof, mais pourquoi pas ».

    "Slevin" : le film où Josh Hartnett se fait péter le nez !!!

  • Dikkenek d’Olivier Van Hoosfstadt*

    Je ne prétendrai pas que je n’ai pas ri. J’ai ri. Surtout au début où l’entreprise était pleine de promesses farfelues, déjantées, de celles qui font du bien, bêtement. Découvrir des affreux, sales et méchants, ça n’arrive pas tous les jours, et le « héros » JC est un vrai dikkenek : connard, suant, libidineux, agressif et en colère. Et puis, très très rapidement l’entreprise tourne à vide car une chose a été oubliée pour ce film : l’écriture d’une histoire, d’un scénario !!!! Et tous les acteurs viennent faire un sketche sans vraiment de lien les uns avec les autres et ça s’emmêle les pinceaux et brusquement ça s’arrête sans prévenir, on nous laisse en plan au milieu d’une scène. Je ne me souviens pas avoir jamais  vu ça !

    Je salue néanmoins la prestation hilarante de Jérémie Rénier, minet/beauf, dans son premier rôle comique qui se ramasse des beignets pendant tout le film, et de Florence Foresti (trop rare) qui semble être la seule à avoir bénéficié d’un rôle écrit.

    Le plus irritant, le plus inexcusable, ce sont les blagues racistes. Nul doute que les affreux décérébrés dépeints ici (j’appelle d’ailleurs la Belgique à se soulever en signe de protestation) n’en soit dépourvu. Seulement voilà, au bout du 25ème gag, de la 38ème blague et du 47ème propos racistes : ça lasse, ça « gave » énormément.

    Ce genre de « dérapage » est tellement facile à éviter que c’en est impardonnable.

  • La rupture de Peyton Reed *

    Cette rupture n’a pas la classe, la cruauté et l’audace de « la Guerre des Rose » qui est une référence en matière de scène de ménage mais elle se regarde sans déplaisir. L’enjeu est : la garde partagée de l’appartement. Ce qui est très hollywoodien.

    Les raisons qui font que souvent un couple qui s’aime, se déchire, semblent assez bien observées. Une fois de plus, on nous démontre par A + B que le goût de Madame pour les ballets classiques ne fait pas bon ménage avec la Playstation de Monsieur, que chaussettes sales et frou-frous en dentelles sont incompatibles… bref, que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.

    Evidemment si Monsieur est issu d’un milieu très modeste mais courageux et entreprenant, Madame se dévoue corps et âme dans une galerie d’arts. Les femmes des comédies sentimentales américaines sont souvent dévouées à une galerie d’arts. C’est à cela que je vois que ma vie n’est pas une comédie sentimentale américaine. La patronne de ladite galerie est Judy Davis et son numéro hystéricomique est très réjouissant.

    Evidemment tout ceci est caricatural : les hommes sont des gamins irresponsables, les femmes assurent… mais c’est quand même drôle.

    Quant aux acteurs, ils sont très bien. Jenifer est une bombe, bronzée de la plante des pieds jusque derrière les oreilles et commence à perdre ses tics (une grimace par plan) et à jouer la comédie. Vince Vaughn est touchant et solide : un vrai nounours.

    Néanmoins, LA question est : y a-t-il une vie après Brad Pitt ?

  • Le passager de l’été de Florence Moncorgé-Gabin*

    Après « Une hirondelle fait le printemps », « Je vous trouve très beau », « Le temps des porte-plumes » entre autres, le niénième film de terroir est arrivé. Cette fois direction la Manche (c’est beau), où une femme seule (Catherine Frot, très fermière VIIIème arrondissement) règne sur une ferme. Un homme, vagabond-travailleur itinérant passe par là et propose ses services qui sont immédiatement acceptés. Dans la ferme, il y a donc Monique, forte femme au caractère et à la volonté de fer, une grand-mère douce et gentille qui dérange plutôt plus que moins, délaissée dans un coin, la fille de Monique (Laura Smet : institutrice, pas crédible une seconde) et non loin de la ferme une accorte pharmacienne (Mathilde Seigner : dans son niénième rôle d’accorte jeune femme pas farouche).

