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Cinema - Page 248

  • RABIA de Sebastián Cordero ***

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    Le bonheur sera de courte durée pour Jose-Maria et Rosa qui se connaissent depuis peu et sont follement amoureux l'un de l'autre. Tous deux se sont sans doute trouvés et rapprochés parce qu'ils sont des émigrés colombiens à Madrid. Lui est ouvrier sur un chantier et elle, domestique dans la grande demeure bourgeoise de la famille Torres. Lorsque Jose-Maria tue accidentellement son chef de chantier, il choisit de se cacher dans un étage inoccupé de la maison où travaille Rosa. Sans lui révéler sa présence, il va observer celle qu'il aime, lui donner parfois des nouvelles, être blessé de la voir exploitée par ses patrons (elle est à leur disposition jour et nuit), mais veiller sur elle d'une certaine façon, à sa façon à lui, pleine de rage ! Cette situation va durer à peu près une année durant laquelle de plus en plus maigre, hagard puis malade il va se dégrader jusqu'à devenir squelettique, réduit à un état quasi animal, proche des rats qu'il va côtoyer et partager d'une certaine manière le sort.
    La seule chose que je regrette c'est que ce film trop court (ça arrive !) ne laisse pas plus de place à la romance du début pour s'installer. La mort du chef de chantier se produit dans le premier quart d'heure et j'ai eu du mal à intégrer que cette fille si belle, si gaie, si lumineuse et douce puisse former un couple solide avec ce garçon et ne pas voir à quel point il est jaloux, ombrageux et violent. Evidemment l'amour peut naître des différences mais alors que Rosa s'accomode de sa situation, cherchant avant tout à s'intégrer, Jose-Maria se sent toujours en territoire hostile et supporte mal ce racisme latent dont il fait parfois l'objet dans la rue ou au travail. D'où sa "rage", la "Rabia" du titre.
    Cette réserve mise à part, dès que nous nous trouvons enfermés avec tous les personnages dans la grande baraque d'un autre âge, comme le témoin d'une splendeur passée, l'atmosphère claustrophobique s'installe. D'autant que le réalisateur nous fera parcourir à plusieurs reprises et grâce à d'amples mouvements ondoyants de sa caméra les nombreux coins et recoins de cette sombre maison où le couple vit encore ensemble pour sauver les apparences alors qu'il ne se supporte plus et ne cesse de se contredire et s'opposer. L'angoisse monte peu à peu à tous les étages de la maison explorée comme un musée poussiéreux. Non seulement nous assistons à la dégradation physique de Jose-Maria mais aussi à la lutte quotidienne de Rosa qui malgré sa position de domestique mal considéré est aussi celle que tout le monde connaît, à qui chacun parle et qui ne sait pas toujours comment agir et réagir pour ne heurter personne. Elle est le seul personnage sympathique et "aimable" de cette histoire et aussi curieusement le centre d'intérêt. Elle semble par sa jeunesse, sa beauté, son avenir encore à tracer, rassembler et concrétiser tous les désirs de chacun. La mère lui prodigue une étrange affection et la rend témoin actif de son alcoolisme bourgeois. Le père distant et méprisant parle parfois d'elle en sa présence comme si elle n'était pas là. Le fils (l'acteur impressionnant Alex Brendemühl  découvert cette année même à Annonay...) , une brute parasite la violera.
    Le huis-clos oppressant, comme le suspens palpitant se jouent à l'intérieur de la maison dont nous sortirons très peu. A peine le temps pour Rosa de jeter un visage radieux vers les combles de la maison nous laissant supposer qu'elle devine la présence de son amant qui s'approche dangeureusement de la folie
    Entre voyeurisme, rage de vivre et d'aimer ce drame humain est une rareté.

  • SALLE N°6 TCHEKOV de Karen Shakhnazarov, Aleksandr Gornovsky *

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    Dans cet hôpital psychiatrique russe, la Salle N° 6 est réservée aux fous incurables. Le docteur Raguine dirige l'établissement, mais désabusé et scandalisé par cette "salle", il se laisse peu à peu "séduire" par un patient atypique, Gromov qui développe un discours spirituel et métaphysique. Observé par ses collègues inquiets et notamment par le jeune médecin Hobotov qui rêve de prendre sa place, Raguine se fait piéger et enfermer à son tour dans la salle n° 6.

