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Cinema - Page 253

  • LES INVITES DE MON PERE de Anne Le Ny ***

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    Dans la famille Paumelle les enfants ont "réussi", Arnaud est avocat, Babette médecin. Mais ils ont grandi et sont devenus adultes dans l'ombre d'un père remarquable, médecin aujourd'hui retraité qui a combattu toute sa vie pour de nobles causes telle que la loi pour l'IVG et continue de s'investir dans des associations humanitaires. A 80 ans, à la surprise générale, il contracte un mariage blanc pour permettre à une moldave et sa fille d'être régularisées. Les enfants approuvent, s'enthousiasment et admirent l'engagement jusqu'auboutiste. Jusqu'à ce qu'ils fassent la connaissance de Tatiana, jeune femme délurée et très sexy, lors d'un hilarant repas familial. Mais ils découvrent progressivement que l'intérêt de Tatiana ne se limiterait peut-être pas exclusivement à la seule obtention des papiers et que le mariage ne serait pas aussi "blanc" qu'annoncé. Réaliser que leur vieux papa puisse retomber amoureux n'est pas sans conséquence sur les "enfants". Ils craignent d'abord qu'il souffre car ils n'imaginent nullement que cette histoire ait un quelconque avenir mais ils se sentent surtout dépossédés, pas uniquement parce que leur propre père les déshérite à leur grande stupéfaction, mais surtout parce qu'ils se considèrent comme répudiés, privés de l'amour paternel.
    C'est davantage les conséquences en cascade sur toute la famille que Anne Le Ny, déjà responsable du très vibrant Ceux qui restent sur un autre sujet sensible, décortique ici. Elle se concentre sur les réactions du frère et de la soeur qui entretiennent chacun des rapports très différents avec leur père et qui, à la faveur de ce bouleversement vont retrouver une complicité, une connivence et une tendresse qu'ils avaient perdues de vue. Les scènes de tête à tête entre Fabrice Lucchini et Karine Viard sont d'une authenticité et d'un naturel rares. Les deux acteurs rendent leur relation follement crédible tant ils sont naturels autant dans leur tendresse retrouvée que dans la gêne imposée par certaines situations ou évocations, telle que la sexualité de leurs parents par exemple.
    C'est un film intelligent, qui ne juge pas les personnes mais révèle certains actes dont on est capable sans poser de diagnostic ou de sentence. Il offre aussi l'opportunité de s'interroger, de se poser des questions sur la famille, la filiation, sans pour autant y répondre. Babette s'estime lésée mais surtout blessée, elle qui a toujours eu le sentiment d'être la gentille fille qui répond aux attentes de son père jusqu'à s'y conformer dans les moindres détails. Arnaud a comme toujours la sensation de ne pas faire ce qu'il faut au bon moment. Tous les deux se demandent ce qu'ils ont fait de "mal" pour en arriver à cette forme de rejet. Ils font partie de cette génération de "coupables" écrasés par le poids de la famille, des valeurs, des principes.
    Plutôt cocasse dans la première partie du film, Anne Le Ny n'hésite pas à chahuter gentiment cette gauche bobo qui "fait" de l'humanitaire pour se donner bonne conscience mais freine des quatre fers dès qu'il faut passer à l'action. Mais elle ose aussi supposer qu'un sans papier, un clandestin n'est pas forcément un être idéal, admirable et reconnaissant droit sorti du pays des bisounours. Tatiana peut se montrer raciste et vénale. Le film se fait beaucoup plus dur, mélancolique et désenchanté dans sa dernière partie. Les décisions qui sont prises en font un film différent ambitieux et audacieux.
    Le casting en or massif ajoute à la haute tenue de l'ensemble. Michel Aumont est très à l'aise dans le rôle du vieux monsieur indigne qui ne veut pas se refuser le bonheur d'une dernière histoire d'amour. Valérie Benguigui est aussi comme toujours formidable dans le (second) rôle de la bonne copine, la belle-fille, celle qui ose dire et faire "le sale boulot". Karine Viard est touchante en fille parfaite qui laisse peu à peu apparaître ses fêlures. Quant à Fabrice Luchini, il est comme toujours très confortablement installé dans le rôle du gars cultivé, cool, désinvolte, arrogant, cynique. Il balance ses répliques comme s'il venait des les improviser. Lors d'un dîner en tête à tête avec sa soeur, ils boivent un peu trop et il encourage sa soeur : "lâche toi un peu !". A la sortie du restaurant, ils ne trouvent pas de taxi et Babette fait signe à un couple en voiture qui s'arrête et accepte de les conduire où ils vont. C'est d'ailleurs Anne Le Ny qui en est la passagère. Et ce couple invite Babette et Arnaud à une soirée "privée"... Arnaud, choqué, les fait arrêter immédiatement tandis que Babette écroulée de rire dit à son frère :
    "- mais tu as dit que je devais me lâcher ?
    - quand je t'ai dit de te lâcher c'était sur une deuxième tournée de blinis, pas pour un inceste échangiste !".
    Vous n'avez pas l'impression de l'entendre le Fabrice ? Moi j'adore.
    Mais la réalisatrice semble avoir gratté l'os du garçon plein d'humour mordant et de culture et grâce à elle sans doute, il révèle ici des aspects inconnus ou rarement exploités de sa personnalité et de son jeu. C'est avec surprise que je l'ai découvert très crédible alors qu'il se fait menaçant mais aussi, lorsqu'il se met à perdre tous ses repères, à déclarer à quel point il s'est toujours senti le vilain petit canard, à dire "papa", à oser avouer, totalement perdu : "je ne veux pas que mon père meure", il devient bouleversant comme je crois ne l'avoir encore jamais vu.
    Grâce à ses acteurs merveilleux aussi, ce film est une totale réussite.

