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4 ** POURQUOI PAS ? - Page 61

  • Cœurs perdus de Todd Robinson **

    Coeurs perdus - James Gandolfini et John Travolta
    Coeurs perdus - John Travolta et James Gandolfini

    Elmer C. Robinson (grand-père du réalisateur dans la vraie vie) flic anéanti et rongé de culpabilité par le suicide inexpliqué de sa femme reprend du service lorsqu’un couple de tueurs sème la mort dans tous les Etats-Unis.

    Ray (Jared Leto, bof) est une sorte de gigolo « qui s’la pète » et se montre irrésistible auprès de veuves ou de femmes seules qu’il dépouille après les avoir séduites. Il rencontre Martha (Salma Hayek, bof), mante religieuse. Associés, amoureux, ils vont continuer leur œuvre de carnage.

    La partie policière est de très très loin supérieure et convaincante à la partie tueurs, ce qui est sans doute dû au fait que les deux acteurs manquent un peu d’épaisseur pour interpréter deux psychopathes, malades mentaux, voire débiles profonds aussi barrés et sadiques que Ray et Martha. Dommage.

    Par contre, John Travolta (j’avoue une fois encore un très gros penchant pour cet acteur… faible femme que je suis !) en flic brisé d’amour qui traverse le film d’une démarche lourde, accablé de chagrin mais néanmoins obstiné est tout simplement parfait. Face à lui James Gandolfini est très à la hauteur également. Le plaisir qu’on prend à ce film, outre la très belle reconstitution, musique jazzie incluse, des années 40 tient à leur interprétation sobre, discrète, mais efficace et soignée.

     

  • Dialogue avec mon jardinier de Jean Becker **

    Dialogue avec mon jardinier - Jean-Pierre Darroussin et Daniel Auteuil

    A l’occasion d’un retour aux sources dans la maison de son enfance en vue d’un divorce annoncé, Monsieur « Dupinceau », un peu autodidacte, un peu artiste raté/maudit, très très parisien, retrouve un copain d’enfance Monsieur « Dujardin » qui n’a jamais quitté le terroir de sa campagne profonde. Les deux anciens camarades qui avaient usé leurs fonds de culotte sur les bancs de la communale reprennent une conversation interrompue il y a quelques décennies, échange leurs points de vue sur le monde, la vie, les êtres, confronte et compare leur mode de vie… et c’est bon, et c’est doux, et c’est drôle, et c’est émouvant. Naïf, et plein de bons sentiments, oui et alors ? Ne boudons pas, respirons à pleins poumons l’air de la campagne, écoutons le bon sens populaire un peu candide, arrêtons nous un peu et, malgré une mise en scène pépère, admirons en retenant notre souffle deux Acteurs qui, le temps d’un joli film qui fait du bien, sont entrés en harmonie totale l’un avec l’autre ! Impressionnant.

    Je n’ai pas lu le roman d’Henri Cueco dont est tiré le film mais le plus grand tort de Jean Becker selon moi est de n’avoir pas supprimé purement et simplement TOUS les autres intervenants de l’histoire dont TOUS les personnages (sacrifiés) sont d’ailleurs TOUS mal interprétés, à l’exception de la très belle et douce « femme du jardinier » Hiam Abbass… pour ne garder que ce huis clos au grand air (qui occupe heureusement les trois quarts du film) et le face à face délicieux de Daniel Auteuil (sobre, admiratif, amical, parfait…) et de Jean-Pierre Darroussin (magnifique, drôle, touchant, évident…) !

    Le parigot contre le péquenaud, c’est caricatural ? Et alors, les deux acteurs semblent s’être fondus avec gourmandise dans leurs personnages pour savourer et nous offrir avec beaucoup de subtilité et de sensibilité des dialogues calmes, lumineux, déroutants et drôles ! Leur complicité, leur complémentarité, leur connivence, leur intelligence font plaisir à voir !

    Respirez !

