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Cinéma - Page 283

  • Loin de la terre brûlée de Guillermo Arriaga *

    Loin de la terre brûlée - Charlize TheronLoin de la terre brûlée - Kim Basinger

    En plein milieu de nulle part et du Nouveau Mexique une caravane prend feu et explose. Deux amants, un père de famille, une mère de famille adultérins sont retrouvés soudés et calcinés à l’intérieur. Une dizaine d’années plus tard, nous suivons Sylvia, une jeune femme qui travaille dans un grand restaurant de Portland et qui couche comme elle respire avec n'importe qui le lui demande gentiment.

    Dès le début, c’est intrigant à souhaits. Qui a fichu le feu à la caravane et pourquoi ? Pourquoi Sylvia couche t’elle avec tout le monde et s’échappe t’elle parfois de son travail pour s’infliger des scarifications sur le corps ? Pourquoi aussi la fille de la femme morte et le fils de l’homme mort, deux ados, entament-ils une relation amoureuse ? Et enfin, et surtout, quel rapport y’a-t-il entre tous ces personnages et tous ces évènements ?

    Guillermo Arriaga nous embarque immédiatement dans un dédale complexe mais jamais confus. Il passe d’une époque à l’autre sans qu’à aucun moment on ne soit perdu puisque les endroits (Nouveau-Mexique et Portland) sont suffisamment différents, ne serait-ce qu’au niveau climat, pour qu’on comprenne instantanément où l’on se trouve. Autant dire que l’intérêt va croissant et qu’il fait rapidement place à une curiosité assez envoûtante. Et puis, patatra, brusquement et alors qu’on s’y attend le moins, en plein milieu de son histoire le réalisateur décide de nous donner toutes les clés de tous les mystères mais n’en poursuit pas moins son film pendant une heure… qui donc s’étire très trèèèèèèèèèès longuement.

    Après nous avoir embarqués astucieusement, Arriaga nous débarque et nous abandonne. Il ne reste plus qu’à se concentrer sur l’interprétation. Et là aussi… au bout d’un moment c’est poussif. Alors que la jeune Jennifer Lawrence et l’encore plus jeune Tessa La sont une ado et une pré-ado très prometteuses, Charlize Theron et Kim Basinger sont les deux beautés aux yeux cernés, à l'air traqué, fatigué les plus tristes d’hollywood. Les a-t-on jamais vu rire ou sourire d'ailleurs ???

  • L’enquête – The international de Tom Tykwer °°

    L'Enquête - The International - Clive OwenL'Enquête - The International - Clive Owen

    Louis Salinger (dit Lou pour les intimes proches qui l’approchent de près mais sans le toucher… Clive Owen ON REGARDE, on TOUCHE pas, merci) est un agent d’Interpol prêt à tout, même à plus dormir, à plus manger, à plus baiser, à plus se laver (c’est Clive Owen non plus ! il peut faire ça, ça lui donne un air fatigué drôlement sexy… alors qu’à d’autres, ça donnerait «  juste » l’air fatigué fatigué) pour révéler au grand jour les agissements cacaboudiniques de l’International Bank Of Business and Credit qui fricote avec la mafia et toute la merdache internationale qui vend des armes aux pays qui en ont bien besoin !!! Eleanor, ajointe d’un proc’ de Manhattan prête à beaucoup moins que notre LoulouChouchou (la preuve : elle se lave les cheveux, elle…) va lui filer un coup de patte. Personnellement, je n’ai jamais bien capté à quoi elle servait et en plus Naomi Watts n’est même pas décorative, mais bon, dans le scénar, faut de la blonde sinon, Clive aurait l’air encore plus triste et plus triste que l’air qu’il a là, tu meurs. D’ailleurs, Clive, il en veut pas (de la Naomi) même si à un moment elle lui dit : « y’a combien de temps que t’as pas tiré un coup ? » (elle est classe Naomi, on peut pas lui enlever ça !), il lui répond « pourquoi, tu veux essayer ? ». Moi, je suis sûre qu’essayer Clive, c’est l’adopter… alors vaut mieux pas tenter le diable  (ça ferait trop de peine à Clint) !

    Bon, vlà nos deux lascars qui parcourent le monde : Londres, Luxembourg, Lyon, Machin, Truc, Bidule et Istanbul. Ils se prennent des voitures, des bus en pleine tronche et ils cicatrisent à la vitesse de la lumière du son. Ils rencontrent des tas de gus pas toujours recommandables dont Armin Mueller Stahl qui, malgré le regard de l’emploi qu’il a, ne parvient même plus à exprimer l’inquiétude du double jeu tant il a joué ce rôle deux mille fois !

