Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cinema - Page 258

  • Cinquième jour : Festival International du Premier Film d'Annonay 2010

    Retour sur cette journée... sans petit déjeuner, non que je ne l'ai pas pris, mais j'ai oublié de le photographier, j'espère que vous ne m'en voudrez pas.

    Voici quelques clichés du coin :

    P2050001.JPG
    Ils adorent les escaliers dans la région :
    P2050006.JPG
    En approchant du "Palais" aujourd'hui :
    P2050027.JPG
    on pouvait rencontrer le chanceux jury, que je vous présenterai plus en détails prochainement :
    P2050134.JPG
    Le matin, j'ai vu :
    beetlejuice.jpg
    que je n'avais jamais vu et je suis ravie de l'avoir fait. J'ai adoré, j'ai beaucoup ri. C'est un film bricolé complètement louf, déjanté avec un Michaël Keaton absolument délirant. Il ne manque que Johnny Depp dans cet univers déjà totalement burtonien.
    J'ai également oublié de prendre des clichés du délicieux repas de midi à l'habituelle cantine, où, le week end approchant, il devient de plus en plus difficile de trouver une place.
    J'en profite pour rappeler aux festivaliers qui passeraient par ici qu'il convient de DEBARRASSER SA TABLE après avoir mangé et cela vaut aussi pour le Directeur Artistique et sa femme dont j'ai dû ramasser les assiettes après qu'ils aient mangé leurs crêpes !!! Merci.
    P2050028.JPG
    En début d'après-midi j'ai vu le 6ème film (espagnol) de la compétition *** :
    d872a0c5673300b339ef0b7.jpg
    Et j'ai décidé, alors qu'il me reste encore deux films de la compétition à voir, de revoir celui qui est mon coup de coeur absolu depuis le début de ce festival. Il ne m'a pas quittée bien que ce soit le premier que j'aie vu. J'espère qu'il sera récompensé car c'est le plus merveilleux et le plus envoûtant, d'une beauté absolue, une histoire d'amour comme je les aime :
    NOTHING PERSONAL de Ursula Antoniak... avec la sublime Lotte Verbeeke qui est arrivée à Annonay cette après-midi et qui en plus d'être une jeune femme magnifique et une actrice extraordinaire, est absolument adorable, charmante, drôle, gaie, intelligente, polyglotte... que TOUS les garçons ici sont dans un état d'affolement total et que les filles ne peuvent même pas lui en vouloir tellement elle est plaisante, exquise, aimable. On a beau se dire que certaines filles ne laissent pas grand chose aux autres, j'espère très sincèrement que plein de réalisateurs vont la repérer très vite car elle est époustouflante et le film magnifique.
    Espérons que les fans ici présents la laisseront un peu respirer...
    Je termine cet article en joignant quelques photos d'elle. Et comme aujourd'hui c'était l'anniversaire de mon Jules, elle lui a même fait un bisou, ce qu'il n'est pas prêt d'oublier :
    P2050143.JPG
    P2050128.JPG
    P2050139.JPGP2050133.JPG
    P2050087.JPG
    P2050082.JPG
    P2050099.JPG
    ............................................
    Pour découvrir Le Wizz Mag : émission télévisée préparée par une quinzaine de jeunes du la MJC et diffusée chaque soir avant la projection du film de 21 heures, rendez vous sur le site du Festival ICI.
  • HUIT FOIS DEBOUT de Xabi Molia **(*)

    Film en compétition - France

    Festival International du Premier Film d'Annonay

    171306_huit_fois_debout_Xabi_Molia_dest_2.jpg
    2694.jpg

    Elsa est très fragile. Elle ne voit plus qu'épisodiquement son fils de 10 ans dont elle ne pourra recupérer la garde que si elle trouve un emploi stable. Hélas, les petits boulots qui l'aident tout juste à survivre ne lui permettent pas de conserver son logement dont elle est expulsée. Devenue aussi marginale que son voisin Mathieu qui n'a d'autre solution que de s'installer dans la forêt, elle dort la nuit dans sa voiture et imagine diverses combines pour pouvoir manger, se laver et se présenter aux entretiens d'embauche qu'elle rate systématiquement par manque d'énergie, de conviction, de confiance en elle...

