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Cinema - Page 300

  • Surveillance de Jennifer Lynch ***

    Surveillance - Bill Pullman et Julia Ormond
    Surveillance - Ryan Simpkins

    Des meurtres odieux, hyper violents et méga sanglants (plein écran sans même attendre un pré-générique) sont commis dans un endroit paumé. Les flics de « bouseland » sont obligés de coopérer avec deux agents du FBI (un garçon et une fille) qu’on leur envoie pour résoudre l’enquête. L’interrogatoire simultané de trois témoins, un flic traumatisé, une junkie pas farouche et une petite fille stoïque, va donner lieu à des flash-backs décrivant leur point de vue respectif des mêmes évènements et surtout mettre en évidence les mensonges et interprétations des uns et des autres.

    Le premier film de Jennifer Lynch (fille de…) démoli par la critique il y a quinze ans déjà était un choc, celui-ci est à nouveau une expérience où il n’est pas possible de nier l’empreinte paternelle mais aussi une évidente influence « tarentinesque » voire « coenienne ». Pas de quoi rougir en somme puisque ce thriller horrifique, violent, sanglant, cruel et immoral tient en haleine voire en apnée d’un bout à l’autre. Et franchement pourquoi faudrait-il avoir honte de piocher dans ce que le cinéma a de plus original même s’il faut en passer par certaines épreuves de violence gratuite ?

    La réalisatrice encombre son film d’éclairages et de plans chichiteux et le cabotinage XXL de TOUS les acteurs (Bill Pulman dans une parade tellement « actor studio » que j’ai cru voir Robert de Niro à plusieurs reprises…) qui semblent en totale liberté font que finalement tout ce qui aurait pu être irritant en devient parfaitement justifié. Au final, malgré la noirceur et la cruauté terribles de l’ensemble on ressort de la salle avec un sourire banane et l’impression d’avoir vu un film d’auteur créatif. Cela dit, je me demande pourquoi j’ai longé les murs pour rejoindre ma voiture, pourquoi j’avais hâte de parcourir le parking souterrain, pourquoi j’ai mis ma ceinture et pourquoi je n’ai pas fait d’excès de vitesse ??? Je ne vous révèle rien car la réussite indiscutable de ce film tient en grande partie dans les surprises en cascade qu’il provoque. Sachez qu’il n’est cependant pas à mettre devant tous les yeux et qu’il concentre une belle brochette de tarés en tous genres totalement débiles et incontrôlables . Mais laissez-vous tenter car c’est jubilatoire, vraiment.

    Dernière chose, j'aimerais être une petite souris et assister à un repas chez les Lynch. De quoi "ces gens là" peuvent-ils bien se parler ?

  • X-Files Regeneration de Chris Carter **

    X Files - Régénération - David Duchovny et Gillian Anderson
    X Files - Régénération - David Duchovny et Gillian Anderson

    Une pourriture prêtre pédophile (!) a des visions de scènes de crimes et de filles disparues qui seraient encore en vie alors que beaucoup de choses prouvent le contraire. Ses dons vont être utilisés pour résoudre l’enquête sur les disparitions et mener à un réseau de traficoteurs d’organes humains des plus goûtus… Les agents Scully et Mulder, apparemment rangée des voitures pour elle et mis en quarantaine pour cause de grosse connerie pour lui sont appelés à la rescousse. Vu qu’ils étaient dans une vie antérieure les spécialistes des affaires non résolues.

    En tant que béotienne qui ne connaît de la série que le nom des protagonistes et trois petites notes de musique je dois dire que j’étais un peu larguée rapport à ce qu’il y a entre Mulder et Scully. Ils sont mariés, amoureux, fiancés ou quoi ? Non, parce qu’au début la fille retrouve le gars, tout barbu dans une maison bordélique. On dirait qu’ils ne sont pas vus depuis des années. Ils se regardent souvent avec des yeux de crapauds morts d'amour. Ils s’appellent toujours par leur nom de famille ce qui est bizarre pour un couple. Moi chéri je l’appelle Lapinou ou Choupinet comme vous non ? Et pourtant ils ont des prénoms charmants : Fox (ça fait un peu renard d’accord) il s’appelle le garçon, et elle c’est Dana et non Rouky malgré une tignasse flamboyante. Une autre fois Dana dit « je quitte la maison ». Plus tard ils sont couchés dans le même lit et ils ont une insomnie. Comme Fox pique (rapport) à sa barbe, Dana lui dit « non pas ce soir, j’ai la migraine ». Fox, bon prince, file dare dare en pleine nuit se raser (épilation totale) mais Dana continue à faire sa bêcheuse et Fox se la met sur l’oreille. Pas grave, il la fumera plus tard. Dans le bureau de Fox, il y a des photos partout, des coupures de journaux, la photo d’un enfant avec gros plan insistant sur ladite… si t’es pas X-Filienne comme moi, faut être extra-lucide parce que niveau explication, c’est zéro.