    Chaque fois que Lou arrive quelque part il annonce avec tambour et trompettes « je suis Salinger » comme s’il disait « Bond my name is Bond »… Oh l’autre ! Je veux pas avoir l’air plus nunuche que je suis mais « perso » j’ai jamais entendu parler de ce Salinger (sauf celui du sublime « L’attrape cœurs » mais ça n’a rien à voir).

    Bref. Tout ce joli monde s’échange des phrases définitives à mourir de rire (je ne m’en suis pas privée, pensez donc !) dont voici un échantillon :

    « Un jour, le destin peut remettre sur ton chemin un homme que tu avais passé toute ta vie à éviter ».

    Silence.

    Comme le spectateur est con (si, il est con !), on nous la ressort texto deux fois celle-là !

    ou bien :

    « Es-tu prêt à sacrifier ton idéal pour le bien de tous ? »

    Respect.

    Attention, âmes sensibles s’abstenir, la suite peut faire très très mal !

    « Le choix le plus difficile à faire dans la vie consiste à choisir entre le pont à emprunter et le pont à brûler. Je suis le pont à brûler »

    Chapeau bas.

    Sinon, tout y passe : le mur de Berlin, le hezbollah, la stasi, le communisme, Israël, l’Iran, la Syrie… j’en oublie. Et dans ce galimatias politico financier abscons et mou du genou, surgie au milieu de nulle part la scène la plus tarte et la plus aberrante jamais vue dans un film qui se prend tant au sérieux : une fusillade qui démolit dans un fracas d’enfer le Guggenheim de New-York. Je suppose qu’elle sert à réveiller le spectateur (tel que moi) qui commençait à prendre le fauteuil de la salle pour son plumard et achève définitivement le peu de crédibilité de l’ensemble !!!

    Autre chose,  je me demande quand les réalisateurs vont cesser de croire que la meilleure façon d’échapper à un poursuivant est de se barrer sur un toit ??? Evidemment cela donne de très jolies images d’Istanbul vue d’avion, mais où est la trouvaille ??? A un moment, ou tu sautes... ou... tu sautes !

    Et enfin, le top du top, comme c'est un peu l'histoire sans fin ce bordel... à la fin, on nous annonce que la banque machin truc  devient carrément une entreprise humanitaro/carritative ou quelque chose d'approchant... S'il y avait un best of des meilleurs fourires au générique, je ne l'ai pas vu, je me suis sauvée en claquant la porte !

    Rob a aimé...

  • Cyprien de David Charhon*

    Cyprien - Elie Semoun

    Cyprien est laid comme un poux mais il doit sentir bon car tous les matins il prend une douche (en gardant son slip) et se lave les dents. Comme on voit la scène au moins 4 fois, on le sait. Il partage son appartement avec un glandu bête comme ses pieds qui croit que « La Matrice » (oui oui celle de Matrix) c’est pour du vrai. Cyprien se rend au boulot en rollers. Il est responsable informatique, son bureau est un placard et il est le souffre-douleur de toutes les beautés (hommes et femmes) qui se la pètent dans la rédaction du Magazine « Dress Code » dirigé par Stanislas un incompétent, fils de Viviane la véritable patronne.

    Cyprien n’est pas heureux mais ne se plaint pas. Il tapisse les murs de son appart et de son bureau de photos de la créature de ses rêves, un top model évidemment et passe tous ses temps libres avec sa bande de copains (Kiki, Juju et Godzilla) fans ou plutôt obsédés de jeux vidéos en réseau et de films du troisième type ! Un jour, par l’entremise d’un spam, Cyprien se retrouve en possession d’un déodorant qui le transforme en play-boy en un tour de pschitt.

    Bon. Je m’empresse de rédiger la note de ce film un peu con, un peu drôle, mais surtout aussitôt vu, aussitôt oublié. Quelques idées marrantes, mais pas de quoi se fêler une côte ne font pas un film et si c’est mimi comme tout de se dire que la beauté est à l’intérieur, on l’a déjà entendu mille deux quatre vingt huit fois au cinéma, et c’est pas crédible une seconde. Moi-même, je préfère les personnes jolies à regarder, mais il est vrai que si elles n’ont pas de cerveau et sont aussi con(ne)s que les jolies personnes du film, je les trouve moches quand même. Vous suivez ? De toute façon, je n’ai pas de cœur et je peux m’en passer… tout gentil qu’il est, je ne vois pas quelle fille aurait envie d’embrasser Cyprien qui a les dents toutes pourraves et à l’horizontale. Léa Drucker, elle peut. Tant mieux pour elle.

