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Cinéma - Page 277

  • Festival de Cabourg 2009

     
    Vous pouvez retrouver le palmarès du Festival sur la note précédente ou en cliquant ici.
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    Toutes mes excuses à vous mes fidèles lecteurs qui piaffez d’impatience de découvrir mes photos au cœur de l’évènement.

    Mes excuses uniquement parce que je ne vous l’ai pas fait vivre minute par minute mais j'imagine que vous comprenez que je préfère profiter pleinement du bonheur d’être sur place plutôt que de rédiger des articles au fur et à mesure.

    Certains se souviennent peut-être qu’en 2007, j’avais eu l’honneur et le privilège de faire partie du jury des courts métrages et donc de vivre cette expérience en VIP au cœur même du Festival.

    Pour obtenir cet honneur, c'est simple, ni passe-droit ni priorité… (même si je remercie cette année Sylvie Feit, Isabelle Friley, Emmanuelle de Santis et la très charmante Sarah Beaufol qui me trouve une chaise au premier rang à la soirée de clôture J, d’être intervenues pour que je puisse participer aux soirées), il faut simplement savoir écrire, aimer le cinéma et se libérer un week-end.

    Je ne peux donc que vous encourager dès l'année prochaine à tenter votre chance car les Festivals de Cabourg, d’Annonay et de Dinart (mais uniquement si vous habitez dans l'Ouest pour ce dernier...) restent les seuls (à ma connaissance) à offrir à des non professionnels la possibilité de faire partie de leurs jurys.

    Pour Cabourg, c’est Studio Ciné Live qui organise chaque année une sélection sur candidature. Il suffit de rédiger un courrier qui révèle tout de votre amour du cinéma.

    A la portée de tous donc.

    La preuve, cette année, c’est ma Moitié qui a été sélectionnée.

    Evidemment, je ne peux vous cacher que c’est néanmoins le look et une certaine disposition naturelle à fouler un tapis rouge qui feront la différence :

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    Le Festival de Cabourg est un Festival qui allie la convivialité d’Annonay et le strass de Cannes (en beaucoup moins frénétique). Le dimanche et dernier jour, la ville se pare même d’un tapis rouge qui offre à n’importe quel promeneur la possibilité de le fouler.

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    Le but ultime étant de pénétrer dans le fameux hall du Grand Hôtel où l’on a tout le loisir d’accéder au bar et de croiser les personnalités invitées et de jouer les paparazzi. Mais on peut tout aussi bien les rencontrer sur la plage ou dans la rue et aborder celles que l’on préfère.

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    Zinedine Soualem (dites bien ZinEdine, sinon il mord).

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    Hélène de Fougerolles (charmante) et Zinedine Soualem,

    tous les deux présents pour le film Tricheuse de Jean-François Davy.

     

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    Une star incognito qui tient à garder l’anonymat.

     

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    Une autre affamée.

     

     

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    Première conversation sur-réaliste entendue jeudi soir :

     

    - (l’homme au pull rayé) oh ben ça va alors ? je vous imaginais pas comme ça !

    - (éclat de rire de l’homme « pas comme ça », Patrick Fiori) ah ? et comment vous m’imaginiez ?

    - (réponse de l’homme au pull rayé) oh ben ça va alors ? je vous imaginais pas comme ça ! »

    Fin de la discussion.

     

     

     

     

     

     

    La star cabourgeaise est d’excellente composition mais ne peut quand même pas forcer la nature du fan à pull rayé !!!

      

    Une nuit plus tard, en attendant la présentation au jury des Courts Métrages dont « l’affamé » fait partie,
    on peut croiser :

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    Vincent Lindon se préparant à son footing.

     

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    admirer les « chevaux d’la mer qui fonçaient la tête la première et qui fracassaient leur crinière devant le Casino désert… ».

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    poser en se promenant,

     
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    faire semblant d’écrire d’interminables phrases proustiennes avec un énorme crayon parapluie,

     

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    trépigner d’impatience, 

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    craindre l’orage,

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    admirer le paysage,

     

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    se la péter au Bar du Grand Hôtel juste avant les présentations.

     

    Puis le grand moment arrive.

    La rencontre avec les autres membres du jury.