    Je n'ai pas lu la nouvelle de Tchékov dont est tiré le film mais je sais que le réalisateur en a conservé les dialogues prouvant ainsi la modernité de l'écrivain. Mais la déception est à la hauteur de mon attente, de mon désir et mon acharnement à voir ce film qui fut un projet longuement mûri et longtemps empêché (puisque Marcello Mastroianni était pressenti pour interpréter le médecin... et on se prend à rêver ce qu'il en aurait fait). Pourtant il y a quelques scènes qui élèvent l'ensemble, quelques moments fabuleux comme ce réveillon où les hommes et les femmes ont exceptionnellement le droit et l'occasion de partager un moment ensemble et de danser. Mais...

    Le réalisateur brouille les pistes dès le départ en choisissant de traiter son film sur le principe du documentaire en filmant de vrais et de faux malades/acteurs, face caméra dans le style interview.

    Mais la limite tient au fait qu'on ne comprend plus de quoi il s'agit : une loghorrée parfois lassante sur le sens de la vie, une accusation du système de soins psychiatriques en russie, une analyse de la limite entre la folie et la raison ! Et puis le goufre qui s'installe dans l'interprétation entre Vladimir Ilyn qui tient le rôle essentiel de Raguine mais dont le "jeu" très restreint et sa tête de Droopy triste est loin de convaincre, alors que face à lui Alexey Vertkov qui interprète Gromov est intense et vraisemblable avec son visage inquiet et son discours intelligent qui fait vraiment douter des raisons de sa présence dans ce lieu.

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    N'oubliez pas qu'aujourd'hui sort le beau film de Romain Goupil :

    LES MAINS EN L'AIR

    (voir ma note ici) 

    et que vous devez pouvez le voir avec vos enfants.

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  • 5 x 2 PLACES A GAGNER POUR L'ILLUSIONNISTE

    grâce à Talent Group.
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    N'hésitez pas à vous rendre sur le site officiel du film ICI qui est une petite merveille et vous comprendrez que ceux qui vont gagner ces places sont vraiment chanceux !
    Voici la bande-annonce du film :

    Il faut donc que vous retrouviez : le titre ET le réalisateur des films cachés sous les images à carreau !
    UNE seule réponse à la fois par personne. On ne rejoue que lorsque j'ai donné mon avis sur la réponse.
    BON AMUSEMENT :-)
    .
    Les gagnants sont : Marion, COMAGI91, Florence, Frédérique, Marine.
    GAME OVER. Merci
    .
    LE DVD de PLAYTIME DE Jacques Tati ira à Ed qui m'a fait rigoler avec son haïku :
    "T'as t'y oublié que j'étais ta meilleure copine de blogs ? ".
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    Le plus grand cirque du monde de Henry Hathaway trouvé par Marine
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    ITINERAIRE D'UN ENFANT GÂTE de Claude Lelouch trouvé par COMAGI 91
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    BIG FISH trouvé par Mister Loup très aidé par marion
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    BRONCO BILLY de avec Clint Eastwood trouvé par marion
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    Sous le plus grand chapiteau du monde " de Cecil B. DeMille
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    Dumbo, de Walt Disney et Ben Sharpsteen trouvé par Florence
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    LA FILLE SUR LE PONT de Patrice Lecomte trouvé par Fred
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    ELEPHANT MAN de David Lynch trouvé par marion
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    TRAPEZE deCarol Reed trouvé par Fred
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    LA STRADA de Federico Fellini trouvé par Marion
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    Synopsis : À la fin des années 50, une révolution agite l’univers du music-hall : le succès phénoménal du rock, dont les jeunes vedettes attirent les foules, tandis que les numéros traditionnels – acrobates, jongleurs, ventriloques – sont jugés démodés. Notre héros, l’illusionniste, ne peut que constater qu’il appartient désormais à une catégorie d’artistes en voie de disparition. Les propositions de contrats se faisant de plus en plus rares, il est contraint de quitter les grandes salles parisiennes et part avec ses colombes et son lapin tenter sa chance à Londres. Mais la situation est la même au Royaume-Uni : il se résigne alors à se produire dans des petits théâtres, des garden-parties, des cafés, puis dans le pub d’un village de la côte ouest de l’Écosse, où il rencontre Alice, une jeune fille innocente qui va changer sa vie à jamais.
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    DEUXIEME JEU :
    A gagner également un DVD du film de Jacques Tati datant de 1967.
    Pour remporter ce DVD, vous devez me dire ici uupascale@gmail.com  en 5 lignes maximum ce qui peut me donner envie de vous l'offrir.
    Le message le plus drôle, le plus original bref, celui qui me plaira le plus l'emportera
    LE DVD de PLAYTIME DE Jacques Tati ira à Ed qui m'a fait rigoler avec son haïku :
    "T'as t'y oublié que j'étais ta meilleure copine de blogs ? ".
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    Synopsis : Des touristes américaines ont opté pour une formule de voyage grâce à laquelle elles visitent une capitale par jour. Mais arrivées à Orly, elles se rendent compte que l'aéroport est identique à tous ceux qu'elles ont déjà fréquentés. En se rendant à Paris, elles constatent également que le décor est le même que celui des autres capitales...

