Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cinema - Page 256

  • FROM PARIS WITH LOVE de Pierre Morel **

    From Paris With LoveFrom Paris With Love

    Vous vous souvenez de "Taken" !

    Hein ? Vous vous souvenez pas de "Taken" ?

    Bon allez voir . ça y est, ça vous revient maintenant ?

    Tout ça pour vous dire que c'est le même réalisateur et qu'à l'époque j'avais même dit que je ne voulais plus en entendre parler. Mais j'ai le droit de changer d'avis, je suis chez moi après tout. Et puis vous avez vu les beaux yeux des deux garçons au dessus ? Vous résistez vous ? Pas moi. Bon en gros, c'est l'histoire de Jimmy Reese qui est tout propre sur lui au début et qui a l'air du premier de la classe. Il est le bras droit de l'Ambassadeur Américain à Paris, autant dire qu'il lui sert à tout et aussi de tête pensante et même à jouer aux échecs. Mais James a deux casquettes et parfois il reçoit de mystérieux appels téléphoniques et il exécute de bizarres missions ordonnées par un mystérieux monsieur dans le téléphone.

    Pour sa première mission il doit changer une plaque minéralogique sur une voiture dans un parking en faisant bien comme ça et comme ça pour que personne le voit. Il n'a même pas un tourne-vis électrique que même moi qui suis pas une flèche en bricolage j'en ai un. Le soir, il rentre chez lui et y'a une belle fille qui le rejoint et qui met une robe en peau de rideau (comme Scarlett O'Hara), il fait "waouh",

    et... rideau,

     ils vont au lit parce que la robe ça l'a trop énervé, il veut l'enlever.

    Ensuite la voix dans le téléphone lui ordonne de mettre un micro dans le bureau d'un Ministre qui s'est fait la tête de Derrick en plus moche. Avec du chewing-gum et une agrafeuse, il accomplit sa mission. Mais il en a marre des missions de tafioles, lui ce qu'il veut c'est de la vraie mission top secrète à la Rambo. La voix mystère dit qu'il n'est pas encore prêt mais qu'en attendant de voir il faut qu'il aille chercher un partner à l'aéroport. C'est le partner qui a une mission mais il devra lui servir de chauffeur et aussi l'aider à porter un vase avec trois kilos d'héroïne dedans. Il dit "banco" parce que quand la voix lui cause, il bronche pas d'une oreille. Il dit "oui monsieur" et il fait. Basta cosi.

    La première apparition de John Travolta c'est le partner; Wax il s'appelle, fait très très peur. Crâne rasé, chaînes de rappeurs au cou, boucle d'une oreille et look de zonard, il dit plein de gros mots à un pauvre gars de l'aéroport qui veut pas laisser entrer ses canettes de boisson énergisante en France. Mais ça s'arrange grâce à Jim qui met un autocollant "diplomatic" sur les canettes.

    Le Wax c'est un warrior. Wax on - Wax off, c'est son cri de guerre. Il vient foutre un sacré boxon à Paris. 24 morts/seconde, c'est sa moyenne. C'est un arsenal à lui tout seul. Il tire dans tout ce qui remue. Jim se demande si c'est une vraie mission. Mais la voix lui dit "oui, c'est une vraie mission"... "Mais euh... qu'il répond, je fais rien qu'à porter un vase avec 3 kgs d'héroïne dedans à travers Paris pendant que lui tire sur tout ce qui remue".

    - "Ta gueule, c'est une vraie mission que je te dis. C'est qui la voix ???"

    A un moment ils rencontrent une bande de chinois malintentionnés, mais Wax se met en mode "on" et les dégomme tous. ça tombe bien vu que bien qu'ils soient au moins 6 ou 7, ils attendent leur tour. Ensuite ils vont dans la banlieue pas rose-morose. Mais avant ça, John/Wax a faim et il nous refait le coup du Royal Cheese, MDR. Et là, Jim, qui commence à avoir le sens de l'humour arme fatale dit à des mastards bien craignos : "on aimerait bien lui et moi se téléporter à l'intérieur de l'immeuble". C'est du langage banlieue ça. Ils entrent dans l'immeuble et foutent tout par terre à coup de sulfateuse et d'explosifs.

