Beaux Baisers...
Le titre du film et le nom des deux interprètes s'il vous plaît !!!
Je sais, pour certains il faut une loupe... pour d'autres, l'affaire n'est que sur le point d'être consommée... mais c'est tellement facile !
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Je sais, pour certains il faut une loupe... pour d'autres, l'affaire n'est que sur le point d'être consommée... mais c'est tellement facile !
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Lucas et sa bande de copains passent le bac. Le dernier jour de cours, trop cool, Lucas décide de dire ses quatre vérités au prof de philo qui lui a pourri la vie cette année, trop fun. Le prof se révèle être celui qui fera passer les oraux du bac et le père de la belle inconnue que Lucas a rencontrée lors d’une soirée, trop con !
Que dire ? Cette bande de zozos, tous beaux comme des top models sur papier glacé (sauf le premier de la classe, forcément binoclard et boutonneux) sont des petits bourges qui ont la cervelle dans la culotte. Être bourge n’est ni un défaut ni une qualité mais quand on prétend faire un film générationnel (je suppose que c’est le cas) on essaie de ratisser plus large. Ici, les apprentis top models, qui récitent leur texte comme s’ils sortaient de l’école effectivement, habitent des appartements qui ont cinq mètres de plafond, ou maison avec piscine, ont le permis et roule en 205, oui, mais coupé décapotable. Il y a la petite sœur de 15 ans nymphomane, le petit frère casse-couilles, le macho qui ne résiste à aucun décolleté, la petite amie qui tombe enceinte, la meilleure amie amoureuse de son meilleur ami qui s’en doute mais… non, finalement…Rien ne manque et tous rêvent de deux choses :
- leurs prochaines vacances à Ibiza,
- leur prochaine partie de jambe en l’air.
Je me souviens avoir été jeune et avoir passé le bac, si si, même au XIXème siècle ça existait, je côtoie même pas mal de jeunes qui sont ou étaient en terminale… et leurs préoccupations sont surtout, obtenir ce fichu bac, se trouver un job pour l’été et aussi bien sûr avoir un ou une petit(e) ami(e), si ce n’est déjà fait. Je ne me souviens plus qu’on pouvait avoir l’examen sans la moindre révision, que les filles comptaient sur le déboutonnage de leur chemisier pour vamper les examinateurs, que tricher était un sport national, que les parents quasi inexistants s’en foutaient etc… Ici, tout est moche et on s’en fout quand ça n’agace pas. On peut s’amuser à observer les sosies d’Emma de Caunes et de Charlotte de Turkheim, ça occupe 5 minutes.
Sinon, Michel Blanc n’a pas grand-chose à faire, à part faire semblant d’être un vilain mais d’être hyper cool en fait. Il le fait bien.
Maruchka Detmers n’a pas grand-chose à faire, à part être triste et jolie. Elle le fait bien.
Bernadette Lafont n’a pas grand-chose à faire, à part être la mamy hyper cool. Elle le fait bien.
Venantino Venantini n’a pas grand-chose à faire mais il ne le fait pas bien car il est ridicule.
Il reste bien la bande son estampillée années 90 à se mettre entre les deux oreilles, mais même ça, je ne suis pas fan.
Bon, je conclurai : nostalgie zéro, plus de 15 ans, s’abstenir !
Marc protège son fils. De quoi ? On le découvre peu à peu et c’est assez surprenant. Mais ce qui déroute au premier abord c’est l’étrange façon qu’il a de le faire. Constamment sur ses gardes et sur la défensive, le père entraîne littéralement son fils de 11 ans à la méfiance, à la défense voire à l’attaque. Il le met dans des situations d’isolement, de paranoïa ou de kidnapping qui font de l’enfant un véritable Rambo capable d’affronter à lui tout seul une bande de loubards de son âge qui tentent de jouer les caïds parce qu'ils sont plus grands...
Difficile d’en dire plus sans rien révéler, alors je ne dis rien… peut-être qu’on m’écoute d’ailleurs... Personnellement, j’ai été emballée car je me suis laissé cueillir par cette ambiance anxiogène, cette histoire et ces personnages qui évoluent le plus souvent dans l’obscurité, qui doutent, qui ont peur, qui résistent et tentent de se cacher. Mais c’est bien en se comportant étrangement en bêtes traquées qu’ils attirent le plus l’attention alors qu’ils souhaitent se faire le moins possible remarquer.
Ne laissez pas échapper ce film qui me semble sortir de façon assez inaperçue en cette période estivale car c’est un film français assez impressionnant, totalement original et audacieux.