  • MA SEMAINE AU CINEMA ET EN DVD

    LES MAINS EN L'AIR de Romain Goupil ***

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    MOURIR COMME UN HOMME de Joao Pedro Rodrigues ***

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    MES COUPS DE/AU COEUR
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    LES CHOUPINET(TE)S DE LA SEMAINE
    En accord avec moi-même et pour copier Jérôme qui publie chaque semaine le best-of-big, j'ai décidé que le dimanche soir serait celui du copinage. C'est dit. Alors voilà :
    - le meilleur blog cinéma de tous les temps que s'il n'existait pas je n'existerais pas non plus (imaginez votre calvaire !) c'est Sandra qui le "mood",
    - le plus drôle avec le plus de garçons nus dedans ou presque et des notes écrites à la pointe de l'humour quand elle se pousse un peu (et c'est le cas en ce moment) c'est Frédérique qui le bulle.
  • INFECTÉS de Alex Pastor et David Pastor **

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    Deux garçons Danny et Brian et deux filles Bobby et Kate foncent à vive allure en direction de l'océan là où les deux garçons qui sont aussi frères ont été si heureux en étant minots. En route, ils feront quelques rencontres. Ils devront se méfier de tout le monde car l'espèce humaine a été en grande partie décimée par une pandémie, un virus mortel que si tu l'attrapes, même pas c'est la peine de te soigner, t'es mort. Et en pareil cas, il est évident que chacun exprime comme il le peut son instinct de survie et son besoin vital de gazoline pour avancer... Il convient donc de ne mettre le nez dehors que masqués, gantés, un bidon d'eau de javel dans une main et une arme dans l'autre. Ils feront notamment la connaissance d'un papa (ah la la Christopher Meloni, sois mon papa s'il te plaît !) et sa petite fille infectée, une bande de types surarmés qui prendraient bien les filles comme amuse-gueule, des chrétiennes pas bien catholiques etc...
    Nouveau film-route post apocalyptique avec jeunes gens à l'intérieur, on aurait pu craindre le pire un énième film de zombies avec morts vivants qui marchent au ralenti en bavant du sang. Il n'en est rien et si le calamiteux et désolant acteur principal avait compris les subtilités de son rôle, peut-être aurions-nous même pu assister à un très bon film. Or, il se trouve, et ceux qui me suivent régulièrement comprendront, que Chris Pine (ah le nom !) entre directement et sans examen de passage dans la confrérie des Gérard Butler et Sam Worthington. Un mix donc de spartiate ouh ha, mâtiné d'avatar bleuté, un bourrin très con et sans rémission. D'accord, son rôle c'est de ne pas être bien malin et notamment par rapport à son petit frangin qui était à Yale avant que la grippe A le virus sévisse. Mais de là à se cantonner dans un premier degré qui le rend carrément débile... Bref, passons. Je vous le montre quand même :
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    Ce qui est différent ici du film d'ados ou jeunes adultes lancés sur une route semée d'embûches ce sont les audaces que le scénario se permet. Evidemment il y a la scène stupide où, en pleine apocalypse, nos quatre survivors se mettent à jouer au golf et à casser toutes les vitres de ce qui fut un palace. Mais elle n'est pas trop longue... Les surprises viennent surtout des décisions que chacun des 4 va prendre successivement. Des actes qu'ils vont commettre et l'évolution ou plutôt la révélation de leur véritable personnalité. Ces gentils là ne sont pas si sympathiques et fréquentables qu'ils le paraissaient au début et la morosité de l'épilogue complètement désabusé me semble réaliste et proche de la nature humaine telle que je la conçois...