    Ma Moitié sera le seul non professionnel de l'équipe car le deuxième cinéphile sélectionné par France Bleu Basse-Normandie s’est désisté au dernier moment par crainte de « ne pas être à la hauteur » de la tache.

    Etrange, mais tant pis pour lui.

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    Nick Rollinger compositeur, producteur, businessman, musicien, a été promu et décoré de l'Ordre du Chêne pour avoir promu et soutenu le cinéma luxembourgeois, sosie non officiel (et plus imposant) de George Lucas J, fan du cinéma muet, touche à tout génial, bavard, drôle, père et époux de deux princesses… celui avec qui nous avons été le plus proche pendant tout le festival.

    François Vincentelli acteur au cinéma comme au théâtre et à la télévision, un peu clown, un peu moqueur, gentil et très beau et tout à fait d’accord pour faire ce clin d’œil à Marine La Bretonne :

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    Robin Renucci, président du Jury des Courts Métrages, acteur, réalisateur, passionné de théâtre… mais aussi, mais surtout « être humain », simple, franc, adorable, attentionné, généreux, disponible.. accompagné de sa formidable épouse. Une très belle rencontre vous l’avez compris.

    Bouraouïa Marzouk, actrice (la mère dans « La Graine et le Mulet »), artiste peintre (exposition à venir très prochainement dont je vous reparlerai), chaleureuse, cultivée, drôle, passionnée, altruiste, intarissable sur son pays d’origine la Tunisie. Une autre belle rencontre, vous suivez !!!

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    Nick Rollinger et Isabelle Frilley, représentante de Titra Film qui s’occupe de sous-titrage multilingue, de doublage, de post production vidéo, de restauration et de stockage. Très discrète mais indispensable au cinéma.

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    Jeanne Cherhal, chanteuse et actrice, elle prépare son 4ème album. Charmante, drôle et timide.

    Cécile Cassel actrice. Très belle mais s’adresse exclusivement à ses pairs de la profession.

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    Sylvie Feit, actrice représentant l’Adami qui gère les droits des artistes interprètes (comédiens, chanteurs, musiciens, chefs d’orchestre, danseurs…). L'Adami consacre une partie des droits perçus à l’aide à la création, à la diffusion et à la formation. Elle est la directrice artistique des Talents Cannes à l’Adami. Et ce week-end elle était une passionnante, ardente et compréhensiBLE défenseuse d’une loi Hadopi intelligible qui défende la création, les créateurs, leurs droits et leurs revenus.

     

    Je vous parlerai plus tard des neuf courts métrages que nous avons pu voir ensuite en présence des équipes de films.

    Puis le jury s’est rendu dans une salle pour délibérer et j’ai dû m’éclipser.

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    J'en ai profité pour admirer la mise en place de l’écran géant gonflable pour les projections de la nuit.

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    Puis le soir, on s’est fait beau pour aller à la soirée dans la Salle de Réception du Grand Casino, soirée au cours de laquelle a été remis le prix « Premier Rendez-vous » qui récompense la toute première apparition dans un film français d’un acteur et d’une actrice :

    Astrid Berges-Frisbey dans Un Barrage contre le Pacifique de Rithy Panh,

    Firat Ayverdi dans Welcome de Philippe Lioret.

    Je m’aperçois avec stupéfaction que je n’ai pas fait de photo de cette soirée. Nous étions à la table de Robin Renucci, Nick Rollinger et leurs épouses et c’était forcément fantastique. Il vous suffit de me croire sur parole.

     

    Dès le lendemain, en bons cinéphiles, nous sommes allés dès 10 h voir un très beau film italien Il resto della notte de Francesco Munzi qui hélas n’a pas encore de distributeur. Il était présenté par un des acteurs du film :

    Aurélien Recoing (qui faisait également partie du jury des longs métrages.

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    Après quelques photos idiotes

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    sur le sable avec une conjonctivite, il faut faire très attention…

     

    retour au cinéma pour la projection du premier film de Caroline Bottaro avec Sandrine Bonnaire, Joueuse qui sortira cet été et qui me tenait très à cœur pour plusieurs raisons...

    Un film très beau, très délicat, sensible et élégant dont je vous parlerai rapidement.

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    Et enfin, quelques photos de la soirée de clôture :

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    l’arrivée du Président Robin Renucci tout étonné que la foule crie « Robin ! Robin !!! ».