    Mulder et Scully sont des gens super beaux mais super tristes. Ils ont dû avoir un sale coup dans leur vie parce qu’on voit qu’ils sont marqués par un drame qui fait que JAMAIS ils ne sourient, jamais ils ne plaisantent. Ah si, une fois Mulder dit un truc marrant mais j’ai oublié quoi parce que c’est sexuel et je suis pas du genre. Mais pour savoir ce qu’est leur tragédie traumatique, il faut repasser parce que nada, on nous explique que dalle à nous autres qui avons jamais regardé X-Files dans le poste. En tout cas, une chose est sûre, la vie est une dure lutte pour eux. On voit qu’ils ont morflé mais ils continuent encore à croire en l’espèce humaine et à vouloir sauver le monde, surtout la fille qui est médecin et qui opère un petit garçon avec des larmes plein les yeux. Fox, lui, il est plus du genre à aider en jactant, on voit bien que c’est lui qui travaille du chapeau.

    En plus, Fox et Dana ne sont jamais d’accord vu que lui croit à E.T. et qu'elle porte ostentatoirement une croix de Jésus. Rien à voir et du coup ils passent leur temps à se contredire et à se dire (je résume) «t’es vraiment quelqu’un de génial, j’ai besoin de toi, sans toi j’y comprends queud à tout ça »… et la minute qui suit c’est : « mais putain Muldy (ou Sculler), tu dis tellement de conneries au kilomètre carré que parfois je me demande si t’as tout ton kilo, je préfère faire comme si j’avais rien entendu ». Pas facile à suivre leur histoire de couple je vous assure. Ces deux là sont torturés bien comme il faut mais ils vont quand même se rouler une pelle à un moment. Bon, c’est pas l’orgasme non plus mais on peut voir une esquisse de sourire quand même et je vous jure sur la tête de mon premier baiser de cinéma, on est content pour eux à ce moment là !

    Le film ? Ah oui, le film. Ben vous me croirez ou pas mais on a plutôt l’habitude d’entendre qu’un film de cinéma est une pure trahison comparée à la série télévisuelle, et bien là, moi je vous le dis en vérité, c’est la première fois que j’ai envie de découvrir une série après avoir vu un film. Pourtant je peux vous l’avouer maintenant, y’a pas grand-chose à se mettre sous l’œil et question paranormal, c’est plutôt Waterloo. L’histoire lorgne mollement du côté de « Seven » ou du « Silence des agneaux » et le prêtre pédophile balance de temps à autre des vérités définitives : « ne renoncez jamais » ou "c'est là !". Question dialogues, c’est pas du Shakespeare non plus… lorsqu’un patient subclaquant meurt d’un cancer des poumons, Scully déclame sans sourciller : « je crois qu’on peut affirmer que cet homme était gravement malade ». Messieurs les scénaristes, j’ai un rire sonore… me faites pas des coups comme ça, mes voisins de salle qui sont à fond dans l’histoire sont parfois au bord du lynchage !

    Sinon, je trouve que Gillian Anderson et David Duvochny sont de bons et beaux acteurs et qu’il faut que les réalisateurs fassent preuve d’un peu d’imagination pour les sortir de là !

    P.S. : il faut rester jusqu'à la fin du générique de fin... Une fois de plus, j'étais toute seule dans la salle alors du coup, les autres, ils savent pas !

  • Wall-E d’Andrew Stanton ***

     

    WALL-E 
    WALL-E
    WALL-E

    Ça y est pauvres terriens mortels, nous sommes le 30 juillet et vous allez pouvoir découvrir enfin l'histoire d'amour entre une boîte de conserves rouillée et une pin-up parfaite comme un œuf, le premier space-opéra-comédie-sentimentale entre les deux robots les plus adorablement extravagants que le cinéma ait créé...

