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5 * Bof ! - Page 44

  • M.I. 3 de J.J. Abrams **

    Ethan court ( à Shangaï)...

    C’est l’histoire d’une patte de lapin qui vaut 753 millions de dollars… Ethan, ça le fait courir de Berlin à Washington et de Rome à Shangaï et il court, vite, très bien et longtemps et ça nous laisse à peine le temps de visiter ces belles villes. Depuis Forrest Gump, personne n’avait autant couru, et si vite et si longtemps. Ethan est amoureux, ça le fait beaucoup courir et beaucoup pleurer. Ethan a un nouvel ennemi très cruel, très imperturbable, très implacable. C’est Philip Seymour Hoffman, acteur luxueux, et c’est réjouissant. Cet ennemi fait beaucoup courir Ethan.
    C’est un film pyrotechnique qui vous laisserait en apnée deux heures durant si quelques scènes romantico-niaiseuses ne venaient permettre de reprendre le souffle (et en même temps de ralentir l’action).
    Bilan : 354 voitures, 3 avions, 2 hélicoptères, 4 éoliennes, quelques humains… Et Ethan ??? mâchoire carrée et palpitante, 3 égratignures, 5 litres de sueur, 12 litres de larmes, une crise cardiaque, une résurrection : ce type est immortel.
    Au fait, c’est quoi une patte de lapin ??? Nous le saurons dans M.I. 4.
    Cerise sur le feu d’artifice, LA réplique du siècle :

    « ce type est dangereux car il est le symbole de l’embauche anti-évolutionniste » !!!???...

    Il court et des fois il tombe...

  • ANTARTICA de Frank Marshall **

     

    J’avais zappé les gouingouins qui marchent, j’avais snobé les nounours… pas question de louper les toutous !

    Alors voilà : un top modèle (Paul Walker) égaré sur la banquise en tant que guide est chargé d’aider un scientifique à mener à bien sa quête du Saint Graal : retrouver une météorite extra-terrestre tombée pile poil là où personne ne va, où sévissent des machins rampants/panthères, un éternel hiver, des crevasses, des tempêtes…

    Autour du mannequin (tablettes de chocolat là où il faut, sourire ultra-brite…) s’agitent Jason Biggs (pour la caution comique) Moon Bloodgood (pour assurer la partie bluette sentimentalo-niaiseuse et prévisible) et Bruce Greenwood (avec sa tête de Président des U.S.A. ou de scientifique, on ne sait jamais s’il va jouer le rôle du méchant ou du gentil : ici, c’est pas dur, il assure les deux). Tout ce joli monde équipé de dialogues indigents et pour tout dire bébêtes (ah ah) va vivre des aventures qui ne risquent pas de nous arriver… en tout cas pas à moi !

    Reconnaissons à Paul Walker un sacré bon sens et une lucidité désarmante puisqu’il admet dans une interview : « je ne suis pas à l’aise dans le registre de l’émotion ». Bien vu mon gars, rien que pour cette clairvoyance, tu mériterais le Prix Nobel.

    Notons au passage quelques aberrations scénaristiques qui devraient mettre une scripte au chômage. Lorsque les chiens sont abandonnés (oui, c’est horrible mais les chiens sont abandonnés) c’est l’hiver. Quinze jours plus tard quand Paul/Jessy dit qu’il DOIT aller les récupérer : c’est l’hiver, normal. Trois mois plus tard, quand il voyage de bureau en bureau pour demander qui c’est ti qui pourrait l’aider à financer son voyage, on lui répond : « non, gars, pas en plein hiver, on peut pas !! ». Six mois encore plus tard… « pas question, fiston, c’est l’hiver là-bas, personne voudra t’emmener »… Etc etc… Désolée, moi ça me fait rire le comique de répétition.

    Bon passons, vous l’aurez compris la partie humanoïde de l’aventure c’est du sans plomb mais la partie canine : c’est du super !!! Et là, en avant l’épopée : ça bouge, ça déménage, c’est beau, c’est drôle, c’est émouvant, c’est surprenant, c’est triste et ça finit pas trop mal mais pas complètement. Ces chiens sont des acteurs : expressifs, attachants, cabots of course, efficaces et dès qu’ils quittent l’écran, ils nous manquent. Cette partie (la plus importante heureusement) aventure animalière en terrain hostile est une vraie réussite.

