MA (pas très bonne) SEMAINE AU CINEMA
PSCHITT !
PFIOU
Loin de la terre brûlée de Guillermo Arriaga *
PAF
L'enquête - The Internationale de Tom Tykwer °°
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PSCHITT !
PFIOU
Loin de la terre brûlée de Guillermo Arriaga *
PAF
L'enquête - The Internationale de Tom Tykwer °°
En plein milieu de nulle part et du Nouveau Mexique une caravane prend feu et explose. Deux amants, un père de famille, une mère de famille adultérins sont retrouvés soudés et calcinés à l’intérieur. Une dizaine d’années plus tard, nous suivons Sylvia, une jeune femme qui travaille dans un grand restaurant de Portland et qui couche comme elle respire avec n'importe qui le lui demande gentiment.
Dès le début, c’est intrigant à souhaits. Qui a fichu le feu à la caravane et pourquoi ? Pourquoi Sylvia couche t’elle avec tout le monde et s’échappe t’elle parfois de son travail pour s’infliger des scarifications sur le corps ? Pourquoi aussi la fille de la femme morte et le fils de l’homme mort, deux ados, entament-ils une relation amoureuse ? Et enfin, et surtout, quel rapport y’a-t-il entre tous ces personnages et tous ces évènements ?
Guillermo Arriaga nous embarque immédiatement dans un dédale complexe mais jamais confus. Il passe d’une époque à l’autre sans qu’à aucun moment on ne soit perdu puisque les endroits (Nouveau-Mexique et Portland) sont suffisamment différents, ne serait-ce qu’au niveau climat, pour qu’on comprenne instantanément où l’on se trouve. Autant dire que l’intérêt va croissant et qu’il fait rapidement place à une curiosité assez envoûtante. Et puis, patatra, brusquement et alors qu’on s’y attend le moins, en plein milieu de son histoire le réalisateur décide de nous donner toutes les clés de tous les mystères mais n’en poursuit pas moins son film pendant une heure… qui donc s’étire très trèèèèèèèèèès longuement.
Après nous avoir embarqués astucieusement, Arriaga nous débarque et nous abandonne. Il ne reste plus qu’à se concentrer sur l’interprétation. Et là aussi… au bout d’un moment c’est poussif. Alors que la jeune Jennifer Lawrence et l’encore plus jeune Tessa La sont une ado et une pré-ado très prometteuses, Charlize Theron et Kim Basinger sont les deux beautés aux yeux cernés, à l'air traqué, fatigué les plus tristes d’hollywood. Les a-t-on jamais vu rire ou sourire d'ailleurs ???
Louis Salinger (dit Lou pour les intimes proches qui l’approchent de près mais sans le toucher… Clive Owen ON REGARDE, on TOUCHE pas, merci) est un agent d’Interpol prêt à tout, même à plus dormir, à plus manger, à plus baiser, à plus se laver (c’est Clive Owen non plus ! il peut faire ça, ça lui donne un air fatigué drôlement sexy… alors qu’à d’autres, ça donnerait « juste » l’air fatigué fatigué) pour révéler au grand jour les agissements cacaboudiniques de l’International Bank Of Business and Credit qui fricote avec la mafia et toute la merdache internationale qui vend des armes aux pays qui en ont bien besoin !!! Eleanor, ajointe d’un proc’ de Manhattan prête à beaucoup moins que notre LoulouChouchou (la preuve : elle se lave les cheveux, elle…) va lui filer un coup de patte. Personnellement, je n’ai jamais bien capté à quoi elle servait et en plus Naomi Watts n’est même pas décorative, mais bon, dans le scénar, faut de la blonde sinon, Clive aurait l’air encore plus triste et plus triste que l’air qu’il a là, tu meurs. D’ailleurs, Clive, il en veut pas (de la Naomi) même si à un moment elle lui dit : « y’a combien de temps que t’as pas tiré un coup ? » (elle est classe Naomi, on peut pas lui enlever ça !), il lui répond « pourquoi, tu veux essayer ? ». Moi, je suis sûre qu’essayer Clive, c’est l’adopter… alors vaut mieux pas tenter le diable (ça ferait trop de peine à Clint) !
