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Cinema - Page 272

  • LES AVENTURIERS de Robert Enrico

     Alain Delon, Lino Ventura, Robert Enrico dans Les Aventuriers (Photo Christophe L) Alain Delon, Robert Enrico dans Les Aventuriers (Photo Christophe L)

    Ce soir, je serai devant Arte vers 20 h 45.

    Télérama assure que ce film de 1967 n’a pas pris une ride. Je vérifierai donc car j’étais encore toute jeunette (et oui U_U) quand j’ai rêvé d’être une aventurière comme Laetitia (Johanna Shimkus dans le film) et d’avoir pour meilleurs potes Alain Delon (32 ans, tout nu, tout bronzé, tout barbu, tout musclé…) et Lino Ventura (48 ans, tout charmant, tout barbu, tout grincheux , tout Lino quoi…), beaux, beaux, beaux !

    Avec le temps, va tout fout le camp, le truc d’aventurière le plus ouf que j’ai vécu c’est de faire une fois une descente infernale de luge d’été en position freinage ! Depuis, mes rêves de cascades et d’équipées sauvages avec Alain, Lino ou d’autres baroudeurs sauvages et vigoureux, je les ai toujours vécus par écran interposé.

    J’en profite pour vous avouer que Lino je l’aime d’amour et Alain aussi.

    Alain surtout car, oui, je fais partie de celles qui se fichent éperdument qu’il parle de lui à la troisième personne (en fait, je crois que j’adore). J’aime, ses yeux, j’aime sa voix, j’aime son regard, j’aime son sourire, j’aime ses genoux.

    Il est plus que grand temps que lui arrive aux oreilles et sous les yeux un scénario écrit pour lui tout seul car il est sans doute le plus grand acteur français qu’on ait jamais eu depuis que le cinéma est cinéma et incontestablement celui qui compte le plus grand nombre de chef-d’œuvres dans sa filmo.

     

     

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    Ne vous inquiétez pas, un jeu de folie pour les nuls suivra...

  • Une arnaque presque parfaite (The Brothers Bloom) de Rian Johnson ***

     Adrien Brody, Rachel Weisz, Rian Johnson dans Une arnaque presque parfaite (Photo) Adrien Brody, Rachel Weisz, Rian Johnson dans Une arnaque presque parfaite (Photo) Adrien Brody, Mark Ruffalo, Rachel Weisz, Rian Johnson dans Une arnaque presque parfaite (Photo)

    Bloom et Stephen deux orphelins inséparables depuis l’enfance organisent et mettent en scène de petits mensonges qui deviendront de petites puis de grandes arnaques. Une japonaise un peu muette, beaucoup barjot et spécialiste en nitroglycérine et autres matières explosives rejoindra le duo.

    Quant à Penelope, ravissante petite fille riche triste qui s’ennuie, censée être la victime de leur dernière escroquerie, elle va s’avérer être encore plus siphonnée que le trio réuni.

    C’est l’été et je ne vais pas bouder mon plaisir en insistant sur les quelques temps morts de cette réjouissante pochade branquignole. Evidemment Rian Johnson ne nous étourdit plus à la façon de son enivrant « Brick » mais il nous fait rire beaucoup et nous malmène encore intelligemment tant et si bien que parfois on ne sait plus qui arnaque qui. Par ailleurs, il nous fait voyager et donne l’envie soudaine de prendre un billet pour Prague. Comme dans un « James Bond », on voyage beaucoup et ce qui compte n’est pas tant l’arnaque en elle-même (pas toujours limpide pour un esprit simple… je n’ai pas dit simple d’esprit…) que la façon dont elle est préparée et véritablement mise en scène. Car pour parvenir à leurs fins les escrocs vont jusqu’à engager des acteurs-figurants chargés de crédibiliser l’affaire et la rendre plus réaliste.

    Evidemment, ce ne serait pas si drôle et si vraisemblable si tout marchait toujours sur des roulettes et si nous ne doutions pas parfois et successivement de la loyauté de chacun des protagonistes.

    Marc Ruffalo semble manquer un peu de la fantaisie nécessaire à son personnage (l’acteur qui joue son rôle enfant est beaucoup plus crédible). Par contre Adrien Brody délicieusement décalé et romantique insuffle tant de naïveté et d’innocence à son personnage qu’il en est (une fois de plus) complètement craquant .

