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Cinema - Page 263

  • Capitalism : a love story de Michael Moore***

    Capitalism: A Love Story

    Le monde ne va pas bien. Ce qui tourne le moins rond c’est ce décalage, cet écart, ce goufre d'injustice entre les riches qui le sont très et les pauvres qui le sont encore plus. C'est élémentaire, simple voire simpliste comme raisonnement mais un peu de pédagogie ne fait pas de tort et Michaël Moore s'y prend toujours aussi bien pour expliquer les choses. Car oui, je fais partie de ces naïfs qui continuent de penser que des gens comme Michaël Moore et ses films sont indispensables et que nous ne risquons pas grand chose à nous faire secouer le cocotier de temps à autre.

    Il pourrait se contenter de faire des films. Il en a le talent, car ses documentaires sont de véritables films avec une dramaturgie, de l'humour, de la colère et de l'indignation.

    Comme je vis avec un garçon qui pendant des années m'a dit quasi quotidiennement "Chirac, il va aller en prison !" et qu'aujourd'hui son discours est "ça va péter un jour, ça va péter ! Il faut que ça pète"... je lui laisse le clavier pour vous parler de ce film.

    "La lutte des classes continue, mais ce sont les riches qui l’emportent, c’est inacceptable".

    Capitalism: A Love Story

      

    Depuis vingt ans Michael Moore promène sa caméra pour saisir des instantanés qui doivent nous amener à réfléchir, mais surtout à agir. Parce qu’il en a un peu marre Michael que rien ne bouge et surtout de s'agiter tout seul.

    Le film s’ouvre sur des images de péplum retraçant la chute de l’empire romain. Les commentaires établissent le parallèle entre le passé et le présent de l’empire américain, pour ensuite retracer la naissance, l’age d’or, les dérives, les petits arrangements entre amis du pouvoir et de la finance et le déclin du capitalisme.

    L’utilisation d’exemples concrets et précis nous permet de comprendre les rouages machiavéliques qui ont permis à ce système d’arriver au bord du gouffre.

    Depuis plus d’un an, nous entendons parler d’emprunts toxiques et de produits dérivés. Qu'est-ce qu'un produit dérivé? Deux financiers, tentent de nous expliquer, en vain, le mode de fonctionnement de cette usine à gaz. A l’écran, il semble qu’ils ne comprennent, eux mêmes, pas très bien comment ça marche.

    L’illustration est donnée par la détresse digne d’un couple, dont la maison, payée depuis vingt ans est saisie par la banque. Tout s'enchaîne mécaniquement pour en arriver à l'expulsion : accident du travail, absence de protection, crédit à taux progressif pour vivre, saisie de la maison.

    La philosophie de ce système est marche ou crève. Admettons. Alors,  pourquoi le système bancaire américain n’est il pas mort l’année dernière, comme l’avait décidé le congrès lors d’un premier vote ? Pressions sur les membres du congrès,  prêts à taux dérisoires accordés aux politiques ont eu raison de la fronde.

    Pour marquer les esprits au pays du « god bless you » Moore utilise même l’argument ultime de la condamnation du système par les représentants de Dieu, et illustre les dérives du « let’s make money » par l’exemple des plus grosses firmes et banques qui assurent leurs employés sur la vie en se mettant bénéficiaires des primes en cas de décès de l’employé.

    La solution se trouve peut être du côté de la démocratie. Avec l’exemple de cette entreprise qui appartient à part égale à tous les employés, où les salaires sont tous équivalents, et où toutes les décisions sont prises à mains levées par tous (oui, il y en a une aux states).

    En conclusion, Michael Moore regrette que Roosevelt, mort trop tôt, n’ait pas eu le temps de faire voter un amendement à la constitution qui aurait rapproché le système américain du système européen ou japonais. C’est vrai que ce n’est pas chez nous que l’on verrait une telle collusion entre les banquiers, les grands industriels, et le pouvoir politique...

