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Cinéma - Page 212

  • JIG de Sue Bourne

    5 X 2 places à gagner pour ce documentaire qui sort le 30 novembre grâce à DistriFilms.

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    Synopsis et détails

    Les 40èmes championnats du monde de danse irlandaise ont eu lieu en mars 2010 à Glasgow où 6 000 danseurs, leurs familles et professeurs ont afflué des quatre coins du monde pour une semaine riche en émotions !
    JIG suit une année durant une dizaine de jeunes participants depuis leur préparation jusqu’à la compétition finale. Le film accompagne ces danseurs venus d’Irlande, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de Russie et raconte leurs efforts et leurs espoirs.
    La réalisatrice nous ouvre ainsi les portes d’un monde méconnu du grand public, un monde fait de travail acharné, d’obsession, de passion, de recherche de la performance, de succès et d’échecs et nous livre un étonnant spectacle où étranges perruques, maquillages colorés, diadèmes à strass et costumes chatoyants habillent cette quête obstinée de la perfection.

    Avant de pouvoir gagner des places grâce à mon jeu du lundi, sachez qu'un jeu concours a été mis en place sur facebook pour remporter un week-end en Irlande. Alors, tous en piste.

    Pour gagner 2 places, il vous suffit de trouver un titre de film à partir d'un morceau d'image découpé et décolorisé.

    Une seule réponse à la fois.
    On ne rejoue que lorsque j'ai validé la réponse.

    Les gagnants sont : marion, Isa, kupee, mel, titine.

    GAME OVER. Merci.

    1

    TITANIC trouvé par marion

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    2

    VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER trouvé par Isa

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    3

    PULP FICTION trouvé par titine  

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    4

    FISH TANK trouvé par mel

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    5

    LE TEMPS D'UN WEEK END trouvé par Kupee

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  • MON PIRE CAUCHEMAR d'Anne Fontaine *

    Mon pire cauchemar : photo Anne FontaineMon pire cauchemar : photo Anne Fontaine

    J'aime Benoît Poelvoorde, et Isabelle Hupppert que j'ai cessé d'aimer il y a quelques années (pour cause de tic labial insupportable) est plutôt pas mal ici. Mais faire de Benoît un belge, alcoolique, beauf, vulgaire et d'Isabelle une bourgeoise coincée, méprisante et pas commode aussi bien avec son entourage proche qu'avec ses collaborateurs n'a rien de bien inventif et ne mène nulle part. Dans cette histoire où la Belgique d'en bas rencontre la France d'en haut, Anne Fontaine qu'on a connue plus subtile, essaie de nous faire croire à une histoire d'amour en empilant les clichés et les situations pas drôles. Pire, au bout d'une demi-heure la bourgeoise dont un feu incandescent brûle ardemment sous la banquise apparente évidemment, tombe sous le charme du prolo pas sortable qui, entre autres délicatesses "fourre du boudin !"

    Je comprends parfaitement qu'on tombe sous le charme de Benoît Poelvoorde, en une scène où il chante "Les yeux noirs" dans "Les émotifs anonymes" il pourrait conquérir la plus récalcitrante. Mais qu'en quelques jours cette grande bourgeoise arrogante se mette à faire la brouette en poussant des cris dans son appartement... j'ai des doutes !

    La seule orginalité est d'avoir avancé cette hypothèse subversive voire révolutionnaire : le fils de l'ouvrier est surdoué alors que celui du VIème arrondissement est une vraie tanche !

  • CONTAGION de Steven Soderbergh *

    Contagion

    Contagion

    Une vilaine toux brusque et grasse, une fièvre foudroyante, une fatigue soudaine et voilà qu'en quelques jours à travers le monde des personnes succombent la bave aux lèvres en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "pandémie". La faute à Gwyneth Paltrow qui serre la main au premier venu et surtout à une chauve-souris qui a fricotté avec un cochon ! Le virus se transmet à une vitesse fulgurante et voilà que le CPCM (Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies), l'OMS (je ne vous traduis pas) et tout ce qui se fait de plus balèze en matière de scientifiques planétaires se mettent sur le coup pour tenter d'enrayer l'épidémie galopante en découvrant le précieux vaccin qui mettrait fin au fléau. Avant d'y parvenir, des millions de morts resteront sur le carreau. Depuis la grippe espagnole de 1918 on n'a ps fait mieux en matière de grande lessive naturelle. Le temps presse, les groupes pharmaceutiques se frottent les mains et les pillards dévalisent les supérettes du coin ! La vie qui va quoi !