    Quant à l’exquise  Rachel Weisz, radieuse et déchaînée (la voir exécuter la démonstration de tous ses talents est irrésistible), elle prouve qu’on peut être belle, drôle et convaincante. Elle s’amuse comme une folle et nous ravit de sa gaieté communicative.

    Une comédie pétillante à savourer les doigts de pieds en évantail.

  • Soie de François Girard °°

    au printemps :

     Keira Knightley, Michael Pitt, François Girard dans Soie (Photo)

    en hiver :

     

     Keira Knightley, Michael Pitt, François Girard dans Soie (Photo)

    Pas facile de faire de la soie en France au XIXème : tous les élevages de vers sont pourris contaminés par une étrange maladie. Hervé (mouarf) Joncour, officier pas bien motivé, mari pas trop fougueux non plus de la belle Hélène, est envoyé à travers le monde (Inde, Afrique puis Japon) par l’industriel Baldabiou pour trouver et surtout rapporter des œufs en forme.

    Le truc c’est qu’il ne faut pas qu’ils éclosent avant d’arriver et la route est longue Santi-a-a-nooo, l’autre truc c’est que le Japon est interdit aux étrangers, et le dernier truc c’est que le Hervé, parti des mois à travers monts et marées a bien du mal à résister à la nippone belle et alanguie ; donc

    WARNING – DANGER – ACHTUNG

    à tous les rayons.

    Donc, le Hervé, il part, il revient, il re-part, il re-re-vient, il essaie de faire un moutard à Hélène et patin couffin pendant longtemps et puis un jour il revient !

    Bon, le livre, je l’ai lu. Il était beau, très beau même, merci.

     

    Mais le film là…

    En fait, je n’ai que trois mots à vous dire (mais je vous en dirai plus quand même) :

    Fuyez pauvres fous !

    Le gars, il traverse plein de contrées désertiques, dangereuses, ingrates, merveilleuses et qu’est-ce qu’on voit ??? Un type à pieds, à cheval, en voiture, en train… qui somnole en parcourant le monde. Quand il rentre, il dit : « c’était beau ».

    Ah oui, y’a une voix off qui nous raconte ce qu’on voit mais en même temps c’est pas une voix off comme d’habitude parce que c’est une voix off qui ment. Par exemple, parfois le gars est avec sa femme (Keira Knightley, transparente) et la voix off qui ment (ououou la menteu-seu !!!) elle dit : « c’était les plus beaux jours de ma vie » et qu’est-ce qu’on voit ? Un type qui se fait chier copieux avec une meuf qui a l’air de se dire « il a l’air de se faire chier copieux mon mec !!! ».

    Un jour, au Japon y’a une meuf tout en kimono qui lui fait la cérémonie du thé au ralenti, et à partir de là, il en peut plus le mec. Sauf que, ciel couvert, c’est la meuf du chef, çui qui vend des vers à soie en bon uniforme. Alors warning again !

    Je ne sais pas si j’ai cligné des yeux ou quoi, mais à un moment, les japs elles sont deux (dont une qui est chinoise mais ce serait trop long à raconter) et j’ai vraiment l’impression qu’il n’a pas couché avec la bonne. Pas la bonniche hein, non, la bonne dans le sens, celle dont il est fol in love depuis qu’elle lui a fait le thé en 33 tours.

    De toute façon, c’est le genre de type, qu’il baise ou qu’il baise pas, il est toujours aussi triste et aussi il fait pleurer les filles.

    Bref, c’est un film où tout le monde est malheureux et le spectateur consterné. Pour une soirée diapos, pas la peine d’aller au ciné.