  • HADEWIJCH de Bruno Dumont ****

    HadewijchHadewijch

     

    Céline est au couvent pour devenir religieuse. Elle veut consacrer sa vie à Jésus, à Dieu dont elle est « amoureuse ». Elle ne veut qu’aucun homme ne l’approche ou la regarde. Elle prie. Elle refuse de se nourrir. Elle ne se protège pas du froid, s’impose des mortifications. Devant le radicalisme absolu de cette foi, la mère supérieure la chasse, pour son bien, du couvent et lui recommande de reprendre contact avec le monde extérieur. De retour à Paris dans l’appartement luxueux de ses parents qui la laisse complètement livrée à elle-même, elle prie encore.

     

     

    Puis rencontre Yassine et son frère Nassir. Ce dernier qui organise des séances de réflexion sur des thèmes religieux va l’emmener encore plus loin dans l’extrémisme. En côtoyant l’Islam le plus dur, elle s’imaginera être prête à aller au bout ou au-delà de sa foi, guidée par Dieu.

     

     

    Que ce film est difficile, mais qu’il est beau ! Incroyablement, infiniment, vertigineusement beau. Foudroyant.

     

     

    Dumont pose sa caméra et ne la bouge plus. Ce sont ses acteurs qui ont des jambes en bon état de fonctionnement qui bougent vers elle ou autour d’elle. Merci à lui pour cette stabilité qui nous donne jusqu’au vertige la possibilité de contempler, d’admirer chaque plan, de méditer, d’être terrassé de tant de beauté ou d’apprécier le visage miraculeux de sa nouvelle actrice, l’ensorcelante Julie Sokolowski. Tout en elle, jusqu’à sa voix, n’est que grâce et ferveur. Mais sans emphase. Dumont l’éclaire littéralement par moments et tout autour d’elle semble s’éteindre. Dire qu’elle est habitée, possédée n’est en rien péjoratif. Sa foi l’obsède, la porte jusqu’à la hanter et la détruire, la pousser à commettre l’horreur. C’est elle, cette petite jeune fille toute frêle à la drôle de démarche, au visage multiple, avec ce rôle profond et ambigu, d’une intensité rare qui porte seule ce film curieux, terrible et énigmatique. Cette fille folle et amoureuse ou folle amoureuse d’un « être » qu’elle ne voit pas et qui lui manque.

     

     

    « Dumont fait sa Thérèse " et le chemin de croix de sa folle du seigneur est d'une troublante beauté »

  • Le vilain d’Albert Dupontel *(*)

    Le VilainLe Vilain

    Maniette accueille son fils comme un enfant prodige alors qu’il ne lui avait pas donné de nouvelle depuis 20 ans. Persuadé qu’il a « réussi » sa vie, elle découvre par hasard qu’il n’est qu’un petit truand poursuivi et qu’il n’a en fait été qu’un très vilain garçon depuis sa plus tendre enfance. Elle va tenter à sa manière de le remettre dans le droit chemin en faisant en sorte qu’il répare le mal qu’il a fait à quelques habitants du quartier par le passé. Dès lors le fils et la mère ne vont cesser de se tendre des pièges invraisemblables pour essayer de se débarrasser l’un de l’autre.

    Ça commence bien et même très bien et la première idée originale et astucieuse est de faire de Catherine Frot (vraiment formidable) cette vieille femme solitaire un peu ratatinée qui trouve qu’elle a fait son temps sur terre mais qu’une malédiction divine d’après elle, empêche de tomber malade et de mourir. Elle est seule à l’écran et ça fonctionne. Son allure, sa démarche, sa voix, son phrasé très particulier qui s’adapte aussi bien à une diction de petite fille que de grand-mère font des miracles.

    Et puis, Dupontel le Vilain débarque, le « couple » fonctionne à merveille et Catherine Frot a toute la repartie qu’il faut pour ne pas se laisser avaler toute crue. Puis se met en place le jeu de massacre et on y croit encore. Quelques invités de grand talent (Bouli Lanners, Nicolas Marié, Bernard Farcy) viennent faire un petit numéro et puis s’en vont.

    Hélas, malgré la durée du film (1 h 26 mn), il se met soudainement à tourner en rond, à faire du sur place et à ne plus surprendre. On sourit poliment alors qu’on aurait aimé s’esclaffer encore ou s’indigner réellement devant de la vraie méchanceté. Dupontel est juste un peu vilain, mais pas trop… Est-il obligé de nous le prouver avec autant de grimaces ?

