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7 °° En route vers le néant absolu - Page 7

  • Le chantage de Mike Barker °° (et puis hop, encore une ° c’est l’épiphanie après tout !)

    Le Chantage

    Par dignité je devrais éviter de vous avouer que j’ai vu cette chose… mais votre sadisme allié à mon masochisme ont eu raison de mes hésitations, et comme en plus j’ai un amour démesuré pour le comique involontaire je n’hésite plus du tout. Allonzo !

    Abby et Neil forment un couple exemplaire. Ils vivent dans une maison banlieusarde de Chicago avec baies vitrées en 12 X 20, ils se donnent du « chéri(e) » à chaque fin de phrase, ils ont des photos d’eux sur leur table de nuit, ils ont une fille de, ché pas moi, 4/5 ans, elle s’appelle Sophie et elle va avoir bien des malheurs, mais c’est quand même le genre que j’aurais direct envie d’abandonner sur une aire d’autoroute un jour de « chassé/croisé ». Aby et Neil baisent à califourchon tout habillés sur une chaise en miaulant « t’es une tigresse !!! » (faut voir la tigresse, j’vous jure, faut la voir !). Y’a l’amie d’Abby qui vient lui rendre visite ; elles doivent faire du shopping parce que ce sont des fashionistas genre Paris, Gwyneth, Nicole et consoeurs (relisez votre « Elle » magazine vous saurez). Pendant ce temps là, Neil i part au boulot parce que c’est lui qui fait bouillir la marmite nom de Dieu. D’ailleurs il lui dira plus tard à sa meuf (au pire de la tourmente), parce que c’est pas un mec vulgaire le Neil que c’est grâce au pognon qu’il gagne qu’elle peut vivre dans le luxe et faire chauffer à blanc la Master Card. Et même que forcément, Abby, elle a abandonné sa carrière de photographe pour rester à la maison. D’ailleurs à un moment, elle est assise par terre au milieu des cartons (ça arrive souvent dans les films méringouins je trouve que les filles se retrouvent par terre au milieu des cartons à s’extasier sur des vieux trucs) elle prend un super bel appareil photo, elle tire le portrait d’une de ses casseroles et le range en soupirant. Elle dira à son mec : « je crois que je vais reprendre le boulot ». « Hein ? qu’il dit le Neil qu’oublie jamais d’être vulgaire, ça ne te suffit pas de vivre dans le luxe sans rien faire ? ». « Ah bah, si tu crois qu’empiler des cubes depuis 6 ans avec ta fille (c’est la Sophie… (et puis donc elle a 6 ans) et quand les couples sont en colère… c’est toujours l’enfant de l’autre, bon, ça aussi vous l’avez remarqué, même dans la vraie vie est ailleurs, ça se passe comme ça) c’est ce que tu appelles du Luxe ??? ». La copine elle dit « han la la, t’as vraiment un mec en or ! ». « Ben si tu le dis » qu’elle répond l’Abbie. C’est là direct que les plus malins s’aperçoivent qu’il y a du mou dans la corde à nœuds dans la famille Warner. Oui, j’ai oublié ils s’appellent Warner les Warner.  

    Bon je vous la fais courte… pourtant cette exposition où on ronfle déjà copieux entre deux éclats de rire dure un quart d’heure. Oh et puis après tout, y’a pas de raison qu’il n’y ait que moi qui souffre.

    Par un beau matin frisquet, Abby et Neil confient la Sophie à une baby sitter. Neil doit aller en week-end avec son patron (et mon uc c’est du chapon fermier ? T’en veux une aile ?) et Abby faire des commissions avec copine ! Ils roulent dans leur 4X4 en regardant dans la même direction comme font les amoureux et hop… qui c’est ti pas qui surgit sur le siège arrière ??? James Bond… Enfin, Pierce Brosnan qui va faire le rôle du cré cré méchant. Ça se voit à l’oeil nu qu’il est pas gentil : il s’est pas rasé depuis trois jours, il plisse le front ce qui accentue sa ride du lion (la moche entre les deux yeux, vous savez bien ?) et surtout il a un gros gun ! Tout le monde sursaute pensez donc… Au moins c’est un truc qui m’arrivera jamais à moi. Vue la taille de ma voiture, JAMAIS un mec d’1m 90 et de 80 kgs pourrait me faire une frayeur pareille, se cacher derrière et me dire qu’il a enlevé ma fille. Et oui, U_U., la fille est avec la baby sitter qui est la complice de Pierce !!! De toute façon, pour en revenir à moi, si j’avais une pisseuse comme la Sophie, j’y dirais au rapteur, tout James Ô James qu’il est : « garde la, et bon débarras ». Comment qu’il serait bien attrapé qui croyait prendre le méchant !