    Souvenez-vous le 12 septembre dernier, j'avais fait ma maligne et j'étais allée voir ce film en VO sous titré spaghetti bolognese, et pour cause de mousson j'avais dû jeter l'éponge au bout de 45 minutes, voire tout au plus trois quarts d'heure. Et je m'aperçois que personne ne s'était donné la peine de commenter cette note qui était pourtant du dernier cri !

    Ne voulant pas passer à côté d'un chef d'oeuvre... Soderbergh tout de même, ça n'est pas rien, je dédidai donc de voir comment se comportaient les 45 minutes restantes ! Poulala ! Sur le thème "on va tous mourir dans d'atroces souffrances", Steven (encore un) ne réinvente pas le concept. Un virus, une épidémie maousse, la recherche du contre-poison, des héros, des minables et hop c'est plié.

    Rien de nouveau sous le soleil donc sauf quelques mini trucs qui varient de l'ordinaire troupe. Ici, la paranoïa terroriste galopante fait craindre que des petits malins aient "militariser un virus". J'adore l'idée, mais c'est pas ça !

    C'est le film où Soderbergh scalpe, dissèque et extermine de la star à tire-larigot. Je suppose qu'il veut passer à autre chose mais il laisse quand même Matt Damon en vie, oups... trop tard je l'ai dit ! Mais ce n'est pas vraiment spoliage car on sait dès les premières minutes que Mattounet est immunisé. Me demandez pas pourquoi, c'est scientifique. Il y a aussi des gens avec de jolis scaphandres coccinelles qui déplacent des éprouvettes dans des endroits aseptisés et Jude Law affublé d'une prothèse dentaire pourrie du plus bel effet. Il est tellement fier et ravi de son nouveau dentier qu'il n'hésite pas à le montrer sans qu'on lui demande. En outre, il est journaliste, pigiste et blogueur et je n'ai pas compris comment il avait gagné 4 millions de dollars avec son blog. Je pense que ça pourrait en intéresser plus d'un qui se demande toujours comment gagner du clic ! Fermez le ban.

  • TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret *

    Toutes nos envies

    Toutes nos envies

    Claire est juge et s'implique un peu trop émotivement dans les affaires de surendettement dont elle s'occupe. Lorsque la mère d'un copain de classe de son fils comparaît devant elle, elle dépasse les limites de sa fonction et se fait rappeler à l'ordre. Ce qui ne l'empêchera nullement de prendre fait et cause pour cette jeune femme et son fils, de les héberger chez elle et bien plus encore... Elle rencontre alors Stéphane, juge lui aussi mais chevronné, de plus de 20 ans son aîné qui connaît parfaitement ce genre d'affaires et en est un peu devenu le spécialiste. Entre eux, naît un lien père/fille fait de tendresse et d'admiration, mais aussi l'impression de livrer le même combat contre les plus démunis...
    Le premier quart d'heure nous laisse clairement entendre qu'on va assister à une histoire qui traite du thème du surendettement et des sociétés de crédits qui vendent malhonnêtement aux insolvables et on est tout prêt à s'indigner violemment évidemment... brusquement le film bifurque. Claire est atteinte d'une tumeur au cerveau inopérable,
    elle va mourir dans les 3 mois. Et là, ça ne va plus du tout. En voulant traiter deux sujets et deux thèmes, Philippe Lioret n'en traite finalement aucun et s'embourbe dans un pathos qui fait pitié, qui met mal à l'aise mais n'émeut jamais. Rester l'oeil définitivement sec devant cette avalanche de malheurs et de tristesse est aussi incompréhensible que suspect.

