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cinéma - Page 214

  • NUIT BLANCHE de Frédéric Jardin **(*)

    Nuit blanche : photoNuit blanche : photoNuit blanche : photo

    Lancé à toutes berzingues dans les rues encore ensommeillées de Paris un véhicule avec deux hommes cagoulés à bord en intercepte un autre. Les deux hommes cagoulés s'emparent d'un sac rempli de cocaïne ce qui ne plaît pas aux deux autres qui réagissent violemment. Un homme est tué et l'on découvre stupéfaits que les deux premiers Vincent et Manuel, sont de la famille "poulaga". Le sac appartient à un truand notoire Marciano, propriétaire d'une boîte de nuit, qui a promis la came à un autre margoulin répondant au doux nom de Feydek (Joey Starr) et accompagné d'un turc à l'estomac fragile (Birol Ülnel, impayable !). Tout ce joli monde ripou jusqu'au fond des yeux et chargé comme des mules se trouve donc super véner et Marciano, incapable de récupérer son bien, décide de commettre un méfait en tout point dégueulasse dont je ne vous laisse la surprise de la découverte !

    Démarré sur les chapeaux de roues, ce film sera finalement un huis clos tourné pratiquement dans un endroit unique : la boîte de nuit.  Et l'on peut dire que le réalisateur n'a pas choisi la facilité car cette nuit blanche est à n'en pas douter un samedi soir et la boîte est pleine comme un oeuf. Le sac compromettant va passer d'un endroit à l'autre, truands et flics vont se croiser, tenter d'échapper les uns aux autres, tout cela sur un rythme trépidant qui va laisser peu de répit à Vincent (Tomer Sisley, parfait, increvable) et aux spectateurs éreintés.

    Quelques morceaux de bravoure vont égayer cette chasse au trésor survitaminée dont notamment une bagarre entre Vincent/Tomer et Lacombe/Julien Boisselier (crispant, crispé, plus que parfait en méchant ripou jusqu'à l'os, prêt à tout, à vraiment tout !) dans les cuisines du restaurant de la boîte. Très peu d'humour, beaucoup d'action et de violence et des acteurs visiblement ravis de jouer à fond leur carte bad boy. Joey Starr repasse de l'autre côté de la force obscure en jouant un truand, mais là où il aurait pu en faire des tonnes, il se contente d'une sobriété vraiment bienvenue, convaincu comme nous que sa seule présence et son impressionnante carrure suffisent à provoquer l'inquiétude !

  • LE STRATEGE de Bennett Miller*

    Le Stratège : photo Bennett Miller, Brad Pitt

    Le Stratège : photo Bennett Miller, Brad Pitt

    Comment Billy Beane, ex joueur raté et pas doué (bonjour le traumas !) devenu manager de l'équipe de baseball de Oakland va t'il réussir à emmener son équipe au sommet alors qu'elle vient de perdre son meilleur joueur vendu pour des millions de dollars à je ne sais plus quelle autre club ? Le suspens est total, entier et insoutenable ! La réponse est : en s'associant à Peter Brand, jeune statisticien diplomé de Yale qui évalue les performances des joueurs et va révolutionner la pratique de ce sport tazunien auquel je ne comprends que dalle (cela dit, je ne sais pas non plus ce qu'est un corner ou un penalty et je m'en fiche comme de ma première dent de lait) et qui me rappelle toujours le sketche d'Abbott et Costello : "Qui est en première base ?".

    Oui, je suis capable d'aller voir un film juste pour mater du Brad Pitt pendant plus de deux heures. J'en ai eu mon compte. Et je n'ai absolument rien à dire sur ce film dont je serais également bien incapabable de dire à qui il est destiné. Il n'y a même pas un match et pour les amateurs de sport, ce doit être frustrant. Je ne sais pas, ça ne m'a pas manqué !

    Mais il y a Brad, très beau, très souple, très musclé, qui y fait plus de grimaces que Al Pacino et Robert De Niro sur leurs vieux jours, ce qui n'est pas peu dire. Mais on le sent totalement investi dans la défense de la pratique de ce sport abscons et pas sexy pour deux sous. La preuve il porte une casquette et à un moment il refuse d'aller à Boston pour s'occuper de l'équipe locale. Pourtant, ce sont les Red Socks quand même. Excusez du peu !

    Bradichou est en totale roue libre et cabotine comme un ptit foufou. Du coup même Phillip Seymour je t'aime d'amour Hoffman a l'air de se dire "je laisse la star faire son show" et semble éteint comme jamais. Par contre Jonah Hill, comme par miracle ne se contente pas de jouer le gros de service mais tire de façon assez touchante son épingle du jeu.

