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7 °° En route vers le néant absolu - Page 8

  • Dangereuse séduction de James Foley °°

     

     

    Rowena, journaliste d’investigation qui rêve de Pulitzer (avec ses méthodes de félonne, elle peut rêver…). Un jour, elle décide de s’attaquer à Harrisson Hill, surpuissant publicitaire qu’elle décide coupable du meurtre de son …. amie ???

    Des intrigues cousues de (gros) fil blanc, on en voit, mais des âneries de cet acabit ça hisse la niaiserie au niveau de grand art. Quand je pense que James Foley est le réalisateur du fiévreux « Comme un chien enragé » avec les deux géants Christopher Walken et Sean Penn !!!

    Bon, ici, il s’agit de voir deux….. hum, hum stars, se tourner autour en papillonnant et en se faisant des mines de crapauds morts d’amour. C’est drôle, c’est comique, c’est même tordant. Est-ce que des mecs osent draguer comme ça ? Est-ce que des filles remuent les fesses comme ça (aaaaaaaaaah ! les gros plans fixes sur les fesses d’Halle Berry… James Foley est amoureux c’est sûr) ?

    Bruce Willis a cette particularité de porter le costume-cravate haut de gamme et le marcel crasseux avec la même élégance. Pourquoi je dis ça ? Parce que ce film est un défilé haute couture ! Voilà pourquoi. Sinon, ses petits yeux plissés, sa narine frémissante et sa mâchoire palpitante font un délicieux comique de situation.

    Quant à Halle Berry… djizeuse craïste ! je pense qu’elle peut concourir cette année encore aux Razzie Awards. Ne compter et ne capitaliser QUE sur son physique de rêve (la taille la plus fine d’Hollywood je pense) va finir par se savoir ou se remarquer. L’œil humide alterne avec des sourires ultra brite (ne pas oublier de se munir de lunettes écran total, protection maximale) aussi insupportables les uns que les autres. Elle change de robe à chaque plan en dévoilant ou exposant successivement sein, jambe ou fesses !!! La raideur du brushing varie suivant l’humeur et Halle n’oublie pas de traîner en culotte petit bateau et peignoir informe quand elle est chez elle… histoire de nous dire : « regardez les filles, je suis comme vous ! ». Non Halle, tu n’es pas comme nous, tu es d’une beauté à tomber, tu es une gravure de mode, une pub ambulante pour le corps parfait, le sourire blancheur irréel, les cheveux volent au vent parce que tu le vaux, toi… mais comme nous, tu n’es pas actrice !

    Bon, l’histoire, on s’en cogne. La chute réserve une surprise… mais il faut tenir jusque là. Et s’il y avait une jolie musique au générique… j’en sais rien, j’étais partie !

  • La Cité Interdite de Zhang Yimou ?????

    Au Xème siècle pendant la Dynastie Tang : la reine découvre que le roi son époux l’empoisonne à petits feux. Avec l’aide ou pas de son fils, elle va chercher à se venger, ou mieux à renverser le despote.

    Je l’avoue j’ai failli « partir avant la fin du monologue shakespearien » de cet opéra kitsch qui pèse trois mille tonnes et autant de millions de yuans sans doute. Tous ces rouge et or clinquant seraient supportables pour l’œil humain s’il ne s’y ajoutait des rose et mauve fluos du plus mauvais goût qui finissent par donner la nausée. Je ne sais plus qui disait : l’opéra c’est une reine qu’a des malheurs… et bien elle en a des malheurs cette reine. Son mari ne l’aime pas, il lui fait avaler de force et en grande pompe une dose de poison toutes les deux heures, son fils est parti loin mais il revient, elle est amoureuse du fils que son mari a eu d’un précédent mariage, et pour couronner le tout, parfois elle a du mal à mettre ses bigoudis. Tout ça l’énerve, elle tremble, s’agite, transpire en faisant du canevas (elle a quand même 10 000 foulards à broder de chrysanthèmes pour demain)… parfois des larmes jaillissent, de vrais geysers !