    P.S. : une scène a fait décoller la salle entière de son fauteuil !

  • Les filles du Botaniste de Dai Sijie**


    Se sentir bien dans les bras d’une personne du même sexe est dangereux et mortel et même si An et Mi Ling trouvent un temps leur Brokeback Mountain dans une espèce d’Eden asphyxiant et vénéneux, il ne fait pas bon enfreindre les codes de la Chine post Mao et Révolution Culturelle.
    Min Li, jeune orpheline de 20 ans, part faire un stage chez un maître botaniste glacial et autoritaire qui règne sur son jardin et sa fille An de façon despotique. La proximité et la complicité des deux jeunes filles se transforment vite en un sentiment sensuel et passionné qui rend leur séparation inconcevable. Pour ne jamais être séparée elle mette au point un stratagème plutôt risqué qui se révèlera redoutable.
    Alors pourquoi, malgré la beauté et la conviction incontestables des deux actrices, malgré la singularité du jardin et des plantes qui la composent (phalliques ou toxiques entre autres), malgré la brutalité des hommes (mari violeur, père tyrannique) qui contraste avec la douceur des deux filles reste t’on parfois (pas toujours) un peu à l’écart de l’histoire ???
    Le décor, l’environnement sont à couper le souffle et donne l’envie de plier armes et bagages illico pour aller visiter ces endroits à tomber par terre, et pourtant la cinéphile n’est pas prompte à s’ébaubir aisément devant la faune et la flore au cinéma (trouvant qu’il y a déjà suffisamment de boulot avec l’espèce humaine). Mais les ébats amoureux des deux jeunes filles sont filmés de façon un peu banale (proche de la niaiserie chichiteuse de David Hamilton… les anciens se souviendront) : chaque mouvement l’une vers l’autre semble ralenti (il doit y avoir d’autres façons de montrer la délicatesse et la douceur) et baigner dans une vapeur blanchâtre. Il faut ajouter à cela une musique d’ascenseur vraiment hideuse qui vient appuyer lourdement certaines scènes alors que la musique traditionnelle recèle de véritables trésors et que la Chine ne doit pas manquer de compositeurs. Je tiens donc particulièrement à citer Eric Lévy qui plombe le film lamentablement et honteusement.
    En résumé, c’est un film « entre deux », parfois superbe et passionnant, parfois insipide… et ça m’embête de dire ça tant j’avais aimé « Balzac et la petite tailleuse chinoise », une splendeur.

  • Les enfants du Pays de Pierre Javaux*


    Bonne nouvelle, les dérapages que l’on aurait pu craindre sont évités et si ce n’est un gros plan insistant sur une boîte de Banania « y’a bon » (ah ah ah), cela reste humainement et objectivement correct : au Sénégal, comme de ce côté-ci des colonies, il y a des sages intuitifs, des bergers, des analphabètes et des gens cultivés.
    Nous sommes en 1940 dans un village déserté des Ardennes où ne restent que trois irréductibles : un vieil homme (Michel Serrault définitivement cantonné dans les rôles de papy bougon… mais on lui pardonne en souvenir de Monsieur Arnaud, du docteur Petiot, de « Mortelle randonnée », de « Garde à vue » etc…) et ses deux petits enfants.

    Un matin, débarquent 6 tirailleurs sénégalais qui se sont égarés et cherchent à rejoindre leur régiment. Après avoir dépassé la méfiance et les à priori, les soi-disant méchants sauvages apprivoiseront les soi-disant gentils blancs dans une succession de saynètes charmantes.
    C’est un film un peu didactique, mais pas trop, un peu drôle, mais pas trop, un peu poétique mais pas trop… Voilà, c’est un film un peu… mais pas trop ! Il est conseillé pour toute la famille alors, courage et bonne chance pour expliquer à vos loupiots pourquoi cette gentille fable sur la tolérance et l'acceptation de la différence se termine par une horreur absolue même si une voix off à la toute dernière minute vient essayer de nous faire croire que ça n’a pas existé.
    Quelle connerie la guerre !!!