    Wall-E est le dernier rescapé d’une «espèce» de robots chargé de nettoyer la terre dévastée par une pollution inconcevable qui a obligé l’humanité entière à la déserter. Wall-E a pour seul ami un cafard très affectueux qu’il lui arrive d’écrabouiller le matin quand il n’est pas bien réveillé. Mais comme chacun sait, ces bestioles sont increvables. Il est aussi fana de « Hello Dolly » dont il se passe en boucle une scène clé où l’amour est triomphant. Wall-E est très consciencieux, il effectue son travail monotone et routinier avec beaucoup d’application, compactant tous les déchets et les empilant comme des cubes. Il s’est créé une véritable caverne de trésors en triant certains objets qu’il décide de ne pas détruire. Mais il est aussi très sentimental MAIS surtout très seul. L’arrivée d’une petite robote aux courbes parfaites et aux yeux bleus incroyablement expressifs, chargée d’une autre mission sur terre, va révolutionner le quotidien de Wall-E qui en tombe instantanément amoureux. En effet, Eve (c’est son nom !) est un robot nouvelle génération qui a des pouvoirs et des capacités qui le laissent vraiment pantois. Cette robote est irrésistible, il va réussir à s’en faire aimer mais sa mission terminée, elle va rejoindre sa base et le film prend une autre dimension beaucoup plus orientée vers la SF mais tout aussi palpitante.

    C’est là que l’on découvre que tous les humains vivent dans ce qu’une espèce de Big Brother leur a présenté comme un Eden. Complètement réduits à l’inaction, à l’inertie, ils sont tous devenus obèses uniquement préoccupés de ce qu’ils peuvent ingurgiter pour rester dans cet état d’hédonisme limité à la nourriture. Les efforts conjugués de Wall-E, d’Eve et d’un commandant qui ont compris que la vie était de nouveau possible sur terre vont provoquer une succession d’épreuves, de péripéties et d’aventures captivantes... et permettre un hommage très apprécié (si j'en crois les réactions de la salle très, très réactive d'ailleurs...) à "2001 l'Odyssée de l'Espace".

    Ne résistez pas, c’est irrésistible et c’est de loin le film d’animation le plus drôle, le plus touchant, le plus émouvant, le plus fort, le plus réaliste et le plus... politique que j’ai vu à ce jour. Evidemment une nouvelle fois on nous assène qu’il faut faire attention à la planète, mais ici les plantes et la nature au lieu de se révolter, viennent au secours de l’humanité pour lui redonner espoir. L’homme finit toujours par comprendre à quel point la nature est fragile mais finalement surprenante et résistante. L’amour triomphe après avoir vécu et enduré mille dangers. Les paysages apocalyptiques de la terre ravagée sont paradoxalement de véritables splendeurs. Et surtout, surtout les deux héros de ferraille Wall-E et Eve sont absolument inoubliables et craquant. De toute façon, c’est simple vous pourrez tester facilement votre degré d’addiction à ces deux petits personnages au nombre de fois où vous direz « Waaaalliiiiiiiii » et « Iiiiiiiiiiiva » en sortant de la salle…

  • Edward

    est venu faire après-midi découpage avec ses ciseaux d'argent... et voilà le résultat ! Pouvez-vous m'aider à rendre ces yeux et ces bouches à leurs propriétaires s'il vous plaît (nom de l'acteur) ?

    Toutes les réponses ont été trouvées : bravo !

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    ARI FOLMAN - trop facile !
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    Romain Duris
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    Aymeric Cormerais
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    Paul Newman (djizeuce !!!)
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    Gérard Depardieu
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    Alain Delon
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    Heath Ledger, sniff.
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    Jamie Bell
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    Guillaume Depardieu
    Cela fait donc 9 acteurs à trouver !
    Bon amusement.
  • Cinéma... si j'étais...

    Pas sûre que vous ayez la patience d'aller jusqu'au bout de ce nouveau questionnaire cinéphile trouvé ici... mais c'est amusant de s'y plonger !

     

    Si j'étais :

     

    UN FILM: « Sur la Route de Madison » de Clint Eastwood. Lustucru ?.

    UN REALISATEUR : Clint Eastwood J Non, rien à faire, je ne vous mettrai pas une énième photo !