  • TETE DE TURC de Pascal Elbé **

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    Atom et Simon sont frères. Le premier est flic et procède à des arrestations musclées dans une cité de banlieue. L'autre est médecin urgentiste et intervient dans la même cité. Un jour, le véhicule de Simon se fait caillasser et un jeune ado de 14 ans d'origine turque, Bora, balance un cocktail molotov. La voiture prend feu et alors que tous ses copains se sauvent le jeune garçon arrache le médecin des flammes. Atom se promet de retrouver le coupable alors que son frère est dans le coma. Par ailleurs, pendant l'agression une femme meurt dans les bras de son mari. Ce dernier en rend le médecin responsable, convaincu qu'il n'a pas répondu à l'appel qu'il avait lancé suite au malaise de sa femme.
    Le jeune Bora se retrouve au centre de l'histoire. D'une part, la maire de la ville souhaite lui faire remettre une médaille pour son courage. Elle pense que cela calmerait les esprits de la cité si on faisait de l'un d'entre eux un exemple. D'autre part va t'il accepter cette distinction et laisser un autre être accusé à sa place ?
    Le démarrage est très prometteur avec cette trame un peu particulière où le coupable est aussi un héros. Et puis Pascal Elbé nous dépeint une banlieue que l'on a déjà vue avec ses dealers, ses caïds qui font régner la terreur, les échauffourés avec les flics, les barres d'immeubles déshumanisés, les terrains vagues. Mais aussi il montre qu'à l'intérieur de ses immeubles vivent des gens qui font des pieds et des mains pour s'en sortir, pour tenter que les enfants ne sombrent pas dans la délinquance. Les mères sont ici d'ailleurs essentielles et c'est parfois le seul lien avec la réalité qui reste aux jeunes en perdition. C'est pour elles et seulement pour elles qu'ils pourraient éventuellement s'assagir. Elles qui leur sont toute entière dévouées pour qu'ils s'en sortent, qu'ils parviennent à rester dignes bien malgré eux parfois. La solidarité est d'ailleurs vraiment impressionnante.
    Les révélations sur les "missions" des flics ou des médecins qui n'osent plus se rendre dans ces banlieues, le fait que certains n'aient pas d'autres choix que d'être truand, balance ou victime sont particulièrement bien vues.
    Mais hélas, au bout d'une première moitié très prometteuse j'ai eu l'impression d'un cafouillage de première où trop de protagonistes, trop d'histoires s'imbriquaient les uns dans les autres et que du coup, on perdait de vue l'essentiel. Pourquoi avoir ajouté le personnage de la petite jeune fille qui souhaite partir en Turquie retrouver son père ? Quel est l'intérêt d'ajouter un traumatisme de l'enfance à Atom ? Quant à ses problèmes de couple (pauvre Laure Marsac !) ils sont particulièrement sans intérêt. Et en multipliant les personnages et les histoires, le réalisateur met étrangement de côté un acteur essentiel, Simon Abkarian dont le rôle sacrifié est pourtant capital. Et me nous priver de Simon Abkarian est absolument impardonnable, même si Roschdy Zem est heureusement omniprésent et comme toujours absolument formidable. Lors de la dernière demi heure j'avoue avoir passé mon temps à me demander qui était viable ou pas. Et je me suis un peu trompée, mais pas tout à fait...
    Et puis, ces flash lumineux à chaque changement de scène : non !