    En tout cas, Bébert a poussé de la fonte et nous permet d’admirer longuement et sous toutes les coutures son torse vigoureux et athlétique. Très amusant !

    J'ai dit que Catherine Frot est géniale ?

    Oui.

  • Vincere de Marco Bellocchio *

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    Lorsque Ida Dalser rencontre Benito Mussolini à Trente, elle est immédiatement fascinée par cet homme qui est un fervent militant socialiste pacifiste et grand orateur. Ils deviennent amants, se marient et Ida vend tous ses biens pour financer la création du « Popolo d’Italia » journal du futur parti fasciste. Alors qu’elle est enceinte, Ida découvre que Mussolini est déjà marié et a un autre enfant. Elle ne renoncera jamais à tenter de faire reconnaître cette union et la paternité qui dérangent le dictateur qui lui n’hésitera pas à la faire enfermer dans un asile psychiatrique, la séparer à jamais de son enfant qui sera placé dans un institut religieux puis dans un hôpital psychiatrique.

    Cette femme belle et courageuse est une rebelle, une héroïne de tragédie, hélas ce film ne nous la montre jamais autrement que comme une folle exaltée. Sa façon de regarder cet homme, de le dévorer littéralement du regard constamment, de se jeter à son cou, de le supplier de lui dire qu’il l’aime la rende à mes yeux hystérique et non passionnée. On comprend en voyant la femme légitime de Mussolini, la furieuse et moche Rachele, qu’il choisisse Ida comme repos du guerrier. Mais son attitude, il lui parle à peine, l’a-t-il d’ailleurs jamais regardée, et l’aveuglement d’Ida entièrement disponible placent leur relation sur un plan strictement sexuel.

    Pour le reste, le film est très sombre, au propre comme au figuré. Tourné la plupart du temps dans la pénombre ou faiblement éclairé, on a parfois bien du mal à distinguer le visage des personnages. Mais les nombreux documents d’archives qui parcourent le film sont passionnants. Ils montrent un Mussolini parfaitement clownesque dans des costumes de parade invraisemblables. Et les discours monstrueusement vides devant des foules fanatisées où il ponctue chaque phrase de grimaces, mimiques et rictus ridicules sont à la fois fascinants et terrifiants.

    La grande idée du film est évidemment qu’à partir du moment où Ida et Mussolini sont séparés et qu’ils ne se reverront plus, ce n’est plus l’acteur qui joue le rôle mais Mussolini lui-même par le biais des archives. D’ailleurs, Ida qui ne le verra plus, tout comme nous, que dans les reportages au cinéma dira simplement « comme il a changé ! ».

    On devrait être bouleversé par le destin inqualifiable de cette femme brutalisée, droguée, enfermée, humiliée, brisée mais on reste de marbre tant le film est froid. Et pourtant il y a beaucoup de bruit et de fureur, une musique pompière et emphatique omniprésente mais l’actrice Giovanna Mezzogiorno dans un rôle "David di Donatelloisable" ("regardez comme je fais bien la folle ! regardez comme je ne suis pas maquillée et qu'on me filme en gros plan !!!"...) ne m’a émue qu’à un moment, un seul, celui où (grande cinéphile apparemment) et alors qu’elle ne reverra plus jamais son fils, elle regarde au cinéma « The Kid » de Charlie Chaplin. Ou alors, est-ce mon amour pour ce film qui a fait que ?

    Par contre, les yeux de braise de l’acteur Filippo Timi qui joue Mussolini jeune puis plus tard son fils illégitime m’ont beaucoup impressionnée, ainsi que son imitation très cabotine mais plus vraie que nature des discours de Mussolini.