    UNE HISTOIRE D'AMOUR : Marie (Sandrine Bonnaire) et Alexei (Oleg Menchikov) dans « Est Ouest » de Régis Wargnier

    UN SOURIRE : celui de Jamie Bell dans « Billy Elliot »

    Billy Elliot - Jamie Bell

    UN REGARD : celui d’Alex (Malcolm Mac Dowell) dans « Orange Mécanique de Stanley Kubrick.

    Orange mécanique

    UN ACTEUR : Paul Newman (mais aussi : Clint Eastwood, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Al Pacino, Christopher Walken, Robert de Niro, Robert Downey Jr., Christian Bale, Adrien Brody, Guillaume Depardieu, Edward Norton, John Cusak, Daniel Day Lewis, Daniel Craig, Cilian Murphy, Sean Penn, Johnny Depp, Colin Firth, Ralph Fiennes, Gérard Depardieu…).

    Paul Newman - Butch Cassidy et le Kid

    UNE ACTRICE : Catherine Deneuve (mais encore : Sandrine Bonnaire, Marilyn Monroe, Gene Tierney, Vivien Leigh, Isabelle Huppert, Irène Jacob, Isabelle Carré, Isabelle Adjani, Sophie Marceau, Nicole Kidman, Angelina Jolie, Julie Depardieu, Cécile de France, Meryl Streep…).

    Catherine Deneuve - Pourvu que ce soit une fille

    UN DEBUT : Je dirai plutôt LE début, « La sortie de l’usine Lumière à Lyon », le premier film au monde, car c’est là que tout a commencé.

    UNE FIN : « Le Dictateur » de Charlie Chaplin (le discours et lorsqu’Hanna se relève…).

    Le Dictateur - Charles Chaplin

    UN GENERIQUE : celui de « Manhattan » de Woody Allen. Chapter one... et Gershwyn

    UNE SCENE CLE : ou plutôt LA scène avec LA clé, « Le crime était presque parfait » d’Hitchcock

    UNE REVELATION : Casey Affleck dans « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ».

    Casey Affleck - L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

    UN GAG : TOUS les gags de Louis de Funès et particulièrement son « Vous êtes juif Salomon ? » dans Rabbi Jacob, inusable.

    Et plus récemment : lorsque Albert (Pio Marmaï) se cogne dans « Le premier jour du reste de ma vie ».

    UN FOU RIRE : les dialogues de « Phénomènes » de M. Night Shyamalan;

    UN REVE : rencontrer Clint Eastwood, pour lui dire…

    UNE MORT : lorsque Frank (Henry Fonda) tue le petit garçon au début d’ « Il était une fois dans l’ouest ». Il fallait oser !

    UNE RENCONTRE D'ACTEURS : Paul Newman et Robert Redford.

    Butch Cassidy et le Kid - Robert Redford et Paul Newman

    UN FANTASME : Jean Marais.

    UN BAISER : Jack et Enis (Jack Gyllenhall et Heath Ledger) dans « Le secret de Brokeback Mountain » d’Ang Lee.

    UNE SCENE D'AMOUR: Bill Murray et Scarlett Johansonn dans « Lost in translation » de Sofia Coppola.

    UN PLAN SEQUENCE : celui de 8 mn qui ouvre « The player » de Robert Altman.

    UN PLAN TOUT COURT : Cary Grant dans « Elle et lui » de Leo Mc Carey, lorsqu’il comprend « tout », qu’il s’appuie contre la porte et … aaaaah !

    UN CHOC PLASTIQUE EN COULEUR : « Le Labyrinthe de Pan » de Guillermo del Toro.

    Le Labyrinthe de Pan - Ivana Baquero

    UN CHOC PLASTIQUE EN NOIR ET BLANC : « La Belle et la Bête » de Jean Cocteau.

    UN CHOC TOUT COURT : « Seven » de David Fincher… jusqu’à la scène de la boîte à chapeau…

    UN ARTISTE SOUS ESTIME : Jean-Pierre Améris, Kenneth Branagh.

    UN ARTISTE SUR ESTIME : Eric Rohmer.

    UN TRAUMATISME: « L’exorciste », plus de trente après, j’en tremble encore. Impossible de le revoir.

    UN GACHIS : la carrière de Christopher Walken.

    Christopher Walken - Bienvenue dans la jungle

    UNE DECOUVERTE RECENTE : Rémi Bezançon.

