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Cinema - Page 249

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    LENNY AND THE KIDS (Go Get Some Rosemary) de Joshua Safdie, Benny Safdie ***

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    çA COMMENCE PAR LA FIN de Michaël Cohen °

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    PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS de Mike Newell°

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    FILM SOCIALISME de Jean-Luc Godard °°°

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    Mon coup AU coeur
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    Mon coup DE coeur
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  • ÇA COMMENCE PAR LA FIN de Michaël Cohen °

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    Chez les Cohen/Béart on ne doit pas rigoler tous les jours. Mais un jour Michaël, mari d'Emmanuelle dans la vraie vie a eu envie de la filmer dans tous ses états. Et aussi de se filmer lui et puis elle, et eux ensemble, dans tous leurs ébats ! Dans les toilettes des cafés... debouts dans la rue, lui tourné contre le mur et elle s'humectant le doigt... sur le bureau où elle travaille... parfois dans un lit. Pourquoi ? Pourquoi ce film ? Pour déclarer à la femme qu'il aime qu'il l'aime ? Pour nous démontrer à quel point il l'aime ?

    Histoire d'amour dans le désordre, avec un début, un milieu et une fin, quoique, pas sûr. Des bribes de dialogues, des insultes, des soupirs. Des départs, des retrouvailles. Des colères, de la jalousie. Des tentatives de suicides. Du grand n'importe quoi filmé n'importe comment. Et nous, pauvres spectateurs, réduits à l'état de voyeurs, que devons-nous faire de ce spectacle d'un couple qui ne cesse de dire qu'il s'aime puis qu'il se déteste comme jamais ?

    Emmanuelle, parfaitement mal habillée et coiffée/décoiffée a pourtant de véritables éclats, de rire, d'humeur, d'agacement qui prouvent qu'elle s'offre toute à ce film et à son homme qui joue (pas très très bien) l'homme du film, mais elle le porte toute seule le film, bravement avec ses excès de douceur, de brusquerie et de violence.

    La question demeure néanmoins, où est le film dans ce numéro d'exhibitionnistes ?

  • PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS de Mike Newell °

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    Parfois les films produisent des jeux vidéos, parfois c'est l'inverse. Et c'est le cas ici. Donc, autant vous dire que jamais de jamais je n'avais entendu parler de ce jeu, de ce Prince mais de Jake, oui. Et comme vous pouvez le constater par vous-mêmes, son coach sportif n'a pas volé son salaire. Mais en dehors de Jake, qu'est-ce qui pourrait sauver ce film ? Rien. J'ai beau chercher. Donc il n'y a ici que les beaux yeux tristes de Jake et son sourire ultra brite que si tu mets pas tes lunettes pour le regarder, tu deviens aveugle !
    Il s'agit d'un moutard des rues orphelin qui un jour tient tête à des soldats devant les yeux émerveillés du bon roi Sharaman qui du coup l'adopte, tellement le minot c'est trop un rebelle. Et hop, comment devenir Prince sans plier les genoux ? Sauf que le roi a un frère et deux fils et qu'on se doute que l'affaire ne va pas se faire sans qu'il y ait grave du mou dans la corde à noeuds.
    10 ans plus tard, Dastan -c'est son nom- se traîne dans la poussière et fait des bagarres avec ses copains les soldats, pendant que ses deux autres frères font des trucs de soldats aussi mais en plus  propres, avec des couteaux, des casques et pas torse poil.
    Une cité très belle et très sainte fabrique des armes de destruction massive, les iran Perses menés par le roi, les frangins et tout le toutim s'en vont faire la guerre à la cité qui est gouvernée par une Princesse des Mille et Une nuits,qui ne sait pas se laver toute seule, maquillée comme une voiture volée avec un smookie eyes et du gloss de pintade plein sa face ! Elle prie mais elle a un caractère de cochonne alors les frangins disent : "on va lui montrer ce que c'est qu'un homme un vrai !". Sauf qu'avant qu'elle se mélange l'adn avec le Dastan (bien qu'elle soit d'abord promise à Garsiv, mais comme il a déjà plusieurs meufs il passe son tour),faut poireauter à peu près deux heures. Bien fait pour moi. C'est là que j'ai compris que c'était un film pour moutards (au-dessus de 9 ans et demi, passez votre chemin) et que pour la danse des 7 voiles, on est de la revue.
    Bon au début, la Princesse et le Prince i font rien qu'à se faire des niches et à se disputer, en se faisant des mines comme ça et comme ça, et que je te prends ton couteau, et que je te le pique, et que je te le cache, et que j'appuie sur le bouton, et que je remonte le temps, et que je vide le sable magique, et que je te plante dans le désert, et que non c'était pour rire, et que je te sauve, et que je te fiche un coup de bâton sur la tête... STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP !
    Bon faut dire que la dague magique est toute choupie mais si t'as pas le pantalon de cuir pour la mettre dedans, y'a pas non plus de quoi en faire une pendule à treize coups. Les pendules à treize coups, macache bono, ça sert à queud. Mais quand même, la dague a le pouvoir de faire remonter le cours du temps et d'inverser les événements donc. ça peut être utile. Mettons, pour rire, tu peux te suicider et si quelqu'un appuie sur le bouton qui libère le sable, pan, t'es plus mort !!! Cool non ?
    Y'a quoi aussi ?  Ah oui, y'a Alfred Molina (l'acteur) i s'amuse comme un foufou à faire le zoophile. C'est rare dans une carrière de dire à un acteur : "t'auras un torchon sur la tête, une dent en or et tu aimeras les animaux plus que ta mère". La dépression nerveuse qu'il nous fait pas face caméra quand on lui pique ses dindons !!! Pas grave, il lui reste les chevaux et les poules. Y'a aussi des moches et des vilains avec ou sans pustules. Et puis y'a Ben Kingsley, l'autre acteur dans son grand numéro pathético ridicule mais super bien rodé de "je-continue-de-flinguer-ma-carrière-j'fais-c'que-j'veux-j'suis-noble".
    Bon, vu que le titre c'est PRINCE OF PERSIA, deux points, les sables du temps... j'imagine qu'il peut y avoir PRINCE OF PERSIA, deux points, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants... Mais faut faire fissa avant que les tablettes de Jake se transforment en chocolat fondu.
    Sinon, le ptit Jake a l'air de bien s'amuser à faire des trucs de ouf dans les airs en bravant les lois de l'apesanteur. Les autres se prennent grave au sérieux. Il y a plein plein plein de combats dans le sable, dans les airs et la poussière et des effets spéciaux qu'on voit bien à l'oeil nu. C'est tout jaune et ôcre, preuve qu'il fait très chaud.
    Ah et puis une dernière chose, je trouve ça amusant les films qui se font leurs propres reproches... à plusieurs reprises des personnages disent à l'insupportable princesse (Gemma Aterton, bouche de poisson regard vide, on peut l'empêcher de sévir s'il vous plaît ? merci.) : "tu peux pas la mettre en veilleuse ta boîte à camembert ?". Il est vrai qu'on a souvent envie de lui coller n'importe quoi dans la bouche pour qu'elle se taise définitivement. Cette Raymonde la Science atteinte de diarrhée verbale assez impressionnante ne cesse de disserter sur le pourquoi du comment de tout et de rien.
    Au secours !

  • MA SEMAINE AU CINEMA ET AILLEURS...

    Cliquez sur les titres pour retrouver l'article.

    BERNARD BLANCAN, SANDRA M., IN THE MOOD FOR CANNES, FESTIVAL TOUT çA...

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    NUIT EN OR DU COURT MÉTRAGE

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    L'ENFANCE DU MAL de Olivier Coussemacq **

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    COPIE CONFORME de Abbas Kiarostami *

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    SI J'AVAIS ETE PRESIDENTE DU JURY A CANNES (de 1946 à 2009)

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    et ne ratez pas les Palmes de Fred (elle y a passé des jours et des nuits...).

    CHRISTOPHE

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  • L'ENFANCE DU MAL de Olivier Coussemacq **

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    Une nuit, le juge Van Eyck qui vit avec sa femme dans une grande maison bourgeoise de province découvre une jeune fille couchée dans une cabane au fond de leur jardin. Céline leur apprend qu'elle vit là depuis deux semaines. Ils l'accueillent pour une nuit et décident de la conduire le lendemain aux services sociaux de la ville. Mais Céline, à force de douceur et de gentillesse va réussir à séduire d'abord le mari, puis la femme qui était très réticente au début.