    L’arrivée de Joseph (Grégori Dérangère : beauté XXL et chaud bouillant) dans ce gynécée fait l’effet d’un coq dans une basse-cour. Il va y mettre une pagaïe folle, réveillant ou éveillant les libidos qui sommeillent et ne demandent qu’à s’exprimer : debout contre le mur de la grange, dans les foins et même (soyons fous) dans un lit. Partout on l’attend, on l’incite, on le sollicite, il répond « présent » sans broncher. Tout le monde y passe ; ça lui fait plaisir à lui, ça leur fait plaisir à elles. Ayant pu observer récemment l’accouplement de deux pigeons sur la branche d’un arbre du jardin, je dirai que le coïtus non interruptus de Joseph est pigeonnant : 8 secondes montre en main…

    Si la reconstitution de la vie rurale (traite des vaches, labourage, fauchage et pâturage) semble assez bien rendue le scénario, écrit au Massey Ferguson ne laisse aucune place à l’imagination, à l’émotion et à la moindre surprise. Dès la première scène on sait qui est qui et qui fera quoi. Dommage !

    Dans la même veine, il faut plutôt revoir « L’équipier » de Philippe Lioret, avec déjà Grégori Dérangère (beau et chaud bouillant) qui venait encore faire souffler un vent de folie sur une île bretonne oubliée. C’était romanesque, frémissant et bouleversant.

    P.S. : la « moitié » qui m’accompagnait a trouvé « Le passager de l’été » particulièrement fort et intense, plein de nostalgie et d’un érotisme brûlant.

    A chacun de voir…

  • Poséidon de Wolfgang Petersen *

    Au début, la croisière s’amuse, mais pas longtemps. Le réalisateur (Wolfgang Petersen quand même, excusez du peu, vieux routard habitué des in-submersibles et divers blockbusters inénarrables) ayant choisi de faire couler ses trois cent millions de dollars de décor dans les 10 premières minutes ! Et c’est tant mieux, je sais ça peut paraître sadique de dire ça alors qu’il y a 2 000 personnes à bord et que faire passer ce beau paquebot cul par-dessus tête, c’est quand même du gâchis… Mais les 10 premières minutes sont une véritable torture. Devant l’indigence des dialogues, des situations et de la psychologie béton armée des protagonistes j’avais choisi l’option 48ème degré. Bon, me dis-je, Wolfgang s’essaie à « Y a-t-il un capitaine à bord ??? ». Et puis ça s’arrange dès qu’une lame de fond, (phénomène rarissime, exceptionnellissime et imprévisibilissime) nous met tout ce joli monde la tête en bas. Dès lors, le but est de sortir de là-dedans et comme le fond est en haut, pour descendre, il faut monter : vous suivez ???

    Danger numéro un : ceux qui ne vont jamais au cinéma ne se méfiront pas d'embarquer sur un rafiot répondant au doux nom de baptême de Titanic ou Poséidon. Il FAUT aller au cinéma, la survie de l'espèce est en jeu. Règle numéro deux : pour une croisière, si vous avez de l’eau de mer dans les yeux et que vous n’avez pas vu que votre rafiot réputé insubmersible, avec cloisons étanches, balast et canots suffisants s’appelle Titanic ou Poséidon… assurez-vous au moins de vous embarquer avec un ancien chef pompier (à la retraite mais comme c’est Kurt Russel, vous voyez tout de suite à ses mâchoires carrées, à la chemise qui cache à peine quelques beaux restes, qu’il en a encore sous le pied le pompier…), un spécialiste des sous-marins beau et maso (Josh Lucas fera l’affaire)… qui sait comme personne trouver les plan du bateau à tous les niveaux de la compétition... Evidemment il y a trente ans, je vous aurais dit de ne pas embarquer sans Mon Paul Newman, votre Steve Mac Queen et mon Clint Eastwood (je sais Clint Eastwood n’a jamais été pompier mais tant qu’à s’amuser en croisière, autant amener tout le monde…)… en ce troisième millénaire, les stars ne s’embarquent pas dans de telles mésaventures. Pourtant, que dis-je, il y a Richard Dreyfus (une des finesses scénaristiques étant de faire un gros plan insistant sur sa boucle d’oreille pour nous faire comprendre qu’il est homo…) et Richard a rocker around the clock, il a été l’Elu des E.T. et a fait une rencontre du troisième type, il est revenu sur terre en ange gardien pour expliquer à Holly Hunter qu’elle pouvait refaire sa vie… Djizeuce, les acteurs vieillissent et on ne m’avait rien dit…).