    Nous sommes chez les Médicis, les Borgia, la Reine, c’est Margot et entre conspirations, complots, incestes, manipulations et meurtres, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère les Tang, pas le temps de s’ennuyer… mais Zhang Yimou nous enferme dans une Cité Interdite de pacotille à vous rendre claustrophobe et on est tout étonné de se fiche comme d’une guigne de tout ce qui leur arrive. Soudain, ça s’excite et des hommes chauve-souris envahissent l’écran. C’est la plus belle scène : elle dure 2 minutes 12. Ces hommes noirs sont des espèces de grands coupe-coupe géants. Ça tranche, ça coupe, ça élimine, ça gicle partout, youpih de l’action ! ça dégomme à tout va mais tant pis au bout de deux heures, on a vraiment besoin d’air. Tout ce foutoir luxueux se termine par un combat géant et incompréhensible avec effets visuels très très spéciaux et très visibles à l’œil nu où la secte des poignards volants s’empoigne avec les furieux aux chrysanthèmes sur un très joli parterre de fleurs comme il se doit. On devrait toujours livrer bataille sur des champs de fleurs, c’est beaucoup moins violent et les rivières de sang finissent toujours par s’accorder avec le jaune des chrysanthèmes. Un vrai carnage, youplaboum et les quelques survivants se feront terminer à la machette. En un quart d’heure une armée de nettoyeurs balaieront tout ça et on pourra manger tranquille.

    Luxe et profusion ne sont donc pas synonymes de qualité. Cerise sur le clafoutis : GONG LI !!! Que lui est-il arrivé ? Je pense qu’elle peut définitivement (ses trois derniers films à l’appui) postuler au titre de plus mauvaise actrice de tous les temps… Cela dit, elle place la barre très très haut ! Son visage devenu inexpressif est figé en une seule expression : le mépris. Elle tremble beaucoup et au bout du 25ème gros plan sur son visage en sueur, on frôle l’overdose !

    En voyant ce film, je me demande ce qu’est aussi devenu le Zhang Yimou qui m’avait bouleversée, subjuguée avec « Le sorgho rouge », « Epouses et concubines », « Qiu Ju une femme chinoise » et surtout « Vivre ».

     

  • LA MÔME d’Olivier Dahan °°

     La Môme : photo Marion Cotillard, Olivier Dahan

     

    La vie d’Edith Piaf c’est :

    Première partie : Les Misérables,

    Deuxième partie : L’Assommoir,

    Troisième partie : Trainspotting… 

    La misère, l’alcoolisme puis la toxicomanie voilà les thèmes… Pour comprendre que ce qui ravage cette femme n’est pas la boisson mais l’arthrose, il faut attendre longtemps et hélas nous sommes à un quart d’heure de la fin du film. J’ai vu une femme ivrogne, bigote, colérique, capricieuse qui hurle, tremble et titube un verre de champagne à la main de 15 à 47 ans en vociférant avec une horrible et ridicule voix de canard. Je n’ai pas vu le biopic d’une chanteuse de génie mais l’histoire d’une femme qui ne cesse de tomber et finit par ne plus pouvoir se relever.

    Et moi, si prompte à verser ma larme au cinéma, je n’avais pas oublié mes kleenex mais mes yeux sont restés secs. Olivier Dahan doit beaucoup haïr Edith Piaf et Marion Cotillard pour leur avoir fait « ça ». Sous le masque de latex, et celui de la fin fait vraiment très très peur, l’actrice m’a vraiment fait de la peine.

    Néanmoins, la parenthèse « Marcel » (qui ne dure, hélas, qu’un petit quart d’heure) nous montre ENFIN la grande amoureuse que fut Edith avec un bel acteur sobre et sensible Jean-Pierre Martins, dans le rôle du mythique boxeur. A noter aussi, l'apparition quasi irréelle, miraculeuse et renversante de Caroline Sihol en Marlène : LA CLASSE !

    Et puis, les chansons d’Edith ponctuent le film évidemment (play-backs impeccables de Marion), on les connaît et elles illustrent admirablement cette vie de misère, de douleur et de chagrin.

    Et puis finalement, en un dernier sacrifice suicidaire, s’élève vers le ciel la merveille des merveilles de Charles Dumont « Non, je ne regrette rien »… et là, véritablement un ange passe, mais nous sommes au générique.

     

     

  • Truands de Frédéric Schoendoerffer

     

     

    Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !

    N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

    Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers

    Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?

    Dans la série « je me ferais bien un petit trip d’ultra violence », oubliez « Bad times » (c’est Blanche-Neige), oubliez « Apocalypto » (c’est « Alice au pays des Merveilles »), c’est ici que ça se passe, et je pense que cette fois tous les critiques vont pouvoir déployer leur talent et leur mauvaise humeur.

    Plusieurs bandes de truands, tous très cons (français, arabes, gitans) dont la place vacante laissée par le cerveau est désormais occupée par une bite et un calibre font régner l’ordre sur Paris : trafic de drogues, de cartes grises, rackets et meurtres en tout genre. J'oubliais l'une des dernières répliques : "la livraison d'uranium va bientôt arriver...". 