    Suivre le parcours de ces deux paumés poétiques nous plonge au coeur même d'un sujet de société très actuel : comment se réinsérer quand on a tout perdu. Et on ne rêve que d'une chose, que ces deux là s'en sortent tant ils sont attachants. Mais le réalisateur ne nous donne pas à vivre le combat de deux battants acharnés à refaire surface mais de deux êtres délicats et rêveurs, doux et lymphatiques par vraiment armés pour affronter l'adversité.

    Voir et entendre Denis Podalydès aborder un entretien et faire l'éloge du doute, justifier les quatre années d'interruption dans son curriculum par son besoin de prendre du recul afin de s'assurer au travers de ses nombreuses lectures si le travail est vraiment indispensable, et d'ajouter qu'au jour de cet entretien il n'est pas encore tout à fait certain qu'il le soit est d'un comique quasi surréaliste. Il faut dire que Podalydès est une nouvelle fois au top de son attitude lunaire et de son interprétation décalée.

    Quant à Julie Gayet elle compose avec beaucoup de douceur et de fantaisie une partition de fille perdue, rêveuse, absente, contemplative qu'on ne lui connaissait pas. Victime tantôt lucide tantôt inconsciente, ses quelques larmes de désespoir et d'abattement crèvent le coeur. Elle est aussi capable de se montrer inquiétante et menaçante lors d'une scène impressionnante où en jouant avec son fils sur une plage, elle flirte avec la folie. Une très grande interprétation qui la rend particulièrement exquise, charmante et aimable.

    Cependant en oscillant trop entre le burlesque désopilant de la première partie et l'aspect beaucoup plus dramatique de la seconde, le réalisateur nous laisse un peu désorientés. Ceci dit résolu à se comporter de façon franchement optimiste, il semble nous dire qu'il est possible de se retrouver 7 fois par terre et 8 fois debout... même si ses deux "héros" ne semblent pas trés bien barrés et qu'il n'y a pas de quoi en rire et c'est ce qui est gênant !

  • NOTHING PERSONAL de Ursula Antoniak ****

    Film en compétition - Pays-Bas/Irlande

    Festival International du Premier Film d'Annonay.

    nothing-personal-still-2-david-van-den-berg1.jpg
    2c92cdb.jpg
    image3b.jpg

    Une jeune femme triste vide son appartement en Hollande et part seule sur les routes d'Irlande et plus particulièrement dans le quasi désert du Connemara. Au hasard de son errance elle s'arrête chez un homme beaucoup plus âgé qu'elle, qui vit seul au milieu de nulle part. Il lui propose de la nourrir en échange de quelques travaux de jardinage et de ménage. Elle accepte à condition qu'il ne lui pose aucune question et qu'il n'y ait entre eux aucune conversation d'ordre personnel. Elle refuse même de lui révéler son prénom. L'homme accepte le "deal". La cohabition, l'intimité puis la complicité vont avoir raison des résolutions de ces deux solitaires misanthropes, excessifs mais brisés.

    Dans une première partie quasi silencieuse mais stupéfiante de beauté en partie grâce aux paysages arides de la lande irlandaise incessamment balayée par le vent, on suit le parcours de cette sauvage qui semble ne rien craindre et n'avoir ni rien à perdre ni à espérer. On est "into the wild" en compagnie d'une fille d'une beauté renversante bien que sans artifice, mal coiffée, habillée de couches successives pour se protéger du froid, de l'humidité et sale, elle fouille les poubelles pour se nourrir.

    La rencontre avec l'homme va encore ajouter du mystère à cette histoire qui en recèle déjà beaucoup. Car la réalisatrice non contente de nous plonger au coeur d'une étrange histoire avec deux personnages énigmatiques mais séduisants nous égare en chapitrant son film de titres qui n'ont pas forcément de rapport direct avec ce qui se passe sur l'écran : solitude, la fin d'une relation, mariage, le début d'une relation et seule.

    Comme il n'est pas (toujours) nécessaire de comprendre tout d'un film pour l'aimer, de résoudre les énigmes pour en goûter le mystère, ce film s'inscrit au plus profond de soi. On le regarde le coeur serré sur ce qui est en train de naître à l'écran, qu'on imagine, qu'on anticipe, qu'on prévoit et qu'on finit par souhaiter... Les yeux sont grands ouverts sur la splendeur des paysages mais aussi goûtent la délicatesse et la sensualité de scènes de repas essentielles, d'une scène de danse et de beuverie inoubliable. Et la musique par intermittence vient remplir l'espace.