  • SRI LANKA NATIONAL HANBALL TEAM de Uberto Pasolini ***

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    Comme dans de nombreux pays où la situation financière est critique pour la plupart des habitants, beaucoup d'entre eux cherchent à le quitter. Le Sri Lanka fait partie de ces pays dont la croissance voire le développement ont été considérablement retardés par 30 années de guerre civile qui vient tout juste de prendre fin. Deux amis, Stanley et Manoj tentent régulièrement d'obtenir un visa pour l'Allemagne, le pays qu'ils ont choisi comme Eldorado. Ce jour là ils mettent leur plus belle chemise, se rendent à l'ambassade et une fois de plus n'obtiennent qu'un refus impatient et méprisant de l'administration. Découragés, ils tombent sur une affiche qui parle d'un Tournoi International de Handball en Bavière. Bien qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'est ce jeu, ils décident de monter leur propre équipe, de s'inscrire officielement au tournoi et de quitter le pays en toute légalité ! Si au départ, ils ne trouvent personne pour les rejoindre dans cette folie, le projet prend peu à peu tournure et ils se retrouvent à 26 à vouloir en faire partie. Autant dire que cette étrange équipe est tout ce qu'il y a de plus hétéroclite d'autant que des pakistanais, des indiens et des afghans viennent s'y ajouter.
    Ce film est sorti en 2009. Je l'avais raté à cette époque mais grâce à CINETRAFIC qui me confie parfois des DVD j'ai pu me rattraper et apprécier ce premier film du réalisateur jusque là producteur, Uberto Pasolini. Avant toute chose, il faut savoir que cette histoire absolument insensée est vraie et qu'il existe des types assez bargeots et désespérés pour tenter et réussir pareille entreprise ! C'est sur le ton de la comédie que Pasolini (ça fait très "drôle" d'écrire ce nom !) choisit de nous la conter. Il ne néglige néanmoins pas de faire une peinture absolument saisissante des bidonvilles de Colombo, ville qui semble bouillonnante et tentaculaire, écrasée de misère, et d'évoquer évidemment l'immigration clandestine de ces hommes désespérés prêts à vendre un rein pour trouver de l'argent et qui considèrent toujours l'Occident comme un monde meilleur.
    Entre éclats de rire, attendrissement et compassion je ne peux que vous recommander ce DVD sorti le 1er juin. Pour en découvrir la bande annonce, rendez-vous ICI.

  • LA TETE EN FRICHE de Jean Becker **

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    Germain est un peu l'idiot du village dont tout le monde se moque un peu mais que tout le monde aime bien aussi. Il n'est pas allé très longtemps à l'école. Il vit de petits boulots dont la vente des légumes qu'il cultive dans son potager. Il habite dans une caravane au fond du jardin de la maison occupée par sa mère vieillissante, acariâtre, hostile et un peu barge qui ne l'a jamais aimé. Il a une petite amie, Annette beaucoup plus jeune que lui et des copains qu'il retrouve au bistrot. Un jour, dans le parc où il se rend quotidiennement, il rencontre Margueritte une très vieille dame de 95 ans très cultivée qui lit des livres sur un banc. Leur rencontre va se transformer en une profonde amitié, et Margueritte va donner le goût des livres à Germain.
    Ne comptez pas sur moi pour jouer les cyniques et les blasés, j'ai trouvé que ce film était une véritable sucrerie. Evidemment, je ne suis pas aveugle et je vois bien que question "cinéma", il y a peu à se mettre sous les yeux, avec une histoire toute prévisible, des flash-backs un peu lourdauds et de bons et nobles sentiments en cascade. Moi ça ne me dérange pas, j'avais aimé des films comme  "Les enfants du Marais" ou "Dialogues avec mon jardinier" (mais détesté "Deux jours à tuer" par contre). Ce qui compte ici ce sont les dialogues de Jean-Loup Dabadie délicieux, souvent drôles et tirés du bon sens populaire. Et puis, il y a de l'entraide, de la camaraderie, des jolies filles qui aiment des garçons pas terribles, de jeunes garçons qui aiment des filles plus toutes jeunes, et pour moi qui n'ai pas bien confiance en l'espèce humaine, c'est comme si je regardais un reportage sur une espèce disparue.
    Mais aussi, il y a les acteurs qui se régalent à faire leur petit numéro bien sympathique du terroir.
    Et surtout, surtout, il y a une rencontre entre deux acteurs. Une petite brindille chiffonnée de 40 kilos, pleine d'élégance, douce, drôle, intelligente, gentille et idéale. C'est Gisèle Casadesus, diction parfaite, présence délicate et délicieuse. Et face à elle, un ogre impressionnant aussi doux et tendre qu'elle. Quand l'alchimie se produit ainsi au cinéma, qu'on a l'impression que ni l'une et surtout pas l'autre n'ont voulu passer à côté de cette occasion d'être ensemble, c'est très beau. Ce film c'est elle mais c'est surtout lui, Depardieu, immense, magnifique. Il ne joue pas, il est. Je l'aime.
    Et puis un film qui donne envie de relire Camus ne peut pas faire de mal !