    Son histoire cousue de fil blanc enchaîne les incohérences. Par ailleurs, Marie Gillain dans son costume de juge, dans son habit de mère de deux enfants n'est à aucun moment crédible. Elle n'est pas responsable évidemment et elle a même bien de la chance d'avoir 36 ans et d'en paraître 15, mais avec son habit de juge, avec ses deux enfants, ça ne passe pas.

    Et ce film enchaîne les absurdités et les incohérences : pourquoi Claire (alors qu'elle est soudée comme personne à son mari) ne lui parle t'elle pas de sa maladie ? Peut-on sortir et entrer d'un hôpital comme d'un moulin ? La scène du match de rugby (au secours !!!) a t'elle une signification ? Pourquoi n'y a t'il aucune complicité entre Claire et ses enfants ? Elle sait qu'elle va mourir et n'a aucun geste particulier vers eux ! Par contre, elle n'est que douceur et gentillesse envers la femme qu'elle décide de mettre à sa place auprès de son mari.
    Ce film, c'est n'importe quoi XXL ! Je n'ai pas cru à cette générosité.

    Mais, il y a Vincent Lindon, l'Acteur avec un grand A.

  • LES AVENTURES DE TINTIN : Le secret de la licorne de Steven Spielberg °

    Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne

    Tintin, jeune reporter belgien (je ne vous présente pas ?) achète une maquette de bateau tout ce qu'il y a de plus maquette de bateau (mais pas moins non plus, ne soyons pas médisant) sur un marché et dès qu'il l'a en main, plusieurs passants qui passent essaient de la lui racheter. Son prix sera le leur ! Mais Tintin, rien à faire, sa maquette il la veut nan mais oh, et pis quoi encore ? Il rentre à sa maison et cette couille de Milou son toutou malin saute partout à cause d'un chat qui passait par là, normal quoi, et paf, la maquette par terre et tout le toutim ! Bon après, Tintin trouve un parchemin tout roulé menu dans un des mâts du trois mâts hisse et ho, et quand ya parchemin, y'a trésor. Du coup vla toutou et son maître embarqués dans mille et une zaventures à travers le monde avec des très vilains à leur poursuite, des très couillons aussi. Mais il va aussi faire la connaissance du Capitaine Haddock un ex marin ivrogne et tout ça, Tintin quoi...

    Je ne suis pas Tintinophile même si j'ai lu et sans doute relu toutes les BD qui s'appellent Tintin jusqu'à ce qu'on nous bassine que Hergé et son Tintin au Congo étaient des gros bwanas racistes et que je m'offusque, me froisse et me scandalise et mette ma bouche en chemin d'oeuf pour dire : "oh non que nenni prout, Tintin, très peu pour moi, c'est rien qu'un gros raciste".

    Sauf que maintenant l'âge et la sagesse venant, j'en ai à peu près strictement plus rien à battre de ce qu'on pense de ce que j'aime ou pas, lis ou pas lis ! Alors, oui j'aimais bien les BD de Tintin et je me réjouissais à l'idée de les voir portées à l'écran parce que les films jusque là étaient, bon ben comment dire, vous voyez quoi ! Et avec Steven Spielberg aux commandes, youpitralala.

    Passées les premières minutes où je me suis (je l'avoue, je suis bon public) extasiée : "oulala mais c'est tout jouli, comment qu'il a fait ? C'est trop beau, on dirait du vrai, tout ça ! Ouaaaaaaaaah comment c'est trop jouli, dingue !"... dès que Tintin ressort de chez lui (et pour ceux qui ont vu ou verront la chose) c'est pas longtemps après que le générique de début ait pris fin... générique très réussi et qui d'ailleurs m'a évoqué celui de "Attrape-moi si tu peux" du même Stevie et que du coup j'ai eu envie de revoir... dès que le générique de début prit fin donc ou presque, un ennui profond, abyssal et intersidéral s'est emparé de moi et ne m'a plus lâchée. Il s'est accroché à moi "comme une sangsue sur un hémophile" et m'a foutu grave les nerfs entre deux roupillons ! Mais comment voulez-vous faire une sieste tranquille avec la musique qui tonitrue, la Castafiore (une vraie blonde donc ?) qui castacouine, le klébard qui jappe à tout bout de champ et le Haddock qui éructe ses bachibouzouqueries ? Trop de mouvements frôle l'hystérie collective et les personnages moi qui m'attendais à surprende Jamie Bell et Daniel Craig torse nu sont d'une mochitude absolue. Entre les nez surdimensionnés des Dupondt (pas drôles pour deux sous), du Haddock dont l'UNIQUE trait de caractère est d'être un poivrot, la bouche de Tintin qui reste ouverte sur des dents alignées... je les ai tous trouvés vraiment flippants ! On dirait des marionnettes sans expression posées sur un décor qui remue jusqu'à la nausée (vous munir de les aventures de tintin : le secret de la licorne de steven spie,cinéma

