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30 ans, une carrière débutée à 13 ans, des choix très éclectiques et une façon tellement particulière de se fondre dans ses personnages qu'il en était méconnaissable d'un rôle à l'autre.
C'est triste. Une pensée pour Alice Tagioni et leur petit garçon.
Vous savez quoi ? J'ai pleuré des rivières en 1990 quand Patrick/Sam a dit à Molly/Demi :
"l'amour qu'on porte en soi, on l'emporte avec soi"...
C'est pas d'aujourd'hui que je suis une midinette au coeur d'artichaud et c'est pas demain que ça va s'arrêter et c'est tant mieux.
Mais la mort, je ne l'aime pas. Et encore moins quand des personnes (encore) jeunes meurent dans d'atroces souffrances.
Je n'ai pas vu "Dirty dancing" (shame on me), mais j'avais aimé "Point break" et je l'ai trouvé plutôt bon dans "La cité de la joie" et dans son rôle difficile de personnage immonde dans "Donny Darko".
Au temps du cinéma muet les films étaient souvent accompagnés par un orchestre ou un piano, parfois même dans le seul but de couvrir le bruit du projecteur. Cela a bien évolué et il y a une éternité que la musique de films a dépassé sa simple condition d'accompagnement sonore. Elle parvient même à aller bien au-delà que contribuer à illustrer un propos ou à n'être qu'esthétique. Elle apporte une profondeur supplémentaire chargée de sens jusqu'à s'impliquer dans le récit pour devenir indissociable du film, des images, d'un personnage.
Maurice Jarre, récompensé trois fois au Oscars et très récemment d'un Ours d'Or à Berlin pour l'ensemble de sa carrière, est l'auteur de bien des thèmes mythiques qui accompagnent un parcours cinéphile. Je ne citerai que quelques titres qui s'imposent : Lawrence d'Arabie, le Docteur Jivago, Paris brûle-t'il, le Cercle des Poètes disparus, Ghost, Witness, Soleil rouge, Shogun...
Et comme la magie du cinéma et celle des génies de la musique font qu'ils sont (un peu) éternels, il n'est pas trop tard pour découvrir son dernier album, une apothéose de beauté et d'émotion "Bleu pétrole".
L’info n’a pas dû faire grand bruit car je n’ai appris la mort de Patrick Mac Gohan qu’aujourd’hui. La série dont il fut le héros a donné lieu à un véritable culte et le film « Truman show » en est inspiré.
La scène d’ouverture est cultissime également. Pour les nostalgiques…
Qui est le numéro 1 ???
– « Où suis-je ? (Where am I?)
– Au Village. (In the Village.)
– Qu'est ce que vous voulez ? (What do you want?)
– Des renseignements. (Information.)
– Dans quel camp êtes-vous ? (Whose side are you on?)
– Vous le saurez en temps utile... Nous voulons des renseignements, des renseignements, des renseignements. (That would be telling. We want Information, Information, Information!)
– Vous n'en aurez pas ! (You won't get it.)
– De gré ou de force, vous parlerez. (By hook or by crook, we will.)
– Qui êtes-vous ? (Who are you?)
– Je suis le nouveau Numéro 2. (The new Number 2.)
– Qui est le Numéro 1 ? (Who is Number 1?)
– Vous êtes le Numéro 6.. (You are Number 6)
– JE NE SUIS PAS UN NUMÉRO, JE SUIS UN HOMME LIBRE !(I AM NOT A NUMBER, I AM A FREE MAN!) »
Difficile de résumer et même de commenter une "carrière" de cette ampleur. Acteur, réalisateur, scénaristique, producteur... qui un jour dans le monde du cinéma n'a pas eu à remercier Claude Berri ?
Cette nuit-là je ne le vis pas se mettre en route. Il s'était évadé sans bruit. Quand je réussis à le rejoindre il marchait décidé, d'un pas rapide. Il me dit seulement :
Savoir que tu ne souffres plus n’est pas une consolation. Pour personne. Et ce matin, je pense à Gérard qui t’aimait, qui n’a jamais réussi à t’en convaincre, à Elisabeth si discrète, à Julie qui s’illuminait quand elle prononçait ces deux petits mots « mon frère ». Je pense à tes parents et à ta sœur, sans aucun doute terrassés.