     

      

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    au premier rang avec les photographes ! Qui dit mieux?

     

     

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    l’énergique, émouvante et très émue Déléguée Générale du Festival Suzel Pietri et le formidable présentateur Pierre Zéni de Ciné Cinéma.

     

     

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    Robin Renucci entouré de 2 Swann d’Or.

     

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    Sylvie Feit, Robin Renucci, Camille Claris pour son prix d’interprétation, la réalisatrice de En douce Vanessa Lépinard et Nick Rollinger.

     

     

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    Bernard Campan et Mathilde Seigner remettant le Swann d’Or de la révélation masculine 2009 à Jérémy Kapone pour son rôle dans LOL de LizA Azuelos (choix très très étrange j’ai trouvé…).

     

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    Didier Bourdon a remis le Swann d’Or de la révélation féminine 2009 à la merveilleuse Anaïs Demoustier pour son rôle dans Les grandes Personnes de Anna Novion

     

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    Sandrine Bonnaire et Caroline Bottaro ont remis le Swann d’Or du meilleur acteur 2009 à Benoît Poelvoorde pour son rôle dans Coco, avant Chanel de Anne Fontaine. Il n’a ensuite tout au long de la soirée cessé de nous prouver quel romantique il est…

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    Emmanuel Mouret et Judith Godrèche ont remis le Swann d’Or de la meilleure actrice 2009 à Emilie Dequenne pour son rôle dans La Fille de RER de André Téchiné. Emilie Dequenne a fait le plus joli et le plus maîtrisé discours de la soirée parlant du premier prix qu’elle avait obtenu à Cabourg il y a plusieurs années en tant qu’espoir, prix qu’elle avait considéré comme des fiançailles et souhaitant que celui-ci soit une demande en mariage…

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    Une partie du jury des jeunes et Sophie Quinton (à droite) remettant le  Prix de la Jeunesse 2009 à l’actrice Elisa Lasowski (en l’absence du réalisateur Shane Meadows pour Somers Town (Royaume Uni).

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    Sam Karmann Président du jury des longs métrages et Mélanie Doutey, François Kraus, Aurélien Recoing, Marie-Anne Chazel, Jacques Fieschi, Jérôme Bonnel et Nicolas Giraud.

     

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    L’émotion en quittant la salle…

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    Benoît Poelvoorde, Sam Karmann

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    Robin Renucci, Guillaume Laurant, Sandrine Bonnaire

     

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    Sylvie Testud

     

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    Robin Renucci, Marie-Anne Chazel

     

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    Benoît Poelvoorde, Marie-Anne Chazel

     

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    Emmanuel Mouret, Emile Dequenne

     

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    Une ravie de crèche on red carpet...

     

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    Un dernier regard vers le Grand Hôtel.

     

    Je reste une fois encore éblouie par les belles et passionnantes rencontres que j'ai faites, les beaux films courts ou longs que j'ai vus et par ce festival romantique dans une ville qui ne l'est pas moins !

     

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  • FESTIVAL DE CABOURG - LE PALMARES 2009

    PALMARÈS 2009

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    • Grand Prix du Festival du Film de Cabourg 2009

    Somers Town de Shane Meadows (Royaume Uni)

    Ex aequo avec

    Sometime in august de Sebastian Schipper (Allemagne)

    •  Prix de la Jeunesse 2009

    Somers Town de Shane Meadows (Royaume Uni)

    •  Prix du Public 2009 (prix créé cette année)

    Tengri, le bleu du ciel de Marie Jaoul de Poncheville (France, Allemagne, Kirghisztan)

    •  Swann d’Or de la meilleure actrice 2009

    Emilie Dequenne dans La Fille de RER de André Téchiné

    •  Swann d’Or du meilleur acteur 2009

    Benoît Poelvoorde dans Coco, avant Chanel de Anne Fontaine

    •  Swann d’Or du meilleur réalisateur 2009

    Stephen Frears pour Chéri (Grande-Bretagne)

    •  Swann d’Or de la révélation féminine 2009

    Anaïs Demoustier dans Les grandes Personnes de Anna Novion

    •  Swann d’Or de la révélation masculine 2009

    Jérémy Kapone dans LOL de LizA Azuelos

    •  Swann d'Or de la section Courts-Métrages 2009

    Meilleur Réalisateur : Runar Runarsson (Islande, Danemark) pour Les Moineaux

     Meilleure Actrice : Camille Claris pour En douce  de Vanessa Lépinard

     Meilleur Acteur :  Nazmi Kirik pour Phone Story de Binevsa Beriva

     

     Je me doute que vous vous languissez de moi !