     

    En résumé ce film : Beurcque ! Mais pour ceux qui ont aimé, joie, bonheur et félicité, la dernière image laisse supposer que Steven ne va pas en rester là.

    Sans moi, merci.

  • TOUS A VOS POSTES CE SOIR SUR ARTE à 20 H 40

    En 1996, comme le temps passe, sortait un film de John Sayles que je n'ai jamais revu et qui pourtant m'a laissé un souvenir, une empreinte forts et indélébiles :

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    Synopsis : Sam, shérif du comté d'une ville frontalière du Texas, va tenter de trouver le responsable d'un meurtre commis trente-sept ans auparavant et dont le principal suspect, Charley Wade, ancien shérif à la réputation douteuse, n'est autre que son propre père.

    J'en garde le souvenir d'un "petit" chef d'oeuvre modeste et ambitieux un peu passé inaperçu, un western singulier qui brasse des thèmes qu'on a pas l'habitude de trouver dans ce genre précis. On pouvait en outre y découvrir des acteurs incroyables dont Matthew MacConaughey (qui hélas n'a pas tenu ses promesses depuis...) et surtout Chris Cooper tout jeunôt et déjà sensationnel en fils meurtri à l'ombre d'un père statufié. Autour d'eux une vibrante Elizabeth Pena, Frances McDormand et Chris Kristofferson.

    Je me souviens d'un twist final complètement sidérant et de la toute dernière image pleine de mélancolie. Triste et beau.

    Evidemment, il y a de grandes chances que ce soit en maudite VF, mais tant pis, j'y serai moi et j'ai hâte. Vous êtes prévenus.

    Lone Star

    Lone Star

    Edit du lendemain : halleluyah, ce film est une merveille tel qu'il était demeuré dans ma mémoire. On dirait un peu du Joël et Ethan Coen mâtiné des "Trois enterrements" de Tommy Lee, mais c'est quand même du John Sayles. Un film fort et émouvant où plusieurs histoires s'imbriquent et interfèrent pour évoquer des histoires familiales dans la Grande Histoire étasunienne de la "frontière". Il y a des blancs, des latinos, des noirs mais aucun manichéisme, une histoire d'amour belle à pleurer, du racisme, de l'honneur, de grands et beaux sentiments et une mise en scène élégante qui semble se faufiler du passé au présent de façon tout à fait singulière. Et des acteurs merveilleux au service d'une histoire passionnante.
    Amateurs de DVD qui l'avez raté, précipitez-vous !

  • LES GEANTS de Bouli Lanners ****

    LES GEANTS de Bouli Lanners, cinéma,Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen, Paul Bartel (II),LES GEANTS de Bouli Lanners, cinéma,Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen, Paul Bartel (II),LES GEANTS de Bouli Lanners, cinéma,Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen, Paul Bartel (II),

    Zak 13 ans 3/4 et Seth 15 ans tout juste passent l'été seuls dans la maison de campagne de papy qui est mort l'an dernier pendant que papa et maman travaillent au loin ! Il faut admettre d'emblée cet étrange postulat de départ pour entrer, voire plonger dans ce film qui se révèle à la fois conte horrifique et voyage initiatique presqu'immobile vers l'âge adulte. Les deux garçons s'ennuient ferme et la découverte d'une arme et des munitions qui vont avec, laissent augurer du pire. Mais rien ici ne se passe comme on pourrait l'attendre. Zak et Seth sont bientôt rejoints par Danny, ado tout aussi délaissé qu'eux qui présente la particularité d'être régulièrement battu comme plâtre par son crétin de frère, un toxico psychopathe halluciné. On ose à peine appeler ces trois anges des "enfants" tant ce qu'ils vont vivre pendant cet été de transition est constamment à la limite de virer au cauchemar. Avec toute l'innocence et l'inconscience de ce qu'il leur reste d'enfance justement, ils vont néanmoins avancer, glisser vers un avenir incertain.