  • Sept minutes au paradis de Omri Givon ***

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    Galia, bien qu’atrocement brûlée, survit à l’attentat d’un bus à Jérusalem dans lequel son compagnon à trouvé la mort. Anéantie mais vivante, elle tente de réapprendre à vivre avec ce qui la hante. Elle se persuade que retrouver le secouriste qui l’a réanimée alors que pendant 7 décisives minutes elle était considérée comme morte, va l’aider. Elle part à la recherche de cet homme…

    Il y a plusieurs films dans ce film qui en font au final une œuvre étrange mais dans le bon sens. De celle qui le lendemain vous revient en mémoire avec infiniment de plaisir. Il m’est difficile d’en parler réellement sans faire de malencontreuses révélations. Pourtant, contrairement à ce que j’ai lu de ci de là, c’est bien la dernière demi heure, inattendue car infiniment romantique (on ne se refait pas) qui a remis ce film sur le chemin du film inoubliable. En effet, après une première partie très intéressante et la description clinique des fameux « effets collatéraux » dont on ne parle jamais, le film subit une grosse baisse de régime et d’intérêt qui fait qu’on ne voit quasiment plus que les défauts, comme par exemple des dialogues d’une pauvreté et d’une banalité affligeante.

    La dernière partie récupère donc l’ensemble avec une bifurcation à 180° qui lui donne un aspect presque surnaturel après avoir néanmoins abordé des thèmes bien concrets tels que le deuil, la culpabilité des survivants, la difficulté de vivre à nouveau, sans être malade d’angoisse à chaque bruit. Et puis d’amour et de sacrifice aussi…

    Voilà, je ne peux faire mieux.

  • In the loop de Armando Ianucci ***

    In the Loop

    In the Loop

    Lors d’une interview à quelques jours du vote à l’ONU pour ou contre la guerre, le Secrétaire d’Etat Britannique Simon Foster commet une grosse bourde en employant un mot inapproprié. Le film décrit les réactions en chaînes et en cascades entre Londres et Washington pour tenter de contrer, comprendre ou rattraper la gaffe qui aboutira finalement à l’invasion de l’Irak…

    On entre à Downing Street et à la Maison Blanche comme jamais auparavant. Ce n’est pas tant la visite des locaux qui surprend mais plutôt la bande de furieux limite psychopathes qui y sont installés. Entre les politiques, leurs conseillers, les secrétaires, les sous-secrétaires, les luttes, les haines, les coups bas, trahisons et autres peaux de bananes sont l’ordinaire et le quotidien. Les politiques n’ont d’autre ambition que le pouvoir. Les jeunes aux dents longues qui en approchent les arcanes sont prêts à tout pour se faire remarquer. Et au milieu de ce chamboule-tout réjouissant circule une espèce de conseiller en communication, intermédiaire entre tous les sous-fifres et le patron du 10 Downing Street. Responsable de la bonne marche de l’ensemble, ce bonhomme survolté pratiquement capable dubiquité tant il semble être partout et au courant de tout a une caractéristique bien spécifique : il est incapable de s’adresser à quiconque sans l’éreinter sous des tombereaux d’insultes.

    Et c’est drôle. Très.

    On ne peut que rire et s’esclaffer à la débauche d’injures, au flux ininterrompu de menaces, grossiéretés et autres noms d’oiseaux proférés ici. Toutes les phrases mériteraient de figurer dans un best of ou de devenir cultes. L’envie de prendre des notes pour se distinguer dans les « dîners en ville » démange tant l’imagination pittoresque et métaphorique est délirante et peu commune. Si le nombre de « fuck », « as » et « shit » est incalculable, les images fleuries et colorées abondent également et c’est un régal absolument hilarant.

    Evidemment, il faut être prévenu. Apparemment une dame assise pas loin était plutôt « chocking » si j'en juge par le nombre de "rrrrooo" que j'ai entendus, alors que moi j’explosais littéralement de rire !

    On rit donc, beaucoup et fort.

    Et puis, la décision est prise après un vote et quelques manipulations de la vérité : « il y aurait » devient « il y a »… il n’en faut pas plus pour envahir l’Irak.

    Et soudain on est glacé d’effroi.

    Une nouvelle fois, le cinéma nous rappelle (comme s'il en était vraiment besoin) que le monde et son avenir, donc le nôtre, sont entre les mains d’une bande de tarés incurables. 