    A suivre dans la journée, peut-être avant la fin de matinée, mon compte-rendu du Festival de Cabourg, avec un peu de texte et beaucoup d'images...

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  • LES NUITS EN OR DU COURT METRAGE

     

    Pour la troisième année consécutive, L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a sillonné la France et l’Europe avec les

     

    Nuits en Or du Court Métrage.

      

    Comme chaque année elle propose aux spectateurs cinéphiles et curieux un « voyage par delà les frontières à la rencontre des talents du monde ».

    Je suis désolée big SuperSmileys (173)de m’y prendre un peu tard pour vous en avertir car il ne reste que 3 dates en France :

     

     

    • Le mardi 16 juin à 20 h à l’UGC Ciné Cité de Strasbourg,
    • Le 18 juin à 20 h au Caméo St Sébastien de Nancy
    • Le 30 juin à 20 h au Cinéma le Balzac à Paris VIIIème.

    J’ai assisté aux deux précédentes éditions et je ne peux que vous encourager à vous rendre à celle-ci si vous avez la chance d’être près d’une salle qui programme cette nuit… qui en fait ne dure que deux heures environ (rassurez-vous), puisqu’il s’agit de 9 courts métrages primés par les plus prestigieuses académies cinématographiques.

    Vous pouvez retrouver mon avis sur les deux précédentes éditions ici et ici.

    Et tous les renseignements disponibles sur le site des Nuits en Or du Court Métrage.

  • La sicilienne de Marco Amenta **

     Veronica D'Agostino, Marco Amenta dans La Sicilienne (Photo)

    La petite Rita fait le bonheur et la fierté de son papa. Sauf qu’il n’est pas un papa ordinaire puisqu’il s’appelle Don Vito Mancuso et qu’il est le parrain d’une mafia sicilienne. Lorsqu’il se fait assassiner pour avoir refusé d’entrer dans le trafic de drogues, la petite fille est folle de douleur, mais son frère lui demande d’apprendre à patienter. Ils le vengeront plus tard. Le frère se fait également assassiner. Cette fois, Rita décide d’alerter la justice de Palerme et de dénoncer le clan adverse. Elle se présente donc chez un procureur munie des carnets dans lesquels elle a consigné tout ce dont elle a été témoin depuis des années.

    Le plus saisissant est d’apprendre que cette histoire est vraie et que cette jeune fille courageuse qui a fini par comprendre la différence entre vengeance et justice savait qu’elle risquait sa vie en s’attaquant au cœur même de la Mafia. Le Procureur qui l’a aidée était un ami du juge Falcone assassiné par un chef mafieux qui actuellement croupit en prison.

    Ce n’est pas un GRAND film sur la mafia mais le réalisme percutant habilement associé à un style romancé et l’absence de fioritures en font un témoignage honnête sur un fléau qui continue à imposer son pouvoir. Le réalisateur a compris qu’il était inutile d’en faire trop pour qu’on comprenne la fameuse loi du silence qui semble triompher d’elle-même. Le rôle des femmes, réduites au silence et aux larmes, à n’être que des ombres portant les deuils successifs des hommes est terrible. On n’en salue que plus l’audace, la résolution voire l’héroïsme de cette jeune fille de 17 ans qui a tenté de tenir tête à la « pieuvre ».

    Si le choix de Gérard Jugnot dans le rôle du magistrat est surprenant (ils n’ont pas d’acteurs en Sicile ?), il ne s’en sort vraiment pas mal du tout. Mais c’est évidemment la jeune Veronica d’Agostino pratiquement seule contre tous, dont l'enfance et l'adolescence bousillées la rendent encore plus formidable en victime vengeresse, rageuse, traquée et résolue.

