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cinéma - Page 217

  • THE ARTIST de Michel Hazanavicius ****

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    Voici l'histoire de George Valentin star hollywoodienne qui sombre dans l'oubli lorsque vers 1927 le cinéma parlant fait irruption et révolutionne le 7ème art. En parallèle, Peppy Miller, starlette et danseuse gravit à une vitesse prodigieuse tous les échelons de la gloire. Au fil des années la rencontre de George et de Peppy sera contrariée, plusieurs fois différée. Ils vont se croiser, s'ignorer, s'observer, se perdre, se retrouver, l'orgueil de l'un et la délicatesse de l'autre les empêchant de filer le parfait amour qui les a pourtant foudroyés au premier regard...

    Et moi qui aime tant qu'on me raconte des histoires, c'est ici plus la forme que le fond qui donne tout son prestige à cet original objet cinématographique. C'est plutôt gonflé, au moment où on nous assure que l'horrible, insupportable et inutile 3D va à nouveau révolutionner le cinéma de réaliser un film sans parole et en noir et blanc. C'est gonflé et c'est magnifique. Mais quand même, pourquoi oser le faire malgré tout me direz-vous ? Vous en avez de bien étranges questions ? Je dirais que Michel Hazanavicius a bien de la chance d'avoir pu concrétiser un rêve et en profiter pour faire une déclaration d'amour à un acteur, à sa femme et actrice, au cinéma tout entier, et à un  chien aussi peut-être ?... On le savait expert en parodies hilarantes (les OSS 117), on le découvre cinéphile transi et virtuose à rendre un hommage passionné. J'ai entendu dire Laurent Delmas arrête de me faire rire que ce film était "trop" parfait car il n'y manquait rien. Il est vrai qu'il est de bon ton de se plaindre que la mariée est trop belle. Je préfère vous dire que ce film, on s'y love comme on s'installerait confortablement sous la couette pour dévorer un roman d'amour.

    La scène d'ouverture donne le ton, elle est vertigineuse et pourrait être un court métrage à se repasser en boucle. Dans une salle de cinéma comble sur un des boulevards hollywoodiens, des spectateurs très réceptifs assistent à la projection d'un film. Le film que l'on voit est muet, et le film que les spectateurs dans le film regardent est muet également... Derrière l'écran, les acteurs, réalisateur et producteur dont George Valentin très satisfait de sa prestation manifestement, attendent la fin de la projection. Lorsque les mots "THE END" apparaissent, on scrute sur le visage tendu des acteurs la réaction des spectateurs. On ne les entend pas mais on sait que les applaudissements crépitent et la joie des acteurs explosent à son tour. Impossible de retranscrise la magie de cette scène par des mots. A la suite de ce triomphe dont il doutait à peine, tellement sûr de son talent et de l'amour inconditionnel du public George Valentin/Jean Dujardin se livre avec son chien (le meilleur acteur canin de tous les temps !) à un numéro de cabotinage phénoménal. On reconnaît Jean Dujardin mais, cheveux gominés et étroite moustache on retrouve Douglas Fairbanks, Rudolph Valentino, Errol Flynn et plus tard dans une scène d'escalier particulièrement symbolique, j'ai clairement "vu" Clark Gable lorsqu'il déshabille du regard dévisage Scarlett pour la première fois aux Douze Chênes. On comprend sans peine que le Président du jury Robert De Niro ait attribué le Prix d'interprétation à Jean Dujardin qui le mérite 1 000 fois car ce doit être le rêve ultime de tout acteur de pouvoir incarner l'essence même, les origines de leur raison d'être.