    Donc, 1 500 morts plus tard (c’est réglé en 3 minutes) : no panic. Vous repérez votre pompier et votre sous-marinier et vous ne leur lâchez plus les basques même s’ils disent des choses impensables genre : « je vais m’en sortir, mais tout seul ». Rassurez-vous, personne ne le pense vraiment et rapidement le bon qui sommeille dans la brute fait surface pour se dévouer corps et âme à la Cause.

    Je résume : ils partirent 2 000, 1 992 périrent dans le premier quart d’heure, les huit autres, sans une égratignure n’ont qu’à se laisser porter par le courant. On sait tout de suite qui est le chef. Je ne vous fais pas un dessin, oh et puis zut, un peu de suspens et de doute : c’est Kurt ou c’est Josh le chef ??? Pour arriver au sommet du fond (reprenez au début si vous ne suivez pas) il y a des épreuves successives et de plus en plus délicates et périlleuses. Dans le désordre, il faut : traverser sur une planche de 50 cms alors qu’en dessous y’a un précipice (oui madame, y’a un précipice dans un bateau !), ouvrir des portes que quand vous leur jetez un peu de vittel dessus vous voyez bien qu’elles chauffent, sans savoir ce qu’il y a derrière : un feu de camp ou un feu express ???, plonger dans l’eau en flamme, faire « moi Jane toi Tarzan » avec d’improbables lianes (mais avec Kurt Russel quand même...), vous mettre en apnée (de une minute à un quart d’heure…) lors d’épreuves de plus en plus longues (certains y restent, je ne dis pas qui), vous sacrifier pour arrêter les moteurs immergés (vous aurez assez de souffle pour l’allée mais pas pour le retour : je ne vous dis pas qui).

    Résultat : 6 survivants (je ne vous dis pas qui).

    Ce qui est fort appréciable et même au-delà c’est que toutes ces épreuves sportives s’accomplissent sans un mot de trop. Devant la pauvreté des échanges du début (quand tout le monde est encore sec) on pouvait craindre le pire. Pas du tout. Ces gens savent qu’ils n’ont qu’une heure 36 pour s’en sortir : pas de bavardage. Et puis les scènes de bravoure se succèdent à un rythme d’enfer qui ne vous laissent pas souffler un instant. Claustros s’abstenir, moi j’ai vraiment trouvé ça flippant. Et puis j'aime les catastrophes, j'aime voir ces gens bien ordinaires donner leur meilleur quand tout est au pire, j'aime voir la vraie nature humaine se révéler. C'est bon.

    Enfin, et ce n’est pas le moins réjouissant : Céline Dion ne chuinte pas à la fin.

    Et hop et plouf !

  • Hooligans de Lexi Alexander *

     

    On ne peut imaginer que la réalisatrice (une femme donc..) ait voulu faire un film à la gloire des hooligans. On l’espère. Dans ce film, on voit à peine l’ombre d’un ballon et pour cause, le sujet n’est pas le football. On est d’accord.

    Par contre on y découvre que ces hooligans sont des gens, n’importe qui, vous, moi (enfin non, pas moi) qui ont une famille, un travail (pilote, fonctionnaire, prof…) et c’est ce qui est encore plus terrifiant. Les a priori laisseraient supposer qu’il s’agit de fous furieux décérébrés, parias de la société, exclus, marginaux… pas du tout. Ils aiment leurs enfants, leurs femmes, leur travail et le week-end ils deviennent déments dès qu’il y a foot. Le but n’est pas de voir un match mais de se mettre sur la tronche. C’est à la fois sadique et masochiste car le plaisir vient autant du fait de donner des coups que d’en recevoir. Quand le drame arrive, on se dit que la raison va revenir ! Non, ça décuple la haine et la violence. A ce niveau, il semble que cela relève plus de la psychiatrie que du fait de société. C’est effrayant et sans issue…

    Que reste-t-il ??? L’interprétation : Elijah Wood en tête, mais aussi Charlie Hunnam, presque nouveau venu plus que convaincant (chaînon manquant entre Brad Pitt et Colin Farell pour le physique) et Léo Gregory constamment au bord de l’implosion.