  • MILLENIUM, le film de Niels Arden Oplev *

     Noomi Rapace, Niels Arden Oplev dans Millénium, le film (Photo) Michael Nyqvist, Niels Arden Oplev dans Millénium, le film (Photo)

    Mikael Blomkvist est un journaliste star à la revue « Millenium ». Il est condamné à 3 mois de prison pour diffamation. Il doit se mettre à l’ombre pendant 6 mois en attendant de purger sa peine et un riche et vieil industriel lui demande alors d’enquêter sur le meurtre non élucidé de sa nièce chérie quarante ans plus tôt. Il reçoit un mail et découvre que l’expéditeur du message pirate son ordinateur et connaît les moindres détails de son enquête. Il s’agit de Lisbeth Salander, jeune femme étrange, androgyne et surdouée du clavier. Les deux s’associent et plus dès qu’affinités pour démasquer celui qui se révèle être le plus odieux des tueurs en série. Si tant est qu’un serial puisse être sympathique…

    Je n’ai pas lu les best-sellers de Stieg Larsson et après avoir vu ce film, je n’ai pas envie de les lire (oui, j’ai déjà et même souvent lu des livres APRÈS avoir vu leur adaptation cinématographique). J’ai longtemps (oui longtemps, le film dure 2 h 31 mn quand même…) été intéressée, intriguée par l’enquête, et je l’avoue surtout par la personnalité bien barrée et un peu hermétique de Lisbeth. Autant le dire, étant donné ce qu’elle a vécu et la façon dont elle remet à sa place (disons le softement…) son « tuteur » après ce qu’il lui a fait subir, n’importe quel humain constitué « normalement » serait devenu cinglé. Lisbeth résiste, son personnage et l’actrice qui l’endosse, Noomi Rapace (très très vaillante) sont simplement fascinants.

    Je ne peux en dire autant du reste de la distribution. Si Michael Nyqvist s’en prend plein la tronche pour pas un rond avec plus ou moins de stoïcisme, c’est surtout son visage grêlé qui est une énigme, les autres acteurs, tous sosies d’acteurs américains, semblent droit sortis d’un épisode de Derrick (mes excuses à la famille) : mauvais comme des cochons et parlant cette langue étrange qui ressemble toujours à une maladie de gorge.

    Des films sur des tueurs psychopathes, on en a déjà vus et non des moindres ! On ne comprend pas vraiment, c’est-à-dire pas du tout pourquoi il a fallu que celui-ci en plus d’être un sadique bon pour le cabanon soit un nazi antisémite (et réciproquement). Les tenants et aboutissants ne sont jamais développés et les personnalités des personnages, tous plus antipathiques les uns que les autres ne sont que survolées. Toutes les femmes se font violer, surtout les très jeunes voire les petites filles. Des plans sans fin et très insistant sur les victimes mortes, étranglées, charcutées reviennent sans fin sans justification et le film n’en finit plus de finir pendant une interminable demi-heure sans intérêt où les coups de théâtre foireux succèdent aux surprises de dernière minute pour se conclure sur une dernière scène risible à souhait.

    "Ô Lisbeth ????" dit ce pauvre Blomkvist.

    Comme si on ne l'avait pas reconnue.

    N’importe quoi.

  • La vie passera comme un rêve de Gilles Jacob

    Je vous l’ai dit, lors de mon récent voyage dans les îles, je me suis embarquée avec ce livre :

     

    Je l’ai donc lu, que dis-je, dévoré !

    Pas en un seul plan séquence mais rapidement en tout cas.

    Ce livre, je l’ai littéralement englouti sans en gaspiller une seule miette.

    Les petites déceptions viennent du fait que j’ai parfois eu l’impression, fondée ou pas, seul Gilles Jacob pourrait répondre, qu’il réglait quelques comptes avec des artistes « difficiles », acteurs ou réalisateurs. Mais ce qui m’a le plus manqué, (choquée ?) c’est l’absence totale (son nom n’est pas même cité une fois) du merveilleux Thierry Frémeaux, le délégué général et l’un des piliers actuels du Festival de Cannes. Un mystère !

    Les anecdotes de l’enfance et le parcours personnel de Gilles Jacob viennent ponctuer l’histoire du cinéma qui l'accompagne et le nourrit depuis 50 ans et celle du Festival de Cannes dont il est le Président depuis 30 ans.