  • V pour Vendetta de James Mc Teigue**

    Ça commençait plutôt bien. Dans un futur proche, un pays vit sous un régime totalitaire : couvre-feu à 23 h (sinon vous risquez de vous faire trucider, ou violer, ou les deux par les membres de la milice qui rôde : « Le Doigt »), tyran qui aboie ses ordres et ses discours via des écrans géants (c’est John Hurt qui s’y colle… oui, oui comme dans « 1984 »), portrait du tyran de 2 m sur 1 dans tous les foyers, expériences médicales réalisées sur des cobayes vivants, déportation des homosexuels et de tous opposants au régime, médias contrôlés par l’état, exercice du pouvoir basé sur la terreur… et j’en passe. C’est de la fiction. Mais tout le monde a reconnu l’Angleterre… et de ce côté-ci de la baguette et du béret, c’est assez comique de voir comment les yankees traitent leurs amis rosbif.

    Une nuit qu’une gentille mignonne, Evey (Natalie-Amidala-Portman) est sur le point d’y passer, surgit hors de la nuit un inconnu à cape noire qui la sauve d’un sale quart d’heure… C’est ici que la cinéphile toujours en quête du super héros prêt à sauver la planète ou à défaut, à rétablir la démocratie là où elle a déserté, s’écrie : « alleluia » !!! Evidemment le héros manie le sabre à double lame comme personne et porte la cape et les bottes de belle façon (Bravo à Hugo Weaving sous le masque : Oscar de l'acteur humble…) mais il porte aussi un masque un peu grotesque (et une perruque à la Chantal Goya), réplique du visage d’un anarchiste du XVIIème qui souhaitait faire sauter le Parlement pour restaurer la souveraineté du peuple. Bien. Et justement, faire sauter le Parlement, Big Ben et tout le tremblement, c’est le but du héros…

    Appelons-le V, pour Vendetta.

    Jusque là tout va bien, c’est beau, bien fait, mouvementé, intrigant et mystérieux. Il y a même de bien belles scènes, comme celle où des milliers d’anonymes masqués comme V, avancent désarmés vers une troupe casquée, bottée, armée jusqu’aux dents (entre autre).

    Là, on a un peu envie de lever la main en signant V, pour Victory...

    Et puis on s’aperçoit que les motivations de V n’ont pour seul objectif que la vengeance personnelle. En effet, dans un autre temps, il fut un cobaye de la médecine qui l’a transformé en steak tartare (d’où le masque) avant qu’il ne s’échappe… ce qui l’a rendu très cultivé, très solitaire, collectionneur, un peu à l’ouest (il se prend pour Edmond Dantès) et immunisé contre les rafales de mitraillette. Devenir poseur de bombinettes par revanche personnelle n’est déjà pas bien glorieux mais ce qu’il fait subir à Evey (Natalie-Skywalker-Portman… qui a vraiment un don pour se mettre dans les pattes de tous les mecs qui sont du côté obscur…) pour qu’elle n’ait plus jamais peur de rien et trouve la liberté est assez hallucinant et inexplicable. Là, est le premier dérapage incontrôlé de ce film qui hésite entre héroïque fantasy, satire politique et histoire d'amour. Et oui, Evey et V s'aiment d'amour. A cela s'ajoute une histoire d'amour lesbien qui tombe comme un cheveu sur la soupe dans la dernière demi-heure du film : on avait compris, avec un peu plus de subtilité, que les homosexuels n'étaient pas les bienvenus (magnifique Stephen Fry)...

    Faire l’apologie de la violence, de la torture (sur et contre la personne qu'on aime le plus au monde. !!!) et du terrorisme pour gagner l’indépendance, je dis NON et excusez-moi, je vais vomir…

  • 16 Blocs de Richard Donner *

    Que peut-on attendre d’un film qui s’intitule « 16 blocs » (4 pâtés de maison in French) ??? Rien. Donc, impossible d’être déçue.

    David Morse mâchouille un chewing-gum deux heures durant (traduction : « je vous la joue cool, mais je suis un ripoux ») et Bruce Willis, flic, bedonnant (bravo les effets spéciaux : un coussin caché sous la chemise et hop le tour est joué), suant, couperosé et ex ripoux tente de se racheter une conduite.

