Toy boy de David MacKenzie °°
Nikki, play-boy branleur de plus ou moins trente ans a un rêve dans la vie : « baiser de la meuf d’1 m 80 et de 50 kgs »… Désolée les filles, les 17 cms de Nikki ne sont pas faits pour les filles d’ 1 m 50 et 80 kgs ! Le film commence sur ces douces paroles en voix off et l’heure et demi (affligeante) qui suivra sera du même tonneau que rien ne viendra sauver (sauf peut-être la découverte de la ravissante Margarita Leviava à qui on pardonnera pour cette fois de ne pas savoir lire un scénario). Difficile de se prononcer sur cette évidence : qui dans cette histoire sont les plus navrants ? Les filles ou les garçons ? Personnellement, je n’ai pas réussi à trancher. Ce ramassis de vulgarité noyé dans du porno (très très) soft et racoleur (style soirée « charmes » à la télé) est d’une indigence qui confine à la bêtise tant tout le monde semble ici vide, creux, vain !
Pour vivre à Los Angeles, il faut des sous, mais quand on est feignant comme une couleuvre et auto-proclamé beau gosse, il faut se taper de la « vieille peau » pétée de tunes et se faire entretenir. Pas trop difficile car il se trouve que la vieille peau hollywoodienne est aussi facile à envahir que le beau gosse est disponible.
Ashton Kutcher/Nikki, sexy comme un accoudoir de fauteuil de ciné (ah ! son look ceinture + bretelles = MDR J ) est plutôt verni, il tombe sur Anne Heche/Samantha avocate et vieille peau (de pêche) pas farouche pour mille dollars. Et yoplaboum, en deux coups de reins bien placés la Samantha devient accro aux 17 cms de Nikki.
Dès qu’elle tourne le string pour partir en déplacement, Nikki en profite pour inviter tous les oisifs du coin, faire une mégateuf dans la piscine de la dame et se taper de la chair fraîche pour décompresser.
Si Samantha surprend Nikki en pleine décompression, elle se fâche tout rouge… mais Nikki sait y faire : il n’a qu’à sortir son petit oiseau et la belle retombe dans ses bras.
Un jour, tout vire au vinaigre car Nikki rencontre Heather qui a l’air bien sage et bien propre sur elle mais qui en fait se fait entretenir tout pareil que Nikki… avec des hommes bien sûr. Patatra, Nikki tombe amoureux. Ça craint du boudin surtout que Heather ne compte pas renoncer à son compte en banque et à son vieux ch’noque d’au moins 40 ans ! c’est pile aussi le moment que le meilleur pote de Nikki qui lui servait plus de consigne que d’ami choisit pour le virer pour cause de « t’exagères ».
Et voilà, notre Nikki, limite SDF sur Hollywood Boulevard. Pourquoi pas se chercher du boulot tant qu'on y est ?… et blabla, on s’en cogne, c’est moche, c’est con… et j’en passe.
Mais je vous vois venir !
Vous allez me demander : « mais comment se fesse que tu te sois fourvoyée dans pareil traquenard ? ».
Normal comme question.
Etant donné le titre, l’affiche (non, je n’ai pas vu la bande-annonce) et le sujet, y’avait de quoi se méfier mille fois effectivement et j’aurais dû.
Sauf que, à force de trop écouter mon maître à penser (à qui je souhaite de se taper des accoudoirs pour le reste de sa vie !) j’ai cru que le petit miracle « Very bad trip » (titre débile, affiche hideuse, thème à fuir... et au final, film jouissif) allait se reproduire. Il n’en est rien, au contraire et bien au-delà, cette chose ennuyeuse et stupide, dont on a du mal à croire qu’elle est sortie du même cerveau que « My name is Hallam Foe » (quoique en y réfléchissant…) est sans doute ce que j’ai vu de plus débile cette année.