    Brad Michaël Pitt fait ce qu’il peut pour donner un chouya d’intensité à ce film creux et la pauvre Keira, une fois de plus ne peut rien faire pour un rôle vide, mais le tirelipompom sur le chiwawa (passez moi l'expression) revient quand même à l’actrice japonaise ou chinoise (on s’en cogne) maniérée et emberlificotée dans une pseudo sensualité glacée de pacotille à la noix qui m’a JUSTE donner envie de la noyer jusqu'à ce que mort s'en suive après lui avoir fichu deux baffes histoire qu’elle accélère un peu…

  • Sherry Baby de Laurie Collyer **(*)

     Maggie Gyllenhaal, Laurie Collyer dans Sherrybaby (Photo) Maggie Gyllenhaal, Ryan Simpkins, Laurie Collyer dans Sherrybaby (Photo)

    Ancienne toxicomane, Sherry sort de trois ans de prison complètement « clean ». Logée dans un foyer et placée sous contrôle judiciaire, elle va tout faire pour récupérer sa petite fille qui a été élevée par son frère et sa belle-sœur pendant son absence. Les retrouvailles entre la mère et la petite se passent au mieux, chacune étant ravie de retrouver l’autre. On sent pourtant immédiatement que tout ne peut pas se passer aussi simplement. Le frère de Sherry, gros nounours très gentil mais un peu faiblard et sa femme se sont énormément attachés à la petite et ne considèrent pas que Sherry soit déjà capable de s’occuper de l’enfant. Ils vont de leur côté tout faire assez insidieusement en manipulant la petite pour qu'elle s’éloigne de sa mère.

    L’une des nombreuses qualités du film est que la réalisatrice ne fait pas de Sherry une fille parfaite qui se serait amendée, transformée en prison. Certes, elle a payé sa dette et bien que rien ne nous précise quelle femme elle était avant ces trois années, en dehors de sa toxicomanie, elle s’est manifestement endurcie et rien ne la fera reculer pour obtenir la garde de sa fille. Rien, pas même consentir à passer sous le bureau d’un fonctionnaire libidineux qui pourrait lui obtenur un hypothétique emploi par exemple.

    Il faut dire que le (très beau) corps de Sherry est tantôt son atout, tantôt son pire ennemi. Les manques créés par trois ans d’enfermement en font parfois une proie facile et malgré son apparente solidité elle réalise aussi qu’il suffirait de peu de choses pour qu’elle « replonge » si tout ne passe pas au mieux pour elle.

    Et tout ne se passera pas au mieux, c’est le moins que l’on puisse dire ! On se demande d’ailleurs pourquoi certains réalisateurs, et c’est le cas ici, s’acharnent parfois à ce point sur leur personnage ? Etait-il indispensable qu’en plus de tout ce qu’elle a résoudre, Sherry ait un père qui soit une telle ordure et que son frère se détourne hypocritement de cette réalité ?

    Le film ne cède cependant pas au misérabilisme même s’il est parfois éprouvant de suivre les épreuves de Sherry et il est évident que l’actrice Maggie Gyllenhaal, de pratiquement tous les plans, superbe, volontaire, décomplexée, forte et fragile est l’atout indiscutable et éclatant de ce film dur et sensible.

  • Joueuse de Caroline Bottaro ***

     Sandrine Bonnaire, Caroline Bottaro dans Joueuse (Photo) Kevin Kline, Sandrine Bonnaire, Caroline Bottaro dans Joueuse (Photo) Francis Renaud, Caroline Bottaro dans Joueuse (Photo)

    Hélène est dévouée. A son mari Ange, à sa fille de 15 ans Lisa, à sa patronne Maria. Elle est femme de chambre dans un hôtel d’un petit village de Corse et pour arrondir les fins de mois de sa modeste famille, elle fait le ménage chez le professeur Krüger, un être énigmatique, solitaire et bougon.

    Pour Hélène la question du bonheur ne se pose pas. Comme un brave petit soldat digne et loyal, elle mène sa vie, accomplit ses taches quotidiennement, monotonement sans état d’âme, sans amertume avec un sens quasi instinctif du devoir et des responsabilités. Jusqu’au jour où elle aperçoit derrière un voilage, sur la terrasse d’une chambre dont elle est en train de faire le ménage, un couple amoureux qui joue aux échecs.

    Séduite et fascinée par l’attitude épanouie de la jeune femme (Jennifer Beals, rayonnante) qui gagne la partie, Hélène va tenter d’en savoir plus sur ce jeu inconnu qui l’intrigue. Elle tentera d’abord d’initier son mari qui renoncera rapidement devant la complexité des règles puis après avoir découvert un jeu d’échecs chez le mystérieux Professeur Krüger, elle demandera à ce dernier de lui apprendre à jouer.