  • MA SEMAINE AU CINEMA ET MES COUPS DE COEURS

    RAPT de Lucas Belvaux ***

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    Rapt
    Lucas : "je t'aime d'amour"...
    Rapt
    Les Vies privées de Pippa Lee
    Dans "Les vies privées de Pippa Lee", on ne voit qu'elle : Blake Lively
    L'Homme de chevet
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  • Twilight - Chapitre 2 : tentation de Chris Weitz

    Twilight - Chapitre 2 : tentation 

    Je sais, je sais, le 10 janvier 2009, j'annonçais que la suite se ferait, ou plutôt se verrait sans moi et puis, et puis, j'ai craqué... que celui qui n'a jamais et blablabla ! Alors voilà, après Fascination, voici Tentation le deuxième épisode. Le troisième sera sans doute Erection et le quatrième Pénétration. On ose l'espérer. Moi c'est comme ça que je voyais la vie l'amour pendant les années lycée. Pour l'instant, Tentation de qui de quoi, ne me demandez pas à moi, d'autant que ce titre français est traduit de l'anglais "New Moon". Je suis peut-être pas une flèche en anglais mais là franchement, il y a de quoi envoyer une lettre recommandée non ? Ou faire une pétition.

    Donc voilà. Bella est triste, mais triste, pas genre tristounette, non non, vraiment sad. Normal, c'est son anniv' et si ce blog n'était pas aussi bien fréquenté je dirais même que la Bella, elle fait carrément la gueule.

    18 ans ça la contrarie parce que c'est vieux. Son mec a 109 ans mais il en paraît 22 et ça sera comme ça jusqu'à la fin des temps de l'univers. Alors comme c'est une Bella bien de nos jours qui ne s'intéresse qu'à l'apparence, elle se dit qu'à 18 ans, c'est le début du commencement de la fin. Surtout que son enfoiré de père lui dit (parce que c'est un comique malgré tout et malgré sa moustache qui ne le laissait pas supposer) "oh mais ce serait pas un cheveu blanc que t'aurais là ?". MDR !!!

    Et pourtant il lui prouve son Edward, que même quand elle sera une vieille denrée toute ratatinée avec les seins en gants de toilette et le tablier de sapeur sur les genoux, qu'il l'aimera encore. Il y a d'ailleurs une scène à l'appui, inaugurale on va l'appeler,  où il lui souhaite Bon Anniv', lui toujours fringant (façon Edward bien sûr, farine et lipstick) et elle toute pouah beurck de la vieillesse des rides et tout le tremblement ! Bref, tout le monde à l'école de Bella lui dit "Bon anniv' Bella" et elle répond en faisant derechef sa tronche de cake "hhhaaaaan, j'avais hhhaaann dit haaaaann, pas de haaaaannn cadeau !!!" ça l'empêche pas de les ouvrir et de les prendre (c'est une fille malgré tout). Ah oui, faut savoir que Bella est infoutue, mais alors infoutue grave, limite pathologique, de faire une phrase complète. Faut dire qu'entre chaque deux mots elle s'arrête, face caméra histoire de demander si "eh oh, hahahahannnnn, on voit que je fais bien la gueule (tant pis, je le dis) ?". Oui Bella, no souçaï on le voit. On voit que ça. Faut dire aussi que Bella (l'actrice peu importe) est tellement ordinaire en plus de faire sa tronche, qu'on dirait presque l'Hermione d'Harry, et que n'importe quelle chipie de 15/17 ans peut grave s'identifier. Enfin, je suppose. PTDR.

