IN LOVE WITH
IBRAHIM MAALOUF
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
IBRAHIM MAALOUF
Comme chaque année, je me suis rendue au Rencontres Théâtrales de Tomblaine proposées depuis 25 ans par l'association "Aux Actes Citoyens".
Evidemment il ne s'agit pas d'un film mais comme le titre l'indique d'une conférence.
Camille chanteuse, auteur, compositrice, bohême, bohémienne au pieds nus nous affirme qu'elle est "la plus belle maman, pour le plus beau bébé sur la plus belle planète". Et sa voix de cristal pur emplit la salle comme dans une cathédrale. Sa voix si musicale qu'elle n'aurait besoin d'aucune musique d'accompagnement pour nous ravir le coeur et les oreilles. Camille a compris que la voix, la sienne en tout cas, est un instrument de musique et elle en joue admirablement. Les variations qu'elle lui impose, ses vocalises donnent parfois l'impression que plusieurs personnes chantent. Etonnant ! Tirant partie d'une tessiture impressionnante qui va des plus graves au plus aigüs, parfois dans la même phrase. Chaque chanson devient une prouesse vocale alors que jamais on ne sent l'effort mais au contraire l'aisance d'un jeu. Et c'est jouissif, on frissonne, au bord des larmes parfois tant la première partie n'est que douceur et sérénité !
Ses acolytes sont entrés en scène, deux beaux garçons coiffés d'étranges casques micros et une jolie fille. Ils sont chanteurs et musiciens. Il n'y a que des instruments à vent. J'ai envie de dire de "vrais instruments". C'est un bonheur. Et après quelques instants de grâce parfois voluptueuse, c'est un joyeux bastringue qui s'installe. Camille joue toujours avec les ampoules qui se balancent et font constamment alterner l'ombre, la lumière et les ombres chinoises. Tout est chorégraphié et mis en scène et pourtant Camille laissera libre court à l'improvisation à plusieurs reprises. Et Camille se déchaîne, clown, danseuse, acrobate mais toujours chanteuse remarquable et s'amuse avec son public qui intervient sur scène, qu'elle fait chanter aussi évidemment.
Cela devient rock, punk, folk et même une Camille des faubourgs avec une "France des photocopies" à mourir de rire ! Deux heures impressionnantes d'énergie et d'enthousiasme. Un concert qui pète la santé et la joie de vivre ! Une artiste belle, extravagante, talentueuse et comparable à nulle autre.
Camille est en tournée. Profitez-en !
J'étais trop haut et un peu loin pour faire les belles photos que j'aurais voulu faire. Mais je suis quand même enchantée de mon nouvel appareil photo.
Palala...
The Neko Light Orchestra est un ensemble créé par Nicolas Chaccour.
Il est composé d'un quatuor à cordes, un piano, un set de percussions et de deux voix.
Avec le Neko Light Orchestra Nicolas Chaccour organise des concerts de reprises de musiques de films, de musiques de jeux vidéos et de films d'animations.
Je vous invite vivement à parcourir le site ICI et vous pourrez découvrir la teneur hautement cinématographique de l'entreprise.
Cerise sur le tirelipompon, une des (très belles) voix du Neko Light Orchestra, n'est autre que celle d'Andréa la fille d'une blogueuse que je "fréquente" depuis de longues années !
Alors si vous êtes dans le coin, je vous recommande :
Et en regardant les vidéos ci-après, vous pourrez peut-être gagner une place !
c'est comme une drogue, régulièrement j'ai besoin d'une piqûre de rappel.
Cette fois c'était en compagnie de l'Orchestre Philarmonique de Lorraine, et comme toujours, j'ai craqué...
Avez-vous déjà vu chef d'orchestre plus choupinounet ?
Hier c'était joie, bonheur, euphorie, jazz manouche, chanson française, virtuosité, rigolade et ambiance de ouf !
Un sourire craquantissime, un brushing approximatif, la totale cool attitude :
Le costume qui brille, la mèche en bataille. Il n'aime plus Paris c'est sûr.
Un garçon au nez parfait et qui joue de la guitare le petit doigt en l'air ! Comment résister ?
A la fin il est épuisé, on peut comprendre ! Ce garçon ne s'économise pas.
Un aperçu... Ne vous plaignez pas du son, j'ai fait au mieux :
Une version strange et personnelle de "Tata Yoyo".
En 1788 alors que la France s'apprête à connaître de grands bouleversements, un garçon très extravagant, le Chevalier de Casignac fait irruption chez la Comtesse de Leauvive. Cette dernière est à la fois la modiste de Marie-Antoinette et à la tête de la première manufacture de métiers à tisser à vapeur en Europe. Le Chevalier cherche son appui pour peaufiner la rédaction d'un manifeste qu'elle remettrait au Roi et qui interdirait la prolifération des machines à vapeur. Il craint les dangers d'une révolution en marche. Devant tant d'audace, la Comtesse fait jeter le Chevalier dans un cachot. Un magistrat déguisé en geôlier viendra converser avec lui et nous découvrirons également que le Chevalier et la Comtesse se sont jadis aimés !
Marc Hollogne réalise avec son cinéma-théâtre, le rêve de tout cinéphile : faire sortir l'acteur de l'écran. C'est en effet le dispositif qui surprend et attire en premier lieu. Sur la scène un écran géant où est projeté un film, un vrai film avec de vrais acteurs (Mathilda May, Michel Jonasz, Rufus (quelle voix !!!) : grandioses tous les trois) auxquels s'adresse un comédien en chair et en os, Marc Hollogne lui-même qui entre et sort de l'écran. Au-delà de la prouesse qui résonne particulièrement avec le propos "rousseau-iste" tendant à démontrer que le progrès technique a asservi l'homme, il y a le thème audacieux et visionnaire : l'homme devient l'esclave de la machine. Et au-delà du fond il y a la forme et la langue employée ici. En Alexandrins parfois :
"Bien avant qu'il n'inflige à la terre sa trace,
Tout y était je crois, joliment à sa place".
le texte est d'une beauté, d'une élégance et d'une vivacité remarquables et évoque aussi bien dans le style que dans la profondeur Cyrano. Evidemment, j'aurais aimé que la partie sentimentale de la pièce soit davantage approfondie car on sent bien la Comtesse (Mathilda May) prête à s'enfiévrer à nouveau pour le Chevalier charmeur, d'autant que Marc Hollogne s'est composé un look très Casanova et qu'il se fend d'un éloge de la femme idéale... Il n'en demeure pas moins un spectacle dense, riche, exigeant, virevoltant et très beau.
Et puis, j'ai adoré que Marc Hollogne s'en prenne aux "trois péronelles" qui n'ont cessé de cliquouiller sur leurs portables pendant la représentation, ce qui est très très gênant pour les artistes. Merci d'y penser.