    On découvre rapidement que Céline ment, sur son âge d'abord. Elle a tantôt 16 ans, tantôt 15 ou 14 suivant les circonstances. Mais aussi sur ses origines. Elle se dit orpheline. Elle prétend qu'elle a quitté sa famille d'accueil. Tout va, au fur et à mesure se révéler un peu faux et un peu vrai. En fait Céline a un objectif très précis et sa présence chez les Van Eyck n'est absolument pas due au hasard. Je ne vous dévoile pas tout ce que l'on découvre au fil de l'intrigue car le spectateur entre dans la confidence avant même les personnages. Rien n'est vraiment époustouflant dans tout ce que l'on apprend et ce film tient davantage par son atmosphère tendue, oppressante. Ce huis clos qui se déroule en grande partie dans la maison/musée où tout semble ne pas avoir bougé depuis des décennies, est pendant un temps "aéré" par la présence et la jeunesse de Céline qui bouscule complètement les habitudes de ce couple sans enfant en y mettant un peu de vie et de gaité. Rapidement on sent poindre les failles, le trouble et l'on pressent le drame.

    Par contre, je n'ai absolument rien compris à la présence du personnage de Romain, petit ami tueur de chiens, même si son rôle finit par être déterminant...

    L'interprétation des deux acteurs principaux est l'autre atout. Je n'ai jamais apprécié le jeu pincé de Ludmila Mikaël. Cette fois-ci non plus.

    Par contre Pascal Greggory, tout rigide dans ses beaux costumes, se dissimulent d'abord derrière sa fonction et ses livres de droit pour finir par laisser craquer le vernis et perdre pied, est excellent.

    Mais c'est évidemment la présence d'Anaïs Demoustier qui est essentielle. Sa performance est comme toujours extraordinaire. Toute menue, avec son sourire et son visage d'ange, elle est Céline, tout à fait crédible en gamine de 15 ans alors qu'elle en a 23 dans la vie. Si ce n'est par quelques mouvements d'agacement par moment, on a du mal à imaginer que cette petite poupée puisse manigancer un plan macchiavélique.

  • CRAZY NIGHT de Shawn Levy **

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    Phil et Claire forment un couple qui s'aime, mais entre leurs deux enfants encore petits et leur boulot fatigant, ils se sont installés dans une routine ronronnante et sont devenus les meilleurs amis du monde. Leur petite soirée dans le même restaurant où ils prennent invariablement le même plat fait aussi partie de leurs habitudes hebdomadaires. Alors qu'un couple d'amis leur annonce qu'ils vont divorcer, Phil et Claire prennent conscience qu'il faut qu'ils se reconquièrent mutuellement pour ne pas en arriver à la même extrémité. Phil décide d'emmener Claire dans l'un des restaurants les plus courus de Manhattan. L'endroit est bondé et sans réservation des semaines à l'avance, impossible d'obtenir une table. Ils se font donc passer pour les Triplehorn qui avaient réservé et ne répondent pas à l'appel de leur nom. Hélas, ce couple est poursuivi par des gangsters qui cherchent à récupérer une mystérieuse clé USB. Au cours d'une nuit un peu folle, la monotonie de ce couple paisible va éclater puisqu'ils vont devoir échapper à des tueurs.

    C'est évident la seule et unique raison de voir ce film était pour moi la présence de Steve Carell que j'aime d'amour parce qu'avec sa ptite bouille tristounette, son humour nonchalant, dépressif et mélancolique, sa présence un peu raide et indolente, il me fait mourir de rire. Son espèce de maladresse flegmatique, sa façon de commenter tout ce qu'il fait comme si les autres n'étaient pas là et d'afficher en toute circonstance une apparente résignation le rendent infiniment drôle et attachant.

