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Cinéma - Page 214

  • BEAUTY de Oliver Hermanus *

    BEAUTY de Oliver Hermanus, Avec Deon Lotz, Charlie Keegan, Michelle Scott, cinémaBEAUTY de Oliver Hermanus, Avec Deon Lotz, Charlie Keegan, Michelle Scott, cinéma 

    Lors du mariage de sa fille aînée, François qui s'ennuie copieusement dans sa vie de famille et de chef d'entreprise, est troublé par Christian, le fils d'un ami qu'il n'a pas revu depuis de longues années. Le jeune homme de 23 ans a tous les atouts physiques et intellectuels dont on rêve et il est l'image même de la séduction et de l'assurance. Après le mariage, tourmenté par le souvenir du garçon, François se rend au Cap (à plus de 15 heures de voiture de chez lui) où Christian vit, il réussit à se faire inviter chez les parents du jeune homme et se met à le suivre de plus en plus fébrilement. Il découvre que Christian a une vie dont il est totalement exclu. Forcément, le jeune homme n'a vraiment que faire de ce type qui n'a rien d'attirant et je ne parle pas uniquement du physique. Dénué du moindre charme, du moindre humour, de délicatesse, de conversation et d'intérêt, je peux affirmer que François n'a vraiment rien pour lui. 

    Etait-il utile de charger autant le personnage de cet homme détestable, homosexuel refoulé et raciste ? J'ai eu du mal, ça m'arrive parfois, d'apprécier ce film à cause de son personnage principal antipathique de bout en bout. Même ces très très très longs plans où on le voit pensif, torturé ne permettent à aucun moment d'entrer en empathie avec lui. Ce que ce type fait est absolument ignoble, indigne, impardonnable et rien ne vient atténuer la portée abjecte de certains de ses actes (je ne spoile pas c'est du grand art !!!). Le réalisateur est-il un sadique chargé de mettre à l'épreuve le point culminant de tolérance (très rapidement atteint chez moi) du spectateur ? On attendrait du personnage au moins un comportement avec l'un ou l'autre des autres protagonistes qui le rende un peu moins médiocre voire supportable. Mais non, avec les uns et les autres ce ne sont que mensonges et sournoiserie.

    C'était pourtant bien tentant de voir un film qui évoque les Afrikaners d'Afrique du Sud. Cependant, ça et là émergent de bien belles idées de mise en scène comme celles où en caméra subjective on observe, à l'instar de François le voyeur, des personnages sans entendre ce qu'ils se disent. Mais au final, toute cette "glauquerie" finit par rendre l'ensemble invraisemblable et réellement insupportable. Si c'était le but recherché, c'est gagné.

  • HORS SATAN de Bruno Dumont **

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    Un étrange vagabond a élu domicile au milieu des dunes et des marais de la (divine) Côte d'Opale. Il vivote des bienfaits de la population locale constituée de rares habitants plutôt bruts de décroffrage à qui il rend quelques menus services d'exorcisme et démaraboutage ! Il est aussi et surtout l'ange gardien d'une fille du coin qu'il vaut mieux ne pas malmener car le gars se fâche tout rouge. Le beau-père de la petite qui abuse d'elle en fera les frais. La fille aime beaucoup le garçon. Elle l'a dans la peau même et aimerait aller loin, très loin avec lui. Mais tout ce qu'elle obtient est de pouvoir poser parfois sa tête sur son épaule. Lui ne se détourne pas de sa mission : la protéger. De toute façon, lorsqu'il cède aux avances d'une auto stoppeuse pas farouche qui lui annonce "t'sais qu't'es un beau tiot toi, tu peux me baiser" (accent chti à couper au couteau inside !), le garçon s'exécute mais transforme la libidineuse en épileptique bavante ! Et comme "rien ne se perd... tout se transforme", il récupère le mucus goulûment, entre autre originalité...