    A un moment, remake cheap de « Speed » : un bus lancé à toute berzingue est sommé de ne pas freiner en plein New-York. Si, si, je vous assure, allez-y voir si vous ne me croyez pas.

    Sinon… euh, l’histoire… j’ai oublié.

    La question existentielle récurrente me taraude à nouveau : Bruce Willis et Harrisson Ford étant hors compèt., qui nous reste t’il pour sauver le monde ???

    Ne me dites pas Collin Farell, vu ce qu’il a fait à Pocahontas, on est dans de beaux draps.

  • Firewall de Richard Loncraine*

    Monsieur et Madame "Vive l'Amérique" vivent avec leurs deux rejetons dans une maison à Seattle... la ville où il pleut 360 jours par an ; ça je le savais déjà grâce à certaines nuits blanches... La maison ? Elle est grande comme le Musée du Louvre et pleine de baies vitrées comme la pyramide. Normal, madame est architecte. Monsieur est responsable informatique/superviseur dans une grande banque. Bref, des gens comme vous et moi, enfin, surtout comme vous ! Les rejetons ? Deux têtes à baffes congénitales de 8 et 14 ans (qui en paraissent respectivement 4 et 18) qui passent leur temps à se balancer des noms d'oiseaux : "t'es vraiment qu'une idiote...!!!", "ouais ben c'est plutôt toi qu'est un idiot...!!", sous le regard attendri de la mère qui réplique du tac au tac "y'a pas d'idiot ici, ni d'idiote". Le père, comme tous les pères américains, cherche ses clefs pour partir au boulot en arpentant le musée de long en large et en souhaitant bon courage à la mère qu'il admire au-delà de tout parce que franchement s'occuper de deux enfants et travailler, c'est pas donner à tout le monde et il sait pas comment elle fait. Chapeau bas madame la Marquise. Néanmoins le père est un père très présent et il n'hésite pas à dire en pleine réunion "je rentre chez moi, ce soir c'est soirée pizza". Du coup, on n'a pas droit à : "Oh, Jack non, tu ne vas rater le match de base-ball de "tête à baffes", tu ne peux pas lui faire ça, oh non Jack, non, pas ça !!!". Mais il faut bien qu'il y ait une ombre au tableau idyllique de cet american way of life et donc, l'autre option qui ternit le bonheur des familles dans les films outratlantiqués c'est.... : l'asthme. Le petit est atteint d'asthme... oui mais pas l'asthme à deux balles comme vous avez chez vous (enfin surtout chez moi) non, non l'asthme quatre étoiles, XXL, l'asthme qui fait qu'à chaque contrariété c'est le choc anaphylactique avec seringue d'adrénaline plantée dans le sternum façon Pulp Fiction. C'est un traumas pour la famille qui vit quand même l'épreuve dignement et plus soudée que jamais.

    Well, le décor est planté. Qu'est-ce qui peut bien leur arriver ? Le truc tout con en fait : la prise d'otage ! Surgi un méchant vilain (très classe tout de même, c'est Paul Bettany : miam) avec sa bande de : c'est qui le plus méchant ? Ils veulent, c'est simple comme Oui-Oui, que Monsieur le Banquier pirate le système informatique de la banque pour que les sous des dix clients les plus riches atterrissent sur leurs comptes aux îles Caïman ou un truc comme ça. Ils sont vraiment nuls ces truands, avec leur obsession de l'informatique et des billets verts, ils ont oublié d'aller au cinéma et ils savent pas qu'ils sont devant Indiana Jones en personne !!! Nous dans la salle, on rigole bien en pensant "z'allez voir ce que vous allez voir"... C'est quand même là que plusieurs décennies de cinéphilie s'écroulent parce qu'on est en droit de se dire que même si Harrisson Ford (et oui, c'est lui) peut encore sauver sa famille (bien essoufflé quand même dans les sprints...), comment il va faire pour sauver le monde dans Indi IV le retour ???

    Voilà, je passe sur les astuces et divers suspens scénaristiques qui nous emmènent au milieu de nulle part et où après une belle boucherie, Indiana repart bras dessus bras dessous avec la sainte famille (sans oublier le chien à GPS). Il ne manque que le drapeau et l'hymne américains.