    Quelle surprise, pour cette femme simple, réservée, introvertie, l’opposée d’une « working girl » battante, parfaite et ambitieuse de découvrir peu à peu que sa « condition » n’est pas un obstacle au rêve et à son accomplissement !

    L’intérêt pour le jeu va rapidement se transformer en passion qui ne sera pas destructrice mais au contraire élèvera Hélène au lieu de l’abattre. Elle n’assumera pas d’abord cet envol inattendu, vers une forme nouvelle de dignité, de confiance en elle qu’elle ignorait jusque là.

    Son entourage déconcerté commencera par se moquer, mais la nouvelle Hélène tiendra bon et acceptera d’être incomprise, rejetée, reniée. Stupéfaite et étourdie de maîtriser un jeu dont la pièce maîtresse est une femme, la Reine, elle franchira toutes les étapes lui permettant de transcender sa condition sociale et parvenir à être une femme qui dit « non ».

    Mais c’est en douceur, sans prosélytisme, avec beaucoup de finesse, d’élégance, de subtilité et une grande économie de mots que Caroline Bottaro fait de son personnage une héroïne tout en choisissant l’optimisme.

    Les affrontements/face à face/vis-à-vis/tête à tête de Sandrine Bonnaire et Kevin Kline sont les points forts de la mutation de cette chenille en papillon. L’acteur a le charme inné du monolithe de séduction… ça ne veut rien dire, mais je me comprends : il n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour être beau et attirant.

    Quant à Sandrine Bonnaire, elle reste de toute évidence l’une des actrices les plus naturelles qui soit. Malgré une apparence frêle elle a, jusque dans sa démarche la force brute de cette « femme du peuple » qui se révèle. Fragile mais énergique et déterminée, elle peut aussi, comme toujours et dans la même scène passer de l’expression la plus butée ou de l’inquiétude totale au sourire le plus désarmant. Toujours imprévisible et magnifique, elle met dans chacun de ses regards interrogateurs, ainsi que lui fait remarquer le professeur Krüger, une intensité telle qu'on croit que sa vie dépend de la réponse.

    Je n’oublie pas Francis Renaud dans le rôle d’Ange, le mari qui apporte toute la tension, l’ambiguïté qu’on lui connaît. Par crainte du jugement des autres, il résistera d’abord au changement de sa femme qu’il ne reconnaît plus. Cet acteur TROP RARE, subtil et mystérieux est absolument magnifique.

    C’est donc bien aussi pour les comédiens, sublimes, qu’il faut voir ce beau film ensoleillé.

  • Classement Wikio Cinéma

    SOUS VOS APPLAUDISSEMENTS

    Je viens de découvrir en faisant l'une de mes visites quotidiennes à Rob Gordon qui a toujours raison (même quand il a tort) , et alors même que le classement n'est pas encore officiellement paru, que "Sur la route du cinéma" a fait un bond de 5 places  dans le classement Wikio des blogs cinéma !

    Merci donc à tous pour votre fidélité toujours, vos encouragements souvent et cette passion commune que nous partageons pour le cinéma.

    En "gras", vous pouvez découvrir mes blogs cinéma préférés qui méritent mieux que le détour... le voyage !

    1 Lyricis Web Info
    2 Sur la route du cinema
    3 FilmGeek
    4 Into the screen
    5 Le blog de Dasola
    6 Rob Gordon a toujours raison
    7 Le journal cinéma du Dr Orlof
    8 IN THE MOOD FOR CINEMA
    9 Vodkaster Le Blog
    10 Tadah ! Blog
    11 Cinefeed
    12 In the mood for Cannes
    13 Laterna Magica
    14 Inisfree
    15 Nightswimming
    16 CinéBlogywood
    17 365 jours ouvrables
    18 Wildgrounds
    19 L. aime le cinéma
    20 Fenêtres sur cour


    Classement par Wikio.

  • La camara oscura de Maria Victoria Menis **

     Maria Victoria Menis dans La Camara Oscura (Photo)

    En 1892, Gertrudis naît sur un bateau qui amène des immigrants juifs en Argentine. Déçue d’avoir une fille, la mère rejette l’enfant qu’elle trouvera toujours laide au point de la cacher sur les photos de famille. Le physique de Gertrudis ne va pas s’arranger avec le temps (pour vous donner une idée, imaginez un corps de fille avec la tête de Jean Reno : aiuuuuutooooo !).