    Ce "Nothing personal" est littéralement illuminé par deux acteurs absolument fascinants. D'abord Stephen Rea accomplit des merveilles en vieil ermite au charme démesuré. Mais surtout l'inconnue Lotte Verbeek qui ne se contente pas d'être d'une fraîcheur et d'une beauté rares, idéales mais compose un personnage d'une spontanétié, d'un naturel et d'une évidence folle qui la rendent irrésistible.

    Un film d'amour hors norme et hors du commun.

  • L'enfant de Kaboul de Barmak Akram***

    L'Enfant de KaboulL'Enfant de KaboulL'Enfant de Kaboul

    Une femme couverte d'un tchadri abandonne son bébé sur la banquette arrière du taxi de Khaled. Père de quatre filles alors qu'il rêve d'avoir un garçon, Khaled trime dur pour faire vivre la famille à sa charge, ses enfants, sa femme et son père. Une bouche supplémentaire à nourrir est inconcevable. Il va se heurter au refus de différentes "autorités" où il souhaite laisser le bébé, commissariat, orphelinat, ONG... puis entreprendre de rechercher la mère dont il n'a aperçu que la cheville, puis d'une certaine façon s'attacher à cet enfant perdu.

    3 jours dans la vie de Khaled vont être le prétexte à nous faire parcourir Kaboul, ville survoltée, effervescente, bouillonnante, ravagée par plus de 20 années de guerre mais en pleine reconstruction. Et le réalisateur ne va pas chercher à nous faire pleurer en nous démontrant de façon quasi documentaire que ce pays et cette ville en particulier ont souffert, souffrent encore des dommages des guerres et des talibans dont les ombres planent toujours. Et pourtant son film étreint le coeur tant il expose comme jamais le quotidien de personnes qui vivent et redressent la tête quoiqu'il en soit. Il n'élude rien : la pauvreté, la mendicité, le manque de travail, l'état des routes et des habitations, le manque d'électricité, le couvre-feu, un attentat suicide parfois, un hélicoptère qui survole la ville, une bombe qui explose, le pouvoir de l'argent, la domination des hommes, l'asservissement des femmes toujours isolées chez elles ou sous leurs voiles. Entre archaïsme, intégrisme et modernité ce pays et ses habitants tentent de faire face.

    Le parcours de Khaled pour se "débarrasser" de ce minuscule mais si encombrant paquet oscille constamment entre le drame et le comique tant il doit faire face à des situations burlesques. L'acteur étonnant qu'est Hadji Gul fait le reste, pétri d'humanité, de compassion et d'intelligence il est notre guide à travers ce film et cette ville cruels, drôles et bouleversants. HUMAIN.

    D'abord symboliquement désigné comme étant Moïse sauvé miraculeusement, on apprend le prénom du bébé : Massoud...

  • Deuxième jour - Festival International du Premier Film d'Annonay

    Deux films aujourd'hui, une rencontre qui en fera regretter plus d'un de ne pas être venu... et la découverte d'une actrice absolument fascinante, Lotte Verbeek

    Samen%20zijn.jpg
    Les premiers films que j'ai vus sont :
    le bouleversant Enfant de Kaboul*** (cliquez ici pour voir mon avis) :

    l-enfant_de_ka_affiche.jpg

    et le troublant Nothing personal**** (cliquez ici pour lire mon avis) :
    944_bgr_nothingpersonal.jpg

    Mais pendant que je vous tiens, j'en profite pour évoquer ma journée en quelques images :

    P2020057.JPG
    Festivalière accréditée et fière de l'être
    P2020010.JPG
    Le Palais/Théâtre assailli dès le matin
    P2020031.JPG
    Salle(s) comble(s) jusqu'au bout de la nuit
    P2020009.JPG
    The place to be...
    P2020002.JPG
    AH AH AH !!!
    P2020004.JPG
    EFFECTIVEMENT
    P2020005.JPG
    Je ne sais pas vous, mais moi j'adore.
    P2020008.JPG
    P2020019.JPG
    En pleine action
    P2020014.JPG
    Bouh...
    Et pour finir, charmantes, disponibles, enthousiastes : Florence Loiret Caille et Sarah Leonor venues présenter leur film "Au voleur" (l'un des derniers de Guillaume Depardieu)

    P2020052.JPG

    P2020048.JPG

    P2020050.JPG

    A très bientôt !