    Sinon, voir une bande de losers revendiqués qui réclament le droit de rater leur vie comme ils l’entendent, ça ne tient pas la route.

    Mais cela dit, Elie Semoun ne peut jamais s’empêcher d’être sympathique et même plutôt beau gosse quand il se fout du pschitt. Laurent Stocker en filston, con comme la lune, est vraiment formidable. Léa Drucker est ravissante.

    Mais « ma » Grande Catherine va devoir cesser de se brader dans des petits films aussi petits. Car elle le dit elle-même « c’est simple de devenir une icône, c’est plus dur de le rester ! ». Elle l’est toujours. Je la trouve divine. J’aime sa voix, son allure, son sourire qui font ici encore et toujours merveille (sur moi en tout cas). Quand elle est là, je ne vois qu’elle. C’est ainsi et c’est pour elle que j’y suis allée.

    Cyprien - Catherine Deneuve

  • Concours


    Salut bande de petits veinards ! Je n’ai pas vu de nouveau film hier, j’ai préféré sillonner une nouvelle fois les steppes kazakhs de Sergei Dvostevoy (ah la la !) et la deuxième vision fut encore plus palpitante, drôle et touchante que la première. Je vous invite donc à en faire de même… Tout comme je vous invite à parcourir le paté de maisons de Walt Kowalski à bord de sa Gran Torino dans le film qui s'insinue en vous et vous transforme en serpillère avant d'avoir eu le temps de passer la troisième... ou encore à boire du petit lait avec Harvey et ses copines, avec un grand Gus et un immense Sean...
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    Je profite donc de cette absence de nouveauté pour vous soumettre un nouveau concours, réservé une nouvelle fois aux parisiens têtes de chiens ou à tout «régional» qui serait de passage dans la capitale le

    Jeudi 26 mars à 19 h 30 (lieu à préciser). 

    Grâce à AlloCiné, je peux offrir une invitation pour 2 personnes qui pourront assister à la projection du film

    «OSS 117 : Rio ne répond plus»

    OSS 117 : Rio ne répond plus

    en présence de l’acteur Jean Dujardin et du réalisateur Michel Hazanavicius.
    Pour gagner, c’est simple comme tout. Je vous demande simplement de m’aider.

    Je suis en train de faire du rangement dans mes photos souvenirs et certaines étant un peu floues (oui, l’émotion vous savez ce que c’est !), il vous suffit de trouver de quel film est extraite cette photo

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    Bravo à Grégoire qui gagne... Il s'agit bien de "Confessions d'un homme dangereux" de Georges Clooney.
    Le premier ou la première qui me donnera la bonne réponse recevra donc une invitation pour deux personnes et pourra assister à la quatrième soirée
    ALLOCINE FAMILY AND FRIENDS*
    * Grosse déception pour mes lecteurs chéris et ceux qui ont des choses à se faire pardonner : je n'y serai pas**.
    **Se munir d'un casque ou de munitions pour accéder au buffet ou créer des liens avec un "responsable macarons" (attention, ce n'est pas un garçon facile).
  • Jean Marais

    A la demande générale d'une seule personne, voici un petit reportage relatant ma récente et émouvante visite au Musée de Montmartre.

    En préambule je ne vous ferai pas l'affront de vous remettre en mémoire mon histoire d'amour inaboutie inachevée avec Jean Marais. Ce serait trop éprouvant (pour moi). Cependant, récemment, mon époux actuel (oui en général, quand j'aime, j'épouse...) me disait "comment se fait-il que tu aies refusé d'épouser Jean Marais ?"... A aucun moment, il n'a pu croire que le refus pouvait venir de lui. C'est beau non ?

    Je n'aurai pas non plus l'audace d'affirmer que cette exposition est faite pour moi et que j'ai pu en profiter grâce à mon séjour encore tout frais mais néanmoins super-héroïque dans la Capitale-Paris-Tour-Eiffel (and it iz djeust zi apéritif !). Néanmoins, cette exposition fut pour moi deux heures et demi de bonheur intense, d'immersion une nouvelle fois dans le cinéma, le théâtre, les oeuvres mais aussi quelques miettes de la vie privée de celui qui fut un des héros de mon enfance, de ma jeunesse (vos g...... les goujats !)...