    Dialogue avec mon jardinier - Daniel AuteuilDialogue avec mon jardinier - Jean-Pierre Darroussin
  • Tehilim de Raphaël Nadjari **

    Tehilim - Yonathan Alster et Michael Moshonov

    Le père, la mère, deux fils, Menachem et David… une famille ordinaire à Jérusalem aujourd’hui. Les enfants se chamaillent sous les yeux agacés et impuissants des parents ! Mais c’est la vie qui va, contraignante et douce à la fois avec sa routine quotidienne et la promesse d’un shabbat rayonnant. Un matin, le père emmène ses enfants à l’école. Il perd soudain le contrôle de son véhicule et termine brusquement sa course dans un arbre. Le petit David est inconscient et le père, incapable de bouger envoie son fils aîné chercher du secours. Lorsqu’il revient, le père a disparu. C’est de cette disparition dont il s’agit ou plutôt de l’absence qu’elle provoque et de la difficulté pour ceux qui restent d’y faire face. Le spectateur comme la famille ne sauront jamais ce qu’est devenu ce père, ce mari… enlèvement, fugue, meurtre !

    Dès lors, on assiste au quotidien devenu éprouvant, l’incertitude de l’avenir (la mère ne travaille pas, le compte bancaire de l’absent est (étrangement) bloqué après sa disparition), le petit David fait d’épouvantables cauchemars, l’aîné Menachem, adolescent voûté et boutonneux (qui se révèlera par la suite pas bien malin…) se fracasse contre tous les murs qui lui barrent la route au lieu de lui ouvrir, l’amour, la religion, le manque du père admiré…

    C’est beau, fort, simple, touchant et infiniment réaliste. Ancrée dans le réel et la modernité, cette famille ordinaire confrontée à une situation extraordinaire ne peut se défaire de l’emprise de la famille et de la religion. Le père du disparu décrète que la maison doit devenir un lieu de prières et de rencontres à la gloire de l’absent, pour le faire revenir…

    Le cinéaste présente son film comme une réflexion sur le judaïsme : "Le judaïsme n'est pas une solution, c'est un environnement de questions qui exigent plus qu'un engagement. Il exige l'intelligence au-delà du fait religieux. C'est un paradoxe, et ce paradoxe est son essence ». Effectivement, il faut savoir et pouvoir prendre du recul par rapport à ces textes emprunts de sagesse mais aussi de mystère et parfois d’obscurité. Les vérités que le grand-père assène à son petit fils sur le bien et le mal (pas d’autre alternative…), la charité etc… qui pour la mécréante que je suis ressemble plus à de la superstition, le jeune garçon les reçoit en pleine face au tout premier degré… ce qui le conduit à faire pas mal de conneries. C’est dans cette partie que ce (beau) film est le plus faible car d’après moi le jeune Menachem, sensé être un ado de 15/16 ans je pense… en paraît 10 de plus. Et surtout, son attitude dos voûté-semelles traînantes finit vraiment par lasser au lieu d’évoquer l’obstination. On a envie de lui dire : « redresse-toi » et aussi, et surtout : « tu pourrais réfléchir avant d’agir ??? »… même si les réactions induites par des situations douloureuses sont les moins critiquables possibles, je trouve que l’acteur est un peu limité pour ce rôle écrasant. C’est le petit frère, tout à fait étonnant, qui semble le porter et lui offre l’occasion à plusieurs reprises de bien belles scènes !

    Dommage aussi d’avoir renoncé au titre initial plus long, certes, mais encore tellement plus énigmatique : « Tehilim pour David Frankel ».

    En 2005, « Avanim » du même réalisateur avait été un de mes films préférés de l’année ; celui-ci confirme que ce réalisateur va continuer (malgré les réserves) à nous proposer du bien beau cinéma.