  • MOURIR COMME UN HOMME de Joao Pedro Rodrigues ***

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    Tonia est une transexuelle qui n'a pas encore achevé sa transformation. L'opération la plus délicate qui la rendrait définitivement femme reste à accomplir. Mais Tonia redoute cette intervention que son jeune amant Rosario ne cesse de la presser de subir. Cet acte définitif va également à l'encontre de ses fortes convictions religieuses.
    Au moment où nous entrons dans la vie de Tonia, elle est confrontée à une multitude de problèmes tous plus compliqués les uns que les autres. Rosario, qu'elle aime comme un amant mais qu'elle soigne et protège comme un enfant qu'il pourrait d'ailleurs être, est un drogué, égoïste, exigeant, souvent dur et distant.
    Par ailleurs Tonia n'est plus toute jeune. Star d'un spectacle de transformistes à Lisbonne, elle se heurte à l'arrivée de nouveaux et jeunes talents et sent bien que le patron souhaite renouveler les numéros.
    Enfin, son fils Zé-Maria qu'elle ne voyait plus parce qu'il a honte de son père, refait surface et lui avoue qu'il a commis un meurtre...
    La première scène, énigmatique, sombre et belle trouvera son explication plus tard. Mais dès l'ouverture il faut se laisser porter par ce film lent et envoûtant qui prend son temps pour un plaisir infini. Un film portugais est une véritable rareté et celui-ci est tout entier empreint de cette fameuse "saudade" galicienne qu'on ne peut traduire sans la trahir. Disons que ce film baigne dans une atmosphère unique et indéfinissable de nostalgie, de tristesse, de joie aussi. On sent chez ces personnages infiniment attachants, accrochés les uns aux autres, les sensations et sentiments mêlés de la perte du passé dont il est à peine question et l'angoisse d'un avenir hésitant, si tant est qu'il puisse y en avoir. La "nature" indistincte de Tonia tellement femme mais encore homme ajoute à cette impression de vulnérabilité et de déséquilibre qui fait que chacun semble flotter dans l'incertitude totale.
    Et pourtant, il y a extrêmement d'amour entre Tonia et Rosario notamment et les liens d'amitié sont très forts également même si Tonia refuse parfois de les voir. Elle est tellement perdue qu'elle s'applique souvent à donner et à chercher toute son attention à un chien qui ne la quitte jamais puis à en recueillir un autre "vagabond".
    C'est un grand film d'amour d'une beauté souvent époustouflante. On ne voit pas la ville Lisbonne mais la nature alentour omniprésente y est à la fois asphyxiante et stimulante. Dans une séquence réelle et comme onirique, Tonia et Rosario égarés se retrouvent dans une grande maison où vivent deux êtres étranges, abandonnés et soudés et lors d'une improbable "chasse au dahu", une parenthèse en-chantée offre à tous ces désorientés une bienfaisante pause de douceur. D'autres scènes, comme celle prémonitoire de la traversée d'un cimetière en apesanteur sont d'une beauté à couper le souffle.
    Fernando Santos dans le rôle de Tonia et Alexander David dans celui de Rosario sont abolument extraordinaires et inoubliables, indissociables.

  • 5 X 2 PLACES DE CINEMA A GAGNER POUR SWEET VALENTINE

    d'Emma Lucchini (fille de Fabrice), grâce à Sophie de sortiescinema.net.

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    Pour gagner ces places, retrouvez le titre d'un film dont j'ai extrait un morceau d'image.
    Une réponse à la fois par personne. "On" peut retenter sa chance quand j'ai confirmé que la réponse est bonne ou pas. Bon amusement.
    Les gagnants sont : sopel, Ed, Mister Loup, marine et marion.
    GAME OVER.
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    DIE HARD 3 presque trouvé par Marion
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    LA GRANDE VADROUILLE trouvé par Mister Loup
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    LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND
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    LA RELEVE trouvé par Marion
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    ET POUR QUELQUES DOLLARD DE PLUS trouvé par Marion
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    LA RELEVE trouvé par Fred
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    KISS KISS BANG BANG trouvé par sopel
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    LA CHEVRE trouvé par Marine
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    ah ah ah piège. LA TRAVERSEE DE PARIS trouvé par Mister Loup
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    TAIS TOI trouvé par Ed
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    Synopsis : Ivan, bandit sans envergure, croise le chemin de Sonia, jeune provinciale fraîchement arrivée à Paris. Dès le premier regard, il la déteste. Dès le premier regard, elle s'entiche follement de lui. C'est décidé : cet homme cruel sera son prince charmant, son héros, l'homme de sa vie. Et si Ivan a la haine tenace, Sonia a la patience d'un ange. Ou celle d'un démon.