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    Cette exposition "L'éternel retour", c'est d'abord un endroit magique que l'on découvre dans ce quartier qui reste toujours fantasmagorique pour moi, parce que j'y ai vécu plusieurs années, même s'il paraît de moins en moins irréel parfois : Montmartre. Un peu excentré du tumulte touristique, à trois enjambées de la Place du Tertre, dans la petite rue Cortot, la plus vieille maison de Montmartre accueille dans ses locaux au charme suranné mais chargés de romantisme ces expositions.

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    Après avoir franchi cette porte verte, une dame chagrine, maussade et frigorifiée vous accueille, ou plutôt ne vous accueille pas... J'aime bien balancer, c'est mon côté punk !
     
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    Dans le jardin délicat, au joli "fouillis" organisé, vous pouvez croiser de pauvres hères égarés qui doivent se demander ce qu'ils font là. Ne vous laissez pas impressionner. Invitez-les au contraire à vous accompagner. Au fond à gauche, la vue sur les célébrissimes vignes montmartroises est ravissante d'autant plus avec cette grisaille qui n'ajoute aucune tristesse mais la rend au contraire encore plus enchanteresse.
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    Là, c'est moi en plein mouvement (comme toujours. Oui j'tiens pas en place :-(((). J'adore les photos de moi où on se dit "rooo, on voit pas sa tête ! Quel âge elle peut bien avoir avec son sac de djeuns, ses pieds en dedans, sa coupe de veuch Jim Morrisson, son poncho et son gilet à gros boutons qui dépasse... genre !!!". Oui, j'adore ! Et ça c'est APRES avoir rencontré Mufle-Man qui dit "t'es restée coincée sur la nouvelle vague toi" et Mufle-Man Le retour qui s'interroge : "ben t'es pas encore mamie toi ???".
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    Là c'est une oeuvre de Jean Marais. A part deux trois bricoles qui me touchent, on ne peut pas dire que je sois fan de son style, même si on sent toujours l'influence, l'importance et l'impact de Jean Cocteau... mais tout ce qu'il a créé il l'a fait pour s'amuser, dit-il, donc il n'est pas interdit d'apprécier, de critiquer ou de se moquer.
    La tête de ravi au milieu en bas, c'est "Moit.". Celui qui faisait semblant d'être déprimé sur la photo du jardin. Ah la la, je parie que vous y aviez cru !
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    Il s'agit ici du premier auto-portrait de Jean Marais dont la légende assure que Zack Snyder dit Le Visionnaire, s'est inspiré pour créer son personnage de grand schtroumpf bleu Docteur Manhattan.
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    La Bête et la bête ! Cinq heures de maquillage sont nécessaires pour ce résultat. Je ne sais plus pour lequel des deux personnages.
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    L'affiche de ce chef d'oeuvre est une merveille. J'ai eu beaucoup de difficulté à quitter cette salle tant l'endroit est fascinant, agrémenté de nombreuses photos du film et du tournage. Ce qui ne nous a pas empêché de nous amuser un peu, devant l'oeil agressif et menaçant du FBI (quelques analphabètes triés sur la persienne) présent mais amusé des autres visiteurs.
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    Aaaaaaaah ! Embrasser Jean Marais ou simplement poser ma tête contre la sienne !
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    Mais non, c'est pour rire. Il ne faut pas tout prendre au sérieux comme ça !
    J'aime trop le cinéma, je ne lui ferai jamais ça !
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    Ce n'est pas Mickey ! Qu'est-ce ?
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    Un César en vrai, que Jean Marais a obtenu à titre honorifique évidemment...
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    Un beau mur couvert d'affiches, mais hélas innaccessible (le FBI veille...).
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    Noble chevalier, gentilhomme, aristocrate, distingué, majestueux, magnifique, il m'a fait rêver.
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    Je l'ai aimé.
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    C'est la maison insensée qu'il a habitée à Montmartre au 22 rue Norvins (trois maisons plus loin sur la droite... il y avait la mienne) : La Folie Sandrin et l'histoire de cette maison est passionnante...
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    J'entends sa voix sublime, éraillée, fatiguée, son éloquence distinguée et son rire sonore et raffiné.
    Pour une visite plus complète et mieux guidée, lisez le dossier de presse magnifiquement bien fait. Ou mieux encore, rendez vous au Musée de Montmartre car cette exposition reste en place
  • Bellamy de Claude Chabrol **