    Chaque scène est un petit bijou d'émotion, de drôlerie, de finesse et d'inventivité et on passe par toutes les sensations délicieuses qu'un film peut procurer. On prévoit la plupart du temps ce qui va se passer dans la scène suivante mais l'important je le répète n'est pas ce qui est raconté mais bien la manière dont cela est fait et dont les acteurs incarnent des personnages, leurs caractéristiques mais aussi renouvellent la manière de jouer de l'époque, les attitudes, la façon de bouger, d'exagérer mais sans trop en faire pourtant. Ils parviennent sans rouler des yeux ni en ajouter dans l'emphase gestuelle à simuler sans caricaturer ni se moquer. La musique, élément essentiel, presqu'un personnage ajoute au plaisir et à l'enthousiasme, elle est un puissant catalyseur d'émotion.

    Quant au couple d'acteurs qui s'emparent de cette histoire, elle qui entre dans la lumière -très belle-, lui qui en sort, et du film tout entier, ils sont absolument prodigieux et inoubliables, indissociables de ce film qui ne ressemble à aucun autre tout en étant un hommage respectueux et passionné aux premiers films. Jean Dujardin réussit quelques exploits notamment en passant de l'arrogance insupportable à l'humilité la plus bouleversante mais pas uniquement. Le moment où en plein tournage il est de plus en plus paralysé par le doute, l'affolement, l'incompréhension, incapable de tourner une scène et de comprendre ce qui lui arrive alors qu'il est en train de tomber amoureux d'une figurante est vraiment sublime. Le visage de Jean Dujardin est un livre ouvert. Lui si loquace et volubile d'ordinaire est ici un homme sans voix, anéanti et humilié. Il est magnifique.

    Mais il est étrange qu'on n'entende parler pratiquement que de Jean Dujardin alors que Bérénice Bejo est  une formidable Peppy Miller. Mutine, espiègle, gaie, lumineuse et tendre, chacune de ses scènes est une réussite et elle ferait fondre les foules avec un de ses adorables clin d'oeil.

    Et puis les voir danser tous les deux est vraiment la cerise sur le gâteau, un des nombreux moments qui fait battre le coeur et donne envie d'applaudir à tout rompre.

  • DE BON MATIN de Jean-Paul Moutout ***

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    Comme chaque matin Paul, cadre dans une banque qui subit de plein fouet les effets de "la crise", se prépare pour à aller au travail. Les gestes sont les mêmes, la toilette, le rasage, le brossage minutieux des dents, un baiser sur l'épaule de sa femme encore endormie et il quitte sa banlieue proprette. Sauf que ce matin là, contrairement aux autres, Paul prend le bus en sachant qu'il va commettre l'irréparable. En arrivant dans la banque située dans une tour où se croisent sans se voir tous ces cadres affairés, Paul va accomplir ce qu'il a minutieusement préparé. Froidement il tue son responsable direct puis il abat de dos un jeune collègue qui tentait de s'enfuir. Les deux hommes ont peu à peu réduit Paul au silence et au désoeuvrement. Ce long et lent travail de sape à coup de harcèlement psychologique et pour cause de restructuration est venu à bout des nerfs de Paul, ce type consciencieux et sans histoire qui fait partie de cette génération d'hommes qui tend à disparaître. De ceux qui passent une grande partie de leur existence, négligeant souvent leurs proches, à se consacrer à un travail qu'ils aiment, persuadés que la reconnaissance viendra en son temps.

    Le réalisateur ne cherche évidemment pas à justifier l'acte de Paul mais à démontrer comment un homme tranquille travailleur scrupuleux en arrive à cette terrible extrémité. Alternant flash-backs et retour au présent, Paul enfermé dans son bureau de verre attend patiemment la suite des événements non sans avoir crié à ses collègues terrifiés et stupéfaits : "c'est ce que vous vouliez non ?" Il se souvient de l'arrivée de la crise, des pertes de la banque, des collègues injustement voire illégalement poussés vers la sortie et de sa progressive mise au placard. Il réalise également s'être parfois un peu trop éloigné de sa femme pourtant aimante et compréhensive et de son fils (composé de tous les ingrédients constitutifs d'un ado, portes qui claquent incluses)...

