Jim n’a même pas le temps d’assister au repas annuel de fin de championnat de foot. Pourtant il a conclu la saison par un beau 2-81 faisant remporter la victoire à son équipe. Mais Jim est appelé en renfort pour un 10-13 ! Et oui, Jim est keuf et le 10-13, c’est quand y’a « un homme à terre ». Et là, d’ailleurs y’en a 4. Les morts de keufs sont toujours plus graves que les morts toutes courtes et pourtant on s’en fout. On ne les connaît pas les 4 gisants. Mais parfois ça n’empêche pas que ça donne des films. En plus ici, Jim est le beau-frère de deux frères qui sont flics aussi et beau-fils du père des deux autres qui était flic itou dans une autre vie. Alors tout le monde se retrouve pour résoudre l’enquête et rapidement, il semblerait qu’il y ait de la pourriture dans l’air !
Ça vous dit quelque chose ? Normal, on en a vu des kilos de pellicules de films sur les méthodes de barbares et de voyous des flics ripoux avec cervelles qui giclent sur les murs et scènes de tortures gratinées. Manque de bol, Gavin (c’est le réalisateur) a vu « La nuit nous appartient » et ça lui a fait piquer une grosse crise de jalousie. Pas fier, il a même ajouté une histoire familiale où chacun a des trucs lourdingues à assumer et il a cru qu’il réussirait à nous entourlouper. Loupé Gavinou, tout le monde n’est pas James Gray et avec ton histoire d’honneur, famille, loyauté, tu arrives avec plusieurs rames de retard et le résultat est assez consternant voire peut-être ennuyeux et sûrement très très très long.
Je vous dis pas qui est le ripoux de chez ripoux, comme ça, ça vous fera trois minutes de suspense.
Alors je peux vous parler des dialogues si ça vous chante. Exemple :
« ma famille c’est TA famille »,
« si tu touches à MA famille, je te casse les dents »,
« tu m’as trahi Jimmy ! »,
« t’es un mec bien Francis »,
« je vais le fumer ce mec »,
« si tu fais quoi que ce soit, je te colle en prison et c’est ton cul qui va fumer » (cette réplique évidemment, je ne l’ai pas comprise, je suis romantique moi !)
etc.
Je peux parler des rôles et des acteurs aussi. Les femmes et les enfants d’abord. Bon allez, que les femmes parce que les moutards, à part quelques hurlements stridents à la american way of life quand ils ouvrent leurs cadeaux de Noël, rien à dire, on voit même pas leurs figures. Alors donc les femmes sont des actrices qui sont TOUTES inconnues au bataillon (en ce qui me concerne) et on comprend pourquoi. Les pauvres n’ont vraiment pas grand-chose comme part de bifteack à se mettre sous la dent. Ce sont toutes des pondeuses plus ou moins mourantes à qui on dit « file dans ta chambre » quand il y a des discussions entre hommes. Et elles le font les nouilles (pour rester polie) !!!
Sinon, y’a les hommes.
D’abord Noah Emmerich, c’est lui :
Il est mauvais comme un cochon, c’est pas croyable. En plus ça lui va pas du tout le costume d’apparats (à cause du béret j'imagine). Et puis il faudrait que quelqu’un lui dise un jour que faire acteur c’est autre chose que de porter des cannettes de bière à Truman (comme dans « Truman show ») et aussi qu’il retire le truc qu’il a coincé dans le fondement. Il est raide comme un passe lacets ce type.
Il y a John Voight aussi (derrière Noah, la tronche de cake, c'est lui !)… Euh, par respect pour sa famille, pour son grand âge et pour « Delivrance », « Macadam Cow Boy », « Le retour »…, je ne dirai rien.
Il y a Colin Farrell qui a tout oublié de Cassandre et Bruges. Par contre il s’est souvenu de son époque Miami vicieux et fait ses gros yeux.
Alors pourquoi une ° et pas deux °° me direz-vous ?
Bonne question.Mais je m’attendais bien à ce qu’on me la pose.
Et bien parce que j’ai mes faiblesses et j’ai un cœur d’artichaut que vous avez même pas idée. Et une de mes faiblesses, c’est lui :
Et là, je ne suis pas déçue, même plus balafré qu’Albator, même avec ses petites tempes qui grisonnent, il est chou comme un cœur. Et puis il est beau. Enfin, moi je trouve. Par contre pour les fétichistes qui rêvent de le voir en costume cravate il faut attendre presque la fin. Mais alors là, le petit camaïeu de gris, comment ça lui va trop bien. Dans ce film Edward est doux comme un agneau. Et donc, à un moment je me suis levée de mon siège et j’ai crié :
« vas-y Edward, arrache ta chemise. Deviens colère ! Deviens vert, montre leur zi voir qui c’est Hulk ! ».
Et là je me suis pris une poignée de pop corns en plein dans ma figure. Ça m’apprendra à essayer de mettre de l’ambiance tiens !