    Bellamy - Marie Bunel et Gérard DepardieuBellamy - Marie Bunel et Gérard DepardieuBellamy - Gérard Depardieu

    Paul Bellamy, commissaire de son état et sa femme Françoise passent leurs vacances à Nîmes dans la maison de famille de Françoise. Mais Paul s’ennuie en vacances tandis que Françoise rêve de croisières. Bien que tout semble séparer cet improbable couple, ces deux-là s’aiment à la folie depuis longtemps et pour toujours et ne cessent de s’échanger caresses, baisers et regards concupiscents… et c’est très beau à voir (et cela prouvera encore à ce sale gosse de Rob Gordon qu’on peut ne plus être très jeune et très gros, aimer et être aimé !).

    Heureusement, alors que Paul s’endort sur ses mots croisés, un mystérieux homme qui s’accuse d’un crime qu’il a peut-être commis mais pas vraiment, va venir lui demander son aide et sa protection, ainsi que l’arrivée de Jacques son jeune frère, très alcoolique et très perturbé vont le sortir de son indolence.

    Quel film étrange ! Sans doute le plus lumineux de son réalisateur, on n’a jamais vu tant de lumière dans un Chabrol mais les personnages se multiplient sans qu’on les comprenne bien tous (Vahina Giocante, décorative, Clovis Cornillac se caricaturant), on se désintéresse de l’intrigue policière, on sourit à peine à la plaidoirie finale en chanson sur un air de Brassens, on se régale des petits plats mitonnés et de la performance de Jacques Gamblin dans un triple rôle.

    Et puis quoi ? Et puis rien. Tout le reste semble mou, plan plan et répétitif… ou peut-être n’ai-je rien compris, Chabrol terminant son film par cette citation « Il y a toujours une autre histoire, il y a plus que ce que l’œil peut saisir » comme s’il y avait un sens caché, à chercher !!!

    On aimerait vraiment rester simplement, sincèrement avec Marie Bunel (douce, charmante, discrète) et Gérard Depardieu qui forment un couple exquis, complice… ou mieux encore seul en tête à tête avec Depardieu enfin retrouvé, ressuscité, attentif aux autres, drôle, touchant. Merci néanmoins donc à Claude pour ce petit Chabrol mais ce GRAND Depardieu.

  • LAST CHANCE FOR HARVEY de Joel Hopkins **

    Last Chance for Love - Dustin Hoffman et Emma Thompson Last Chance for Love - Dustin Hoffman et Emma Thompson Last Chance for Love - Dustin Hoffman et Emma Thompson

    Harvey vit aux Etats-Unis, il est divorcé, il apprend qu’il est sur un siège éjectable au boulot et il se rend au mariage de sa fille en Angleterre auquel il n’est pas vraiment le bienvenu. Autant dire qu’Harvey n’est pas au top niveau moral. Il va croiser, décroiser, recroiser la route de Kate, une anglaise célibataire pas au mieux de sa forme non plus, bien seule et harcelée par une mère parano.

    Une comédie sentimentale américaine de plus me direz-vous ?

    Oui.

    Et non.

    Première particularité les protagonistes ont, lui, la soixante bien sonnée (en vrai Dustin à 72 ans mais chut, ça ne se voit pas !) et elle, la quarantaine bien tassée (en vrai Emma a 50 ans mais chut aussi, ça se voit à peine). Et la deuxième particularité c’est que compte tenu de leur âge justement, lui comme elle ont renoncé à croire à un quelconque bonheur avec un autre ou l’Autre, celui qu’on n’attend pas, qu’on n’attend plus. Ils vont résister mollement, émerveillés l’un de l’autre, l’un par l’autre, ne comprenant pas que comme pour deux ados le cœur peut encore faire badaboum et qu’il leur reste encore une chance, la dernière peut-être d’aimer et d’être aimé.

    Alors, chabadabada, oui mais il faut bien admettre que ce film bercé sur la Tamise ne serait rien ou peu sans ses deux merveilleux acteurs : Dustin Hoffman craquant comme jamais et Emma Thompson délicieuse, radieuse, éblouissante comme toujours.