    Zak, Seth et Danny sont comme trois petits poucets délaissés, rejetés et oubliés en pleine forêt. A l'instar de ces enfants en danger dans les contes, les trois amis soudés, astucieux traversent les épreuves et ne se laissent pas démonter par l'adversité. C'est grâce à la légèreté que leur jeune âge leur permet encore, qu'ils vont surmonter les épreuves et réussir à dépasser quelques moments de fatigue et de découragement. Désespérer entre autre de l'humanité est le moins qu'ils puissent d'ailleurs ressentir. Dans une nature peuplée de rares autochtones qui m'obligent une nouvelle fois à faire référence au "Délivrance" de John Boorman, la splendeur de l'environnement sera à nouveau l'antithèse exacte de l'abomination humaine. Dans le monde de Bouli Lanners seuls sont beaux, purs et aimables, les enfants et la nature. Tous les adultes rencontrés ici sont des monstres de laideur, de bêtise et de méchanceté. De vrais crétins, des animaux abjects exclusivement préoccupés par la seule satisfaction de leurs plus bas instincts.  Une sorte de fée (Marthe Keller tout en douceur) vivant cachée derrière de hautes haies offrira aux égarés à deux reprises refuge dans tous les sens du terme.

    Malgré tout, on peut rire franchement à plusieurs reprises car ces gamins parfois tristes, effrayés, découragés font preuve de la puérilité et de l'imagination tellement évidentes à leur âge. C'est ainsi qu'on pourra avec eux contrarier l'adversité et hurler des gros mots de plus en plus fort une nuit autour d'un feu de camp, manger une pizza à l'harissa dans l'espoir d'effets voluptueux, se teindre les cheveux, courir avec des talons...

    A des années lumière du cinéma épileptique tonitruant qui balance des images saccadées sur des musiques assommantes, Bouli Lanners choisit de poser sa caméra caressante dans des paysages renversants de beauté et de filmer en scope l'épopée de trois gamins attachants comme rarement. A l'opposé exact de ce genre de lardon, les trois enfants ici, Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen et Paul Bartel (II) en plus d'être très beaux sont des acteurs époustouflants.

    Et au milieu de ce film coule une rivière...

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  • LA SOURCE DES FEMMES de Radu Mihaileanu *

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    Dans un petit village D'Afrique du Nord écrasé de chaleur et de sécheresse et oublié du reste du monde, les femmes doivent se rendre chaque jour dans la montagne pour chercher de l'eau. C'est leur lot depuis une éternité, aucune raison que cela change même si le chemin presque impraticable qu'elles doivent emprunter fait qu'elles chutent régulièrement, se blessent et s'épuisent. Mais le jour où l'une d'entre elles, enceinte et victime d'une chute de plus perd son bébé, Leïla se rebelle. Cette belle jeune femme instruite grâce à son (beau) mari instituteur qui lui a appris à lire (et à penser ?) propose à ses compagnes d'infortune de mettre les hommes (dont certains les regardent passer nonchalemment installés à la terrasse du café du village chargées comme des bourriques) face à leurs responsabilités. Le marché est simple : tant qu'ils n'auront pas fait installer l'eau courante dans le village, les femmes se refuseront à eux. La "grève de l'amour" est donc solennellement proclamée et pas forcément facile à respecter. Il y a celle dont "le four est chaud" et ne peut résister à son homme plus de deux jours et celles (plus nombreuses) qui ne peuvent se défendre face aux assauts parfois violents de leurs maris. Seule Leïla reçoit le soutien du sien.