  • LE TEMPS DE LA KERMESSE EST TERMINE de Frédéric Chignac ***

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    Alex doit rejoindre un chantier en Afrique pour y déposer du matériel mais sa voiture tombe en panne au milieu de nulle part. Il va devoir séjourner plusieurs jours dans un "village" en plein désert. D'abord fataliste, il réalise peu à peu qu'il n'obtiendra aucune aide et que son séjour va se prolonger contre son gré. Il boit des bières, se rapproche des quelques habitants de l'endroit mais sans sympathiser pour autant. Il prend peu  à peu conscience de l'enjeu de sa présence dans ce trou perdu oublié du reste du monde. Au milieu de cette étendue de cailloux et de quelques barraques en taules où survivent une vingtaine de personnes, c'est toute l'histoire des rapports entre les blancs et les noirs, les inégalités désespérantes entre le nord et le sud, la navrante certitude de la domination des occidentaux sur l'Afrique qui se jouent.
    Que d'audace, que de force et que de désespoir dans ce film qui va sans doute hélas passer inaperçu mais que je vous encourage vivement à aller voir s'il passe encore près de chez vous, car c'est un film qui dérange, qui bouscule et interpelle bien plus qu'un long discours explicatif. Sous un soleil accablant, le blanc sûr de lui, persuadé qu'on lui doit de l'aide va découvrir qu'il est simple pour les africains, non pas réellement de se "venger" du poids et des dégâts du colonialisme, mais d'"utiliser" la présence du blanc et le faire payer, au propre comme au figuré. Tout, même au bout du monde est basé sur le pouvoir de l'argent. Et pourtant lorsqu'il va demander au militaire basé là, on ne sait pourquoi, de l'aider en lui proposant des billets, le soldat (cultivé qui a fait ses études en France) va s'offusquer de sa tentative de corruption !
    Alex n'est pas un salaud intégral. Il connaît l'Afrique, semble y avoir vécu. Il est certes cynique mais lucide. Comment peut-il faire pour expliquer qu'un africain qui débarque clandestinement en Europe n'est pas le bienvenu ? et que même s'il parvient à passer en France il sera exploité ? Le chef du village, fier de ses médailles obtenues en combattant pour la France, et qui ne touche aucune pension, réclame son dû. Alex est piégé et finit par se comporter comme le colon paternaliste, autoritaire et méprisant.
    Les journées se traînent. Tout le monde a l'air d'attendre mais personne ne bouge. Les enfants sont assis par terre. Parfois ils lancent des cailloux sur la case du mystérieux "banni" du village. Les femmes font cuire le riz. Les hommes tentent de s'abriter du soleil... Alex n'a rien d'autre à faire que fumer des cigarettes, boire des bières, accepter Martina, la jolie fille du village, comme cadeau du Chef mais aussi chargée de se servir de lui, et la rejeter brutalement. "Tu me couches là et tu me frappes" dira t'elle pertinemment. Tout est de cet ordre dans ce film, simple mais direct et efficace. L'ennui et la tension sont palpables. Seul le passage d'un blanc intégré au pays puis l'arrivée de "touristes" lamentables viendront légèrement chahuter la langueur ambiante.
    Stéphane Guillon est absolument parfait dans ce rôle du type cynique, insolent et lucide.
    La dernière scène implacable est perturbante.