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    GAINSBOURG - vie héroïque de Joann Sfar ***(*)

    19142504_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090721_093825.jpg
    MOTHER de Joon-Ho Bong **** 
    19219777_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100104_110215.jpg

    CITY ISLAND de Raymond de Felitta **(*)

    19108782_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090520_105555.jpg

    A SERIOUS MAN de Joël et Ethan Coen **

    19155581_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090818_052013.jpg

    IN THE AIR de Jason Reitman *

    19184235_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091016_125053.jpg

    ...................................................

    MES COUPS DE/AU COEUR
    Gainsbourg - (vie héroïque)Andy Garcia
    Laetitia Casta
    DSCI0352.JPG
    Georges à Venise, septembre 2009 - Photo prise par mes soins...
  • Mother de Joon-ho Bong ****

    MotherMother

    Do-joon vit (et dort) avec sa mère. Un peu « simplet », un peu inadapté, il est la risée des jeunes de son âge, un peu leur souffre-douleur, un peu leur faire-valoir, leur cible et leur tête de turc. Devant la fragilité et la naïveté de son fils qui a néanmoins des velléités d’indépendance et consciente de la cruauté des autres, sa mère est constamment anxieuse et tourmentée. Elle surprotège son fils avec demesure.

    Alors qu’une jeune fille du village est retrouvée morte et que quelques indices mènent à Do-joon, proie facile et coupable idéal, il est incarcéré. La police ne cherche pas plus loin puisque Do-joon signe ses aveux et l’avocat ne s’intéresse guère à l’affaire. La mère comprend qu’elle ne peut compter que sur elle et entre deux visites à la prison où elle aide son fils à retrouver sa mémoire défaillante, entreprend elle-même de mener l’enquête.

    Dès la première scène où la mère seule au milieu d’un champ de blé se met à danser, on comprend qu’il n’y a pas que son fils qui soit un peu fêlé. Cette mère protectrice voire castratrice ira d’ailleurs jusqu’au bout d’une certaine forme de folie pour prouver l’innocence de son fils. Ce qu’elle va découvrir la mènera au cœur d’une histoire plutôt poisseuse qui ne cessera de rebondir.

    Tout semble simple et évident au départ. On voit et on revoit les événements du point de vue de Do-joon dont le témoignage se précise à mesure qu’il prend des coups. Plus on lui tape sur la tête, plus ses souvenirs remontent loin et se précisent. Ce qu’il distingue parfois le plonge dans un profond désarroi. Ça peut être drôle et l’instant suivant complètement angoissant. Et le film ne cessera d’osciller entre drame et comédie pour le plus grand plaisir du spectateur qui sera également plongé au creux d’un suspens très réjouissant qui l’égarera, le mènera sur de fausses pistes. La résolution finale, la prise de conscience, l’effet sur les personnages sont tout simplement glaçants.

    Le réalisateur reconstruit l’histoire, nous présente certaines scènes d’un autre point de vue et recompose sous nos yeux le puzzle en remettant en place les aspects qui auraient pu sembler improbables. Engagé comme un film qui parle d’instinct maternel, de liens profonds entre une mère et son fils marginal et retardé, ainsi que l'évocation d'une forme d'injustice et d'écart entre les nantis et les pauvres, le virage vers le thriller implacable est amorcé et aboutit à un épilogue inattendu.

    Joon-ho Bong ne sait pas simplement raconter une histoire, il sait aussi la filmer. Ses paysages, ses ambiances sous le soleil ou sous la pluie, ses éclairages, ses ruelles… tout est beau dans ce film porté par l’actrice Kim Hye-Ja qui est une star en Corée et symbolise dans tous ses films la mère parfaite et idéale. Dernière perversion du réalisateur, en faire une mère implacable vraiment capable de TOUT pour sauver son fils…

  • CITY ISLAND de Raymond de Felitta **(*)

    City Island

     

    A quelques encablures de New-York, dans le charmant village de pêcheurs de City Island la famille Rizzo cohabite. Plus personne ne peut se parler sans hausser le ton, chacun se croise en s’ignorant et les repas sont devenus de véritables empoignades verbales. Bref, on ne se comprend plus beaucoup chez les Rizzo et on se ment encore davantage… ou plutôt on se cache des choses essentielles. Le père (gardien de prison) prend des cours d’art dramatique, la mère fume, la fille est strip-teaseuse pour payer ses études et le fils fantasme sur Internet et rencontre des filles obèses. Un mystérieux (qui ne le restera pas longtemps) prisonnier libérable va venir remettre un peu d’ordre dans ce fourbi.