    Ensuite ils se retrouvent à genoux dans une cave avec un moutard qui les menace. Jim se dit que devant un gamin le Wax va pas baisser les bras. C'est tout le contraire et il dit : "devant un somalien de 10 ans très énervé qui tient une kalachnikov, tu fais ce qu'il dit". Et puis, après une course poursuite sur l'autoroute (mais depuis que James Gray a course poursuiter la nuit sous la pluie et dans le brouillard, les courses poursuites seront jamais plus ce qu'elles étaient) tout le monde se rend au sommet pour l'aide à l'Afrique où il y aura du beau linge...

    La bombe va t'elle exploser ou pas ? Je vous le laisse découvrir.

    C'est donc du gros cinéma bourrin pyrotechnique qui fait tchacatchac tchicboum, un peu décérébré, un peu raciste (les méchants sont les chintoks, les pakistanais, les somaliens, les bronzés... les gentils sont les américains qui nous ont sauvés en 18 et en 45 que sinon on serait teutons)

    MAIS...

    le duo vedette Jonh Travolta et Johnathan Rhys-Meyers sont deux très très bons acteurs qui pour une fois dans ce genre de couple semblent vraiment complices (l'un n'essayant pas de tirer la couverture à lui... malgré la consternante première scène travoltienne... il se calme ensuite) et s'amuser comme des ptits fous. Donc, je me suis amusé avec eux (façon de causer) en décidant de ne pas prendre tout ça au sérieux. ça démarre pied au plancher, ça fonce dans le mur une heure et demi plus tard et on ne voit pas le temps passer.

    Evidemment, le soir du même jour j'ai vu "Shutter Island" ***** et là, je dis encore, encore encore...

  • IN THE MOOD FOR STUDIO CINE LIVE

    En page 130 du ,

    13ème du nom, vous trouverez un article intitulé :

    LA PASSION AU SERVICE DES INTERNAUTES

    qui met en vedette un blog qui a particulièrement attiré l'attention du journal et qui est un de mes blogs cinéma favoris depuis 6 ans (comme le temps passe...).

    in-the-mood-for-cinema.jpg

    Ce titre convient parfaitement à sa propriétaire qui a mis en exergue cette phrase de Saint Augustin "Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion". Si votre curiosité ne vous a jamais conduit jusque chez Sandra, profitez-en enfin.

    Ce blog parle de cinéma à 83 %, les festivals de Cannes et Deauville en particulier et tous les autres aussi, car Sandra possède des chaussures/tongs fleuri(e)s adaptés au sport de haut niveau qu'est le "festivalage". Mais elle a également choisi de ne parler que des films qu'elle aime, et elle en aime beaucoup même "Je l'aimais" et "Deux jours à tuer" c'est dire...

    Les 17% restant (j'ai calculé) sont consacrés au théâtre, à la littérature, à quelques concerts et à quelques endroits de rêve à travers le vaste monde, car Sandra n'est pas qu'une aventurière de la toile !

    Je vous laisse découvrir par vous-mêmes l'autre blog dont parle Studio Ciné Live Buzzmygeek qui comme son nom l'indique, geek et vidéo...

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    LA VIDA LOCA de Christian Poveda***

    la-vida-loca-19120-299850536.jpg

    HORS DE CONTRÔLE de Martin Campbell**

    19183630_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091015_114913.jpg

    VALENTINE'S DAY de Garry Marshall*

    19227040_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100118_010126.jpg

    LE MAC de Pascal Bourdiaux*

    19208669_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091204_045024.jpg

    WOLFMAN de Joe Johnston °°

    19212745_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091216_111615.jpg
    ..................................................................
    MES COUPS DE ET AU COEUR
    Todd Phillips
    Christian%20Poveda.jpg
  • HORS DE CONTRÔLE de Martin Campbell**

    Hors de contrôleHors de contrôle

    Thomas Craven est un inspecteur de police de Boston fatigué (ça se voit à son imper mastic... dans ma famille chez moi on appelle ça "un Colombo"). Il a élevé seul sa fille Emma qui est partie faire ses études en Pensylvannie. Alors que la chérie de 25 ans revient passer quelques jours chez son papounet d'amour, elle se fait assassiner devant lui sans qu'il puisse rien faire. Persuadé que la fusillade lui était destinée, il mène l'enquête qui le conduit sur de fausses pistes mais rapidement lui fait découvrir les secrets de sa fille, de son travail et de ses implications politiques.