Bon, vlà nos deux lascars qui parcourent le monde : Londres, Luxembourg, Lyon, Machin, Truc, Bidule et Istanbul. Ils se prennent des voitures, des bus en pleine tronche et ils cicatrisent à la vitesse de la lumière du son. Ils rencontrent des tas de gus pas toujours recommandables dont Armin Mueller Stahl qui, malgré le regard de l’emploi qu’il a, ne parvient même plus à exprimer l’inquiétude du double jeu tant il a joué ce rôle deux mille fois !
Chaque fois que Lou arrive quelque part il annonce avec tambour et trompettes « je suis Salinger » comme s’il disait « Bond my name is Bond »… Oh l’autre ! Je veux pas avoir l’air plus nunuche que je suis mais « perso » j’ai jamais entendu parler de ce Salinger (sauf celui du sublime « L’attrape cœurs » mais ça n’a rien à voir).
Bref. Tout ce joli monde s’échange des phrases définitives à mourir de rire (je ne m’en suis pas privée, pensez donc !) dont voici un échantillon :
« Un jour, le destin peut remettre sur ton chemin un homme que tu avais passé toute ta vie à éviter ».
Silence.
Comme le spectateur est con (si, il est con !), on nous la ressort texto deux fois celle-là !
ou bien :
« Es-tu prêt à sacrifier ton idéal pour le bien de tous ? »
Respect.
Attention, âmes sensibles s’abstenir, la suite peut faire très très mal !
« Le choix le plus difficile à faire dans la vie consiste à choisir entre le pont à emprunter et le pont à brûler. Je suis le pont à brûler »
Chapeau bas.
Sinon, tout y passe : le mur de Berlin, le hezbollah, la stasi, le communisme, Israël, l’Iran, la Syrie… j’en oublie. Et dans ce galimatias politico financier abscons et mou du genou, surgie au milieu de nulle part la scène la plus tarte et la plus aberrante jamais vue dans un film qui se prend tant au sérieux : une fusillade qui démolit dans un fracas d’enfer le Guggenheim de New-York. Je suppose qu’elle sert à réveiller le spectateur (tel que moi) qui commençait à prendre le fauteuil de la salle pour son plumard et achève définitivement le peu de crédibilité de l’ensemble !!!
Autre chose, je me demande quand les réalisateurs vont cesser de croire que la meilleure façon d’échapper à un poursuivant est de se barrer sur un toit ??? Evidemment cela donne de très jolies images d’Istanbul vue d’avion, mais où est la trouvaille ??? A un moment, ou tu sautes... ou... tu sautes !
Et enfin, le top du top, comme c'est un peu l'histoire sans fin ce bordel... à la fin, on nous annonce que la banque machin truc devient carrément une entreprise humanitaro/carritative ou quelque chose d'approchant... S'il y avait un best of des meilleurs fourires au générique, je ne l'ai pas vu, je me suis sauvée en claquant la porte !
Cyprien est laid comme un poux mais il doit sentir bon car tous les matins il prend une douche (en gardant son slip) et se lave les dents. Comme on voit la scène au moins 4 fois, on le sait. Il partage son appartement avec un glandu bête comme ses pieds qui croit que « La Matrice » (oui oui celle de Matrix) c’est pour du vrai. Cyprien se rend au boulot en rollers. Il est responsable informatique, son bureau est un placard et il est le souffre-douleur de toutes les beautés (hommes et femmes) qui se la pètent dans la rédaction du Magazine « Dress Code » dirigé par Stanislas un incompétent, fils de Viviane la véritable patronne.
Cyprien n’est pas heureux mais ne se plaint pas. Il tapisse les murs de son appart et de son bureau de photos de la créature de ses rêves, un top model évidemment et passe tous ses temps libres avec sa bande de copains (Kiki, Juju et Godzilla) fans ou plutôt obsédés de jeux vidéos en réseau et de films du troisième type ! Un jour, par l’entremise d’un spam, Cyprien se retrouve en possession d’un déodorant qui le transforme en play-boy en un tour de pschitt.
