ADIEU CUBA d’Andy Garcia **
Le plus simple est de se laisser envoûter immédiatement par la musique car on danse et on chante d’un bout à l’autre de ce film et la Salsa et le Cha-cha ça met rapidement des fourmis dans les jambes !
Andy Garcia (la coquetterie dans l’œil la plus sexy d’Hollywood…) nous parle amoureusement de son pays, la Havane et nous conte l’histoire d’une riche famille locale dont deux des frères prendront part aux évènements et l’autre pas. C’est lyrique, épique et sentimental et personne ne manque à l’appel : Batista, Fidel Castro, Ernesto « Che » et même Fangio. On sent toute l’implication du réalisateur à chaque plan et bien qu’on s’intéresse, on a du mal à s’émouvoir réellement.
Andy Garcia a tourné avec les plus grands acteurs et réalisateurs et il semble qu’il les ait beaucoup observés. Il « robertdeniroise » et « alpacinise » son jeu, ce qui est loin d’être désagréable. Le plus étrange est qu’il semble plus admiratif quand il regarde Bill Murray que la sublime Inès Sastre. Bill Murray s’extravertit enfin de ses rôles nihilistes et nous régale de sa présence. Je décerne en outre la Palme d’Or, l’Oscar, le César, le Goya et l’Ours d’Or à son habilleuse…
C’est le premier film d’Andy Garcia et il peine un peu à lâcher sa caméra ce qui fait que l’exil à New-York plombe un peu son film d’une demi-heure de trop.
En résumé donc, un film pas révolutionnaire mais honnête et sincère ce qui est déjà beaucoup.