    On comprend avant Thomas que le boulot d'Emma, ingénieur dans une gigantesque entreprise qui chipote avec le nucléaire, est au centre de l'histoire. Les intérêts qui mettent en cause les marchands qui arment les pays en guerre, les terroristes, la cuisine et les manoeuvres politiques, l'intervention de l'Etat à tous les niveaux, le secret défense, la CIA qui manoeuvre, tout ça... on s'en fiche un peu. On peut bien sûr, si on est de mauvaise humeur faire les gros yeux au côté justicier MAIS hors la loi/de contrôle de Thomas qui venge sa fille en faisant des cartons sur tout ce qui gigote... mais bon, moi j'ai décidé que j'allais voir Mel Gibson au cinéma et que de toute façon j'ai parfois envie de déboulonner tout ce qui remue pour moins que ça !!!

    Et il est vrai que du Mel, si t'en veux pas, t'en re-auras quand même ! En effet, mis à part Danny Huston dans son sempiternel et fatigant rôle de méchant patron vraiment pas subtil, quelques conversations énigmatiques avec Ray Winstone qui joue un agent nettoyeur de la CIA, et quelques jolies scènes où sa fille lui revient en fantôme, Mel est seul, bien seul. Et le solitaire misanthrope hermite las et dégoûté de la vie, il fait ça très très bien. Et encore mieux je dirai après quelques années d'absence sur les écrans qui lui ont harmonieusement buriné le visage (pourquoi ça va si bien aux garçons et que ça fait si moche chez une fille ????), il est ici particulièrement malheureux, sombre et accablé ce qui est parfaitement compréhensible. Mais surtout, il semble avoir gommé tous ses tics et une sobriété vraiment bienvenue le rend encore plus touchant. D'autant que le réalisateur évite de lui mettre en bouche des répliques où l'humour à deux balles auraient démontré le cynisme du bonhomme. Quand on vient de perdre son enfant (et Mel s'y connaît... peu de films je crois où il ne soit veuf ou n'ait perdu un enfant) on n'a plus trop envie de faire dans la blagounette grasse, et Mel est donc exemplaire, comme absent mais déterminé, uniquement habité par sa vengeance (roooo, c'est pas bien, faut pas le faire !), il est le mec qui n'a plus rien à perdre et se fout de tout, avec son oeil bleu acier mais constamment très humide.

    Bon, de toute façon, moi, voir un papounet et sa fifille marcher bras dessus bras dessous au ralenti, ça me fait fondre !

  • CINETRAFIC

    L’équipe de Cinetrafic (Julien et Guillaume plus précisément) m'a proposé de participer au programme "DVDtrafic" de promotion du DVD sur les blogs en partenariat avec une vingtaine de distributeurs DVDs. 

    Le principe est simple :

    • je choisis des DVD dans une liste de titres,
    • Cinétrafic m'envoie le ou les DVD que j'ai choisi(s) 
    • j'écris une critique sur ce DVD dans les 15 jours suivant la réception.

    Dans la mesure où je peux choisir les films et dire ce que j'en pense (dans la limite du raisonnable... je ne réclamerai de toute façon pas les films à venir de Gérard Butler car je crois hélas que ce garçon a une carrière devant lui :-)), j'ai accepté. Il est évident que je ne parlerai que de films que j'avais envie de voir mais que j'ai ratés pour une raison ou une autre, que j'aurais sans doute achetés en DVD, ou de films qui m'ont tellement plu que je souhaiterai vous inciter à les voir en DVD.

    J'ai donc reçu avant hier mon premier DVD que j'ai regardé hier. A suivre donc très vite, mon avis sur :

    la-vida-loca-19120-299850536.jpg
  • VALENTINE'S DAY de Garry Marshall*

    Valentine's DayValentine's Day

    Le jour de la Saint Valentin, les Etats-Unis et plus particulièrement Los Angelès sont en ébullition. Les couples se font avec plus ou moins de mal, d'autres se défont sans difficultés. Il y a les pros, les antis mais TOUT LE MONDE est concerné et TOUT LE MONDE le fête ou veut le fêter ou le fêtera ou l'a fêté seul(e), avec l'élu(e) ou en bandes, ce qui permet de bien réviser quelques conjugaisons au singulier ou au pluriel !!!

    Ah bon ?

    Au secours !!!