    UNE BANDE ORIGINALE : impossible de trancher « Tous les matins du monde », « Jonothan Livingstone le Goëland », « Master et Commander », « West Side Story », « O’brother ».

    UN SOMNIFERE : tout Angelopoulos (mes excuses à la famille).

    UN FRISSON : « Le nouveau monde » de Terrence Malick

    Le Nouveau monde

    UN MONSTRE : Edward aux mains d’argent.

    UN TORRENT DE LARMES : « Tout sur ma mère » de Pedro Almodovar.

    Tout sur ma mere - Cecilia Roth et Eloy Azorin
  • Mad Money de Callie Khouri *

    Mad Money - Diane Keaton, Queen Latifah et Katie Holmes

    Son mari se retrouvant au chômage, la bourgeoise Bridget Cardigan sur-endettée se voit contrainte de chercher du travail. Son diplôme de littérature n’étant plus trop d’actualité et son âge avancé font qu’elle accepte un poste de femme de ménage à la Réserve Fédérale Américaine. Lorsqu’elle découvre le service où les billets usagés sont détruits, ses yeux clignotent. Elle va se faire deux copines déjà installées dans la place et elles vont à elles trois, aux yeux et à la barbe d’un service d’ordre sur-armé, prélever des milliers de dollars pendant des années…

    Le scénario abracadabrantesque, tiré, paraît-il d’une histoire vraie était très alléchant. Voir ces trois filles futées mais sans prédispositions particulières pour le hold-up est même plutôt plaisant. Et l’idée de prendre de l’argent qui n’appartient plus à personne et destiné à la poubelle donne à ce film un côté curieusement moral… Si le premier cambriolage est particulièrement réussi, vraiment drôle et réjouissant avec un petit côté (tout petit petit…) « Ocean… », le reste est hélas poussif et ennuyeusement répétitif.

    Par ailleurs, voir Diane Keaton jouer les fofolles survitaminées histoire de nous prouver qu’elle est toujours en forme malgré ses biiiip ans ne m’a pas séduit du tout. J’ai même trouvé ça assez gênant. Queen Latifah continue de jouer les bonnes copines. La bonne surprise vient de la charmante Katie Holmes vraiment craquante et à croquer ici. C’est maigrichon comme butin.

  • L’incroyable Hulk de Louis Leterrier **

    L'Incroyable Hulk - Edward Norton
    L'Incroyable Hulk - Edward Norton

    Pour tenter de contrôler son problème de « transformer », Bruce Banner est parti se planquer dans une favela brésilienne. Il prend des leçons de sel-control avec un sadique qui lui file des beignes et l’apprend à respirer avec le bide. Ça calme et ça l’empêche de devenir tout vert. Pour se débarrasser de son truc, il est aussi en contact via OutLook avec un mystérieux scientifique qui lui donne plein d’indications et lui fait tester son sang et tout et tout. Mais Bruce a d’autres problèmes. Vu qu’il lui faut pas d’émotions… il est obligé de regarder sa fiancée de loin se faire embrasser par un autre… s’il l’embrasse lui-même, il devient vert et casse tout (Hancock à côté, c’est un minus). Et c’est pas tout, l’armée le recherche pour en faire une arme fatale. Ce qu’il ne veut pas évidemment. Bruce, c'est un non violent. Alors voilà, tous les problèmes que Bruce il a. C’est pas triste et ça fait comme un film !

    La bonne idée c’est d’avoir remplacé cette quiche molle d’Eric Bana par le toujours juvénile, très charismatique… et allons-y c’est l’été, hyper bandant Edward Norton. Pour le reste tout est à la bonne place quand il faut dans ce genre de film… même si, curieusement, Hulk est bien le seul personnage qu’on n’a pas vraiment envie de voir apparaître. Il faut dire que la marionnette est pas terrible. Je vous dis ça alors que pourtant, le vert c’est ma couleur préférée. Mais franchement, King Kong était bien plus expressif. Mais trop poilu à mon goût. Et puis le costume trashos d’Hulk, franchement ça le fait pas et t’as pas trop envie d’être sa meuf si tu maîtrises pas la machine Singer (ce qui est mon cas évidemment). Donc, Hulk c’est pas mon genre. Mais Bruce/Edward, si, trop mon genre même. Alors du coup je préfère les scènes où il est seul, qu’il morfle et qu’il est triste et sale pire qu’un SDF. Oui, je sais c’est pas chrétien mais quand ça devient trop pyrotechnique, Edward n’est plus là et moi j’attends qu’il se calme. Hulk ! Il faut qu’il se calme pour qu’Edward revienne. Le combat final n’est pas terrible comme dans le film de l’autre jour.. ah oui, Iron Man ça s’appelait… mais dans l’intérieur d’Iron Man y’avait Robert Downey Junior et j’avais déjà très très chaud.