    Mais surtout dans ce film, il y a UN grand moment de cinéma et il faut être un réalisateur (je n'arrive d'ailleurs pas à me dire qu'il s'agit du même qui soit responsable de "Truman Capote") plein d'audace pour le réaliser : une cascade sans filet et sans coach mais totalement ratée néanmoins, Robin Wright SOURIT. Oui mesdames et messieurs Robin Wright ex Penn, sourit !

    .............................

    Si vous ne savez que choisir comme film ces jours ci je vous recommande le dernier Kasso "L'ordre et la morale"****. Je suis encore sous le choc le lendemain. Je tache de vous en parler le plus vite possible mais demain j'ai...

    mais ça ne vous regarde pas !

  • LES NEIGES DU KILIMANDJARO de Robert Guédiguian ****

     

    Les Neiges du Kilimandjaro : photo Robert GuédiguianLes Neiges du Kilimandjaro : photo Robert Guédiguian

    Guédiguian revient à ses premières amours et c'est ainsi que je l'aime. Lorsqu'il parle de presque rien mais de tout en fait. De la vie qui va, des petits soucis quotidiens et des grands malheurs qui surprennent en plein bonheur. Il s'entoure sans la changer de son équipe qui gagne : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan mais ajoute à ce trio des nouveaux venus qui trouvent leur place : la fabuleuse Marilyne Canto mais aussi des petits jeunes, Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier, Robinson Stévenin, Adrien Jolivet et le craquantissime Pierre Niney, adorable et très particulier serveur de café comme on aimerait en rencontrer dans la vraie vie...

    Ancrée dans la réalité brutale cette nouvelle chronique marseillaise nous met en présence de Michel super héros ordinaire adorateur de Jaurès et des "comics". Il perd son travail à quelques années de la retraite. Sa vie et celle de ses proches en est bouleversée mais pas tant que ça finalement. Et puis, le réalisateur bifurque brutalement pour transformer son récit en fait divers sordide qui abîme et cabosse bien davantage que cette perte d'emploi. Il revient finalement à ce qui constitue souvent ses personnages : l'engagement politique, l'honnêteté, la loyauté, l'amitié et tout ce qui peut être remis en cause au cours d'une vie.

    Alors, évidemment il y a de bons sentiments, mais pas seulement. Tout le monde n'est pas si bon sous le soleil de Marseille. Et quand bien même. J'aime ces personnages souvent lumineux, qui vacillent parfois mais qui gardent cette espèce de pureté, cette simplicité, cette naïveté même, loin du cynisme ambiant et qui restent fidèles à leurs idéaux. Cela ressemble à quelque chose comme l'utopie ou le rêve. En tout cas c'est bon, sincère, généreux, merveilleusement bien interprété.

    Et si vous y arrivez, tenez donc votre mouchoir au sec tiens !

  • JIG de Sue Bourne

    5 X 2 places à gagner pour ce documentaire qui sort le 30 novembre grâce à DistriFilms.

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    Synopsis et détails

    Les 40èmes championnats du monde de danse irlandaise ont eu lieu en mars 2010 à Glasgow où 6 000 danseurs, leurs familles et professeurs ont afflué des quatre coins du monde pour une semaine riche en émotions !
    JIG suit une année durant une dizaine de jeunes participants depuis leur préparation jusqu’à la compétition finale. Le film accompagne ces danseurs venus d’Irlande, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de Russie et raconte leurs efforts et leurs espoirs.
    La réalisatrice nous ouvre ainsi les portes d’un monde méconnu du grand public, un monde fait de travail acharné, d’obsession, de passion, de recherche de la performance, de succès et d’échecs et nous livre un étonnant spectacle où étranges perruques, maquillages colorés, diadèmes à strass et costumes chatoyants habillent cette quête obstinée de la perfection.

    Avant de pouvoir gagner des places grâce à mon jeu du lundi, sachez qu'un jeu concours a été mis en place sur facebook pour remporter un week-end en Irlande. Alors, tous en piste.

    Pour gagner 2 places, il vous suffit de trouver un titre de film à partir d'un morceau d'image découpé et décolorisé.

    Une seule réponse à la fois.
    On ne rejoue que lorsque j'ai validé la réponse.

    Les gagnants sont : marion, Isa, kupee, mel, titine.

    GAME OVER. Merci.