    On peut comprendre qu'elle soit pas à la fête d'un sens, Bella c'est une chaude, qu'a la dalle en plus... mais son mec c'est Rob... Edward qui est rien moins qu'un vampire. Oui madame. Et je ne me souviens plus les tenants mais bon une humaine qui crac boum avec un vampire ça ne se fait pas sans risque. Alors ils s'embrassent, sans la langue, en faisant des slurps slurps. Elle se frotte comme une affamée qu'elle est et lui, style warrior : RIEN. QUE DALLE. NADA. NICTO. Ce qui ne l'empêche pas le warrior de lui dire à la Bella : "je m'en vais, je pars, sans me retourner. Vie ta life. J't'aime pas. Tout ça". Et il le fait le con. Il part. Soupir dans la salle. Ah oui, je vous ai pas dit c'était une salle boutonneuse, pop corns et portables. LOL. Du coup, la Bella se couche par terre dans la forêt et son père qui est flic fait une battue pour la retrouver avec des potes à lui. Mais c'est Jacob qui la retrouve. Jacob, c'est le meilleur ami de Bella. Il est Sioux, ça se voit bien à ses cheveux, mais là, il est déguisé en Hulk (pantalon trop court, chemise envolée, muscles de compétitor, et dès qu'il quitte une scène il s'en va en courant, un peu penché comme ça, comme Hulk quoi (euh, Hulk version Bana L'endive pas Edward... l'autre le Norton-je-t'aime-d'amour-, essayez de suivre !). Après il se coupera les cheveux et Bella dira : "hahahahannnnn t'as coupé tes cheveux ?".

    Du coup, après s'être fait plaquer comme une malpropre en plein dans la forêt qui fait peur, la Bella qu'est déjà pas bien à son avantage en général rapport à sa tête qu'elle fait, elle devient une fille perdue cheveux gras. Pendant à peu près six mois, elle reste assise sur une chaise devant la fenêtre pendant que la caméra lui tourne autour et que son père (pour la distraire) retire les feuilles du jardin en automne, la neige en hiver. Au printemps et en été, il tond le gazon. Et puis, elle retourne à l'école. Ses amis disent : "tiens tu reviens à l'école ?". "Oui qu'elle dit, si on allait au cinéma". Mais y'a épidémie de gastro et du coup elle voit pas la fin du film, tout le monde va faire caca.

    Elle passe beaucoup de temps avec musclor Jacob qui la kiffe grave mais comme cette fille porte la chouma, vla ti pas que notre Jacob se transforme en loup-garou. Et c'est qui les ennemis intimes des loups-garous ??? Hein ? C'est qui ?

    Gagné : les vampires.

    Du coup elle est partagée entre son ex amour le vampire, qu'est parti pour toujours (mais qui lui fait quand même des blagounettes en apparaissant quand elle est en danger) et son futur ex qu'est là mais qui risque de lui fiche une trempe s'il s'énerve vu qu'il est loup-garou et je sais pas vous si vous avez déjà fait l'amour vous, mais parfois ça peut énerver les garçons ! Si !

    Et puis, y'a Oiseau Bondissant, l'ami du père de Bella qui meurt. Et on s'en fout. On voit même pas l'enterremment. Faut dire que c'est un indien.

    Bref, en un mot comme un cent, ça chie grave dans la forêt moche qui fait peur. Sauf, qu'il ne se passe rien, mais vraiment rien de chez RIEN. Ils sont tous là à discuter, à se dire et à nous faire croire qu'il va se passer quelque chose. Mais rien, que dalle. Parfois les loups-garous sautent dans l'écran en faisant rrrrrrrrrraouuh mais c'est tout. Si on veut, là, on peut sursauter, ou rigoler. Il y a aussi une vampire roucmoute qui doit tuer Bella parce qu'Edward a tué son mec. Mais non, elle le fait pas. D'autres fois Edward revient en marchant au ralenti avec son maquillage paquet de farine et gloss carmin effet lèvres mouillées cristal pure color parce que c'est un farceur. Il fait une tentative de suicide. Il brille et Bella le sauve en courant au ralenti. Et puis il la demande en mariage.

    Et dans la salle ça fait

    hhhaaaaaaaahhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaa !

    C'est laid, c'est chiant, c'est cheap, c'est mal joué, mal filmé, les deux acteurs n'ont aucun charme et ça c'est un comble. Avantage néanmoins au Bob/Edward dont l'ingras visage (oui, pardon les petites filles, je le trouve fin moche) s'éclaire parfois d'un rictus et qui semble être le seul à avoir compris qu'il est en plein milieu d'une histoire d'amour romantico-toc-impossible... mais la Bella/Kristen, que dalle... la première chose qu'on lui a dit c'est "c'est un film où tu fais la gueule" et là elle a fermé les écoutilles, elle a rien capté à la suite.

    Cela dit, un film de vampires sans une goutte de sang c'est quand même une prouesse non ?