    Garry Marshall doit se faire vieux car sa meringue rose fluo dégoûlinante de sirop d'érable enrobée de sucre glace est un gros beignet frit indigeste mais si vous voulez voir de la star se compromettre, allez-y, piochez, il y en a sûrement une qui vous plaît : Julia Roberts, Jessica Alba, Anne Hathaway, Jessica Biel, Jennifer Garner, Bradley Cooper fait chaud tout à coup vous trouvez-pas ? Jamie Foxx, Gérard Butler ah non c'est Patrick Dempsey je les confonds toujours, Ashton Kutcher, Jamie Foxx, Eric Dane, Topher Grace, Kathy Bates, Shirley MacLaine, Queen Latifah, Taylor-Twiligth Lautner et Swift... Il y a donc de tout un peu et un peu de tout, de la star has been, de la star en pleine ascension, de la star inconnue oui donc ça c'est pas de la vraie star. De 7 à 77 ans. C'est un moutard de la catégorie "têtàclaques" qui fait office de têtaclaques petit dernier et Shirley MacLaine d'ancêtre. Mais tout le monde a un coeur diabétique gros comme ça qui ruisselle de saccharose.

    On apprend plein de choses en ce jour le plus heureux de l'année (c'est dit) :

    • qu'Ashton Kutcher est un gros sentimental (c'est toujours aussi étrange cette toute petite tête sur ce grand corps malade interminable non ?) qui dort avec son short de foot, ça doit être parce que sa ptite amie (dans le film) s'appelle MordsLes,
    • que Jessica Alba ne pense qu'à sa "carrière",
    • que Patrick Dempsey, tellement irrésistible excusez moi j'm'étouffe de rire qu'il est le seul à avoir deux meufs dans le film, et qu'"il serait prêt à ramper sur du verre pilé pour elle(s)" l'enfoiré,
    • que les filles sortent toujours du lit avec une nuisette qui leur arrive à la limite de la salle des fêtes, qu'elles gigotent sans cesse et on voit toujours rien (chapeau les filles),
    • et puis plein d'autres choses encore que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-mêmes.

    En tout cas, le message est clair, oui messieurs dames, il y a un message qui est : épousez, mais épousez plutôt quelqu'un que vous connaissez bien, par exemple votre meilleur(e) ami(e), mais épousez !

    En ce qui me concerne, je n'ai quand même pas laissé mes yeux dans ma poche entre deux soupirs de consternation. Julia Roberts est habillée comme un sac et regrette son shopping sur Rodéo Drive (MDR), Jamie Foxx a une cambrure de ouf, mais surtout mon regard n'a eu d'yeux que pour Bradley Cooper qui est d'ailleurs responsable de la SEULE scène surprenante et véritablement "jouée" de ce film truffé de vacherin, prévisible et risible à part cette scène...

    En tout cas merci à ce garçon qui m'a encore donné des vapeurs. Non mais vous avez vu ce nez !!! Et ce sourire, et ce regard...

  • LE MAC de Pascal Bourdiaux*

    Le MacLe Mac

    En quelques heures Gilbert, modeste mais très méticuleux employé de banque se voit contraint et forcé par la police à remplacer son frère jumeau, "mac" de Marseille qui leur servait d'indic' mais qui a disparu. Dupé par les flics qui ne lui laissent pas le choix, Gilbert devient donc "Le mac", entouré de très jolies filles, de seconds couteaux sans cerveau et d'un "patron" pas commode !

    Hier, un besoin pressant, urgent, quasi physique de plonger dans le grand bleu m'a été refusé par deux intégristes vêtues de bleu UGC qu'elles agonisent dans les pires souffrances sous mon regard indifférent qui m'ont interdit l'accès de la salle parce que le film "Océan" était soi-disant commencé. Aujourd'hui, j'étais à l'heure et j'avais décidé que PERSONNE pas même une extrémiste ugcienne qu'elle crâme en enfer ne m'empêcherait de m'en payer une tranche...

    Alors que dire ? Ce film est comme son titre, comme son affiche, comme la permanente de José Garcia : pas terrible et, tant pis pour moi, pas drôle. En fait il doit beaucoup, il doit tout, bref, le peu qu'il doive, il le doit à José Garcia car entre deux pitreries, je me suis ennuyée 100 sous de l'heure. Sauf quand Sylvain Wiltord (oui oui, lui-même) a eu cette réplique Chuck Norrissienne :

    "ce n'est pas moi qui comprends le ballon marseillais, c'est le ballon marseillais qui me comprend"...

    (j'espère ne pas trahir une pensée footballistique !)