  • Après lui de Gaël Morel **(*)


    Mathieu meurt dans un accident de voiture alors que son meilleur ami Franck en sort indemne. Les réactions des proches sont diverses et celle de la mère, insolite. C’est cette dernière (Catherine Deneuve/Camille) qu’on ne va plus quitter un instant alors que les autres consternés, surpris ou choqués par l’attitude de Camille qui se rapproche de plus en plus de Franck, vont se diluer dans la pellicule.
    Ici, il n’est question ni de mort (on ne « voit » pas l’accident, ni le mort (ou si peu)), ni de deuil (Camille le refuse)… la question, la seule, et c’est Camille qui la pose au père de Mathieu (Guy Marchand : MAGNIFIQUE) dont elle est divorcé est :
    « Qu’est-ce qu’on va faire ?"

     Et oui, car après lui : Quoi ? Après lui ? Rien, c’est simple.
    La première apparition de Camille est une Vision purement et simplement. C’est un éclat de rire, c’est le temps de l’insouciance. Cette femme, cette actrice capture la caméra, l’attention, l’écran. Dès lors le film lui appartient. Dommage que Mathieu soit Adrien Jolivet car hélas il disparaît de l’écran dans les dix premières minutes après une jolie scène de chahut tout léger. C’est un acteur merveilleux (avez-vous vu «Zim and Co» ?) et je lui aurais bien attribué le rôle de Franck tenu par Thomas Dumerchez, particulièrement fade.
    Sitôt la scène d’ouverture expédiée… Camille/Catherine nous crache littéralement son chagrin au visage. Elle est dévastée par ce séisme et secouée de sanglots et de larmes qui jaillissent et nous atteignent en plein cœur. Si vous passez cette première demi-heure c’est que, comme moi, vous êtes équipés d’une belle dose de masochisme car c’est tout simplement INSUPPORTABLE. Tous ses gestes, ses regards sont des crève-cœur et il fallait bien cette actrice qui semble avoir tout vécu et pouvoir tout se permettre pour réussir à être aussi juste sans jamais en faire trop.
    Camille se tourne donc vers Franck que tout le monde tient pour responsable de l’accident puisqu’il était au volant. Pourtant lui aussi est perdu et inconsolable. Camille va se rapprocher de lui, lui proposer du travail, l’inciter à ne pas abandonner ses études, lui offrir des cadeaux, le couvrir de baisers, refaire avec lui le trajet fatal. Elle va rejeter, brutalement, tous ceux qui ne vont pas comprendre, sa sœur, sa fille, son petit-fils qui vient de naître, ses ‘amis’. C’est choquant… oui sans doute mais j’ai compris absolument, et approuvé… Et comme le dit Catherine : « on a tous les droits quand on vit une souffrance pareille ».
    Catherine Deneuve encore et toujours là, surprenante, sidérante, magnétique fait de chaque scène un évènement et on se répète qu’elle ose TOUT. Avec son autorité, sa voix et son débit inimitable, elle peut tout envoyer balader d’un revers de main ou d’un mot. Volontaire et obstinée jusqu’à l’obsession, elle nous offre des regards plus éloquents que des discours.

    Chaque scène devient un moment d’anthologie avec elle,

    parce que c’est elle.

    Elle marche et même son allure et sa silhouette sont hypnotisant. Cette actrice est magique. Et elle peut tout : marcher sur un chantier à toute allure les mains dans les poches, engueuler tout le monde, faire une mine de dégoût quand on lui impose un bébé dans les bras, suivre des jeunes gens dans la rue et leur proposer de faire quelques pas avec eux, fumer des cigarettes non stop, pousser un scooter et excédée vouloir le donner aux passants, aller à un concert de rock et sauter comme une gamine, s’arracher les mains sur l’arbre responsable de l’accident, puis y foutre le feu, balancer des répliques comme « me mêle pas à tes histoires de cul »… Un réalisateur amoureux (au sens presque religieux du terme) de son actrice, c’est toujours magnifique à voir. Celle-ci est un électron libre. Elle est magique, elle est unique et le film terminé c’est sa voix qu’on entend encore… avec comme paroxysme la scène du choix des vêtements, déchirante ou celle où elle découvre la musique qu’aimait son fils.
    Ecoutez :

  • Pur week-end de Olivier Doran **

    7 amis àlavie/àlamort liés par un traumatisme ancien se retrouvent pour un week-ed grand air et randonnée.