  • PRECIOUS de Lee Daniels °

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    LA VILAINE MAMAN
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    LA GENTILLE PROF
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    LES GENTILLES COPINES
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    LE GENTIL INFIRMIER (Lenny Kravitz)
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    LA GENTILLE ASSISTANTE SOCIALE (Mariah Carey... si, si !)
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    Precious a 16 ans. Elle vit à New-York. Mais Precious est obèse, noire, analphabète. Elle a une petite fille de deux ans trisomique. Elle est enceinte de son deuxième enfant. Le père des enfants est aussi le père de Precious qui la viole depuis l'âge de 3 ans. Elle vit avec sa mère qui la bat et l'oblige à bâfrer jusqu'à vomir.

    La directrice de son école lui propose d'intégrer une "école alternative" où elle va rencontrer une très jolie professeur noire et homo, et d'autres filles noires, latinos ou pas, toutes aussi en galère. Lors de son accouchement à l'hôpital (ah oui, pour son premier enfant, elle a accouché par terre dans la cuisine pendant que sa mère lui donnait des coups de pieds dans la tête...) elle rencontre un gentil infirmier, puis une gentille assistante sociale. Mais elle rentre quand même chez sa mère qui prend son bébé de trois jours dans les bras et le jette par terre. Alors Precious se sauve mais tombe dans l'escalier avec son bébé !!! J'ai oublié, elle est évidemment la risée des vilains garçons du quartier qui la font tomber sur le ventre quand elle est enceinte.

    Au cours d'une scène en mode lacrymale et violons, la maman, l'actrice Mo'Nique, obtient son Oscar du meilleur second rôle en faisant son coming-out de l'inceste et expliquant par le menu comment et quand a commencé le viol de Precious. Mariah Carey pleure.

    Pas moi. Mais moi je n'ai pas de coeur.

    AU SECOURS !

    Edit de 14 h 48 mn : j'ai aussi oublié de vous dire que Precious est séropositive (mais pas ses enfants !) et qu'elle risque de mourir prochainement du Sida.

    Mais elle n'a pas la grippe A. Dieu existe !

  • THE RED RIDING TRILOGY de Julian Jarrold, James Marsh et Anand Tucker**

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    Grâce à Cinétrafic et Studio Canal, j'ai pu voir THE RED RIDING TRILOGY que j'avais raté lors de sa sortie. Ce coffret est actuellement disponible.

    Avant d'être trois films cette trilogie a d'abord été un roman en quatre volumes de David Peace "Quatuor du Yorshire". L'originalité du projet vaut d'abord parce que les trois réalisateurs ont conservé le même style et la même ambiance tant dans la froideur que le minimalisme des décors, des lumières et des couleurs, assurant une cohérence à l'ensemble.

    3 films et 3 dates pour brosser un tableau plutôt lugubre et peu reluisant de l'Angleterre de Madame Thatcher, avec des enchevêtrements et des événements vus parfois sous des angles différents, et pour chaque période un "héros" distinct. 

    1974 de Julian Jarrold  : Eddie Dunford jeune journaliste enquête sur le meurtre de trois petites filles. La piste d'un serial killer est envisagée alors que l'une des fillettes est retrouvée avec des ailes de cygne cousues dans le dos. Tout en menant son enquête, Eddie va vivre une histoire d'amour avec la mère d'une des victimes et découvrir que la police corrompue semble à la fois protéger l'assassin et cacher les magouilles d'un promoteur immobilier qui veut récupérer un terrain occupé par des gitans. 

    1980 de James Marsh  : un flic intègre de Manchester, Peter Hunter reprend l'enquête qui concerne un éventreur de femmes qui terrorise le Yorshire depuis 6 ans. Ses découvertes ne sont pas du goût de la police locale. Quant à la vie personnelle sans joie de Hunter, entre sa femme et sa maîtresse, elle ajoute encore au climat sombre et déprimant de l'ensemble.