    1

    TITANIC trouvé par marion

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    2

    VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER trouvé par Isa

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    3

    PULP FICTION trouvé par titine  

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    4

    FISH TANK trouvé par mel

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    5

    LE TEMPS D'UN WEEK END trouvé par Kupee

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  • MON PIRE CAUCHEMAR d'Anne Fontaine *

    Mon pire cauchemar : photo Anne FontaineMon pire cauchemar : photo Anne Fontaine

    J'aime Benoît Poelvoorde, et Isabelle Hupppert que j'ai cessé d'aimer il y a quelques années (pour cause de tic labial insupportable) est plutôt pas mal ici. Mais faire de Benoît un belge, alcoolique, beauf, vulgaire et d'Isabelle une bourgeoise coincée, méprisante et pas commode aussi bien avec son entourage proche qu'avec ses collaborateurs n'a rien de bien inventif et ne mène nulle part. Dans cette histoire où la Belgique d'en bas rencontre la France d'en haut, Anne Fontaine qu'on a connue plus subtile, essaie de nous faire croire à une histoire d'amour en empilant les clichés et les situations pas drôles. Pire, au bout d'une demi-heure la bourgeoise dont un feu incandescent brûle ardemment sous la banquise apparente évidemment, tombe sous le charme du prolo pas sortable qui, entre autres délicatesses "fourre du boudin !"

    Je comprends parfaitement qu'on tombe sous le charme de Benoît Poelvoorde, en une scène où il chante "Les yeux noirs" dans "Les émotifs anonymes" il pourrait conquérir la plus récalcitrante. Mais qu'en quelques jours cette grande bourgeoise arrogante se mette à faire la brouette en poussant des cris dans son appartement... j'ai des doutes !

    La seule orginalité est d'avoir avancé cette hypothèse subversive voire révolutionnaire : le fils de l'ouvrier est surdoué alors que celui du VIème arrondissement est une vraie tanche !

  • CONTAGION de Steven Soderbergh *

    Contagion

    Contagion

    Une vilaine toux brusque et grasse, une fièvre foudroyante, une fatigue soudaine et voilà qu'en quelques jours à travers le monde des personnes succombent la bave aux lèvres en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "pandémie". La faute à Gwyneth Paltrow qui serre la main au premier venu et surtout à une chauve-souris qui a fricotté avec un cochon ! Le virus se transmet à une vitesse fulgurante et voilà que le CPCM (Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies), l'OMS (je ne vous traduis pas) et tout ce qui se fait de plus balèze en matière de scientifiques planétaires se mettent sur le coup pour tenter d'enrayer l'épidémie galopante en découvrant le précieux vaccin qui mettrait fin au fléau. Avant d'y parvenir, des millions de morts resteront sur le carreau. Depuis la grippe espagnole de 1918 on n'a ps fait mieux en matière de grande lessive naturelle. Le temps presse, les groupes pharmaceutiques se frottent les mains et les pillards dévalisent les supérettes du coin ! La vie qui va quoi !

    Souvenez-vous le 12 septembre dernier, j'avais fait ma maligne et j'étais allée voir ce film en VO sous titré spaghetti bolognese, et pour cause de mousson j'avais dû jeter l'éponge au bout de 45 minutes, voire tout au plus trois quarts d'heure. Et je m'aperçois que personne ne s'était donné la peine de commenter cette note qui était pourtant du dernier cri !

    Ne voulant pas passer à côté d'un chef d'oeuvre... Soderbergh tout de même, ça n'est pas rien, je dédidai donc de voir comment se comportaient les 45 minutes restantes ! Poulala ! Sur le thème "on va tous mourir dans d'atroces souffrances", Steven (encore un) ne réinvente pas le concept. Un virus, une épidémie maousse, la recherche du contre-poison, des héros, des minables et hop c'est plié.

    Rien de nouveau sous le soleil donc sauf quelques mini trucs qui varient de l'ordinaire troupe. Ici, la paranoïa terroriste galopante fait craindre que des petits malins aient "militariser un virus". J'adore l'idée, mais c'est pas ça !

    C'est le film où Soderbergh scalpe, dissèque et extermine de la star à tire-larigot. Je suppose qu'il veut passer à autre chose mais il laisse quand même Matt Damon en vie, oups... trop tard je l'ai dit ! Mais ce n'est pas vraiment spoliage car on sait dès les premières minutes que Mattounet est immunisé. Me demandez pas pourquoi, c'est scientifique. Il y a aussi des gens avec de jolis scaphandres coccinelles qui déplacent des éprouvettes dans des endroits aseptisés et Jude Law affublé d'une prothèse dentaire pourrie du plus bel effet. Il est tellement fier et ravi de son nouveau dentier qu'il n'hésite pas à le montrer sans qu'on lui demande. En outre, il est journaliste, pigiste et blogueur et je n'ai pas compris comment il avait gagné 4 millions de dollars avec son blog. Je pense que ça pourrait en intéresser plus d'un qui se demande toujours comment gagner du clic ! Fermez le ban.

  • TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret *

    Toutes nos envies

    Toutes nos envies

    Claire est juge et s'implique un peu trop émotivement dans les affaires de surendettement dont elle s'occupe. Lorsque la mère d'un copain de classe de son fils comparaît devant elle, elle dépasse les limites de sa fonction et se fait rappeler à l'ordre. Ce qui ne l'empêchera nullement de prendre fait et cause pour cette jeune femme et son fils, de les héberger chez elle et bien plus encore... Elle rencontre alors Stéphane, juge lui aussi mais chevronné, de plus de 20 ans son aîné qui connaît parfaitement ce genre d'affaires et en est un peu devenu le spécialiste. Entre eux, naît un lien père/fille fait de tendresse et d'admiration, mais aussi l'impression de livrer le même combat contre les plus démunis...
    Le premier quart d'heure nous laisse clairement entendre qu'on va assister à une histoire qui traite du thème du surendettement et des sociétés de crédits qui vendent malhonnêtement aux insolvables et on est tout prêt à s'indigner violemment évidemment... brusquement le film bifurque. Claire est atteinte d'une tumeur au cerveau inopérable,
    elle va mourir dans les 3 mois. Et là, ça ne va plus du tout. En voulant traiter deux sujets et deux thèmes, Philippe Lioret n'en traite finalement aucun et s'embourbe dans un pathos qui fait pitié, qui met mal à l'aise mais n'émeut jamais. Rester l'oeil définitivement sec devant cette avalanche de malheurs et de tristesse est aussi incompréhensible que suspect.

    Son histoire cousue de fil blanc enchaîne les incohérences. Par ailleurs, Marie Gillain dans son costume de juge, dans son habit de mère de deux enfants n'est à aucun moment crédible. Elle n'est pas responsable évidemment et elle a même bien de la chance d'avoir 36 ans et d'en paraître 15, mais avec son habit de juge, avec ses deux enfants, ça ne passe pas.

    Et ce film enchaîne les absurdités et les incohérences : pourquoi Claire (alors qu'elle est soudée comme personne à son mari) ne lui parle t'elle pas de sa maladie ? Peut-on sortir et entrer d'un hôpital comme d'un moulin ? La scène du match de rugby (au secours !!!) a t'elle une signification ? Pourquoi n'y a t'il aucune complicité entre Claire et ses enfants ? Elle sait qu'elle va mourir et n'a aucun geste particulier vers eux ! Par contre, elle n'est que douceur et gentillesse envers la femme qu'elle décide de mettre à sa place auprès de son mari.
    Ce film, c'est n'importe quoi XXL ! Je n'ai pas cru à cette générosité.

    Mais, il y a Vincent Lindon, l'Acteur avec un grand A.

  • LES AVENTURES DE TINTIN : Le secret de la licorne de Steven Spielberg °

    Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne

    Tintin, jeune reporter belgien (je ne vous présente pas ?) achète une maquette de bateau tout ce qu'il y a de plus maquette de bateau (mais pas moins non plus, ne soyons pas médisant) sur un marché et dès qu'il l'a en main, plusieurs passants qui passent essaient de la lui racheter. Son prix sera le leur ! Mais Tintin, rien à faire, sa maquette il la veut nan mais oh, et pis quoi encore ? Il rentre à sa maison et cette couille de Milou son toutou malin saute partout à cause d'un chat qui passait par là, normal quoi, et paf, la maquette par terre et tout le toutim ! Bon après, Tintin trouve un parchemin tout roulé menu dans un des mâts du trois mâts hisse et ho, et quand ya parchemin, y'a trésor. Du coup vla toutou et son maître embarqués dans mille et une zaventures à travers le monde avec des très vilains à leur poursuite, des très couillons aussi. Mais il va aussi faire la connaissance du Capitaine Haddock un ex marin ivrogne et tout ça, Tintin quoi...

    Je ne suis pas Tintinophile même si j'ai lu et sans doute relu toutes les BD qui s'appellent Tintin jusqu'à ce qu'on nous bassine que Hergé et son Tintin au Congo étaient des gros bwanas racistes et que je m'offusque, me froisse et me scandalise et mette ma bouche en chemin d'oeuf pour dire : "oh non que nenni prout, Tintin, très peu pour moi, c'est rien qu'un gros raciste".