    De scènes de torture en crises de nerfs, Claude Corti semble régner un peu plus sur tout ça. Il faut dire qu’il vaut mieux ne pas l’énerver car il règle ses problèmes à la perceuse, à la petite cuillère, au flingue ou à la batte de base-ball (petit détail pour ce dernier instrument, il ne frappe pas avec, il l’introduit…). S’il n’est pas armé de ces divers instruments, il n’est jamais à bout d’argument, il encule une fille avec son petit gadget, ça soulage !

    Les hommes sont effrayants, minables et pitoyables, les femmes sont de la barbaque !

    L’histoire, vous me demandez l’histoire ???

    Mais quelle histoire ???

    Face à la sobriété de Benoît Magimel (plus que bienvenue dans ce truc de tordus), Philippe Caubère hurlant, vociférant, grimaçant anéantit devant nos yeux de fan consterné, tout ce qu’il avait porté au génie sur scène.

    Ah oui, j'oubliais, un dernier conseil :

    "Pour pas être dans la ligne de mire ; faut tenir le flingue !"

    On oublie ?

  • Je pense à vous de Pascal Bonitzer°°

     

    Hermann vit avec Diane. Il est éditeur et va publier le livre de Worms qui a jadis été l’amant de Diane. Diane fait la gueule (normal c’est Géraldine Pailhas… désolée de dire ça, mais quand sortira t’elle enfin de ses rôles de femme trompée ou infidèle, de biche effarouchée aux grands yeux étonnés ???). Puis ressurgit Anne, une ex d’Hermann qui n’a pas réglé la rupture et vit avec Antoine qui va coucher avec Diane et là c’est Hermann qui va faire la gueule.

    Même dans « Au théâtre ce soir » je n’avais jamais vu autant d’amants dans le placard ? Mais au moins c’était drôle. Ici, ce n’est ni drôle ni dramatique, c’est consternant, branchouille, snob ! Ce film parle de mensonge, de trahison, de doutes, de jalousie. Les personnages sont vains, creux. Ils s’ennuient et il plane au-dessus d'eux une profonde vacuité. Surprise de taille néanmoins, les tourtereaux resteront finalement ensemble tout en s’avouant mutuellement qu’ils se font horreur : pouah !

    Une bonne nouvelle pourtant, Edouard Baer semble pouvoir se sortir de ses rôles d’adulescent trentenaire immature et irresponsable, capable d’aimer et de protéger une femme, d’avoir une grande fille de 17 ans. Bonne nouvelle non ?

    Pourquoi ça s’appelle « Je pense à vous » ??? Pourquoi Géraldine Pailhas dit 5 fois : "J'ai envie de faire pipi" ? C'est sûrement psychanalytique et donc j’en sais rien du tout.

    P.S. : tous ces gens ont un portable aux sonneries d'ascenseur, et ils s'en servent !!! La nouvelle génération de film à portables a trouvé son chef de file !!!

  • Napoléon et moi de Paolo Virzy°°

     Qu'y a t'il à sauver de ce film ?

    La musique : Beethoven, et basta...

    Daniel Auteuil ridicule et absent, Monica Belucci ridicule et hystérique n'y sont donc pour rien. Je me demande toujours à quel moment les acteurs s'aperçoivent qu'ils sont en train de tourner dans l'un des navets du siècle ? Trop tard quoi qu'il en soit !

    Si vous êtes vraiment curieux et souhaitez connaître mon humeur en sortant de la salle : cliquez ICI !

  • Friends with money de Nicole Holofcener °°

    Ce film aurait pu/dû s’appeler “Filles perdues cheveux gras”… mais ce titre était déjà pris. Il faut le savoir une bonne fois pour toutes, quand les américaines vont mal : elles n’achètent plus de shampoing. Voilà pour le message.

    Sinon, ben les trentenaires sont indécises, perturbées et seules. Les quarantenaires sont vieilles, insatisfaites et moches. Leur point commun ? Elles sont toutes hystériques et dépressives. Pour une fois, et c’est peut-être la première, c’est le casting masculin qui est bien à plaindre ici !

    Affligeant.

    Consternant.

    Navrant.

    Ah oui ! Tirelipimpom sur le chiwawa : Jennifer Anniston en femme de ménage !!!

    Un effort d’imagination je vous prie. Le cinéma c’est aussi ça : faire travailler l’imagination...