     

    On le savait, Bruno Dumont ne fait pas un cinéma facile, accessible et aimable. Mais cette fois malgré de grands et beaux moments de beauté fulgurante, il a quand même un peu tendance à oublier le spectateur à l'entrée du bocage. C'est étrange d'ailleurs à quel point ce film peut se montrer à la fois complexe, abstrait, quasi hermétique et absolument prévisible. A un acte de pure sorcellerie près, aucune surprise quant au dénouement. Il est regrettable qu'une fois de plus néanmoins Bruno Dumont présente le Pas-De-Calais comme une sorte de no man's land oublié du reste du monde où ne subsistent que quelques rares arriérés hallucinés, bas du bulbe que n'aurait sûrement pas reniés le John Boorman de Delivrance.

     

    Outre le bel ouvrage de David Dewaele et Alexandra Lematre, et on notera que la constante chez Bruno Dumont est d'obtenir de ses acteurs qu'ils s'abandonnent totalement au film, au rôle, au réalisateur, saluons la grande qualité du son. Sans une note de musique, le réalisateur nous fait percevoir chaque souffle de vent, chaque respiration. Et les images de la campagne et des bords de mer sont sublimes.

     

    Mais un film aussi contemplatif, aussi sérieux laisse quelque peu perplexe !

  • STUDIO CINE LIVE

    a placé Jude Law en première et quatrième (pour une pub...) de couv' ce mois ci :

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    Si on m'avait consultée, j'aurais plutôt Michael Fassbender ou Joey Starr, mais on ne me demande jamais mon avis ! Il n'en demeure pas moins que ce nouveau numéro me comble puisqu'en plus des rubriques habituelles et d'un long article sur Jude, il est plein de beaux garçons :

    - Steven Soderberg et sa face cachée...,

    - Hugh Jackman et son mental d'acier,

    - Georges Clooney et Ryan Gosling sur les marches du pouvoir,

    - Omar Sy face aux lecteurs,

    - les retrouvailles de Tim Burton et Johnny Depp (méconnaissable à nouveau)...

    On y rencontre aussi de très jolies filles : Maïwenn pour sa leçon de cinéma, Romy pour sa Mythe Parade, Emma Stone, Marie Gillain, Isabelle Huppert...

    Et on apprend que la terre tourne, que le prochain Clint est en postproduction, que mes deux choux d'amour sont à l'affiche du même film (l'un devant et l'autre derrière la caméra) qui sortira le 11 janvier 2012.

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    Deux petits chanceux vont pouvoir gagner un exemplaire de ce numéro et pour y parvenir trouver à qui appartient une de ces bouches !

    Comme d'hab', une seule réponse à la fois, attendre que je valide la réponse avant de retenter sa chance.

    Game Over. Merci.

    1

    Karine Viard trouvée par florence 

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    2

    Marina Foïs trouvée par marion

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  • POLISSE de Maïwenn ****

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    A la manière d'un reportage Maïwenn nous plonge dans le quotidien douloureux de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) au travers du regard du personnage qu'elle incarne, photographe chargée par le Ministère de l'Intérieur de réaliser un livre de photos. A la fois fiction (tous les personnages, même les enfants sont des acteurs) et chronique d'une réalité, ce film percutant mais jamais manipulateur saisit les tripes et le coeur. Pleurer, rire, s'émouvoir, s'indigner, être surpris, choqué... voilà à quoi Maïwenn nous invite. Et on y va franco. Découvrir ces enfants mal-traités, plonger dans les mystères de la pédophilie "ordinaire", écouter les adultes et les petits raconter leurs "mésaventures", c'est bouleversant mais, miracle du regard de la réalisatrice, drôle souvent. Pénétrer l'intimité et le quotidien de cette brigade qui se sent véritablement investie d'une mission malgré le regard méprisant des autres collègues flics qui les considèrent comme des "figurants" (ben oui s'occuper et sauver des enfants c'est secondaire n'est-il pas ?) mais aussi découvrir leurs problèmes personnels, de couples, d'amitié, leur rivalité, leur complicité... est de bout en bout passionnant.