    1983 d'Anand Tucker : une nouvelle disparition de petite fille offre des similitudes avec celles de 1974 qui pousse un avocat minable à se demander si une personne inoccente n'aurait pas été condamnée. Cet "épisode" est chargé de résoudre cette série de meurtres commencée 9 ans plus tôt. 

  • 5 X 2 places de cinéma à gagner

    grâce à Studio Canal pour :

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    qui sortira en salles le 14 avril prochain.
    Pour gagner, vous devez, d'après les photos à peine traficotées ci-dessous, retrouver le titre du film.
    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE. MERCI.
    LES GAGNANTS SONT : zapette, sopel, manu, Danielle et Mister Loup.
    GAME OVER
    .........................................

    Je vous rappelle bande de feignasses vénales que le jeu ICI n'est pas over.

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    LES CHEVRES DU PENTAGONE trouvé par Manu
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    REDACTED de Brian de Palma trouvé par Zapette
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    FARENHEIT 9.11 trouvé par Danielle
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    A L'EPREUVE DU FEU trouvé par marion
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    BATTLE FOR HADITHA trouvé par Mister Loup
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    LA VALLEE D'ELAH trouvé par Marion
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    GRACE IS GONE trouvé par Mister Loup
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    JARHEAD trouvé par Mister Loup
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    LES ROIS DU DESERT trouvé par Marion
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    LIONS ET AGNEAUX trouvé par sopel
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    Synopsis : Pendant l'occupation américaine de Bagdad en 2003, l'adjudant-chef Roy Miller et ses hommes ont pour mission de trouver des armes de destruction massive censées être stockées dans le désert iraquien. Ballotés d'un site piégé à un autre, les militaires découvrent rapidement une importante machination qui modifie le but de leur mission. Pris en filature par des agents, Miller doit chercher des réponses qui pourront soit éradiquer un régime véreux soit intensifier une guerre dans une région instable. En peu de temps et dans cette zone explosive, il découvrira que la vérité est l'arme la plus insaisissable de toute. L'histoire tourne autour des agissements américains en Irak et de la façon dont le gouvernement provisoire, organisé par l'administration Bush, s'est constitué d'amis loyaux du Président plutôt que de personnalités efficaces et capables. Pourquoi n'avoir placé personne, à la tête du gouvernement irakien, qui sache parler arabe ? Pourquoi n'avoir pas engagé des spécialistes de la reconstruction sociale d'après-guerre ?

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    SOUL KITCHEN de Fatih Akin ***

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    LA REVELATION (STORM) de Hans Christian Schmid***

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    WHITE MATERIAL de Claire Denis **

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    BLANC COMME NEIGE de Christophe Blanc **

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    MES COUPS DE/AU COEUR

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    Ne ratez pas les "velus de la semaine", ici même !
  • WHITE MATERIAL de Claire Denis ** (***)