Edouard Baer, sobre, sombre, énigmatique, inquiétant, parfois mais rarement tendre, reste nerveux et sur le qui-vive d’un bout à l’autre du film. Mais il laisse toute sa place à un petit garçon extraordinaire, Anton Balekdjian le fils du réalisateur, qui porte sur ses petites épaules une grande partie de la tension et de l’intérêt de ce film réussi, imprévisible et ambitieux.
Pas d'poil, pas d'griffe, pas d'plume, pas d'écaille... Pas d'poil, pas d'griffe, pas d'plume, pas d'écaille...
Wesley est un petit comptable grisâtre qui mène une vie grisâtre. Trompé par sa petite amie et son meilleur ami, humilié par sa supérieure hiérarchique, il réagit peu. Il est également victime de tachycardie et de crises d’angoisse… jusqu’au jour où il découvre que son père, disparu quand il avait 4 mois, faisait partie d’une organisation secrète de tueurs qui le recrute pour venger sa mort.
Amateurs de films tranquilles et d’histoires censées, passez votre chemin sans vous arrêter. Les autres, amoureux de ralentis, d’accélérés, d’histoires abracadabrantesques, de gros sons qui décoiffent, de héros qui s’ignore, de dialogues minimalistes, de « fuck » en série, d’humour débridé, de combattants qui se la pètent, de cascades, de défourraillages en tout genre, de révélation style « je suis ton père Luke »… etc, entrez et prenez place, ce divertissement qui ébouriffe est fait pour vous. C’est encore meilleur que « Hancock » qui se tire une balle dans le pied en ne s’assumant pas dans la dernière demi-heure. Ici le réalisateur prend en charge sans rechigner, l’hyper violence et une drôle d’idée de la génétique. Et c’est tordant, parce que tellement énoooorme qu’il faudrait être fou pour résister et chercher du sens. Par ailleurs, le héros involontaire, c’est James McAvoy, acteur incroyable, comme toujours étonnant, surprenant, toujours à l’aise et parfaitement à sa place quel que soit le rôle qu’il interprète. Il parvient à nous faire avaler que ce petit bonhomme (faussement) maigrichon et plutôt trouillard se transforme en machine à tuer. Il faut dire qu’en ayant Angelina Jolie (parfaite dans tous les sens du terme… et nue un court instant, du haut en bas et de bas en haut, mais de dos) comme instructeur de combat, on est un bon élève qui ne rechigne pas à la tâche.
Angelina, tu passes quand tu veux à la maison... Oui, oui avec Brad, bien sûr !. Angelina, c'est pratiquement la seule bombe anatomique dont j'ai envie d'être la copine. Va savoir !
Ce qui est boyautant c’est qu’on découvre sans broncher et sans bouger une oreille que cette confrérie de tueurs est le bras armé du destin. Qu’un langage mystique est inscrit dans les tissus et qu’on peut créer la stabilité à partir du chaos ! Oui messieurs dames, tout ça, avec à la fois le plus grand sérieux mais également un Xème degré réjouissant. Ça s’appelle le brio, non ? Et Monsieur Bekmanbetov (le réalisateur) n’est pas un manchot qui assaisonne aussi le tout d’une catastrophe ferroviaire hallucinante, de cascades et de règlements de compte impressionnants et qu’il me semble renvoyer Matrix et consorts à la préhistoire !
Message personnel à Thomas Kretcshmann –les autres vous pouvez vaquer-.
Thomas, S’il te plaît, est-ce que tu pourrais cesser de jouer les méchants nazis ou assimilés ou les méchants tout court ou même arrêter de faire semblant d’être méchant. Franchement, arrête de faire serial killer, t’as une tête (et tout ce qu’il y a en dessous, ça se voit bien à l’œil nu) de serial lover. Alors sors-moi nous le grand jeu, nous, on est prêtes. Et puis ainsi, tu ferais œuvre de salubrité publique en mettant Gerard Butler et Patrick Dempsey au chomdû et tu pourrais fouler les tapis rouges au bras de Scarlett ou d’une autre. Tu vois, Thomas, je ne suis même pas jalouse même si j’ai très chaud quand tu es là !