    Bon mais là on est en plein drame fiction alors les parents font les trognes désespérées qui conviennent : « touchez pas ma fille sinon j’m’énerve… sinon je vous tue… », franchement quand on est du mauvais côté du flingue moi je dis : « profil bas » en attendant une meilleure météo. A partir de là, Pierce/James/Le méchant va nous la jouer Davinci Code et demander aux deux tourtereaux de résoudre des énigmes en temps donné. Du coup, l’Abby va devoir courir dans Chicago avec ses talons aiguilles pour livrer une enveloppe avec un document à pages blanches ou une boîte vide, le Neil va se faire bousiller l’avant de sa voiture chérie, il va aussi avoir la trouille de sa vie parce que cette couille molle a le vertige et au bord du toit il va se mettre à pleurer et à transpirer comme un gros coward, etc... A un moment, le cré méchant va obliger Abby à se déshabiller devant son mari et porter une robe rouge de pouffe pile poil la bonne taille, ce qui donne l’occasion au réalisateur de nous infliger une nouvelle scène pleine de délicatesse où l’on voit l’actrice (c’est Maria Bello, mais je n’arrive pas à la plaindre, si elle sait lire un scénario, elle a vu tout ça…) en string/soutif noir et où on s’attarde sur les plus belles régions de son anatomie. LA scène indispensable comme il se doit !!! Tout ça c’est pour prouver de quoi on est capable pour sauver son enfant… et je vous en passe et des plus tordantes ! La fin ? je la laisse découvrir à ceux qui ont quelques euros et deux heures à perdre. Enfin, je ne résiste pas à vous livrer la dernière réplique : "tu la sens... tu la sens bien ?". Mais à vous de découvrir qui la prononce.

    Je vous ai quand même réservé le meilleur pour la fin. Et oui, la cerise sur cette indigeste galette des rois c’est que le rôle de Neil est tenu par Gérard Butler !!! Oui m’sieurs Dames et si ce nom ne vous dit rien (hontavous !) sachez qu’il fut un temps le Roi de Sparte et qu’il fut à l’honneur sur ce même blog lors de la remise des nanards de l’année. Ici Gérard Butler est encore plus ridicule et pitoyable et mauvais… confondant comme certains acteurs 24 images et 24 grimaces secondes… Mais il est quand même à mourir de rire. Gérard Butler est un grand acteur comique qui ne le sait pas encore ! (non mais visez un peu sa tête ici en dessous !!).

    Le Chantage - Maria Bello, Pierce Brosnan et Gerard Butler
    Voyez plutôt la merveille que nous a concoctée Sean Penn et dont je parle ci-dessous !
  • Actrices de Valeria Bruni Tedeschi °