     

    On ne doute pas un instant que le réalisateur veut parler de cette entité complexe (et anxiogène !!!) où se tissent et se détissent des liens parfois étranges et paradoxaux : la famille je vous hais pouah beurck. Mais il choisit de réaliser sa thérapie familiale sur le mode de la comédie (sans éviter quelques moments d’émotion sauvés pas Andy Garcia) et c’est tant mieux, car ce film résolument optimiste et simpliste résout en quelques jours tous les problèmes. On ne se fera donc pas de nœuds freudiens au cerveau, même si le mot « Œdipe » est employé une fois, mais il n’est pas interdit de goûter un joli film lumineux plein de soleil Ricorée et de belles couleurs à l’intérieur. Ce que j’ai fait.

     

    D’abord, il faut reconnaître que découvrir cet endroit ravissant dont le littoral plein de jolis bateaux offre une vue imprenable sur les gratte-ciels de New-York devrait faire beaucoup (de bien ou de tort) au tourisme de City Island. En ce qui me concerne, j’ai très envie de prendre un billet d’avion pour aller y faire un tour. Et puis, qui sait, peut-être qu’Andy Garcia y est resté… Rêvons un peu.

    Ensuite, si les rôles de filles sont un peu/beaucoup secondaires et médiocrement incarnés malgré tous les efforts d’Andy Garcia pour les mettre en valeur et les faire exister, il faut reconnaître que les trois garçons du film sont beaucoup mieux servis et défendus.

     

    Le jeune Ezra Miller qui joue le fils ado amoureux de filles obèses a une insolence et une désinvolture qui rappellent le (merveilleux) Paul Dano de « Little Miss Sunshine ». Son flegme et sa malice sont tout à fait charmants.

     

    Steven Strait, l’intrus qui vient semer le trouble dans la famille, a la très bonne idée de se promener torse nu la plupart du temps et c’est très plaisant pour la persistance rétinienne. Même si en contemplant la filmo du body, on a pour l’instant plutôt envie de se tirer une balle !

     

    Mais évidemment LA raison inévitable, nécessaire voire indispensable de courir voir ce film, c’est Andy Garcia.

     

    Mais bon sang de bois pourquoi cet acteur ne croule t’il pas sous les projets, les scénarii ? Pourquoi ne squatte t’il pas davantage les écrans ? Vous savez (ou pas, on s’en fout) que le nez des garçons me fait perdre le sens commun ! Bon. Mais le deuxième atout qui me rend gâteuse et déliquescente, c’est le regard de myopes et plus encore le petit strabisme indomptable. Si vous n'avez aucune idée de ce qu'est un regard qui tue, si vous ne connaissez pas la coquetterie dans l’œil la plus sexy d'Hollywood, look at Andy Garcia, œil de braise et mine de rien, il remporte haut la main la Palme d’or, le Golden Globe et tous les Oscar. Mais pas que… Ce type est drôle, intense et émouvant. Il a une façon absolument unique de mettre son partenaire (fille ou garçon) en valeur en le regardant, en l’écoutant avec respect et intérêt ; et accessoirement d’anéantir la spectatrice (que je suis). Sourire, pleurer, rire, s’attendrir, il sait faire et il est craquant, toujours. Mais aussi, lorsqu’il passe un casting (pour un rôle dans un film de Scorsese avec De Niro) en commençant par imiter Marlon Brando il est à mourir de rire !

     

    Pour lui, pour Andy, le garçon aux yeux jaunes que quand il me te regarde je tu fonds...

