L'ANGE DU MAL de Michele Placido **
Dans les années 70, l'Italie a eu son Jacques Mesrine. Il répondait au doux patronyme de Renato Vallanzasca et contrairement à notre Jacquot national, il purge depuis 1977 une peine de 290 ans de prison. Autant dire qu'on n'est pas près de le revoir sévir. Responsable de vols, hold-ups, séquestrations, homicides et évasions le garçon s'est attelé très tôt à la tâche et dès l'âge de neuf ans, il faisait évader les tigres d'un cirque. Depuis tout petit, de toute façon il était persuadé d'être né pour voler !
Michele Placido reprend peu ou prou la même trame narrative qu'il avait utilisée pour son précieux "Romanzo criminale" mais en moins bien, moins fouillé, moins travaillé, moins politique. Curieusement la première partie qui évoque les méfaits du truand qui ne manquait pas d'imagination pour trouver de l'argent facilement est moins intéressante que la seconde où il se retrouve enfermé. Entouré d'une bande de baltringues, de bras cassés qui cèdent aux tentations de la drogue, sa petite entreprise a vite connu la crise. Ses tentatives d'évasion répétées, sa rage de vivre, de s'évader, ses provocations le rendent évidemment sympathique. D'ailleurs, son humour, son charme avaient fait des ravages à l'époque dans les coeurs féminins et il était littéralement submergé de courrier en prison. Des milliers de femmes lui écrivaient, s'offraient à lui jusqu'à vouloir l'épouser.
Cependant la grande réussite indiscutable du film c'est le choix de l'acteur Kim Rossi Stuart mais que ce garçon est beau !!! pour interpréter ce Dom Juan de pacotille qui n'a pas énormément de cerveau mais un charisme phénoménal.