    Actrices - Valeria Bruni Tedeschi

    Marcelline répète le rôle de Natalia Petrovna, héroïne d’Un mois à la campagne de Tourgueniev. Sa vie privée (les morts irremplaçables partis trop tôt, le désir d’enfant qu’elle n’arrive pas à satisfaire, l’omniprésence de sa mère infantile etc…) ,interfère beaucoup sur sa vie professionnelle.
    Actrices ? Mais pourquoi actrices et surtout pourquoi au pluriel ? Valeria Bruni Tedeschi me semble tellement auto-concentrée sur elle-même qu’elle ne laisse aucune place aux autres et encore moins aux autres acteurs. Qu’on ne vienne pas me dire que quiconque existe dans ce film ? Les névroses, l’égocentrisme, l’hystérie… décidément non, ce n’est pas fait pour moi, en tout cas pas au cinéma sauf si c’est virtuosement fait comme chez et par Woody Allen. On sent pourtant tout le désir et le potentiel de burlesque et de fantaisie qui sommeillent en Valeria/Marcelline. La scène à la piscine où le maître-nageur lui explique qu’en ayant « In the mood » de Glenn Miller dans la tête on peut accomplir des prouesses est une merveilleuse idée qui m’a enfin fait esquisser l’ombre d’une ébauche de sourire. Hélas, ce doit être trop drôle et la scène est interrompue si brutalement qu’on a l’impression que Valeria/Marcelline nous murmure à l'oreille, (Valeria/Marcelline ne peut de toute façon que murmurer) : « ya pas de raison que je sois la seule à souffrir sur terre ? ». Car elle souffre Valeria/Marcelline, beaucoup… et du coup elle parle beaucoup avec les morts qui viennent lui rendre visite, avec la sainte vierge pour lui demander de lui filer un coup de main dans sa cagade de désir de moutard "remplissez-moi" dit-elle élégamment, avec le personnage de Natalia Petrovna qui lui dit à peu près qu'elle joue comme une savate... Elle souffre aussi parce qu’elle n’a pas d’enfant. Mais qu’ont-elles toutes, enfin surtout Valeria/Marcelline, avec ça ? Evidemment, je ne peux pas comprendre ce désir qui étouffe tout à la quarantaine car je ne saurai JAMAIS ce que c’est que de ne pas avoir d’enfant à la quarantaine. Mais tout de même, c’est bizarre ; bizarre et agaçant, je ne sais pas pourquoi.
    Valeria/Marcelline est très maso aussi : elle se fait entarter, elle se prend une bonne baffe, elle saute dans la Seine (ça mouille !), elle arrive en retard à un repas et se fait envoyer sans préavis ses quatre vérités sans qu’elle ait rien demandé. Remarquez, on demande rarement de se faire envoyer ses propres quatre vérités. OK, vous marquez un point... Valeria/Marcelline est lucide parfois : un des morts qui lui fait la conversation lui dit « articule, on ne comprend rien à ce que tu dis ». Mais Valeria/Marcelline n’écoute pas les morts, elle n’articule pas et on ne comprend pas toujours ce qu’elle dit, ni où elle veut en venir d'ailleurs. Que qui que ce soit lui adresse la parole : elle éclate de rire ou en sanglots. Y’a pas trois options, c’est comme ça qu’elle fait Valeria/Marcelline, tout en murmurant encore et toujours.
    Seul personnage réjouissant finalement, la mère (la vraie maman à la ville d’ailleurs)… vipère sans cœur aussi égocentrique que sa fille.
    Enfin, voilà, ce film est fait pour les inconditionnels de Valeria/Marcelline et ceux qui ont aimé « Il est plus facile pour un chameau », premier film de l’actrice réalisatrice. Je n’avais déjà pas beaucoup aimé ce premier film mais là, la bande-annonce m’avait accrochée. Hélas, c’est typiquement le genre de bande-annonce où tout ce qui est drôle et original y est montré. Moi j’y ai vu une chose égoïste et sans partage ainsi qu’un plaisir insistant et indiscutable à nous faire entendre que : dans le monde du cinéma et du théâtre, tout le monde est malade et antipathique… à cracher dans la soupe en quelque sorte.
    Dernière chose : Ai-je rêvé ou Marcelline/Valeria se fait violer par son metteur en scène dans une des scènes les plus immondes qu’il m’ait été donné de voir récemment au cinéma ?

    Une chose est sûre, les actrices, celle-ci en tout cas, ne sont pas des hommes comme vous et moi.

  • Elizabeth, l’âge d’or de Shekhar Kapur °°

    Elizabeth : l'âge d'or

    Voici donc la suite de l’histoire d’Elizabeth, dont le premier volet datant de 1998 racontait la jeunesse et l’ascension de la jeune reine d’Angleterre. C’était un film magnifique. Ici, la reine vierge, qui vit ses amours par procuration, et protestante doit faire face à Philippe II d’Espagne, fervent catholique qui considère son règne comme une imposture… puisque Marie Stuart, qu’Elizabeth fera décapitée est emprisonnée.

    Pour la vérité historique, il faudra sans doute se replonger dans les livres d’histoire, mais ce n’est pas gênant, en ce qui me concerne je ne demande pas au cinéma de me dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité dites je le jure… mais autant l’avouer sans ménagement, en premier lieu, j’ai trouvé ça d’une laideur à faire fuir.

    Pour le reste : pas mieux ! Le montage à la hache et à la scie circulaire fait qu’on passe d’une scène à l’autre sans transition sous mes bâillements. Aucun personnage n’accroche l’attention.

    Le roi Philippe II d’Espagne, titubant, menace tous les quarts d’heure sa petite fille muette de devenir reine d’Angleterre (oui, l’Europe est une grande famille, on le sait). Son invincible Armada se résume à trois rafiots qui voguent sur une mer en plastique. L’équipage est composé de trois guguss lookés à la mode talibans et au regard souligné de khôl qui se fera ratatiné en deux temps trois mouvements par des pirates enragés.