    Le scénario réserve peu de surprises et les gags s'enchaînent sans beaucoup d' originalité, mais la grande trouvaille est d'avoir associé Steve Carell à Tina Fey (actrice bien barrée ne reculant devant rien, sosie et imitatrice officielles de Sarah Palin) qui pour une fois n'est pas le faire valoir de la star masculine qui tirerait la couverture mais bien son double et son alter ego. Fonctionnant sur le même rythme, ils pratiquent exactement le même humour qui semble laisser énormément de place à l'impro et du coup les personnages qu'ils interprètent comme les acteurs qu'ils sont, démontrent une complicité vraiment réjouissante.

  • DES FILMS, DES OBSESSIONS...

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    Matthieu/Anderton de Cineblogywood m'a très aimablement demandé, comme les garçons le font parfois être aimables, de m'allonger sur le divan répondre à un questionnaire. Je ne sais pas vous, mais moi, je ne peux pas résister à un garçon qui me parle poliment. Pas plus que je ne peux surtout résister à une nouvelle occasion de plonger dans ma cinéphilie. Je suis convaincue que les réponses ne sont pas toujours forcément les mêmes en fonction de l'époque, de l'humeur, du temps qu'il fait et de l'âge du capitaine. Alors pourquoi pas ? 
     

    1. Ton film culte absolu

    Bon, on ne rit pas, on ne dit pas "je le savais, je m'en doutais..." . Ecoutez plutôt :

    2. Le film que tu n’as jamais pu voir jusqu’au bout

    "Le septième sceau" d'Ingmar Bergman, mais j'y arriverai, j'y arriverai.

     
    3. Ton film classique préféré

    Silence je vous prie...


    4. Le film encensé par tout le monde que tu détestes

    Le plus récent est "Enter the void" la prétention à son paroxysme pour un vide sans fond !


    5. Le film injustement critiqué que tu aimes faire (re)découvrir


    6. La scène qui te met les larmes aux yeux

    Insupportable tellement ce film est dur ! J'ai le DVD, je n'ai jamais pu le regarder encore.


    7. Le film que tu adorerais produire si tu étais patron de studio (avec quels réal, acteurs... ?)

    Un film de Jean-Pierre Améris avec Irène Jacob, André Dussolier et Tahar Rahim.


    8. Le cinéaste à qui tu pardonnes tout

    Je n'ai rien à pardonner à Clint... donc, je dirai Patrice Chéreau. Je n'ai plus aimé aucun film depuis "Ceux qui m'aiment prendront le train" qui m'avait bouleversée et malgré tout, j'y crois encore.


    9. La personnalité du cinéma, vivante ou morte, que tu adorerais interviewer

    Franchement aucune. D'une part je serais incapable de le faire, d'autre part j'aimerais ne jamais rien savoir des gens que j'aime et admire au cinéma. Si seulement ils pouvaient se taire et garder leur mystère !!!


    10. Ta salle de cinéma préférée

    Le cinéma s'appelle CAMEO et la salle Fellini. Il est beau non ? Tout vieux à l'extérieur, tout propre, tout neuf à l'intérieur.

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    11. Le Blu-ray à acheter d’urgence

     Il faut avoir un lecteur non ? Donc je dirai que je rêve d'avoir cette chose :

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    12. L’objet collector que tu gardes précieusement

    un morceau de pellicule, une signature, une photo...

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    Et un LIFE de 1971 toujours à portée de main (offert par le DADA).
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    13.Ton plus grand moment de blogueur

    Les belles rencontres qui durent Sandra, Dada, Fred, Bridget et les autres Flo, JérômeChou et compagnie, et ceux que je ne connais qu'IVL et que je rencontrerai bientôt IRL !


    14. Le post qui révèle le mieux l’esprit de ton blog

    Parce que j'ai une fascination intacte pour les westerns et que ce film en est l'antithèse et la quintessence, celui-ci

     Mais j'avoue que j'ai aussi un petit faible pour ce post ci... mais comme le dit Fred, celui-ci est choupinou aussi.