    Revenons-en à Hulk. Un autre machin super moche a été créé encore plus fort qu’Hulk. Dedans y’a Tim Roth (Tim, arrête de faire le con, redeviens « L’homme sans âge »). Il grogne et il casse tout, même sans raison. Bien sûr, ça se termine à New York, la ville que les réalisateurs et les trucs zarbis aiment démolir. On comprend pas pourquoi ça s’arrête, mais ça s’arrête alors qu’il n’y a aucune raison vu que les deux sont aussi forts l’un que l’autre. En gros, j’ai pas vu le temps passer et franchement Edward Norton, il en a sous le capot pour arriver à être crédible, pas ridicule et convaincant alors qu’on sait que de temps en temps il va devenir un gros géant vert ! Il est tout triste et tout malheureux et c’est joli à voir, en plus de sa jolie peau et de ses jolis muscles qu’on n’a pas QUE envie de regarder... A la fin il va se planquer en Colombie… un endroit sûr comme on sait et il nous fait un gros clin d’œil, l’air de dire : I’ll be back.

    Donc, y’a ça… Edward, je veux dire, et puis, y’a les 30 dernières secondes et rien que pour ces 30 secondes là j’aurais envie de dire « faites le déplacement » mais je ne peux rien vous dire parce que je suis pas là pour faire des révélations, mais franchement les trente dernières secondes et une "apparition" maousse costaud… redonnent le sourire après ce combat nazebrock !

  • Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon ****

    Le Premier jour du reste de ta vie - Jacques Gamblin et Zabou Breitman Le Premier jour du reste de ta vie - Déborah François et Jacques Gamblin
    Le Premier jour du reste de ta vie - Pio Marmai et Jacques Gamblin
    Le Premier jour du reste de ta vie - Marc-André Grondin et Jacques Gamblin

    Dans la famille Duval, dont le père s’appelle Robert… oui comme Robert Duvall avec deux « l », il y a cinq personnes, les parents et 3 enfants, deux garçons et une fille. Ce film, c’est leur histoire. Enfin pas tout à fait mais un peu quand même. Ce film c’est 12 ans de leur vie à eux, mais pas vraiment. C’est surtout 5 journées comme 5 personnages, essentielles, confidentielles. 5 journées pas tout à fait comme les autres mais pas vraiment différentes. C’est la vie qui va, qui fait et qui défait.

    Rarement, jamais ( ?) un film n’aura autant et aussi bien parlé de nous, de moi, de toi. C’est d’autant plus surprenant que le réalisateur Rémi Bezançon (retenez bien ce nom !) semble être un homme bien jeune encore mais qu’il doit déjà avoir vécu mille vies pour en parler aussi bien, avec autant de force, de précision, d’éloquence et de cœur. Ce film est un hommage à la famille mais aussi et surtout à la vie, si merveilleuse, si douloureuse, si imprévisible. On lui pardonnera donc d'avoir recours à quelques stéréotypes (la fille semble dès son plus jeune âge n'avoir pour seuls rêve et ambition que de former un couple pour finalement se reproduire, laissant aux garçons le "loisir" de la réussite ou de la "glande"...) puisque c'est pour toucher le plus grand nombre !

    Rarement un film n’aura fait autant de bien et autant de peine et pourtant, jamais le réalisateur ne s’appesantit. Ni sur les moments de pure comédie qui arrachent de grands éclats de rire en cascade, ni sur ceux plus difficiles, voire franchement éprouvants qui font que l’émotion surgit et vous oppresse. Cela reste léger sans être futile, jamais pesant, jamais insistant. Rémi Bezançon fait confiance à son spectateur. Il sait qu’il est inutile de s’obstiner à décrire une agonie ou d’insister sur un gag pour que l’émotion ou le rire s’échappe.