    Message personnel : bon maintenant Frodon, ça suffit, tu rentres à la maison. Tes mauvaises fréquentations (Gollum, Sin City et maintenant des Hooligans) vont finir par te jouer un mauvais tour. 

  • X Men, l’affrontement final de Brett Ratner *

     

    Pour contempler Hugh Jackman, une seule et unique solution : endurer les X Men !!! Ce type cicatrise plus vite que Lucky Luke tirait avant son ombre, et, bonheur de la ménagère : à chaque blessure, son tee-shirt cicatrise avec lui.

    Mais revenons-en au… film ??? Balourd, prétentieux, bavard, dénué d’humour et d’émotion sont les premiers mots et impressions qui viennent. Et pourtant ça commence plutôt bien car un savant a trouvé un antidote contre les pouvoirs des mutants. Dorénavant ils auront le choix : rester mutant ou devenir humain. La réflexion qui s’imposait était : dans un monde où tout est normatif, où il faut suivre des modes et des diktats comment faire pour imposer et assumer sa différence ? Certains refusent (et on les comprend) d’être considérés comme une maladie. Non, mais. Trop fort non ?

    Et puis, flop, entre les pros et les antis ça canarde à tout va dans un déluge d’effets spéciaux qui font peu d’effet et n’ont pas grand-chose de spécial. Jean Grey (plantée comme une bûche) dégomme tout le monde et en priorité ceux qu’elle aime. Magneto porte comme personne le casque à pointe. Malicia se fait des cheveux blancs parce qu’elle peut pas… euh, vous comprenez ??? avec son petit ami qui craque pour une patineuse. Mystique passe un sale quart d'heure. Tornade fait la pluie et le beau temps suivant les besoins. Il y a aussi deux comiques antinomiques l’un qui crache le feu, l’autre qui arrose à qui mieux-mieux et j’en passe. Ils sont venus, ils sont tous là !!! Cerise sur le clafoutis : un combat télépathique hilarant entre Jean et le Professeur Xavier et là, on balance la musique adonf' pour qu’il se passe quelque chose pour terminer par un gros plan désopilant sur le fauteuil vide de Xavier.

    Bon, heureusement à un moment Wolverine est dans une forêt et là, à mains nues (enfin presque), seul contre tous, il expédie tout ce qui bouge. Wolverine (Logan pour les intimes) : c’est toi mon héros !!! Je n’oublie pas le nouveau venu qui est mutant ce qui fait beaucoup de peine à son papa. Son super pouvoir ??? Voler ! Une fois, une seule, il déplie ses grandes ailes d’ange et là : C’EST BEAU et ça dure 4 secondes 12 centièmes !

    Bonne nouvelle, dans le titre, c’est écrit : affrontement final… mais moi je dis que si on attend la fin du générique, rien n’est moins sûr. Pour le IV : j’y serai, j’adore les films comiques même quand c’est involontaire.

  • Da Vinci Code de Ron Howard *

    Pour une leçon de philosophie, de théologie, d’histoire ou de cinéma : passez votre chemin car ici vous ne trouverez que de la bouillie pour chat. Hélas !

    Et pourtant le film suit à la page, à la lettre près le livre de Dan Brown et c’est peut-être ce qui en fait ce long pensum bavard et interminable ; alors que le livre se lisait d’une traite avec plus que de l’intérêt. En tout cas, nulle trahison mais nulle passion non plus, à une scène près ! Vers le milieu du film Sir Leah Teabing (Ian Mc Kellen) explique au professeur Langdon (Tom Hanks) et à Sophie Neveu (Audrey Tautou) la grande imposture que fut le Graal et sa quête, "La Cène" de Leonardo da Vinci à l'appui. Le Saint Graal ne serait ni une coupe ni un gobelet mais rien moins que le Féminin Sacré, le réceptacle de la fécondation… Est-ce le talent de Ian Mc Kellen, acteur passionné, est-ce le thème audacieux et réjouissant ? En tout cas là enfin il se passe quelque chose. Et voilà, pourquoi tout ce tapage : remettre en cause les fondements mêmes de l’humanité et de la religion catholique en prétendant que l’église a été bâtie non par un homme, Pierre, mais par une femme : Marie-Madeleine, ça ne se fait pas…

    Et donc de décryptages en décodages, d’énigmes en rebondissements parfois fastidieux, Ron Howard met du son et des images sur les mots. Soit.