    Sauf que maintenant l'âge et la sagesse venant, j'en ai à peu près strictement plus rien à battre de ce qu'on pense de ce que j'aime ou pas, lis ou pas lis ! Alors, oui j'aimais bien les BD de Tintin et je me réjouissais à l'idée de les voir portées à l'écran parce que les films jusque là étaient, bon ben comment dire, vous voyez quoi ! Et avec Steven Spielberg aux commandes, youpitralala.

    Passées les premières minutes où je me suis (je l'avoue, je suis bon public) extasiée : "oulala mais c'est tout jouli, comment qu'il a fait ? C'est trop beau, on dirait du vrai, tout ça ! Ouaaaaaaaaah comment c'est trop jouli, dingue !"... dès que Tintin ressort de chez lui (et pour ceux qui ont vu ou verront la chose) c'est pas longtemps après que le générique de début ait pris fin... générique très réussi et qui d'ailleurs m'a évoqué celui de "Attrape-moi si tu peux" du même Stevie et que du coup j'ai eu envie de revoir... dès que le générique de début prit fin donc ou presque, un ennui profond, abyssal et intersidéral s'est emparé de moi et ne m'a plus lâchée. Il s'est accroché à moi "comme une sangsue sur un hémophile" et m'a foutu grave les nerfs entre deux roupillons ! Mais comment voulez-vous faire une sieste tranquille avec la musique qui tonitrue, la Castafiore (une vraie blonde donc ?) qui castacouine, le klébard qui jappe à tout bout de champ et le Haddock qui éructe ses bachibouzouqueries ? Trop de mouvements frôle l'hystérie collective et les personnages moi qui m'attendais à surprende Jamie Bell et Daniel Craig torse nu sont d'une mochitude absolue. Entre les nez surdimensionnés des Dupondt (pas drôles pour deux sous), du Haddock dont l'UNIQUE trait de caractère est d'être un poivrot, la bouche de Tintin qui reste ouverte sur des dents alignées... je les ai tous trouvés vraiment flippants ! On dirait des marionnettes sans expression posées sur un décor qui remue jusqu'à la nausée (vous munir de les aventures de tintin : le secret de la licorne de steven spie,cinéma

     

    En résumé ce film : Beurcque ! Mais pour ceux qui ont aimé, joie, bonheur et félicité, la dernière image laisse supposer que Steven ne va pas en rester là.

    Sans moi, merci.

  • TOUS A VOS POSTES CE SOIR SUR ARTE à 20 H 40

    En 1996, comme le temps passe, sortait un film de John Sayles que je n'ai jamais revu et qui pourtant m'a laissé un souvenir, une empreinte forts et indélébiles :

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    Synopsis : Sam, shérif du comté d'une ville frontalière du Texas, va tenter de trouver le responsable d'un meurtre commis trente-sept ans auparavant et dont le principal suspect, Charley Wade, ancien shérif à la réputation douteuse, n'est autre que son propre père.

    J'en garde le souvenir d'un "petit" chef d'oeuvre modeste et ambitieux un peu passé inaperçu, un western singulier qui brasse des thèmes qu'on a pas l'habitude de trouver dans ce genre précis. On pouvait en outre y découvrir des acteurs incroyables dont Matthew MacConaughey (qui hélas n'a pas tenu ses promesses depuis...) et surtout Chris Cooper tout jeunôt et déjà sensationnel en fils meurtri à l'ombre d'un père statufié. Autour d'eux une vibrante Elizabeth Pena, Frances McDormand et Chris Kristofferson.

    Je me souviens d'un twist final complètement sidérant et de la toute dernière image pleine de mélancolie. Triste et beau.

    Evidemment, il y a de grandes chances que ce soit en maudite VF, mais tant pis, j'y serai moi et j'ai hâte. Vous êtes prévenus.

    Lone Star

    Lone Star

    Edit du lendemain : halleluyah, ce film est une merveille tel qu'il était demeuré dans ma mémoire. On dirait un peu du Joël et Ethan Coen mâtiné des "Trois enterrements" de Tommy Lee, mais c'est quand même du John Sayles. Un film fort et émouvant où plusieurs histoires s'imbriquent et interfèrent pour évoquer des histoires familiales dans la Grande Histoire étasunienne de la "frontière". Il y a des blancs, des latinos, des noirs mais aucun manichéisme, une histoire d'amour belle à pleurer, du racisme, de l'honneur, de grands et beaux sentiments et une mise en scène élégante qui semble se faufiler du passé au présent de façon tout à fait singulière. Et des acteurs merveilleux au service d'une histoire passionnante.
    Amateurs de DVD qui l'avez raté, précipitez-vous !