Bon. Je m’empresse de rédiger la note de ce film un peu con, un peu drôle, mais surtout aussitôt vu, aussitôt oublié. Quelques idées marrantes, mais pas de quoi se fêler une côte ne font pas un film et si c’est mimi comme tout de se dire que la beauté est à l’intérieur, on l’a déjà entendu mille deux quatre vingt huit fois au cinéma, et c’est pas crédible une seconde. Moi-même, je préfère les personnes jolies à regarder, mais il est vrai que si elles n’ont pas de cerveau et sont aussi con(ne)s que les jolies personnes du film, je les trouve moches quand même. Vous suivez ? De toute façon, je n’ai pas de cœur et je peux m’en passer… tout gentil qu’il est, je ne vois pas quelle fille aurait envie d’embrasser Cyprien qui a les dents toutes pourraves et à l’horizontale. Léa Drucker, elle peut. Tant mieux pour elle.
Sinon, voir une bande de losers revendiqués qui réclament le droit de rater leur vie comme ils l’entendent, ça ne tient pas la route.
Mais cela dit, Elie Semoun ne peut jamais s’empêcher d’être sympathique et même plutôt beau gosse quand il se fout du pschitt. Laurent Stocker en filston, con comme la lune, est vraiment formidable. Léa Drucker est ravissante.
Mais « ma » Grande Catherine va devoir cesser de se brader dans des petits films aussi petits. Car elle le dit elle-même « c’est simple de devenir une icône, c’est plus dur de le rester ! ». Elle l’est toujours. Je la trouve divine. J’aime sa voix, son allure, son sourire qui font ici encore et toujours merveille (sur moi en tout cas). Quand elle est là, je ne vois qu’elle. C’est ainsi et c’est pour elle que j’y suis allée.
Je profite donc de cette absence de nouveauté pour vous soumettre un nouveau concours, réservé une nouvelle fois aux parisiens têtes de chiens ou à tout «régional» qui serait de passage dans la capitale le
Jeudi 26 mars à 19 h 30 (lieu à préciser).
Grâce à AlloCiné, je peux offrir une invitation pour 2 personnes qui pourront assister à la projection du film
«OSS 117 : Rio ne répond plus»
en présence de l’acteur Jean Dujardin et du réalisateur Michel Hazanavicius.
Pour gagner, c’est simple comme tout. Je vous demande simplement de m’aider.
Je suis en train de faire du rangement dans mes photos souvenirs et certaines étant un peu floues (oui, l’émotion vous savez ce que c’est !), il vous suffit de trouver de quel film est extraite cette photo
A la demande générale d'une seule personne, voici un petit reportage relatant ma récente et émouvante visite au Musée de Montmartre.
En préambule je ne vous ferai pas l'affront de vous remettre en mémoire mon histoire d'amour inaboutie inachevée avec Jean Marais. Ce serait trop éprouvant (pour moi). Cependant, récemment, mon époux actuel (oui en général, quand j'aime, j'épouse...) me disait "comment se fait-il que tu aies refusé d'épouser Jean Marais ?"... A aucun moment, il n'a pu croire que le refus pouvait venir de lui. C'est beau non ?
Je n'aurai pas non plus l'audace d'affirmer que cette exposition est faite pour moi et que j'ai pu en profiter grâce à mon séjour encore tout frais mais néanmoins super-héroïque dans la Capitale-Paris-Tour-Eiffel (and it iz djeust zi apéritif !). Néanmoins, cette exposition fut pour moi deux heures et demi de bonheur intense, d'immersion une nouvelle fois dans le cinéma, le théâtre, les oeuvres mais aussi quelques miettes de la vie privée de celui qui fut un des héros de mon enfance, de ma jeunesse (vos g...... les goujats !)...
Cette exposition "L'éternel retour", c'est d'abord un endroit magique que l'on découvre dans ce quartier qui reste toujours fantasmagorique pour moi, parce que j'y ai vécu plusieurs années, même s'il paraît de moins en moins irréel parfois : Montmartre. Un peu excentré du tumulte touristique, à trois enjambées de la Place du Tertre, dans la petite rue Cortot, la plus vieille maison de Montmartre accueille dans ses locaux au charme suranné mais chargés de romantisme ces expositions.