    Que dire de l’interprétation ? Audrey Tautou est très appliquée et n’a rien à se reprocher. Tom Hanks, acteur multi-oscarisé doit avoir réalisé ici la plus mauvaise performance de sa carrière : est-ce dû à son unique expression (front plissé) ou à son improbable brushing, il est absent ? Jean Reno a dû envoyer son enveloppe charnelle sur le tournage, mais il n’était pas là non plus. Paul Bettany, je l'aime donc je ne dis rien... Seul Ian Mac Kellen flotte nettement au-dessus de ce manque d’inspiration. Quoiqu’il fasse, il semble toujours concerné et investi d’une mission : son boulot d’acteur en somme.

    Néanmoins, le livre de Dan Brown était un roman et ce film reste un film... vraiment pas de quoi polémiquer.

    Franchement, j’aurais vraiment aimé dire que ce film est un grand film. Il ne l’est pas.

  • Secrets de famille de Niall Johnson *

    Déception.

    Ce devait être extravagant et loufoque avec une bonne dose d’amoralité saugrenue dans le genre « Arsenic et vieilles dentelles », et c’est plan-plan, mou-mou… soporifique. Pourtant tout y était : l’histoire (une vieille dame indigne c’est toujours réjouissant) et on sent que les acteurs sont tout prêts à se lâcher et flop.

    Donc, une vieille dame meurtrière qui a passé environ quarante ans en prison-hôpital-psy débarque dans une famille au bord de l’implosion et dégomme tout ce qui pourrait l’empêcher de tourner rond. Gloria mère et épouse au bord de la crise de nerfs essaie de donner un sens à son existence morose entre un mari-pasteur (Rowan Atkinson, sobre !) qui la néglige, un fils perturbé et souffre-douleur à l’école, une fille ado nymphomane et un amant grotesque (Patrick Swayze, définitivement grotesque). La pauvre a beau faire la danse des sept voiles devant ces deux nigauds, ils ne voient pas la perle qu’ils ont devant eux. Soit… et bien tout ceci tourne à vide dans la belle campagne anglaise humide et verdoyante.

    Quelle dommage pour la grande Kristin Scott Thomas que je n’ai jamais vue aussi farfelue, excentrique, franchement marrante et l’immense Maggie Smith, toujours un peu inquiétante et irrésistible. On les sent toutes deux malicieuses, prêtes à dire et à faire des pitreries… et elles sont entravées par un scénario qui n’ose pas. Encore dommage.

     

  • Chromophobia de Martha Fiennes **

    Ce film se regarde sans ennui et sans passion. C’est une espèce d’ovni dans le sens où il ne ressemble à aucun autre mais qu’il semble néanmoins un peu vain. Pratiquement toute la famille Fiennes (sauf Joseph) s’y est mise d’arrache-coeur.
    En vrac, nous y trouvons une femme (Kristin Scott Thomas, belle, belle, belle) dépressive, mauvaise mère, amour-propre défaillant, obsédée par son apparence, son mari (Damian Lewis, impeccable) avocat qui prend du galon sans vraiment comprendre pourquoi, un petit garçon malheureux, un ex-flic dépressif itou (Rhys Ifans, plus que bien) reconverti en travailleur social, une prostituée en phase terminale (Penelope Cruz qui prend un nouveau risque : mal coiffée, mal maquillée, mal habillée : elle est moche), un ex Hobbit (Ian Holm) déboussolé, un amateur d’art raffiné et homosexuel qui aime bien les jeunes garçons (Ralph Fiennes : sublime… et oui, la cinéphile est une faible femme !!!) , un ami-traitre et journaliste (Ben Chaplin : œil de velours)… et d’autres encore, car c’est un film «choral».

    Quand le final arrive pompeux et grandiloquent, il y a un parfum de grande réconciliation qui flotte et là : j’aime.