    Geoffrey Rush en conseiller trop zélé est mou et vieux.

    Clive Owen, regard d’acier, sourire en coin et culottes bouffantes est ridicule.

    Même l’interprétation consciencieuse et zélée de Cate Blanchett, tout en cris puis en chuchotements, en sourires complices et clins d’œil canailles, finit par lasser.

    Au final on trouve deux bandes de fanatiques religieux qui se font la guerre au nom de leurs superstitions, comme d'hab'. Pouah !

    Le tout est emballé, enseveli devrais-je dire, sous une musique tonitruante hideuse sans doute censée nous faire croire qu’un spectacle trépidant se déroule sous nos yeux.

    Affligeant !

  • Agent double de Billy Ray°°

    Agent double - Ryan Phillippe et Chris CooperAgent double - Ryan Phillippe et Chris Cooper

    Pas de surprise puisque dès le titre et le générique on sait que l’agent Robert Hanssen est double, que c’est tiré d’une histoire vraie et que le futur agent Eric O’Neil va devoir le traquer. Le fait de savoir n’est pas grave, exemple : on savait que le Titanic coulait à la fin… mauvais exemple ? Bon, quand même c’est souvent qu’on sait et qu’on passe un bon moment de cinéma, nonobstant qu’on sait !

    Qu’avons-nous ici ?

    Le futur agent O’Neil est au lit avec madame. Déjà là, ciel couvert… j’étais déjà morte écroulée de rire. Les américains me font rire parce que sur leur table de nuit, ils ont des photos d’eux ! Passons… Monsieur dit à Madame : « redis-le moi encore ? ». On s’attend à la scène d’amour, direct comme ça et sans préavis ! Ben non pas du tout, Madame répond « Tu seras un agent bientôt mon TocToc, je te le promets ». Oui, le rêve d’Eric est d’être agent du FBI mais il faut faire ses preuves. Quant à Madame, c’est une nunuche au foyer qui s’effondre en larmes dès que Monsieur rentre en retard. On a vraiment envie de lui dire : « t’as pas toute ta tête ma pauvre fille. Ton mari il bosse au FBI ! Oublie les 35 heures. Le FBI c’est 7 jours sur 7, 24 h sur 24 ». Elle est bête cette fille ! Passons encore, c’est pas elle le centre d’intérêt, mais tout de même quelle cruche !

    Eric est muté au service de Robert Hanssen pour trouver les preuves de sa doublitude.  Sale temps au FBI. A nous spectateurs, on affirme que le Bob est une pointure, que c’est le pire espion que l’Amérique et la terre aient porté et qu’il est la cause de bien des dommages collatéraux mondiaux… sans jamais nous donner l’ombre de la queue d’une preuve. Y’a bien deux types qui se font descendre dans un couloir et c’est de la faute à Bob, mais c’est tout.  Que voit-on ? Un mal embouché, insupportable cul béni qui fait une fixette sur Catherine Zeta Jones et termine toutes ses phrases par Jésus, Marie, Joseph, l’âne ou le bœuf ! Pour une fois que l’impressionnant Chris Cooper tient un premier rôle c’est dans un film débile.

    A côté de lui, nous avons Ryan Philip, acteur transparent et Laura Lynney actrice relativement ectoplasmique également, ce qui ne relève pas le débat.

    Une fois, on ne sait pourquoi, mais la scène vaut son pesant de cacahuète, Eric va rendre visite à son père. Apparemment, il est venu chercher un conseil, vu qu’on lui a confié l’enquête la plus importante de la terre (rechercher Ben Laden à côté c’est de la roupette de sansonnie). Le père qui voit bien que son rejeton en a gros sur la patate lui dit sans rire : « Monte sur le bâteau, fais ton travail et rentre à la maison »… Manifestement c’est ce qu’il attendait Eric. Il repart tout guilleret… Enfin, si tant est que Ryan Philip puisse avoir l’air guilleret.

    Ce film est aussi palpitant qu’un épisode de Derrick. Je n’ai jamais vu un seul épisode de Derrick mais d’après ce que j’ai lu ici et là, il semble être le maître étalon en matière de rebondissements en série. Voilà, ici c’est un peu pareil. Le plus grand suspens est de savoir si la porte que Bob va ouvrir, s’ouvrira avant qu’Eric ait le temps de replacer une mallette à la bonne place. Pas de quoi faire un arrêt cardiaque.