    Comment peut-on appeler ça ? Pudeur, pureté, réserve, retenue, ou tact tout simplement. Oui, voilà, le premier film du reste de ma vie a du tact. Et du cœur, en abondance. Impossible de s’identifier vraiment à l’un ou l’autre des personnages car on se retrouve un peu dans chacun d’entre eux tant ce qu’ils vivent, on l’a vécu, on le vivra. Et c’est aussi assez stupéfiant de se dire en voyant un film sur un écran que oui, c’est ainsi, c’est exactement comme ça que ça se passe, ça je l’ai vécu, les bonnes surprises, les mauvaises nouvelles qui font qu’on ne sera jamais plus vraiment comme avant, le départ des enfants, la dispersion de cendres, la sécheresse du coeur du père, le moment où les yeux des parents brillent de bonheur et de fierté, le coup de foudre, les objets aussi, la complicité, les agacements, les jamais, les toujours, les grandes promesses, les petites trahisons, les faux départs, les arrangements, les hasards, les coïncidences, l’influence…

    Ce film, c’est la vie qui va. Avec les petites joies, les grands bonheurs, les disputes, les erreurs, les renoncements, les rencontres et celles qu’on a ratées, les départs, les retours, les mauvais choix, les bonnes intentions, la difficulté à dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, les regrets, les remords, et aussi les inconsolables chagrins qui font que chaque matin, il faut, on peut, on doit « rester debout mais à quel prix »…

    Ce film c’est aussi le film d’un réalisateur qui aime le cinéma et il le prouve à deux reprises (je laisse la surprise, les plus cinéphiles vont se régaler) et avec des acteurs dedans. Et quels acteurs ! Du premier au dernier et plus petit rôle, on assiste à un véritable tourbillon haut de gamme, efficace, impeccable même si on ne peut nier que Jacques Gamblin atteint ici un Everest d’interprétation en explorant une palette infinie d’émotions. Il faudrait donc les citer tous sans exception, tant le souvenir de chacun d’entre eux s’impose et s’insinue en nous avec sa singularité et son originalité. Je citerai donc mes coups de cœur à moi, Marc André Grondin, déjà inoubliable dans le délicieux et très québécois « Crazy », le tout nouveau, très touchant et surprenant Pio Marmaï. Je citerai enfin Aymeric Cormerais dans le (petit) rôle drôle et pathétique de Sacha qui se prend pour la réincarnation de Jim Morrisson… Rôle de composition donc, puisque dans la vraie il est loin d’être ce jeune homme arrogant et satisfait, mais bien tout l’inverse, modeste, drôle et très charmant.

    Dernier cadeau à savourer, la bande son qui recèle quelques pépites bien envoyées… jusqu’au bouquet final, la chanson étourdissante d’Etienne Daho qui donne son titre au film et qui ne vous lâche plus, longtemps, longtemps après que l’écran se soit rallumé.

    La beauté et le prestige du cinéma se reproduisent régulièrement surtout quand on sort d’une projection qui a tant parlé au cœur.

    Alors, chaque jour il faudrait « rechercher un peu de magie, jouer le rôle de sa vie ». Ne pas oublier, jamais, que tout peut s’effondrer en quelques secondes et que chaque matin « comme tous les autres… c’est le premier jour du reste de ta vie ».

    C’est providentiel !

    Le Premier jour du reste de ta vie - Jacques Gamblin, Zabou Breitman, Marc-André Grondin, Déborah François et Pio Marmai

  • Le voyage aux Pyrénées d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu °

    Le Voyage aux Pyrénées - Sabine Azéma et Jean-Pierre Darroussin

    Alexandre Dard et Aurore Lalu, couple d’acteurs célèbres vient soigner les récentes crises de nymphomanie de madame au sommet, ou presque on va pas chipoter, des Pyrénées. De là à dire que la Pyrénéenne n’a pas de vie sexuelle, il n’y a qu’un pas ! En tout cas l’air vif et pur, la nature et tutti frutti ça doit calmer les ardeurs de madame. Tu parles !