    Rapidement, individualisme et solidarité sont au cœur de ce rendez-vous car un d’entre eux, bénéficiant d’une permission exceptionnelle, refuse de retourner en prison. La question est « doit-on livrer David à la police ? » ou pas. La partie de campagne se transforme en cavale au sommet de l’Iseran.

    Energique, dynamique, l’interprétation et les répliques percutantes (rien de tel qu’un véritable ami pour vous balancer vos quatre vérités…) font de cette comédie trépidante un agréable divertissement où l’on rit beaucoup.

    Au-dessus du lot des acteurs présents, Kad Merad (il faudra que je cesse de m’extasier à chacune de ses apparitions car il semble que de film en film, ses qualités ne soient pas un hasard…) et François Berléand, sexy, séduisant, drôle et décalé comme toujours.

  • GOOD BYE BAFANA de Bille August **

    goodbye bafana -

     

    Les mémoires de James Gregory gardien de prison sud-africain (blanc) qui fut le geôlier de Nelson Mandela pendant ses 25 années d’incarcération et avec qui il a entretenu des relations privilégiées de confident.

     

    Intéressant sans être passionnant, on sort de la projection sans s'être ennuyé mais en se disant que le film sur Mandela et l’apartheid reste à faire. Il semble que ce prisonnier hors norme ait passé 25 ans debout dans sa cellule à contempler ses barreaux... Les échanges entre les deux hommes sont un peu creux et manquent de consistance même si le geôlier se donne la peine de lire le manifeste de l’ANC et d’être tout surpris qu’il n’est en rien à un appel à la guerre mais à la paix.

     

    La forte, profonde, atypique, charismatique… personnalité de Nelson Mandela, prisonnier politique le plus populaire au monde n’est qu’effleurée et la période si sombre et troublée de l’histoire de l’Afrique du Sud avec un parti raciste au pouvoir est survolée.

     

    Dommage car les deux acteurs Joseph Fiennes et Dennis Haysbert apportent une profondeur sincère à leurs personnages.

  • Hellphone de James Huth**

    La seule façon pour Sid, fan de skate et d’ACDC, de séduire la fille de ses rêves Angie, est de posséder un téléphone portable ! Avec ses 30 €uros il fait l’acquisition d’un téléphone diabolique qui s’anime tout seul et semble avoir les super pouvoirs de régler tous les problèmes d’un lycéen !

    Après « Brice de Nice » (« cassante » apparition de Jean Dujardin d’ailleurs…) James Huth surfe sur la vague « djeunz » et nous offre un teen-movie horrifique survitaminé. Si ce n’est une baisse de régime vers le milieu et une grosse difficulté à conclure, c’est potache, branchouille, juvénile, bruyant, survolté et ponctué aussi de quelques éclats de rire. Ça se termine en porte nawak assumé en hommage sans doute aux films d’horreur des années 80.

    La jeune Jennifer Decker (Angie) est assez agaçante (beaucoup de grimaces). On fait dire à Jean-Baptiste Maunier qui a beaucoup beaucoup grandi : "je ne chantais pas assez bien !!!", ce qui est drôle non ? L'ex choriste nous laisse également entrevoir des qualités (inégales mais réelles) d’interprétation. Cependant c’est surtout Benjamin Jungers dans le rôle du meilleur ami faire-valoir qui est le plus impressionnant et intéressant.

  • La tête de maman de Carine Tardieu **

    « Le premier qui m’appelle Lucille je lui éclate la tronche. J’m’appelle Lulu. Point barre » !

    Ainsi parle Lulu donc, ado boudeuse et rageuse de 15 ans dont la maman dépressive chronique souffre de maux de ventre depuis des années. Lulu rêve d’une mère idéale aimante et compréhensive qui serait Jane Birkin… mais elle va tout tenter pour rendre à sa vraie mère son amour de jeunesse qui a disparu de sa vie en emportant son sourire.