    Finalement le plus grand espion de tous les temps qui gare sa voiture sur le parking du FBI alors qu’elle est chargée comme un arsenal finira par se faire avoir par un bleu bite, le même qui se fera avoir par une ruse de sioux de sa femme (la nunuche du début, vous vous rappelez pas ???).

    Bon je crois que je tiens là l’un des navets de l’année et le dernier plan m’a définitivement foudroyée. Le Bob (menottes aux poignets) et l’Eric se rencontrent une dernière fois. Bob (qui va finir sa vie en prison) sanglote et dit à Eric : « Prie pour moi ». Si j’avais une once de religion je prierais bien pour que les spectateurs n’y aillent  pas… , mais tout ce que je peux faire c’est vous prévenir ici.

  • A vif de Neil Jordan °°

    A vif - Jodie Foster

    Erica est en instance de mariage avec David. Un soir qu’ils vont promener Curtis (le chien) dans Central Park, ils se font agresser par des décérébrés qui leur explosent le cerveau. Erica s’en sort et après trois semaines de coma se transforme en machine de guerre pour venger David, mort et enterré.

    Le plus consternant de l’affaire est de constater que l’une des actrices les plus diplômée, cultivée et intello d’Hollywood/France ne sache pas lire un scénario. Car ici, j’ai à peine envie d’évoquer le semblant de polémique né du fait que Neil Jordan et Jodie Foster nous livrent un vibrant plaidoyer en faveur de l’autodéfense, la vengeance sanguinaire et l’auto-justice barbare et expéditive (quand c'est un homme qui dégomme à tout va, on fait moins de tapage...) tant les aberrations et invraisemblances pleuvent en abondance de la première à la dernière image. Car Erica ne se contente pas de se « venger », dès qu’elle a son flingue en main, elle dézingue tout ce qui remue dans une épicerie, dans le métro, dans la rue… C’est navrant de bêtise et même Jodie Foster, virile à souhait (mais qui le souhaite ?) ne convainc aucunement. L’épilogue qui donne à la tueuse en série la bénédiction de la police achève de toucher le fond irrémédiablement. Quand on pense que le titre original est "The brave one"... on croit rêver.

    Fuyez !

    NB. Une fois n’est pas coutume, je livre un scoop : le chien s’en sort, waouf !

  • 28 semaines plus tard de Juan Carlos Fernadillo °°

     

    28 semaines plus tard - Robert Carlyle

    Une épidémie qui rend les gens zombies en deux coups de morsure à pot a ravagé l’Angleterre. Le pays est mis en quarantaine et les zombies finissent par crever de faim. Ensuite, y’a la cavalerie à la bannière étoilée qui vient sécuriser le périmètre, coller des snipers sur les toits et placer les survivants dans des camps : l’ordinaire…

    Déjà faire un remake ou une suite ou je ne sais quoi du « 28 jours après » de Danny Boyle est assez incompréhensible mais nous servir une horreur qui fait sursauter mais qui ne fait pas peur (vous la sentez ma grosse nuance ???), je n’ai pas compris. Mais quand le général tasunien décrète : « tirez sans sommation sur tout ce qui bouge »… entendez les contaminés et les pas contaminés, la coupe est pleine et met le feu aux poudres. Quand Londres est arrosée au Napalm… là… c’est la goutte d’eau !

    A vomir.

    A fuir.

    P.S. : pourquoi j’y suis allée ???

    Pour Robert Carlyle… pauvre et faible femme que je suis !!!

    …………………………………………………………………………………………..

    Voyez plutôt la très très jolie « Face cachée » de Bernard Campan que j’avais vue en avant-première et que je vous recommandais déjà ici.

    La Face cachée

     

  • Les Quatre Fantastiques et le Surfer d’argent de Tim Story °°

    Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent

    Les Quatre Fantastiques sont des people adulés des « vrais » gens. L’événement incontournable est le prochain mariage de Monsieur Fantastic et de la Femme Invisible… Mais, patatra un mystérieux Surfer d’Argent vient mettre la pagaïe dans le meilleur des mondes. Les Quatre réussiront-ils à sauver la planète ???

    • Scénario inexistant,
    • réalisation nulle,
    • dialogues indigents,
    • humour absent,
    • casting d’endives (avec à leur tête… non, je ne dirai rien).