    Que dire et par où commencer ? Je suppose qu’il doit y avoir ceux qui parlent de fantaisie et de loufoquerie voire d’audace et d’insolence, pourquoi pas tant qu’on y est, et ceux qui comme moi, sortent de la salle bras ballants et mine défaite en hésitant entre abattement et affliction tant la vision de ce spectacle sans tête mais avec quelques queues, les a laissés de marbre. Pas drôle, répétitif, sans autre réelle intention apparente que de filmer une succession de scènes dans le style « Martine à la montagne », nous verrons donc Alexandre et Aurore bivouaquent, Alexandre et Aurore rencontrent l’ours (on dirait un chimpanzé mais enfin bon, passons !), Alexandre et Aurore font de l’âne mais ne voient pas le cirque de Gavarny, Alexandre rencontre un tibétain qui bouffe des champignons hallucinogènes, Aurore rencontre des moines naturistes (les meilleurs moments selon moi, grâce à Philippe Katerine, j’imagine), Aurore se fait consoler par l’ours, etc !!! Et voilà, à un moment ça s’arrête (ouf) mais ça aurait tout aussi bien pu continuer encore des heures.

    Ah si quand même, je dois dire que lorsque la foudre foudroie (ah ah), Darroussin (toujours parfait malgré tout) devient Azéma et lycée de Versailles ! Et là, petite réussite qui, hélas, tourne rapidement en rond autour de son nombril, je dois reconnaître que Darroussin (grandiose) joue parfaitement Azéma (mais pas l’inverse). Oui, je sais c’est compliqué. En résumé Darroussin est génial mais Azéma soupire, halète et s’égosille du début à la fin. Fatigante. (Y'aurait-il enfin une âme charitable et objective qui dans ce métier impitoyable "la grande famille du cinéma" lui dira que sa coiffure, franchement... et puis, non... laissons tomber).

    Sinon, bon ben c’est vrai que « pourtant la montagne est belle ! », mais on ne se refait pas, je préfèrerai toujours « quand la mer monte ». Même pas honte !

  • Broken english de Zoé Cassavetes °

    Broken english - Parker Posey et Melvil Poupaud

    Nora, à la trentaine bien entamée n’a ni fiancé ni même l’ombre d’un macho à se mettre sous la couette. Toutes ses rencontres sont des erreurs. A chaque fois c’est la cata, le prétendant cache une fiancée, il reste inconsolable de son ex, il ne pense qu’à son boulot. Crotte de bique ! Cerise sur le pompon (oui bon, ça va !) sa mère la harcèle « alors t’as un mec ? », sa meilleure amie est mariée et bla bla bla. La route est libre pour le Prince Charmant qui sera ici le latin lover : « notre » Melvil Poupaud. Bizarrement c’est évidemment le seul avec qui elle ne va pas coucher le premier soir. C’est vrai qu’il est irrésistible par rapport aux autres (quoique Justin Theroux quand même !) mais un français, ça leur fait peur aux new-yorkaises ; ça doit être son chapeau, je sais pas !

    Ça commence mal. Sur une musique d’ascenseur, Parker Posey prend des poses devant la caméra énamourée de sa réalisatrice Zoé Cassavetes (oui oui, la fille et la sœur de… la pauvrette !) et ça ne s’arrange pas beaucoup ensuite. Filmé cheap tout au néon blafard, ça ne fait pas du bien au teint des acteurs. Y’a aussi Bernadette Lafont qui a du rouge à lèvres plein les dents et Gena Rowlands qui a débordé autour des lèvres. Bon enfin bref, c’est pas tout ça. Quand Nora va rencontrer Julien (elle dit Djouliane, je ne sais pas pourquoi) elle va faire sa pucelle effarouchée alors que jusque là elle y allait franco de port, entre deux crises d'hystérie, mais toujours défoncée à la téquila. Quand elle va dessouler, trop tard, c’est pile le jour où Djouliane retourne en France. A la suite de quoi, elle va déprimer profond, planter son boulot sans préavis… bref, que des trucs vraisemblables mais quand même un peu bas de plafond. Avec sa copine, qui traverse une grave crise conjugale (« c’est lui qui freine pour le bébé »), elle va venir en France (Paris, son Arc de Triomphe, sa Tour Eiffel, ses hôtels pourraves mal insonorisés... faut le voir pour le croire) pour retrouver Djouliane. En cours de route elle perd son numéro de téléphone mais heureusement « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment comme nous d’un aussi grand amour »… Bon allez je suis bonne fille je vous la fais courte, je suis sûre que vous avez compris l’idée générale mais quand c’est mal fait, c’est mal fait. Basta. J’avais envie de « ma » comédie sentimentale de l’été. Loupé.