    Ses parents vont la marier à un riche propriétaire local, ravi d’épouser une femme laide qui ne pourra le tromper. Toute sa vie, elle lui servira de bonne à tout faire, même des enfants qui seront tout aussi indifférents à leur mère que le reste de la terre.

    Depuis l’enfance, Gertrudis cultive sa richesse intérieure et se réfugie dans la lecture de contes, de poésies, plante des fleurs, se promène nonchalamment en soupirant...

    Jusqu’au jour où son mari reçoit pour quelques jours un photographe qui devra réaliser des clichés de la famille et des travaux au champ. Gertrudis est en admiration devant les récits de ce français qui a parcouru le monde avec son appareil photos…

    Voilà typiquement le genre de film beau et chiant. Et même très beau. Mais à part nous dire que la beauté cachée des laids se trouve à l’intérieur qu’y a-t-il ? Nada.

    Cela dit, on peut facilement se laisser happer par la douceur grisante de l’ensemble, admirer chaque plan qui mériterait qu’on s’y attarde et peut-être (comme moi) se laisser cueillir par une fin aussi exquise qu’inattendue qui rattrape la torpeur dans laquelle on aurait pu se laisser emporter.

    Un film délicat. Ce n'est déjà pas si mal.

  • Jusqu’à toi de Jennifer Delvoldere *

     Mélanie Laurent, Jennifer Devoldere dans Jusqu'à toi (Photo)

    Chloé est jeune, belle mais timide, un peu sauvage (limite misanthrope), un peu rêveuse, un peu farfelue, inapte à la vie et au bonheur et surtout très très seule. Elle vit à Paris, travaille avec des gens qu’elle juge médiocres, a un père qui fut absent mais qui voudrait devenir présent, une amie en mal d’enfants…

    De l’autre côté de l’Atlantique il y a Jack, jeune, beau, largué par sa copine. Il se retrouve donc très très seul, un peu rêveur, un peu farfelu. Il a un ami, hobbit buveur de bières et c’est à peu près tout. En regardant au fond d’une bouteille de coca, Jack gagne un séjour à Paris.

    Comment faire pour que ces deux tourtereaux qui ne le savent pas encore se rencontrent ???

    Simplement, faire en sorte que leurs valises soient perdues et qu’on vienne rendre à Chloé celle qui ne lui appartient pas. Comme la jeune femme est très romanesque, elle va se mettre à fantasmer sur le propriétaire du bagage perdu en en inventoriant le contenu.

    Vont-il se rencontrer ? Se comprendre ? S’aimer ?

    Vous le saurez en allant voir cette comédie sentimentale qui remplit pratiquement point par point le cahier des charges du genre.

    Si le courage vous en dit, vous pouvez relever les aberrations et autres machins très agaçants (et venir m’en faire part). Par exemple :

    - c’est fou ce que les personnages des comédies sentimentales ont de facilités pour prendre l’avion, faire des allées et venues d’un continent à l’autre.. alors qu’ils n’ont même pas de quoi se payer leurs locations de DVD,

    - c’est fou ce que les personnages des comédies sentimentales ont comme problèmes psychiatriques avec leurs parents… avez-vous déjà vu une mère qui ne cumule pas toutes les tares de la mère abusive, ou un père qui ne soit pas complètement passé à côté de sa progéniture etc,

    - c’est fou ce que les personnages des comédies sentimentales peuvent dire comme conneries exaspérantes ou risibles. Exemple, Chloé travaille dans une revue qui parle de médicaments. Elle raconte à Jack que sa mère était pharmacienne et qu’elle l’aidait à ranger les boîtes de médicaments quand elle était petite : « je devais avoir besoin qu’on me soigne, qu’on me mette des pansements, qu’on s’occupe de moi… ».

    Au secours !!!!

    Je dirais que le seul, l’unique intérêt réside en la présence de la délicieuse, charmante, adorable, craquante Mélanie Laurent qui défend ce petit film amorphe avec fantaisie et une belle énergie.