Attention : Histoire vraie ! Osvaldo Valenti et Luisa Ferida sont exécutés en pleine rue à Milan le 30 avril 1945, quelques jours avant la libération. Le film est un flash back qui nous conte comment les deux acteurs, adulés (je n’en avais JAMAIS entendu parler) en sont arrivés là. Accusés de collaboration avec les fascistes, célèbres à la ville comme à l’écran ils incarnaient les méchants, malfaisants et dépravés. Et comme souvent, le public confondant rôles et vie réelle, cela les rendait assez fascinants. En 43, ils choisissent la République de Salo et de continuer à mener leur carrière dans les studios vénitiens où Mussolini se flattait de recréer Cinecittà… Ont-ils réellement collaboré, torturé ou assisté à des tortures, participé à des rafles ou n’étaient-ils que des opportunistes qui ne pensaient qu’à eux, à leur carrière en restant aveugles aux horreurs qui se déroulaient sous leurs yeux ? Le réalisateur ne tranche pas, n’explique pas, mais ce n’est pas ce doute qui rend les deux protagonistes antipathiques (il y a de merveilleux salauds au cinéma !) mais bien qu’à aucun moment, même si on ne peut s’identifier à eux, ils ne nous deviennent sympathiques. On s’en fout et le film empile les déceptions.
Etrange qu’avec un sujet aussi cinématographique et une histoire aussi puissante et romanesque, Maco Tullio Giordana fasse un film aussi plat, gris, morne et ennuyeux. Il semblerait que le film ébouriffant qui emportait tout sur son passage, le merveilleux et inoubliable « Nos meilleures années » qui m’avait tant bouleversée (malgré ses 6 heures… oui 6 heures au cinéma, ça existe !) pour figurer comme le meilleur de ce que j’avais vu cette année là (2003 dans ma liste, là, à gauche !), ne soit qu’un hasard miraculeux. Ici tout est lourd, emphatique, démonstratif et boursouflé. Le film commençant par la fin… le réalisateur nous fait même l’insulte quelques minutes avant la fin de nous faire un petit résumé de ce qui s’est passé au début. Oui, Monsieur Giordana, le spectateur est capable de supporter un film et de rassembler les morceaux même quand il dure interminablement deux heures et vingt huit minutes !!! Quant à l’interprétation, je dirai simplement que Luca Zingaretti gesticule beaucoup, que Monica Belluci grasse et éteinte traverse le film mollement et qu’à aucun moment on ne sent la moindre complicité entre les deux acteurs censés exprimer une passion indestructible.
Reste Alessio Boni (le Christopher Walken italien), toujours intense, ardent… qu’il sorte vite des pattes de M.T. Giordana !
P.S. : vous noterez au passage (voir photos) le regard particulièrement expressif et homogène des trois acteurs !!! La consigne étant sans aucun doute : "Le regard ? Vide, chéri, vide le regard" !
vous fera t'il sortir de votre estivale torpeur ? Ce jeu se décompose en trois temps :
1) donnez-moi le titre des films dont j'ai extrait un morceau d'affiche,
2) dites-moi quel est leur point commun (oui, ce sont tous des Palmes d'Or au Festival de Cannes) et,
3) pourquoi je les ai choisis (ce sont 10 parmi mes Palmes D'Or préférées) ?
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Une foultitude de personnages, 9 pour être précis, et donc quelques tranches de leur vie en quelques jours pour un film choral qui embarque le spectateur plutôt habilement !
L’originalité ?
ça se passe pendant le Festival d’Avignon et nous y croisons donc un couple qui se quitte dans la vie mais doit jouer les amoureux sur scène, une chanteuse suicidaire, une pianiste béate parce qu’enceinte, un technicien timide et gaffeur, un auteur déprimé, une danseuse prétentieuse et tyrannique, son assistant vraiment « bon » à tout faire et une spectatrice loufoque.
La seule faiblesse est la conclusion, un peu bâclée et en forme de porte nawak, mais elle ne gâche pas l’ensemble puisqu’il nous ballade, pendant le Festival, à travers des spectacles « in » ou « off » et qu’on y retrouve, intacte et réaliste l’ambiance festive et euphorisante qui règne dans les rues et les théâtres. Chaque personnage se cogne plus ou moins à la vie et à son travail, chacun semble être à un tournant, c’est plein de vie, de tourments et de sentiments autour et alentour. C’est un voyage en Avignon auquel nous sommes conviés, un peu artificiel par le fil conducteur créé par cette spectatrice (Linh Dan Pham, étonnamment hilare) qui parvient à s’infiltrer dans les spectacles et la vie même des protagonistes mais il faut bien réussir à « rassembler » tout ce monde !!! Pour le reste, c’est vraiment comme là-bas, les murs couverts d'affiches, des spectacles qui font 9 entrées, d’autres qui refusent du monde, le « Off » modeste mais de grande qualité en opposition au « In » qui reçoit les « stars », la distribution des tracts par les artistes eux-mêmes et leur « échantillon » de prestation aux terrasses des cafés… Quant à l’interprétation, elle est d’une telle qualité et d’une telle homogénéité qu’il est difficile de dissocier l’ensemble de la distribution… mais tout de même, je dois avouer que Frédéric Andrau (qui m’était inconnu jusque là) m’a particulièrement impressionnée, réussissant à s’imposer et à dominer finalement l’ensemble tout en finesse et en intensité !