    Reste le Surfer la plus belle créature super héroïque vue depuis longtemps… hélas, il n’apparaît que 10 minutes à l’écran, il est sacrifié au profit du néant et il est virtuel…

  • Pirates des Caraïbes de Gore Verbinski °°

    Souvenez-vous, notre Johnny/Jack dans le deuxième épisode, se faisait avaler vif par un poulpe géant, nous laissant comme des veuves éplorées devant un plateau de fruits de mer chez Léon de Bruxelles.

    Rassurez-vous : IL revient, toujours et de plus en plus titubant… Je devrais plutôt dire ILS REVIENNENT… car ce n’est pas un mais… Oh et puis, non je vous laisse découvrir. Après tout c’est quand même LA seule scène qui vaille le coup. Bien sûr, il faudra payer et surtout attendre une interminable demi-heure avant que ça ne se produise.

    Ensuite, il faut s’enfiler ce plat de méduses looooooooooooooooooooooooooooooooooooooong comme un jour sans pain. Presque trois heures de parlotes, de blablas, de verbiages, de conférences, de baratins, de causeries, d’entretiens, de conciliabules, de pourparlers... tous plus incompréhensibles, abscons, imbuvables, obscurs, ténébreux, hermétiques et insupportables les uns que les autres, et qui semblent uniquement destinés à remplir le vide incommensurable d’un néant sans fond. L’histoire qui fait apparaître de nouveaux personnages, de nouvelles quêtes tous plus plats les uns que les autres, semble être écrite au fur et à mesure dans un style pataphysicien non maîtrisé. Car c’est bien de science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité dont il s’agit ici. Ou alors, je m’égare… Vous trouverez même au rayon "on recycle" : une parodie (risible mais pas drôle) d'"Il était une fois dans l'Ouest" !

    Entre deux diarrhées verbales, Gore Verbinski fait péter TOUS ses décors ! Bon signe ? Peut-être pas ! La fin est ouverte messieurs/dames… entendez par là que… (je ne vous dis pas qui…) va se faire piquer un truc. En outre, il y aura mort d’homme, mais pas vraiment… Oh j’rigole !!!

    Sinon, Orlando/Turner m’a semblé un peu moins bulot que d’habitude (j’ai dit « un peu ») on va pas crier « OOOOOOsssssssscAAAAAAAAAAAAAAAAAR !!! » trop vite quand même. Par contre, Keyra/Elizabeth (je ne sais si elle a été passée au Tan O Tan lustrant ou si elle a l’ictère du nouveau-né… mais elle est JAUNE) porte toujours aussi haut les couleurs de l’interprétation ( !!!) indéfendable. Quant à l’apparition de Keith Richards…

    Bon, z’êtes prévenus, embrassez qui vous voulez et dansez maintenant… au-delà des limites du monde connu évidemment.

  • Les oubliées de Juarez°° de Gregory Nava

    C’est une « histoire vraie », sans doute l’une des affaires les plus abominables de l’histoire criminelle de tous les temps. A Juárez, ville frontière du nord du Mexique, plus de 300 femmes ou 5 000 (les chiffres varient selon les interlocuteurs : police locale ou nationale, familles des victimes, juges, avocats ou experts) ont été violées et assassinées Depuis dix ans, des corps de femmes, d’adolescentes et de fillettes, nus, meurtris, défigurés, sont découverts dans les faubourgs de la ville maudite. Les enquêteurs les plus sérieux pensent qu’il s’agit de l’oeuvre de deux « tueurs en série » psychopathes. C’est aussi un scandale judiciaire étonnant. Dix ans après le meurtre de la première victime, retrouvée nue dans le désert qui sépare les États-Unis du Mexique, les autorités ne peuvent toujours pas désigner les responsables du massacre ni donner une explication convaincante à la tragédie…

    Le SEUL et UNIQUE intérêt de ce film est d’évoquer cette affaire et qu’en conséquence elle ne tombe pas complètement dans l’oubli.

    Pour le reste rien à dire ou alors simplement s’indigner. Les deux « stars », crédibles ni l'une ni l'autre, n’apportent rien, car l’un est totalement absent, inexistant et l’autre uniquement préoccupée de son brushing. Quant au film, il est d’une laideur et d’une bêtise à faire peur. Et puis quand on traite d’un sujet où des femmes se font violer et massacrer, on essaye d’avoir la décence de ne pas inclure une scène de sexe aussi débile qu’incongrue où la « star » de service s’envoie en l’air avec un bellâtre sur une commode. Débile, inutile et très con.

    Pouah !