    Sous ses airs de conte des milles et une nuit clairement cité ici, c'est une histoire bien actuelle que le réalisateur évoque. Mais dans la série "les grandes et belles intentions ne font pas les grands et bons films", celui-ci en est une fois de plus un exemple criant. Malgré quelques passages forts dont une explication de textes du Coran entre les insubordonnées et l'Imam, que les hommes ne cessent depuis des temps immémoriaux d'interpréter à leur avantage tentant toujours de réduire les femmes à l'esclavage alors qu'elles sont explicitement nommées comme étant leurs égales dans le texte, le film n'est qu'un très long et ennuyeux devoir appliqué, néanmoins illustré d'images sublimes élégamment éclairées.

    S'il paraît inconcevable à l'heure actuelle d'imaginer encore dans un pays tel que le Maroc où le film a été tourné, des endroits où l'eau n'arrive pas, où les poteaux électriques sont installés sans que l'électricité n'y arrive, où l'instituteur passe dans les maisons le matin pour persuader les mères d'envoyer leurs filles à l'école, où les hommes véritables coqs de basse-cour parfois oisifs contemplent, un verre de thé à la menthe à la main, les femmes s'éreinter à des besognes d'un autre âge simplement parce que ça a toujours été ainsi, se sentent humiliés si elles refusent de céder à leurs assauts nocturnes, où des petites filles de 14 ans continuent d'être mariées à des types qu'elles ne connaissent pas et qui ont trois fois leur âge... à aucun moment le film ne choque vraiment ni ne révolte jamais. Dommage. Tout cela est raconté sans énergie, sans souffle, sans réel vent de résistance ! La façon que les femmes ont de transmettre leurs messages aux hommes, en chansons devant des touristes qui croient assister à une cérémonie traditionnelle ou les habitants d'autres villages est surprenant, pas très convaincant à la limite du ridicule.

    A qui ou à quoi la faute ? Pas facile à dire. Evidemment, on sent Leïla Bekthi très appliquée mais jamais, malgré son regard embué, on ne croit à la paysanne frondeuse qui souffre, et la "star" apparaît toujours sous le khôl. Et puis Radu finit par s'empêtrer dans des histoires annexes qui alourdissent l'ensemble et desservent plutôt le propos. Qu'a t'on (entre autre) à faire de cet ancien fiancé de Leïla qui débarque comme un cheveu sur la soupe dans l'espoir de peut-être éventuellement et si ma tante en avait... récupérer la belle qu'il a trahie jadis, rendant le bel instit jusque là très compréhensif complètement con ? 

    Par contre, chaque intervention de la grande Biyouna bouscule le film. Dès qu'elle apparaît, dès qu'elle ouvre la bouche, on sent toute la connaissance et la souffrance des femmes du Maghreb qui s'expriment. Que ce soit au hammam, au lavoir ou sur son âne, chaque tirade de l'actrice comme une interpellation secoue l'inertie ambiante. Mais elle ne suffit pas hélas, à elle toute seule, à en faire un manifeste pour une cause.

    Je suis tombée tout à fait par hasard hier soir sur un reportage d'Envoyé Spécial qui a encore davantage décrédibilisé les bonnes intentions du film. Tourné dans le village où le film a lui aussi été réalisé, on découvrait les villageois dont de nombreux ont fait de la figuration. Jamais ils n'avaient vu un film et ne savaient même pas que le cinéma existe. On découvre, contrairement au film qui nous montre des femmes totalement décomplexées dès qu'il s'agit de parler de sexe, des femmes très embarrassées qui affirment qu'elles ne parlent jamais, même entre elles "de ces choses là". Et surtout on voit tout le folklore de leur visite éclair à Cannes. Elles vont au souk acheter une belle robe pour la cérémonie... mais arrivées sur la croisette on les pare des mêmes (très beaux) costumes que ceux du film. Une jeune fille dira : "je n'ai jamais vu personne habillé comme ça chez moi". Le retour à la réalité 48 heures plus tard est d'autant plus dur et sinistre. Chacun attendait quelque chose du film. "Quoi ?" leur demande t'on. "De l'argent".

    Je crois qu'il faut que je me fasse une raison, je n'aime pas le cinéma de Radu et le premier qui me demande qui est le père d'Anne-Marie Jaquet...  je l'extermine !!!