Grégoire B., Vincent O. et Alexandra de chez Haut et Fort ont travaillé d’arrache-cœur pour m’offrir « mon » domaine.
Dorénavant ce blog s’appelle « surlarouteducinema.com » tout simplement !
C’est vaniteux de le clamer Haut et Fort ?
Tant pis,
Ça fait plaisir !
Hallam Foe est un ado de 18 ans aussi étrange que son nom. Fantasque, extravagant, un peu barjot, très solitaire et très voyeur, sa chambre est une cabane dans les arbres. Hallam ne se remet pas de la mort de sa mère dont il rend son père et sa nouvelle compagne responsables. Il ira même jusqu’à dénoncer cette dernière à la police pour meurtre. Il quitte le château familial et se rend à Edimbourg, ville assez stupéfiante où il vit sur les toits, équipé d’une paire de jumelles qui lui permettent de continuer ses activités voyeuristes. Il aperçoit une jeune femme qui ressemble étonnamment à sa mère. Il va tout faire et parvenir à entrer en contact avec Kate. Très rapidement elle lui avoue qu'elle apprécie les garçons un peu félés.. Elle va être servie.
Etrange drame psychanalytique où rayonne littéralement Jamie Bell (ex Billy Elliot pour ceux qui auraient oublié), ce film s’insinue progressivement pour finir par nous envahir totalement et nous faire aimer son étrange atmosphère troublante et énigmatique. Un nouvel ovni assez captivant malgré quelques affèteries de réalisation inutiles mais qui ne gênent en rien la sensation à la fois délicieuse et souvent indéfinissable de douceur, d’attendrissement et d’angoisse qui s’empare du spectateur. Quant à savoir ce qu’Hallam, imprévisible et déconcertant, pense, va faire et va devenir… c’est la question quasi permanente que fait se poser le scénario vraiment malin qui nous ballade dans les rues et sur les toits d’une ville qui semble fascinante étoffé d'une bande son impeccable. Que dire de Jamie Bell au physique si atypique (c’est ce qu’on dit des personnes qui ont un charme XXL à revendre et ne semble ni s’en douter ni en jouer) ? Il est l’atout fatal, désarmant, enthousiasmant, dynamique, délicat et fascinant d’un film singulier, surprenant, inattendu et bienvenu.
Hancock est un super héros super fort mais super mal élevé et super alcoolo qui se rase directement avec les ongles. Et, même s’il s’emploie à débarrasser Los Angeles de ses délinquants, à chacune de ses interventions, la ville ressemble de plus en plus à Bagdad. A chacun de ses atterrissages ou décollages il détruit la route, casse des voitures, éventre des buildings, fait couler des bateaux (aaaaaah le sauvetage de la baleine !!! encore !!!)… Au fond Hancock semble se moquer éperdument de ce qu’on pense de lui et des dommages collatéraux qu’il occasionne (mais rassurez-vous, on découvrira la fêlure de la bête..). Il fait son taf blasé et contraint. Il est donc impopulaire comme aucun super héros ne l’a jamais été.
Il va rencontrer Ray (Jason Bateman, craquant), idéaliste béat qui veut sauver le monde avec ses faibles moyens de mortel. Ray voit le bien partout et croit même en la rédemption de Hancock. Il va l’aider, via un séjour en prison, à se racheter une conduite et à devenir un super super héros. Mais…
La première partie est tout simplement jubilatoire tant on n’est pas habitué à croiser un personnage aussi incorrect à tous points de vue. Il ose même s’en prendre aux obèses, aux enfants et là, on (enfin, je) en redemande carrément. Will Smith, toujours beau comme un basketteur de la NBA (ce type me fait écrire n’importe quoi, vraiment !) prête sa dégaine, son physique (on voit même des morceaux qu’on n’avait jamais vus jusque là), son charme et son incommensurable capital sympathie à cet hurluberlu impoli. Et on rit, on rit beaucoup de tant d’incorrection. Je ne pensais d’ailleurs jamais qu’un jour je rirais autant même en entendant 10 fois « la tête dans l’cul ! »… et oui, j’avais prévenu que je ne ferais pas dans la finesse cet été. C’est fuckingment bien parti. La deuxième partie vire un peu de bord et change un peu/beaucoup de ton mais reste néanmoins assez originale avec un final étonnamment ultra romantique. Aaaaaaaaaaah l’amour !!! Et Will Smith !