    TBFV6hcnYSqdkYhk2Pa99FreF5pjk3R6Quicklook.jpg

    Evidemment ça n'a fait exploser de rire que moi dans la salle, mais que les dieux du stade en soient remerciés !

    Sinon vous pourrez éventuellement vous tenir les côtes lorsque José/le Mac profère, : "ma bite ressemble a un sachet de thé" et autres finesses imagées, admirer de sublimes et très très minces poupées en plastique, savourer les numéros parfaitement huilés de José et Gilbert (de plus en plus Al Pacinien), attendre la fin pour la grande réconciliation, le grand n'importe quoi avec cadavres ou vous contenter de la bande-annonce qui résume admirablement le vide.

  • L'AUTRE DUMAS de Safy Nebbou **

    L'Autre DumasL'Autre DumasL'Autre Dumas

    Alexandre Dumas et son "nègre" Auguste Maquet essaient de trouver l'inspiration au bord de la mer à Trouville. Charlotte, jeune admiratrice de l'écrivain dont Maquet tombe instantanément amoureux croit qu'il est le grand homme ! Malgré les tentatives pour révéler à la jeune fille qui il est réellement, le malentendu s'installe.

    Il y a des "choses" vraiment formidables dans ce film. Voir de la littérature au cinéma, moi, j'adore. C'est l'assurance la plupart du temps, et c'est le cas ici, d'avoir à se mettre dans les oreilles de beaux dialogues joliment troussés et un rien ampoulés comme j'aime. Aucune phrase ne commence par "à la base" et ne se termine par "c'est clair". Et ça, c'est "juste" délicieux.

    Et puis il y a les acteurs. Le tandem de deux "monsieur plus" excessifs et d'ordinaire plus tonitruants fonctionne admirablement, tous deux ayant choisi (ou ayant été contraints par leur réalisateur) d'être plus "intérieurs" et d'opter pour une simplicité, une humilité et une subtilité qui leur conviennent parfaitement. Aucun des deux ne tirent la couverture. Et il se glisse derrière leur complicité parfois teintée de doute et de jalousie, beaucoup de mélancolie, une certaine lassitude qui s'accomodent incroyablement bien à la personnalité de ces deux acteurs parfois/souvent travaillés par le découragement. Depardieu/Dumas reste l'ogre épicurien qui baise et qui bouffe viscéralement mais ici plus fragile, parfois ridicule, il est vraiment touchant. Quant à Poelvoorde/Maquet, talentueux mais besogneux, c'est tout en finesse, humilité et douceur qu'il compose ce personnage fasciné et rebuté par son "maître". Il est extraordinaire.

    Les femmes de ces monstres envahis par leur ego sont sublimes. En tête Catherine Mouchet qui avec sa voix envoûtante, son physique incomparable compose une savoureuse Madame Maquet capable de beaucoup de distance et qui joue de sa fantaisie. Dominique Blanc en ombre jalouse et protectrice de Dumas est finalement plus despote qu'elle ne paraît avec un art consommé de se rendre indispensable. Et enfin Mélanie Thierry est parfaite en jeune féministe rebelle et prête à la révolution.

    Hélas, en mélangeant les histoires : littéraire, amoureuse, révolutionnaire (j'y ai perdu mon latin parfois à savoir qui est républicain qui est monarchiste et je m'en foutais éperdument)... j'ai l'impression que Safy Nebbou se prend un peu les pieds dans le tapis. Chaque histoire mérite qu'on s'y attarde mais ici j'aurais eu envie de me concentrer exclusivement sur Dumas et Maquet. 

  • LOVELY BONES de Peter Jackson **

    Lovely BonesLovely BonesLovely Bones

    Susie vit avec sa famille Ricorée (son fère, sa soeur, ses parents, parfois sa grand-mère) une vie d'ado de 14 ans qui va à l'école, au ciné-club et rêve de son premier amour en lorgnant un "grand" et beau garçon de terminale. Un soir elle est attirée  puis piégée par son voisin pédophile qui la viole, la tue et fait disparaître son corps. Dans un "entre deux" de l'au-delà elle continue à pouvoir observer sa famille anéantie et à semer des indices afin que l'enquête pour retrouver son assassin aboutisse.