    Maïwenn s'entoure d'un casting luxueux et en grande forme qui prouve en plus de ses grandes qualités de réalisatrice, celles de directrice d'acteurs. Ce qu'elle leur fait faire à tous est absolument prodigieux. Karin Viard devient sous nos yeux un flic. Et SA scène de colère, de rage, inattendue, excessive et tellement justifiée est un des GRANDS moments de ce film. Mais il y a aussi dans ce film une bête sensuelle, enragée et touchante, un acteur avec un A majuscule : Joey Starr. Pour sa scène de danse, la façon dont il invite Maïwenn à danser, celle qu'il a de lui caresser la joue, sa manière de consoler un petit garçon en grande détresse, de calmer une ado "wesh-wesh" qui veut jouer les caïds mais aussi de faire rire franchement en une réplique "qu'est-ce que tu fais pour un ordinateur ?" (seuls ceux qui ont vu le film peuvent comprendre...) le rendent irrésistible.

    Pour vous faire saliver encore davantage je vous dirai qu'il y a aussi dans ce film : Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Karole Rocher, Emmanuelle Bercot, Frédéric Pierrot, Jérémie Elkaïm, Riccardo Scarmarcio, Sandrine Kiberlain, Wladimir Yordanoff, Louis-Do de Lencquesaing, Carole Franck, Audrey Lamy, Riton Liebman, Martial Di Fonzo Bo, Lou Doillon, Arnaud Henriet, Naidra Ayadi ET Anthony Delon... Maïwenn aime ses acteurs à la folie, elle les soigne amoureusement offrant à chacun l'occasion d'entrer dans la lumière (même si Joey Starr est particulièrement bien traité avec des scènes et des répliques aux petits oignons !)

    Ils sont tous sans exception exceptionnels ! Ce grand film va vous faire hurler de rire et sangloter de révolte et d'émotion. En ce qui me concerne c'est en partie ce que je demande au cinéma.

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  • ANOTHER EARTH de Mike Cahill ***

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    Rhoda rêve d'être astrophysicienne. Elle a 17 ans, elle est ambitieuse, l'avenir lui appartient. Mais alors qu'elle rentre chez elle après une soirée bien arrosée entre amis, elle est distraite par un communiqué à la radio qui annonce qu'une planète jumelle de la Terre vient d'être découverte et qu'elle est visible à l'oeil nu. Rhoda se penche à la fenêtre de sa voiture. Elle en perd le contrôle et vient heurter de plein fouet un autre véhicule arrêté à un stop. Un peu groggy et légèrement blessée elle parvient à sortir de la voiture et découvre les autres passagers inconscients. Un petit garçon a été éjecté et la mère enceinte est morte. Le seul survivant est un homme, John Burroughs musicien et compositeur réputé. Il va passer quelques mois dans le coma et ne connaîtra jamais l'identité de Rhoda mineure au moment des faits.

    Quatre ans plus tard, la jeune femme sort de prison anéantie, incapable de reprendre sa vie. L'accueil embarrassé de ses parents et de son frère (un abruti, mais peut-être pas tant que ça...) ne l'aidera en rien. Elle vide sa chambre, dort sur un matelas à même le sol et ne conserve au mur qu'une photo du cosmos qu'elle contemple intensément. Elle ne reprend pas ses études, cherche un travail qui occupera ses mains et où elle aura le moins possible besoin de parler. Elle devient femme de ménage dans un lycée. Par un subterfuge et parce qu'elle éprouve le besoin impérieux de demander pardon à John Burroughs pour ce qu'elle a fait, elle entre en contact avec lui. Elle découvre un homme effondré, à la vie brisée qui vit dans un taudis d'où il ne sort plus. Malgré quelques tentatives, elle ne parvient  pas à lui révéler qui elle est et entre ces deux êtres brisés, désespérés s'établit une étrange relation.

    Et c'est beau ! D'une beauté foudroyante qui étreint le coeur de la première à la dernière seconde tant ce film original et incomparable mélange des genres dont on ne penserait pas qu'on puisse les associer : romantisme et anticipation, histoire d'amour et science fiction. Et tout ça avec trois euros/six sous, sans effets spéciaux et en misant sur le pouvoir et la capacité du spectateur à imaginer, à rêver, à se laisser embarquer dans une histoire dont l'issue et la conclusion sont affolantes. Je ne vous révèlerai pas la particularité très très singulière de la Planète jumelle qui sera nommée sans originalité "Terre 2" mais c'est vertigineux.