  • A serious man de Joël et Ethan Coen **

    A Serious Man

    Larry Gopnik est un homme bien, un homme sérieux, je peux même dire un « mensch », à présent que tout le monde sait ce que ça veut dire. Mais un jour qui aurait dû être comme les autres dans la mécanique d'un emploi du temps bien huilée de ce prof de maths, les catastrophes existentielles vont s’enchaîner dans une avalanche incontrôlable et ne seront pas résolues après le générique de fin. Et pourtant le quotidien parfaitement immuable ne paraît déjà pas bien reluisant et c’est sans doute ce qui est très rassurant pour Larry.

    En résumé, Larry est prof de maths dans une université du Midwest et c’est manifestement ce qui lui donne le plus de joie dans la vie. Il n’y a qu’à le voir remplir de démonstrations avec « bonheur » et satisfaction le tableau immense de l’amphi.

    A la maison, rien n’est rose pour un œil externe mais Larry s’en est parfaitement accommodé. Sa femme (une mocheté) l’appelle « Chéri » mais l’ignore, ses enfants (très moches aussi, oui je sais ce n’est pas un critère mais j’aime pas les moches !) le méprisent, sa fille lui pique de l’argent dans son porte feuille, se lave beaucoup les cheveux, son fils fume des pétards et pique à sa sœur l’argent qu’elle a piqué pour payer ses dettes, son frère est une espèce d’inadapté qui squatte le divan du salon.

    Mais en ce jour pas comme les autres, les ennuis et non des moindres vont s’accumuler sur une seule et même personne : Larry. Sa femme (la moche) lui annonce qu’elle va le quitter à cause de leurs « problèmes de couple » dont elle n’expliquera jamais ce qu’ils sont, pour vivre avec Sy Ableman, un ennuyeux phraseur. Elle lui demande de vivre à l’hôtel pour qu’elle puisse accueillir son amant. Larry ce jour là aura, dans le désordre, un accident de voiture, apprendra que sa titularisation risque d’être contestée à cause de lettres anonymes qui le dénigrent. Un étudiant coréen insatisfait de son résultat de partiel tente de le soudoyer en lui donnant de l’argent (une des scènes les plus drôles) puis lui envoie son père qui le menace, le voisin empiète sur le terrain de la maison, une voisine solitaire lui fait des avances, son frère est ramené menotté entre deux policiers, son fils commet des incartades à l’école hébraïque, je dois en oublier, et encore, je ne vous parle pas des « rêves » de Larry qui sont pires que ses jours et que la réalité…

    Par ailleurs, pour intenter un procès au voisin envahissant, pour régler le divorce, payer l’hôtel et j’en passe, Larry voit les factures aux montants considérables s’accumuler.

    Anéanti mais apathique et franchement mollasson Larry encaisse et finit par se demander ce qu’un être aussi gentil que lui a bien pu faire pour mériter pareil châtiment. Son grand leitmotiv est "mais j'ai rien fait de mal !". Il va consulter 3 rabbins qui vont le renvoyer à ses chères études : bah tout ça c’est la faute à pas de chance, y’a qu’à s’en remettre à la fatalité, à l'absurdité de la vie et à Dieu tant qu'on est là à débiter des conneries.

    Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris ce film (un peu) drôle et sombre, absurde et sérieux, un peu vain et laborieux mais je suis certaine d’avoir pensé « bon ben là, il serait peut-être temps de conclure les frangins ! ». Juste avant la fin, Larry reçoit un coup de téléphone qui vraisemblablement va lui annoncer la énième épreuve de la série, mais comme je disais plus haut, le final hermétique ne rend pas moins cafardeux. Mais il est vrai que la religion (quelle qu'elle soit) tout ça, j'en ai jusque là, et même au-delà...

    Par contre, et c’est indiscutable, l’acteur Michaël Stuhlbarg est sensationnel (même si à un moment on a un peu envie de lui dire : "réagis fiston !").

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    COMPLICES de Frédéric Mermoud ***(*)

    19211058_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091211_034011.jpg

    LA DATE DE TREFLE de Jérôme Bonnell ***

    19208784_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091204_062933.jpg

    OU SONT PASSES LES MORGAN ? de Mark Lawrence

    19204643_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091126_105300.jpg

    LE LIVRE D'ELI de  Albert et Allen Hugues °

    19204678_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091126_113959.jpg

    ..........................................................

    MES COUPS DE COEUR ET MES COUPS AU COEUR

    Malik ZidiSarah LeonorJérôme BonnellComplices