    Pourquoi j'entre dans des salles où l'on passe de tels films : le masochisme.

  • El Aura de Fabian Bielinsky**

    El Aura est un film difficile à défendre et difficile à rejeter tant il est à la fois ennuyeux et fascinant.

    Le héros sans nom (l'acteur Ricardo Darin déjà présent dans le très grisant "Les Neuf Reines") promène sa carcasse muette, solitaire, fatiguée et épileptique en rêvant du hold-up parfait. Entre une forêt, un bordel, une cabane et un casino, le réalisateur nous balade, nous appâte et nous séduit, il dégomme la plupart de ses acteurs en insistant encore sur le suspens... puis il nous laisse en plan devant le générique de fin.

    La plupart du temps, je n'aime pas que le travail soit mâché par trop d'explications mais là, je me suis réellement perdue dans la forêt !!!

  • La doublure de Francis Véber *

    Si l'on passe outre l'invraisemblable propos de départ, on peut passer un bon moment et rire parfois franchement, sourire aussi. Un top model (l'interminable Alice Taglioni) est contrainte de vivre avec et chez un prolo  pour sauver son amant d'un divorce qui le ruinerait puisque c'est sa femme qui détient 60% de l'entreprise... L'appart est petit, minable et bordélique car, c'est bien connu, le prolo n'a aucun sens de l'ordre et de la déco.

    Le prolo c'est l'adorable Gad Elmaleh alias François Pignon, qui pour l'occasion s'est fait la tête du premier de la classe : cheveux plaqués, raie sur le côté, chemise blanche. Comme tous les François Pignon, il est gentil, naïf, rêveur, intelligent... bref adorable comme Gad Elmaleh. Ce rôle rend Gad Elmaleh particulièrement introverti : c'est surprenant mais pas désagréable.

    Concernant le film : c'est une mécanique bien huilée avec des dialogues ciselés et percutants, c'est beaucoup beaucoup moins vulgaire que "Les Bronzés", beaucoup beaucoup plus drôle que "Fauteuils d'orchestres" qui se prétendait une comédie, donc, même si c'est dans la catégorie que je nomme "sitôt vu, sitôt oublié", cela n'a rien d'indigne.

    J'avoue quand même avoir eu un gros gros faible pour l'acteur Patrick Mile dans un rôle très secondaire de beauf, dragueur, sûr de lui et du pouvoir magique de sa profession : vendeur de portables aux sonneries improbables (La chevauchée des Walkyries, la Marseillaise...) ! Ce genre de personnes, ce genre de sonneries : ça n'existe pas... N'est-ce pas ???

    En règle générale, le casting est assez réjouissant : Daniel Auteuil est fiélleux, haineux et lâche, Richard Berry est servile et obséquieux avec jubilation, Christin Scott Thomas est une grande bourgeoise maniérée sans état d'âme...

    Bref, tout ce petit monde est assez caricatural, les méchants très méchants, les gentils très gentils mais comme ce sont les gentils qui gagnent, il n'y a rien à redire.

  • L'ivresse du pouvoir de Claude Chabrol**

    (enlève tes lunettes Jean-François Balmer, je t'ai reconnu)
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    La performance survoltée, hystéri-comique d'Isabelle Huppert est à des années lumières de "Gabrielle" et ça fait un bien fou de la voir si dynamique, énergique, autoritaire et vivante ! Néanmoins il est de toute première urgence qu'elle se débarasse de ce tic : une moue nerveuse, proche de la grimace ponctue chacune de ses phrases, c'est très laid et très agaçant. 
    Quant à l'affaire... Elf ou pas, on sait que le pouvoir n'est pas dans les mains d'une juge obstinée qui semble parfois vouloir se "venger" de ne pas être née du côté des nantis, qui essaie de faire éclater avec entêtement la justice et la vérité.  Rien ne neuf sous le soleil donc. En tout cas, c'est du bon Chabrol qui ne ressemble pas à du Chabrol. (Et puis, il y a la voix de Jean-François Balmer !!! mais trop peu...).
    En résumé, il me semble que ce film, agréable à voir, est trop léger et humoristique pour faire trembler qui que ce soit.