    Et alors que la possibilité de se rendre sur une planète désormais omniprésente, en tous points semblable à la nôtre mais néanmoins effrayante devient envisageable, on accompagne parallèlement deux êtres perdus, anéantis qui peu à peu se remettent à vivre au contact l'un de l'autre tout en sachant que leur relation est compromise à cause d'un mystère, d'un secret qui ne parvient pas à se libérer.

    D'un charme, d'une tristesse et d'une délicatesse insensés ce premier film qui s'achève dans l'apaisement et l'épouvante révèle aussi une actrice sublime, éblouissante, sensible et émouvante, Brit Marling que j'ai envie de revoir très vite et souvent.

  • POULET AUX PRUNES de Marjane Satrapi et Vincent Parronnaud

    5 X 2 places à gagner grâce à LE PACTE, pour ce film qui sortira en salle le mercredi 26 octobre.

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    Synopsis : Téhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d'attendre la mort. En espérant qu'elle vienne, il s'enfonce dans de profondes rêveries aussi mélancoliques que joyeuse, qui, tout à la fois, le ramènent à sa jeunesse, le conduisent à parler à Azraël, l'ange de la mort, et nous révèlent l'avenir de ses enfants... Au fur et à mesure que s'assemblent les pièces de ce puzzle, apparaît le secret bouleversant de sa vie : une magnifique histoire d'amour qui a nourri son génie et sa musique...

    Pour gagner ces places vous devez franchir 3 étapes en une seule réponse :

    1) finir la phrase commencée,

    2) trouver à qui appartient l'oeil,

    3) me dire en quelques mots (soyez drôles, originaux mais ne pleurnichez pas...) pour quelle(s) raison(s) vous voulez voir ce film !

    Une seule réponse à la fois.
    On ne rejoue que lorsque j'ai validé la réponse.

    Comme vous pouvez le constater, l'étape 3 est nouvelle mais permettra à plus de personnes de tenter leur chance puisque c'est celle-ci qui sera déterminante. Donc, si vous estimez qu'une réponse est bonne, vous pouvez quand même essayer de me "séduire" grâce à l'étape 3 (ne me faites pas une dissertation non plus... quelques mots suffisent !)

    Les gagnantEs sont : marion, marine, Ed, mel, zapette (et je n'ai même pas eu à départager. Vos rédactions m'ont bien plu).

    GAME OVER. Merci.

    1

    GUILLAUME DEPARDIEU trouvé par marion 

    « la vie est un soupir et c'est de ce soupir...dont tu dois t'emparer »

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    2

    ROBERT DE NIRO trouvé par Marine 

    « il n’y a rien de pire pour un homme que derenoncer à la vie. »

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    3

    GWYNETH PALTROW trouvé par mel 

     « tu le savais en m’épousant que j’étaisun artiste »

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    4

    STERLING HAYDEN trouvé par zapette 

    « Ce que tu as perdu serasera dans chaque note que tu joueras"

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    5

    Gary Oldman trouvé par Ed 

    « vous avez été tellement brisé que votre coeurest devenu un bloc de pierre"

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  • THE ARTIST de Michel Hazanavicius ****

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    Voici l'histoire de George Valentin star hollywoodienne qui sombre dans l'oubli lorsque vers 1927 le cinéma parlant fait irruption et révolutionne le 7ème art. En parallèle, Peppy Miller, starlette et danseuse gravit à une vitesse prodigieuse tous les échelons de la gloire. Au fil des années la rencontre de George et de Peppy sera contrariée, plusieurs fois différée. Ils vont se croiser, s'ignorer, s'observer, se perdre, se retrouver, l'orgueil de l'un et la délicatesse de l'autre les empêchant de filer le parfait amour qui les a pourtant foudroyés au premier regard...