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    Maria a une plantation de café en Afrique. On ne saura pas de quel pays il s'agit. Peu importe. Ce pays est au bord du chaos, de la guerre civile. L'armée s'organise ainsi que des factions rebelles armées prêtes à tout et à chasser le blanc, le "white material" de leur terre. Malgré les menaces et l'injonction des soldats français qui survolent sa plantation et la pressent de quitter le pays, Maria leur adresse un bras d'honneur et reste. Tous ses employés noirs désertent eux aussi. Elle insiste, leur assure qu'il ne faut pas céder au chantage, qu'il n'y a aucun risque. Plus personne ne l'écoute mais elle s'obstine à terminer la récolte en cours.
    Son fils Manuel vit avec elle. Il est né dans ce pays, mais si blond et si blanc, il n'est de nulle part. Son ex mari, André, qui a refait sa vie avec une africaine avec qui il a eu un autre enfant est toujours proche d'elle mais se trouve très décontenancé par sa réaction face au danger.
    Maria est donc bien seule, en plus d'être totalement isolée et c'est l'a-temporelle Isabelle Huppert la plus maigre menue des actrices françaises qui incarne cette femme au bord de la folie, totalement obnubilée par son travail, autoritaire, déraisonnable à force d'obstination. Et c'est à une véritable épreuve physique que l'actrice comme le personnage se livrent. Et donc, on voit Maria/Isabelle minuscule dans ses robes de petite fille, toute frêle, toute blanche tenir tête à de grands africains surarmés et énervés qui la menacent et la rackettent, Maria/Isabelle sur sa moto, Maria/Isabelle sur son tracteur, au volant d'un camion, cueillir le café, abriter un rebelle blessé, défendre son fils...
    A la périphérie de l'isolement de cette femme butée, dans le déni total, qui s'entête et s'acharne à croire que rien ne change, la réalisatrice aborde la réalité de la sauvagerie d'un pays qui ne va pas tarder à sombrer dans le chaos avec une sobriété, un recul et une sécheresse rares. Le drame des enfants soldats qui fument, se droguent et commettent des horreurs, les massacres... bref, l'absurdité et la barbarie de la guerre sont montrés sans ostentation ni esbrouffe. C'est l'un des atouts du film. C'en est aussi sa limite car à force de refuser l'émotion, Claire Denis nous tient constamment à distance de son histoire et de ses personnages auxquels on ne s'attache pas. Mais c'est très beau.
    Et puis,
    j'allais oublier,
    Christophe Lambert est vraiment très très très bien. Merci.
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    COMING OUT de 10 h 48 : à force d'en "discuter" IVL avec Fred/MJG/2eyes et que je suis là, devant mon écran à me demander pourquoi je m'autocensurerais moi-même sur ma propre route !!! tout ça pour ne pas écorner une icône incontournable et parce que depuis "Chocolat" (excepté "Trouble every day", certains savent pourquoi...) je dis "Madame Claire Denis", "Monsieur Isaac/Proté" et "Madame l'Afrique"... je reviens donc, penaude, vous avouer sous la torture pourquoi ce "White Material" n'a pas les ***** qu'il mérite !
    Et bien voilà donc, j'ose vous dire que c'est le White Material lui-même qui est la cause de ma réticence. En effet, j'ai trouvé l'erreur de casting du rôle principal absolument colossale et totalement rédhibitoire. Mademoiselle Huppert (comme j'ai entendu dire dans mon France Inter), statue du commandeur indéboulonnable, m'horripile au plus au point. J'admire et je respecte, la femme intelligente, la cinéphile insatiable... mais l'actrice : JE N'EN PEUX PLUS ! Même si ici enfin, quelqu'un a dû l'empêcher de se servir de son épouvantable rictus qui lui tord la bouche... ce n'est pas suffisant et elle nous ressort ni plus ni moins ce que j'appelle son "numéro" parfaitement huilé et sans surprise de femme tyrannique, volontaire et border line qu'elle maîtrise souverainement certes mais qui fait que JAMAIS je ne vois le personnage, mais TOUJOURS l'actrice qui fait son boulot. Evidemment, le personnage de Maria s'isole volontairement quoiqu'inconsciemment de plus en plus du reste du monde par cette espèce de folie qui la ronge. Mais c'est étrange et dérangeant cette impression qui fait que, qui qu'elle ait en face d'elle, elle semble ignorer son partenaire. Elle joue sa partition, elle joue "l'absente" comme personne, et se semble jamais si comblée que lorsqu'elle est seule à l'écran.
    Dommage.