  • ENTER THE VOID de Gaspar Noé °°°

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    Oscar et Linda sont frère et soeur et s'aiment d'un amour à la limite de l'inceste mais ils ne feront finalement que se lécher l'oreille. Ils connaissent de gros malheurs et notamment la perte de leurs parents, les deux, d'un coup, dans un accident de voiture alors qu'ils sont encore tout minots. Ils étaient à l'intérieur du véhicule. On reverra d'ailleurs l'accident 4 ou 5 fois (je n'ai plus compté au bout d'un moment... mais c'est pour ça que le film est si long, on revoit les scènes plusieurs fois !) et surtout la toute petite Linda hurlant, que dis-je s'égosillant, s'époumonant, gesticulant pour essayer de se dépétrer de sa ceinture de sécurité. J'ai toujours aimé qu'on torture les enfants et cette scène est très fraîche. Pas longtemps plus tard, la mémé chargée de s'occuper des enfants se retrouve dans une chaise roulante avec un respirateur artificiel dans le pif, preuve qu'elle ne peut plus s'en occuper, donc elle les envoie à l'orphelinat mais comme ce serait trop simple et pas assez moche : on sépare les enfants. Alors Linda hurle encore plus fort "Oscaaaar ne m'abandonne paaaaaaaaaaaaaaas !!!!!!!!!!!".  Linda, c'est le genre de fille à qui on fait des tas de promesses dès la naissance "je ne te quitterai jamais... je te protègerai toujours... je te le promets", et on n'en tient aucune. Une qu'a la poisse quoi.
    Plus tard Oscar vit à Tokyo, il ne travaille pas parce que c'est trop un rebelle. Faut pas déconner "les gens qui travaillent c'est des esclaves" qu'il dit, alors il deale mais pas que. Il consomme aussi. Des tas de substances avec des noms d'initiales.
    La première demi-heure est filmée en caméra subjective et en 2D. Pour les béotiens, je précise que dans ce cas le spectateur se trouve à la place du personnage. Ici, on est Oscar. Donc ça donne ça mettons :
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    Oscar, on ne le verra jamais ou presque jamais, sauf quand il se regarde dans la glace et qu'il dit "j'ai une sale gueule" et je suis d'accord. Vous avez compris ? Le spectateur EST Oscar TU es Oscar, JE suis Oscar... euh non, pas moi, merci ! C'est chouette comme aventure non ? Pendant une demi-heure, il se drogue et on voit les effets que ça a sur son cerveau. C'est un peu comme si on regardait un feu d'artifice dans un kaléidoscope. ça mange pas de pain. Franchement quand il fait ça il dérange qui ?