    Et moi qui aime tant qu'on me raconte des histoires, c'est ici plus la forme que le fond qui donne tout son prestige à cet original objet cinématographique. C'est plutôt gonflé, au moment où on nous assure que l'horrible, insupportable et inutile 3D va à nouveau révolutionner le cinéma de réaliser un film sans parole et en noir et blanc. C'est gonflé et c'est magnifique. Mais quand même, pourquoi oser le faire malgré tout me direz-vous ? Vous en avez de bien étranges questions ? Je dirais que Michel Hazanavicius a bien de la chance d'avoir pu concrétiser un rêve et en profiter pour faire une déclaration d'amour à un acteur, à sa femme et actrice, au cinéma tout entier, et à un  chien aussi peut-être ?... On le savait expert en parodies hilarantes (les OSS 117), on le découvre cinéphile transi et virtuose à rendre un hommage passionné. J'ai entendu dire Laurent Delmas arrête de me faire rire que ce film était "trop" parfait car il n'y manquait rien. Il est vrai qu'il est de bon ton de se plaindre que la mariée est trop belle. Je préfère vous dire que ce film, on s'y love comme on s'installerait confortablement sous la couette pour dévorer un roman d'amour.

    La scène d'ouverture donne le ton, elle est vertigineuse et pourrait être un court métrage à se repasser en boucle. Dans une salle de cinéma comble sur un des boulevards hollywoodiens, des spectateurs très réceptifs assistent à la projection d'un film. Le film que l'on voit est muet, et le film que les spectateurs dans le film regardent est muet également... Derrière l'écran, les acteurs, réalisateur et producteur dont George Valentin très satisfait de sa prestation manifestement, attendent la fin de la projection. Lorsque les mots "THE END" apparaissent, on scrute sur le visage tendu des acteurs la réaction des spectateurs. On ne les entend pas mais on sait que les applaudissements crépitent et la joie des acteurs explosent à son tour. Impossible de retranscrise la magie de cette scène par des mots. A la suite de ce triomphe dont il doutait à peine, tellement sûr de son talent et de l'amour inconditionnel du public George Valentin/Jean Dujardin se livre avec son chien (le meilleur acteur canin de tous les temps !) à un numéro de cabotinage phénoménal. On reconnaît Jean Dujardin mais, cheveux gominés et étroite moustache on retrouve Douglas Fairbanks, Rudolph Valentino, Errol Flynn et plus tard dans une scène d'escalier particulièrement symbolique, j'ai clairement "vu" Clark Gable lorsqu'il déshabille du regard dévisage Scarlett pour la première fois aux Douze Chênes. On comprend sans peine que le Président du jury Robert De Niro ait attribué le Prix d'interprétation à Jean Dujardin qui le mérite 1 000 fois car ce doit être le rêve ultime de tout acteur de pouvoir incarner l'essence même, les origines de leur raison d'être.

    Chaque scène est un petit bijou d'émotion, de drôlerie, de finesse et d'inventivité et on passe par toutes les sensations délicieuses qu'un film peut procurer. On prévoit la plupart du temps ce qui va se passer dans la scène suivante mais l'important je le répète n'est pas ce qui est raconté mais bien la manière dont cela est fait et dont les acteurs incarnent des personnages, leurs caractéristiques mais aussi renouvellent la manière de jouer de l'époque, les attitudes, la façon de bouger, d'exagérer mais sans trop en faire pourtant. Ils parviennent sans rouler des yeux ni en ajouter dans l'emphase gestuelle à simuler sans caricaturer ni se moquer. La musique, élément essentiel, presqu'un personnage ajoute au plaisir et à l'enthousiasme, elle est un puissant catalyseur d'émotion.

    Quant au couple d'acteurs qui s'emparent de cette histoire, elle qui entre dans la lumière -très belle-, lui qui en sort, et du film tout entier, ils sont absolument prodigieux et inoubliables, indissociables de ce film qui ne ressemble à aucun autre tout en étant un hommage respectueux et passionné aux premiers films. Jean Dujardin réussit quelques exploits notamment en passant de l'arrogance insupportable à l'humilité la plus bouleversante mais pas uniquement. Le moment où en plein tournage il est de plus en plus paralysé par le doute, l'affolement, l'incompréhension, incapable de tourner une scène et de comprendre ce qui lui arrive alors qu'il est en train de tomber amoureux d'une figurante est vraiment sublime. Le visage de Jean Dujardin est un livre ouvert. Lui si loquace et volubile d'ordinaire est ici un homme sans voix, anéanti et humilié. Il est magnifique.