Tu étais « programmé pour la guerre » disais-tu et au-delà de tout ce que tu lui as fait subir, alcool, drogue, prostitution, prison, accidents, multiples opérations… ton corps supplicié, couturé de partout criait sa souffrance, son désarroi et ses luttes. Et pourtant tu te relevais de tout, toujours. Aujourd’hui, on est un peu stupéfait d’apprendre qu’un jeune homme peut encore mourir d’une pneumonie… foudroyante.
Tu étais doué, surdoué pour la musique, le chant, tu composais aussi, tu allais réaliser ton premier film, tu avais écrit un opéra et chacune de tes apparitions au cinéma était un émerveillement. Mais pour la vie tu étais inadapté, mutilé à tout jamais. Tu ne sembles jamais avoir réussi à te relever vraiment de l’ombre du géant qui pesait sur tes larges épaules toujours un peu voûtées. Il émanait de toi beaucoup de rage, de colère et de fièvre mais aussi dans ta voix, dans ton regard une infinie douceur fascinante, ensorcelante. Beaucoup de tristesse aussi. Tu étais si beau, si ténébreux, si mystérieux.
Quand tu es apparu au cinéma, tu avais l’air d’un ange dans « Tous les matins du monde » à 20 ans. Tu as toujours gardé au-delà des épreuves, cet aspect et ce visage juvéniles et je t’ai toujours associé à l’image du Petit Prince.
Tu semblais pour mon plus grand bonheur, redonner un grand coup d’accélérateur à ta carrière cinématographique, et artistique en général ces derniers temps avec une foule de projets en cour. Tout s’interromp mais j’ai encore bien en tête l’un de tes derniers films que tu as littéralement embrasé de ta ténébreuse présence et pour lequel je t’avais « traité » d’acteur phénoménal, « Versailles » et ton rôle d’homme des bois solitaire. Douloureux toujours, mais vivant encore.
Mais non, savoir que tu ne souffres plus n’est pas une consolation, mais je te jure de ne jamais t’oublier.
Redire qu’il était mon acteur préféré n’a aucune importance, c’est pourtant le cas alors forcément la sensation est étrange alors que je rêvais encore d’une ultime rencontre avec son ami Robert Redford pour ce projet de western écolo… Je vous renvoie à tous vos journaux qui ne manqueront pas de détailler quel homme bien il fut, en plus de l’acteur exceptionnel au sommet d’une carrière de 55 années.
Il avait de solides convictions démocrates, il a joué un rôle important dans le Mouvement pour les droits civiques, participé à certaines campagnes du Parti démocrate et pris part à des conférences pour le désarmement nucléaire. Il se fichait éperdument d’Hollywood et avait même brûlé son smoking car les mondanités le mettaient mal à l’aise. Il avait cependant reçu trois Oscars, un pour l’ensemble de sa carrière en 1986, un autre comme meilleur acteur pour « La couleur de l’argent », de Martin Scorsese, l’année suivante, et un dernier, en 1994, au titre de ses actions humanitaires. Il était en effet fortement engagé dans des activités caritatives, et sa société de produits alimentaires «Newman’s own», qui fabrique entre autres des sauces reverse 100 % de ses bénéfices à des œuvres, faisant de lui l’un des philanthropes les plus généreux de son pays.
Il formait en outre depuis 1958 avec l’actrice Johanne Woodward l’un des couples les plus célèbres et solides d’Hollywood.
Je ne peux que saluer l’excellent choix de France Télévision qui nous offre de revoir ce soir sur France 2 « La couleur de l’argent » de Martin Scorsese et mardi prochain « L’Arnaque » de George Roy Hill sur France 3.
Je sens que vous brûlez de savoir quel était mon film préféré… Question insoluble. Disons que j’ai un gros faible pour « L’arnaque » mais aussi « Butch Cassidy et le Kid », son interprétation époustouflante d’Ari Ben Canaan dans « Exodus » et je revois cette scène magique du « Rideau déchiré » d’Hitchcock où en haut d’une colline il dit qu’il aime la femme qu’il aime sans pouvoir la toucher… La plupart des films qu’il a tournés sont exemplaires et même les films médiocres il les tirait vers le haut car il avait quelque chose en plus que les autres n’ont pas, une chose indéfinissable, insaisissable et unique…