L'ARLESIENNE
Tulpan de Sergei Dorstevoy****
LE SACRIFICE
Harvey Milk de Gus Van Sant ***
LA DOUBLE PEINE
GERARD (forever)
L'AMOUR TOUJOURS
Last Chance for Harvey de Joel Hopkins**
Paul Bellamy, commissaire de son état et sa femme Françoise passent leurs vacances à Nîmes dans la maison de famille de Françoise. Mais Paul s’ennuie en vacances tandis que Françoise rêve de croisières. Bien que tout semble séparer cet improbable couple, ces deux-là s’aiment à la folie depuis longtemps et pour toujours et ne cessent de s’échanger caresses, baisers et regards concupiscents… et c’est très beau à voir (et cela prouvera encore à ce sale gosse de Rob Gordon qu’on peut ne plus être très jeune et très gros, aimer et être aimé !).
Heureusement, alors que Paul s’endort sur ses mots croisés, un mystérieux homme qui s’accuse d’un crime qu’il a peut-être commis mais pas vraiment, va venir lui demander son aide et sa protection, ainsi que l’arrivée de Jacques son jeune frère, très alcoolique et très perturbé vont le sortir de son indolence.
Quel film étrange ! Sans doute le plus lumineux de son réalisateur, on n’a jamais vu tant de lumière dans un Chabrol mais les personnages se multiplient sans qu’on les comprenne bien tous (Vahina Giocante, décorative, Clovis Cornillac se caricaturant), on se désintéresse de l’intrigue policière, on sourit à peine à la plaidoirie finale en chanson sur un air de Brassens, on se régale des petits plats mitonnés et de la performance de Jacques Gamblin dans un triple rôle.
Et puis quoi ? Et puis rien. Tout le reste semble mou, plan plan et répétitif… ou peut-être n’ai-je rien compris, Chabrol terminant son film par cette citation « Il y a toujours une autre histoire, il y a plus que ce que l’œil peut saisir » comme s’il y avait un sens caché, à chercher !!!
On aimerait vraiment rester simplement, sincèrement avec Marie Bunel (douce, charmante, discrète) et Gérard Depardieu qui forment un couple exquis, complice… ou mieux encore seul en tête à tête avec Depardieu enfin retrouvé, ressuscité, attentif aux autres, drôle, touchant. Merci néanmoins donc à Claude pour ce petit Chabrol mais ce GRAND Depardieu.
Harvey vit aux Etats-Unis, il est divorcé, il apprend qu’il est sur un siège éjectable au boulot et il se rend au mariage de sa fille en Angleterre auquel il n’est pas vraiment le bienvenu. Autant dire qu’Harvey n’est pas au top niveau moral. Il va croiser, décroiser, recroiser la route de Kate, une anglaise célibataire pas au mieux de sa forme non plus, bien seule et harcelée par une mère parano.
Une comédie sentimentale américaine de plus me direz-vous ?
Oui.
Et non.
Première particularité les protagonistes ont, lui, la soixante bien sonnée (en vrai Dustin à 72 ans mais chut, ça ne se voit pas !) et elle, la quarantaine bien tassée (en vrai Emma a 50 ans mais chut aussi, ça se voit à peine). Et la deuxième particularité c’est que compte tenu de leur âge justement, lui comme elle ont renoncé à croire à un quelconque bonheur avec un autre ou l’Autre, celui qu’on n’attend pas, qu’on n’attend plus. Ils vont résister mollement, émerveillés l’un de l’autre, l’un par l’autre, ne comprenant pas que comme pour deux ados le cœur peut encore faire badaboum et qu’il leur reste encore une chance, la dernière peut-être d’aimer et d’être aimé.
Alors, chabadabada, oui mais il faut bien admettre que ce film bercé sur la Tamise ne serait rien ou peu sans ses deux merveilleux acteurs : Dustin Hoffman craquant comme jamais et Emma Thompson délicieuse, radieuse, éblouissante comme toujours.
de Gus Van Sant ***