    Et c’est là que le livre prend toute sa saveur car avec une écriture simple mais efficace, il parvient à réanimer les images qui m’accompagnent aussi depuis de longues années déjà : celles de la mythique et célèbre montée des marches, des cérémonies d’ouverture et de clôture qui évoquent la magie d’un monde fictif, rêvé, sublimé… Mais surtout l’avant et l’après festival dont le public est absent, et puis tous les films, les grands et les moins bons qui ont défilé sur l’écran des fascinations, ont été récompensés du prix suprême, la Palme tant convoitée, ou pas, et tous les autres qu’on a découverts grâce à ce « passeport » cannois qui ouvre les portes d’un monde, d’un « paradis pas fait pour les âmes sensibles ».

    Mais ce qui ravit, surprend et séduit en premier lieu et en particulier malgré les aléas de la vie, les évènements imprévus, les stars plus ou moins « gérables », c’est l’amour démesuré pour (certaines) actrices, la curiosité insatiable pour la nouveauté, la recherche exigeante de talents originaux, l’enthousiasme sans tache, en un mot la passion dévorante et toujours intacte pour le cinéma.

    Et comme Gilles Jacob n’a pas son pareil pour détailler, décortiquer quelques instants d’un film qui font parfois qu’il reste gravé en vous pour toujours, voici quelques lignes ce cette biographie :

    « 31

    Viennoiserie

    C’est un plan fixe de 1 minute 38 secondes et 41 centièmes. Dans un cimetière de Vienne, une allée bordée d’arbres, vers la fin de l’automne. Le ciel est bas, les ombres sont longues. Des feuilles mortes tournoient vers le sol. Pendant toute la scène, on entend une ritournelle aigrelette qui fera le tour du monde. A gauche de l’écran, un homme avec un sac de voyage s’est posté, appuyé sur une petite carriole qui traîne là. Le suspense est total. Que veut-il donc ? Il attend qu’arrive à lui une silhouette qui vient de l’horizon et qui, peu à peu, grandit. C’est celle d’une femme – la femme qu’il aime secrètement. Elle approche, elle a une classe folle, un sac en bandoulière, un chapeau clair à large bord orné d’un ruban sombre, des boucles brunes dans le cou, un manteau trop long comme en portaient les réfugiées à la fin des années 40, et elle avance. Minute d’éternité pour le personnage masculin. Va-t-elle lui adresser la parole, lui pardonner d’avoir laissé tuer son amant ? Non, elle presse le pas, passe devant sans lui jeter un regard, puis disparaît à jamais par la droite de l’écran. L’homme a reçu ce mépris en pleine figure. Il n’a pas bougé, pas soufflé mot. Il sort un paquet de sa poche et allume lentement la cigarette de la solitude.

    C’est le dernier plan du Troisième Homme de Carol Reed (grand prix du Festival de Cannes en 1949) : il est beau, il est fatal, il ne finira jamais. Lui, c’est Joseph Cotten, elle, Alida Valli, et c’est sublime. ».

    Et voici cette minute 38… Un final comme on n'en ose plus !

  • Terminator Renaissance de McG °°

     Christian Bale, McG dans Terminator Renaissance (Photo)

    En 2003, Marcus Wright est condamné à mort et exécuté par injections létales parce qu’il est coupable.

    Coupable de quoi ???

    Oula, doucement, on se calme et on boit frais à St Tropez ! Merci.

    Avant de clamser il embrasse sur la bouche le Docteur Serena Koogan en lui disant : « alors, ça a ce goût là la mort ? », ce qui n’est pas très civil vu que la Serena est en phase terminale de cancer.

    En 2018, John Connor n’est plus un petit garçon qui veut sauver sa maman, mais un grand gaillard « résistant » de 34 ans en costume de militaire plein de poussière qui fait une guerre post-apocalyptique aux robots de Skynet dans le désert irakien ou approchant. Il est chargé de savoir si Marcus (oui, oui celui qui est mort au début) qui réapparaît avec un manteau de nazi est là pour tuer son père Kyle Reese qui, en 2018 n’est encore qu’un ado… normal vu qu’il ne va rencontrer sa mère qu’en 1984 !

    Si vous ne suivez pas c’est pas faute d’avoir essayé d’expliquer. John Connor ne s’appelle pas John Resse parce qu’il va prendre le nom de sa maman, pour embrouiller les pistes des cyborgs.

    Bon, je reessaye.