    Mais ça dure quand même un chouya trop longtemps. C'est un peu comme un trip chamanique transpersonnel mais sans les poils de Juliette Lewis.
    Le bon point c'est que c'est une drogue tout ce qu'il y a de plus choupinoute car il suffit de se passer un coup d'eau froide sur la figure, l'eau qui coule du robinet de la nature... et hop, ça passe, t'es frais comme un gardénia...  oopsss, j'ai trop fixé le kaléï moi, frais comme un gardon je crois qu'on dit. Oscar a un copain, un moche avec des poils, qui parle tout le temps avec une grosse voix et il veut aller au "Void" mais d'abord Oscar doit passer voir machin pour lui donner ses trucs. Et là, à cause que Oscar a couché avec la mère de machin qu'il doit retrouver, machin le dénonce aux flics qui le tuent.
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    Là, c'est quand Oscar et toi spectateur, vous vous apercevez que vous êtes touchés/coulés/morts : "oh du sang !!!".
    Et du coup, de caméra subjective, on passe (encore plus fort) en caméra sub-subjective. Mais avant de mourir, ça tombe bien, son copain moche et poilu lui a fait lire le "Livre des morts" un truc tibétain drôlement balèze qui explique comment après ta mort tu reviens et si tu veux tu peux choisir où tu vas aller poser tes guêtres.
    Ce film foutument intello, respect, il sert donc à expliquer, comme dans le livre, qu'avant ta re-naissance, tu passes par des états de conscience et de perception. Ce qui fait que Oscar sort de son corps (un peu comme Patrick Swayze dans "Ghost" "L'amour qu'on porte en soi et blablabla..."). Et Oscar, enfin son esprit ou ce qu'il en reste, il en profite pour voyager entre les immeubles drôlement éclairés de plein de lumières colorées dans les rues de Tokyo pendant que sa petite soeur se lamente et dit "je me suiciderais bien mais j'ai l'impression que Oscar est là, pas loin" et moi j'ai bien envie de la pousser du haut du 18ème étage pour abréger ses souffrances, elle a trop souffert, et peut-être que le film s'arrêterait là, faute de personnages.
    Donc, du coup, à partir de maintenant, Oscar sera toujours en premier plan de dos. Normal puisqu'on est Oscar qui regarde la vie d'Oscar, ça s'appelle des expériences géniales de réalisation cinématographique et ça donne ça :
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    Des fois j'avais envie de lui dire "euh bouge toi de là, Oscar, merde tu gênes quoi", et après je me souvenais que c'est fait exprès.
    Tu suis ??? On devient, enfin toi, spectateur, tu deviens Oscar sorti de Oscar mort qui regarde la vie de Oscar du temps qu'il vivait mais aussi du temps qu'il est plus là  ! Tu piges ? Ah la la, où avais-je la tête, faut que j'arrête la drogue moi. J'ai oublié de dire qu'entre temps, Linda a rejoint Oscar à Tokyo... et comme finalement c'est pas la moitié d'un le Oscar, il met sa ptite soeur au boulot dans un bar à strip-tease où elle fait des trucs avec une barre et elle s'asseoie sur la figure des garçons qui s'allongent sur la scène. Quand elle a fini son numéro elle couche avec le patron en miaulant des oh et des ah comme pour dire que ça lui fait du bien.
    Bref, à partir du moment ou Oscar meurt, vous n'allez peut-être pas me croire, mais toutes les scènes qu'on avait déjà vues en tant qu'Oscar on les revoit en tant qu'Oscar mort qui regarde la vie d'Oscar. J'ai failli hurler comme une Linda parce qu'il restait encore au moins une heure de film et que j'étais déjà en phase terminale d'over dose. Et puis non, je me suis lovée et j'ai envoyé des SMS à Fred. C'est tout juste si je l'enviais pas d'être a boulot. J'étais à deux doigts, et puis non. Je pouvais même pas déconner avec Jules parce qu'en le lorgnant j'ai bien vu qu'il était devant le chef d'oeuvre de sa vie...
    Pendant ce temps, la caméra épileptique, stroboscopique de Gaspar Noé nous fait voler, circonvolutionner et nous explose la rétine dans un camaïeu pyrotechnique de couleurs qui châtoient et de lumières qui resplendissoient ! L'oreille n'est pas en reste avec des sons, des bruits, un bourdonnement constant et de temps en temps un ptit coup de Bach à l'orgue bon-tant-pis pour nous rappeler que la vie peut-être douce sacré bon sang.
    Toute cette macédoine d'une simplicité à la Oui-Oui mais pédante comme une chronique de Bernard Guetta ou crétine comme le regard de Gérard Butler... je dirais bien "sensorielle" si j'étais chic et chébran mais je suis plouc et provinciale, pourquoi faire ? Pour nous parler d'enfance traumatisée (donc t'as le droit de faire n'importe quoi de ta vie) d'oedipe et d'inceste mal digérés et pas assumés. Oui Gaspar, un jour ton papa a mis la petite graine dans le ventre de ta maman et elle a joui cette salope avec son gros kiki,  et neuf mois plus tard : ô le beau petit Gaspar qu'on a là ! et non Gaspar on ne peut pas jouer à touche pipi avec sa petite soeur !
    Et ce salmigondis poseur et simpliste se termine dans un "Love Hôtel" comme on en trouve au Japon où l'esprit (mouarf) d'Oscar survole les chambres permettant ainsi de justifier (!!!) une dernière scène interminable et absolument gratuite de couples qui baisent dans des chambres prévues à cet effet en attendant qu'il choisisse où se poser !
    Et là, cerise confite sur le banana split (ce qui est une hérésie vous serez d'accord avec moi), mais j'avoue que j'ai bien pouffé... de caméra sub-subjective, nous passons à caméra vaginale ! MDR ! Et c'est à ce moment précis que je me suis mise à regretter mes lunettes 3D.
    Voilà un film qui porte admirablement son titre :
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