    Peter Jackson mêle dans une même histoire enquête sur un serial-killer et le drame d'une famille, de parents confrontés à la plus grande douleur de leur vie. Il alterne la découverte d'une espèce de paradis idéal que les occupants peuvent imaginer à leur façon et le quotidien terrestre qui observe l'enquête et les diverses réactions des membres de la famille face à la tragédie. Autant le dire carrément, la partie enquête est pratiquement absente voire ratée. C'est dommage mais ce n'est sans doute pas le propos du film. La vision du paradis donne à Peter Jackson l'occasion d'explorer une nouvelle fois son... goût pour les décors gigantesques et fantastiques. C'est la plupart du temps extravagant mais il tombe parfois dans une surenchère de couleurs acidulés qui va de la meringue pastel à la boulaneige scintillante et c'est assez surprenant. Accordons au réalisateur le bénéfice du doute en précisant qu'avant d'aller vraiment au paradis la petite Susie "vit" dans un entre-deux qui est représenté tel qu'elle l'imagine... Comme il s'agit d'une fille encore petite, disons que son bon goût n'est pas encore affirmé.

    La partie la plus réussie est donc celle qui ausculte les effets de la mort du Susie sur ses parents et sa soeur. Evidemment Peter Jackson ayant déplacé son équipe aux Etats-Unis se plie aux diktats d'une fin hollywoodienne (je n'ai pas lu le roman dont est tiré le film) mais je pense que dans la vraie vie il y a deux façons de réagir pour des parents. Soit cette épreuve quasi insurmontable les soudent à tout jamais soit elle les éloigne l'un de l'autre. Ici, le père fou de sa fille et fou de douleur veut comprendre et trouver le coupable. La mère quant à elle s'isole et se sépare un temps de sa famille pour s'abrutir dans un travail de cueillette de quelque chose (je ne sais plus quoi).

    Finalement il semblerait que, contrairement à ce que nous disent d'habitude les films, ce n'est pas aux vivants de laisser symboliquement "partir" les morts pour un repos éternel mais aux morts de cesser de venir hanter les vivants pour leur permettre de continuer à vivre. Soit.

  • DISGRACE de Steve Jacobs **

    DisgraceDisgrace

    David est prof de littérature dans une Université du Cap en Afrique du sud. Il recherche des femmes beaucoup plus jeunes que lui pour assouvir sa libido très active, parfois contre espèces sonnantes d’autres fois pas. Sa relation avec une de ses étudiantes à laquelle celle-ci veut rapidement mettre fin va provoquer un scandale le forçant à démissionner. Il choisit de s’isoler chez sa fille Lucy, espèce de baba cool solitaire qui habite une ferme très isolée où elle cultive des fleurs, des légumes et élève des chiens. Les rapports entre le père et la fille sont cordiaux, sans plus. David ne comprend pas la façon de vivre de Lucy qui ne cherche pas à lui expliquer. Néanmoins il témoigne beaucoup d’affection et une sorte d’admiration pour cette fille qu’il a délaissée.

    Un jour, ils sont agressés par trois jeunes noirs. David enfermé et brûlé vif se trouve dans l’impossibilité de défendre Lucy qui se fait violer. Il pense pouvoir lui faire quitter cet endroit qu’il juge dangereux mais elle refuse de partir. Malgré les risques et les compromissions qu’elle doit consentir, elle se sent chez elle et aime ce sublime pays.

    Manifestement après avoir été dominés par les blancs, les noirs de ce pays les tolèrent tout en cherchant à leur faire comprendre qu’ils seraient aussi bien ailleurs. Une jeune femme seule est d’autant plus exposée que la femme là-bas comme dans beaucoup d’endroit est souvent la plus sacrifiée. Lucie peut obtenir un soutien en se mariant car une fois mariée elle se retrouverait systématiquement sous la protection d’un homme. Son père est scandalisé par ces pratiques… mais peu à peu, il va réaliser que son attitude vis-à-vis des femmes était d’une certaine façon tout aussi dégradante et condamnable.

    Il n’est pas aisé de comprendre tous les tenants et aboutissants de cette histoire et « d’entrer » dans ce film tant il reste opaque et mystérieux la plupart du temps. Mais il faut admettre que John Malkovich est un acteur fascinant. Toujours calme et doux, inquiétant puis inquiet, ambigu la plupart du temps, on ne sait jamais vraiment s’il est sympathique ou antipathique. S’il faut croire à son repentir ou y voir de l’ironie. C’est la force de cet acteur de semer le trouble dans tous les sens du terme dès qu’il apparaît.

    Mais le film quant à lui, on dirait vraiment qu’il ne sert à rien…