    Du drame à la comédie, de la comédie au drame, ce joli film aux trouvailles oniriques bienvenues oscille et offre aux comédiens une belle partition douce amère. La jeune Chloé Coulloud (Lulu) tour à tour butée, masculine et soudain pleine de charme et de douceur féminins habite ce rôle avec détermination. Les belles apparitions de Jane Birkin en fée maternelle idéale sonnent juste. Karin Viard perdue et amoureuse découvre avec grâce la maternité. Pascal Elbé assure avec beaucoup de séduction son rôle de papa et de mari aimants. Quant à Kad Merad, de film en film on ne cesse de découvrir quel acteur il est ! Capable d’imposer avec sa dégaine nonchalante et un physique ordinaire la figure masculine fantasmée. Chapeau.

    Amateurs de happy end prévisible s’abstenir !

  • Ensemble, c’est tout de Claude Berry **

    Camille jeune anorexique en manque de famille est technicienne de surface, Franck tout dévoué à sa grand-mère et à son métier est cuisinier, Paulette, vieille dame fragile est cette grand-mère qui craint de ne plus vivre chez elle et Philibert aristocrate bègue et émotif rêve d’amour et de théâtre. Ces quatre solitudes résignées vont se rencontrer, s'amadouer, s’aimer, vivre ensemble.

    Rien de révolutionnaire et après un début peu convaincant, on finit par s’attacher aux personnages car ils sont « vrais » avec leurs doutes, leurs angoisses, leurs désinvolture, leur insouciance. Fraîcheur, bons sentiments et altruisme sont au rendez-vous mais les thèmes du corps qui décline et de la mort qui rôde ne sont pas occultés. On y croit, grâce aux acteurs. Guillaume Canet et Audrey Tautou sont parfaits et convaincants comme toujours, mais la révélation vient de Laurent Stocker, extraordinaire.

    Un film généreux, pur, sensible comme le livre, tout simplement !

     

  • Freedom writers de Richard LaGravenese **

    Tirée de l’histoire vraie d’Erin, jeune enseignante idéaliste qui choisit pour son premier poste un collège difficile de Long Beach. A la suite du passage à tabac par des policiers et de la mort de Rodney King (frappé 56 fois en deux minutes) qui donnèrent lieu à des émeutes (et plus d’une centaine de morts) en 1992, les collèges reçurent l’obligation d’ « intégrer » toutes les populations d’américains (afro, hispano, sino…) dans les classes.

    Les élèves de la très jeune prof l’ignorent complètement et continuent en classe la guerre raciale des gangs qui sévit partout dans la ville. C’est la seule façon d’exister qu’ils connaissent. D’abord perdue, choquée puis interpellée par cette attitude, Erin va réussir à se faire accepter et donner à ses élèves le goût de la littérature en leur proposant des œuvres qui parlent d’eux. Elle cherche à les connaître, à comprendre leur histoire et découvre que ces enfants vivent dans un monde aberrant où hors de l’école, leur principale voire unique mission est de survivre.

    Comment avec un sujet aussi fort et intense, un tel personnage, sorte de Mère Teresa des ghettos, un casting en béton armé (Hilary Swank et tous ses élèves sont impliqués à 200 %) peut-on faire un film aussi dégoulinant ? Dommage que le réalisateur ne fasse pas plus confiance à son sujet et à ses spectateurs car un peu plus de pudeur et de retenue auraient été les bienvenues. Pourquoi se sent-il obligé de convoquer l’orchestre symphonique et les violons pour nous expliquer et nous intimer l’ordre de nous émouvoir… alors que le sort, le courage et l’avenir de ces jeunes sont tout simplement bouleversants ? Pourquoi ajouter le personnage secondaire et à côté de la plaque du mari qui regrette que sa Jeanne d’Arc de femme ne s’occupe pas assez de lui ?

    Pour l’histoire, pour les acteurs : oui. Côté cinéma : c’est le vide ! On connaît pourtant Richard LaGravenese plus inspiré puisqu’il est scénariste de… « Sur la route de Madison ».

    P.S. : le titre français est débile « Ecrire pour exister ».