    Alors que vous étiez à peine nés, en 1984, Shwarzinator déboulait sur terre et sur grand écran nu comme un ver et c’était bien beau. Arnold n’avait encore été « que » Mister Univers, starlette sur la plage de Cannes, (dé)Conan le Barbare et ne se prenait pas encore pour Ronald Reagan. Le film était vraiment beau et surprenant avec de grands sentiments et de beaux dialogues dedans. Exemple :

    - « Sarah Connor ?

    - oui !

    - pan ! ».

    ça le fait non ?

    ou encore :

    - « I’ll be back ».

    Aaaaaaaaah ! on savait faire des films en ce temps là !

    John Connor n’était donc pas né. Puis dans le II, il était tout minot sous les traits du croquignolet Edward Furlong et aujourd’hui c’est donc (bonne idée !!!) Christian Bale (caractériel à la ville, sex bomb, chauve-souris, super héros, sauveur du monde à l’écran) qui s’y colle.

    Le pauvre !

    Cet épisode se réduit en une assourdissante, assommante et tapageuse suite de combats entre l’homme et des machins en ferraille qui, suivant les besoins du (heum heum !) scénario sont invincibles comme un T 800 ou plus fragiles qu’un fétu comme un T 600. Ça pète, ça gronde, ça tonitrue et Christian/John, increvable, qui s’emmerde en direct live sous nos yeux ébahis se prend plus au sérieux que s’il jouait Hamlet. Tout le film qui manque de fond, de forme, d’humour… qui manque de tout mais jamais du fracas des armes, bombes atomiques ou pas et autre déboulonnages de robots sera sans aucun doute le plus patapouf de l’année. Il nous laisse épuisés et atterrés en présence de John Connor adulte et de son père Kyle Reese ado, sans aucune explication ni cohérence sur cette aberration spatio temporelle.

    Mais que fait Sarah Connor ???

  • Ne te retourne pas de Marina de Van *

     Sophie Marceau, Marina De Van dans Ne te retourne pas (Photo) Monica Bellucci, Marina De Van dans Ne te retourne pas (Photo) Monica Bellucci, Sophie Marceau, Marina De Van dans Ne te retourne pas (Photo) 

     

    Tout fout le camp le jour où Jeanne, écri-vaine, se fait rembarrer par son éditeur qui lui affirme que son roman est mauvais. A partir de ce jour cruel, Jeanne constate que son appartement se transforme. Les meubles changent de place, les pièces se modifient, son mari et ses enfants changent d’apparence et Jeanne elle-même commence à se transformer physiquement. Personne ne semble s’apercevoir de rien et Jeanne a l’impression de devenir folle.

    Ce film a frolé la bulle et puis finalement l’indulgence a le dessus car même s’il compte une interminable demi-heure de trop (ce que ça peut être long une demi-heure), l’idée est tellement géniale, les effets spéciaux tellement incroyables et Sophie Marceau tellement merveilleuse (pourtant toujours affublée de son horrible "balayage piano" de LOL !) que je ne peux décidément pas tout jeter à la poubelle… Cela dit, si la première partie démontre (enfin !) ou plutôt nous rappelle quelle bonne actrice est notre Sophie, tout se barre en sucette dans une deuxième partie (la faute à Monica ???) qui hésite entre drame familial et épouvante pour finir dans une résolution un peu/beaucoup pathogène… mais bon, il fallait bien conclure. La réalisatrice semble nous dire (si j’ai bien compris) que ce n’est qu’en comprenant et en se libérant de son enfance (et du traumas qui va forcément avec) que l’on peut avancer. Pour y arriver, elle cherche à nous faire sursauter, sans y parvenir (ce qui est un exploit me concernant J ) en multipliant les grincements de violon, comme si les images et la bonne interprétation de Sophie ne suffisaient pas. Avant qu’elle ne soit complètement Monica, Sophie reste elle aux trois quart (la voix, le bas du visage)… ce qui est ni plus ni moins que monstrueux mais fascinant à regarder. On cherche réellement ce qui appartient à l’une ou à l’autre et comme Marina de Van aime rien tant que torturer les corps, elle les couvre toutes les deux de plaies, de bosses, de cicatrices et présente même pendant un temps une Jeanne/Monica plus repoussante que Quasimodo.

    Film étrange, oui, mais sans grand intérêt, sauf celui de se demander, en qui préférerais-je me transformer ?

    En Sophie, sans hésitation.