    Mais il est étrange qu'on n'entende parler pratiquement que de Jean Dujardin alors que Bérénice Bejo est  une formidable Peppy Miller. Mutine, espiègle, gaie, lumineuse et tendre, chacune de ses scènes est une réussite et elle ferait fondre les foules avec un de ses adorables clin d'oeil.

    Et puis les voir danser tous les deux est vraiment la cerise sur le gâteau, un des nombreux moments qui fait battre le coeur et donne envie d'applaudir à tout rompre.

  • DE BON MATIN de Jean-Paul Moutout ***

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    Comme chaque matin Paul, cadre dans une banque qui subit de plein fouet les effets de "la crise", se prépare pour à aller au travail. Les gestes sont les mêmes, la toilette, le rasage, le brossage minutieux des dents, un baiser sur l'épaule de sa femme encore endormie et il quitte sa banlieue proprette. Sauf que ce matin là, contrairement aux autres, Paul prend le bus en sachant qu'il va commettre l'irréparable. En arrivant dans la banque située dans une tour où se croisent sans se voir tous ces cadres affairés, Paul va accomplir ce qu'il a minutieusement préparé. Froidement il tue son responsable direct puis il abat de dos un jeune collègue qui tentait de s'enfuir. Les deux hommes ont peu à peu réduit Paul au silence et au désoeuvrement. Ce long et lent travail de sape à coup de harcèlement psychologique et pour cause de restructuration est venu à bout des nerfs de Paul, ce type consciencieux et sans histoire qui fait partie de cette génération d'hommes qui tend à disparaître. De ceux qui passent une grande partie de leur existence, négligeant souvent leurs proches, à se consacrer à un travail qu'ils aiment, persuadés que la reconnaissance viendra en son temps.

    Le réalisateur ne cherche évidemment pas à justifier l'acte de Paul mais à démontrer comment un homme tranquille travailleur scrupuleux en arrive à cette terrible extrémité. Alternant flash-backs et retour au présent, Paul enfermé dans son bureau de verre attend patiemment la suite des événements non sans avoir crié à ses collègues terrifiés et stupéfaits : "c'est ce que vous vouliez non ?" Il se souvient de l'arrivée de la crise, des pertes de la banque, des collègues injustement voire illégalement poussés vers la sortie et de sa progressive mise au placard. Il réalise également s'être parfois un peu trop éloigné de sa femme pourtant aimante et compréhensive et de son fils (composé de tous les ingrédients constitutifs d'un ado, portes qui claquent incluses)...

    L'entreprise est un univers froid, glacé, fait de verre, de murs et de portes. A l'intérieur on peut écrabouiller et anéantir les plus faibles.  "L'ambiance" du film est sinistrement réaliste. On s'y croirait. L'arrogance du chef de service (Xavier Beauvois, impeccable) à la fois hautain et familier, la rapacité d'un jeune loup tout imbu de lui-même mais pas vraiment hostile qui accepte la "formation" de son aîné avec une condescendance écoeurante ajoutent au réalisme. Qui a un peu "fréquenté" l'entreprise se reverra plongé en pleine horreur. Pour y avoir séjourné de longues années sans jamais avoir pu m'y intégrer, ce film m'a vraiment donné la nausée. Rien ne change et le monde du travail est une machine qui broie l'être humain au lieu de l'épanouir.

    Jean-Pierre Darroussin, acteur parfait, se livre corps et âme à ce film et à ce rôle. Voûté, abattu, incrédule, il laisse la caméra de Jean-Paul Moutout se balader sur son corp nu où les premiers signes de vieillissement, le gras, les taches, apparaissent. C'est aussi ainsi que l'entreprise anéantit les hommes. En reléguant ceux qui n'ont plus cet atout pourtant ô combien éphémère : la jeunesse. Comme si être jeune était une qualité. L'expérience, le savoir faire, la connaissance n'ont pas leur place ici.

    Et cependant le monde est impitoyable très rapidement. Pour illustrer cette évidence, le réalisateur place en début de film une très belle scène muette où dans le bus Paul observe une petite fille de 8 ou 9 ans qui pleure silencieusement. Elle se rend à l'école comme Paul se rend au travail. Peut-être est-elle en train de vivre le même cauchemar fait de blessures à l'âme et d'humiliations quotidiennes.