  • BLANC COMME NEIGE de Christophe Blanc **

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    "Avant de finir dans la neige avec une balle dans le ventre"... Maxime avait tout pour être heureux. Il était le brillant et très reconnu gérant d'une concession de voitures de luxe. Il avait une superbe maison, une femme sublime (mais beaucoup trop grande pour lui) et une petite fille aussi transparente que sage, et réciproquement. La seule ombre à ce tableau idéal ? Ses deux frères, branleurs de première qui ne font que le solliciter pour de l'argent et qu'il traite avec le mépris paternaliste de ceux qui sont persuadés avoir réussi. Le jour où son associé se fait assassiner, Maxime n'a plus d'autre choix que d'appeler ses frangins à la rescousse ! Ils se retrouvent donc tous les trois, soudés comme jamais depuis longtemps pour affronter une bande de malfaisants en costumes, armés jusqu'aux dents et très châtouilleux de la gâchette. Maxime a beau tenter d'expliquer aux vilains qu'il n'est pas responsable des bêtises que feu son associé a commises, les affreux à fort accent étranger n'ont qu'un argument : "tu répares et tu payes". Ou l'inverse.
    Je pourrais rester sans voix et sceptique devant l'abracadabrantitude de cette histoire dont les péripéties en cascade s'achèvent dans la poudreuse d'un pays nordique (oh la la, j'ai déjà oublié lequel), mais je ne peux nier que j'ai passé un bien bon moment sans me faire de noeud au cerveau. Même si je regrette que la dernière image soit si brusque et furtive que je ne suis pas sûre d'en avoir saisi toute la substantifique...
    Deux raisons au plaisir de voir ce film : d'une part l'action endiablée qui ne se relâche jamais et les rebondissements en série qui ne laissent pas le temps de souffler, d'autre part le casting et l'interprétation.
    Tout le monde est bon ou très bon. Même Louise Bourgoin... bien meilleure que dans "La fille de Monaco", même s'il n'y a pas encore de quoi crier au génie. Olivier Gourmet et Jonathan Zaccaï sont les frangins, caricaturaux certes, mais vraiment formidables. Quant à François Cluzet, il sait comme personne jouer le cake très sûr de lui et finalement sombrer dans l'angoisse d'être dépassé par une histoire qu'il ne comprend pas et dont il ne maîtrise rien. Il parvient mieux que quiconque à jouer ce monsieur tout le monde qui, devant une situation extraordinaire, ne baisse pas les bras et fonce...

  • LA REVELATION (STORM) de Hans Christian Schmid***

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    En 2009, la Procureure Hannah Maynard a en charge l'instruction du cas de Goran Duric, ancien Général dans les années 90 au moment de l'épuration ethnique en ex-yougoslavie. Egalement responsable de déportations, il est accusé de crimes contre l'humanité. Les mensonges de l'unique témoin, Alen Hajdarevic discréditent les accusations d'Hannah qui voit son action réduite à néant. Elle découvre que Mira, la soeur d'Alen cache des révélations qui pourraient relancer et finalement confirmer les accusations. La jeune femme qui a quitté son pays pour l'Allemage, a refait sa vie, s'est mariée et a eu un enfant, se montre méfiante dans un premier temps. Elle finit par être convaincue de l'utilité de l'action et accepte de témoigner.
    L'idéalisme d'Hannah  et le désir de catharsis de Mira qui avait enseveli un passé traumatisant vont se heurter aux "arrangements" auxquels le tribunal cède face au pouvoir politique. En effet l'ex-général est pressenti comme candidat aux prochaines élections présidentielles de Serbie où il est considéré comme un véritable héros de la guerre.
    Dans une ambiance glacée, des couleurs froides, le réalisateur exprime avec limpidité une évidence : comment notre oublieuse mémoire se satisfait des situations et des évènements sans tenir compte des victimes survivantes dont la vie est brisée à jamais. Evidemment le personnage de la Procureure, incorruptible, d'une honnêteté à toute épreuve et d'un idéalisme inflexible semble trop beau, trop irréprochable pour être vrai. Mais sa détermination, sa générosité, sa droiture sont portées par une actrice (Kerry Fox) convaincante qui semble très concernée par son sujet. Femme seule dans un monde d'hommes, elle va braver sa hiérarchie, contourner les trahisons, sacrifier sa vie privée pour mener à bien son combat : punir les coupables, venger les victimes encore en vie pour que les disparus ne soient pas complètement morts pour rien. Il n'est pas interdit de rêver que de telles personnes courageuses, généreuses et téméraires existent.
    Le duo d'actrices fonctionnent à merveille. Leur confiance réciproque, leur complicité malgré la distance qu'elle maintienne sont l'un des atouts principaux de ce film.
    Ancré dans une réalité historique qui pointe une nouvelle fois la barbarie des guerres et des hommes envers leurs semblables, Hans-Christian Schmid parvient à éviter l'aspect documentaire en faisant de son film un véritable thriller politique (mais pour une fois vraiment simple à comprendre...) agrémenté de suspens et de rebondissements inattendus.