    L'entreprise est un univers froid, glacé, fait de verre, de murs et de portes. A l'intérieur on peut écrabouiller et anéantir les plus faibles.  "L'ambiance" du film est sinistrement réaliste. On s'y croirait. L'arrogance du chef de service (Xavier Beauvois, impeccable) à la fois hautain et familier, la rapacité d'un jeune loup tout imbu de lui-même mais pas vraiment hostile qui accepte la "formation" de son aîné avec une condescendance écoeurante ajoutent au réalisme. Qui a un peu "fréquenté" l'entreprise se reverra plongé en pleine horreur. Pour y avoir séjourné de longues années sans jamais avoir pu m'y intégrer, ce film m'a vraiment donné la nausée. Rien ne change et le monde du travail est une machine qui broie l'être humain au lieu de l'épanouir.

    Jean-Pierre Darroussin, acteur parfait, se livre corps et âme à ce film et à ce rôle. Voûté, abattu, incrédule, il laisse la caméra de Jean-Paul Moutout se balader sur son corp nu où les premiers signes de vieillissement, le gras, les taches, apparaissent. C'est aussi ainsi que l'entreprise anéantit les hommes. En reléguant ceux qui n'ont plus cet atout pourtant ô combien éphémère : la jeunesse. Comme si être jeune était une qualité. L'expérience, le savoir faire, la connaissance n'ont pas leur place ici.

    Et cependant le monde est impitoyable très rapidement. Pour illustrer cette évidence, le réalisateur place en début de film une très belle scène muette où dans le bus Paul observe une petite fille de 8 ou 9 ans qui pleure silencieusement. Elle se rend à l'école comme Paul se rend au travail. Peut-être est-elle en train de vivre le même cauchemar fait de blessures à l'âme et d'humiliations quotidiennes.

  • REMISE DU GRAND PRIX CINEMA DES LECTRICES DE ELLE : POLISSE de Maïwenn

    C'était donc hier soir qu'avait lieu la remise du Prix amplement mérité à Maïwenn pour son film plébiscité : "POLISSE". Et comme je vous sais avides de détails glamours croustillants, j'espère ne pas vous décevoir.
    Sur l'invitation (très jolie et originale) ci-dessous, j'ai dissimulé un détail avec une cuillère en argent car j'imaginais que simplicité pouvait rimer avec chic et style d'autant que le magazine Elle n'est quand même pas ce qu'il y a de plus loqueteux...

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    Mais non, il n'y avait que ce genre d'outils :

    et le champagne (que je n'ai pas bu car je n'aime pas) donnait des brûlures d'estomac et j'ai dû sortir ma boîte de maalox avant la fin de la soirée pour secourir des malheureux. Oui, je suis une pharmacie ambulante (un coup de pompe, une allergie, un vertige ? Tapez SOS Pascale sur votre clavier (appel non surtaxé) !).

    Avec beaucoup de discernement et surtout grâce à à cause d'elle, nous sommes arrivés avec une demi-heure de retard sur l'heure prévue sur le bristol, et nous avons bien fait car c'était loooooooooooong comme un jour sans pain cette attente avant de pouvoir revoir le film.

    Ceux qui me connaissent ou suivent ce blog depuis des années ou moins, connaissent mon enthousiasme, mon euphorie et mon exaltation dès lors qu'il s'agit de vivre puis de relater des événements à haute teneur cinématographique (voir mes Festivals d'Annonay, de Cabourg, de Paris Cinéma, de Lyon (que j'ai raté bêtement cette année... je vous raconterai peut-être quand la plaie sera cicatrisée...) etc. Cette fois, au plaisir de croiser en vrai des personnalités telles que toute l'équipe féminine du film Polisse et surtout de pouvoir revoir le film se mêlent la déception et l'étonnement d'avoir vécu une soirée sans charme, froide (malgré le plaisir de rencontrer Jane et de retrouver Charlotte, des élues parmi les plus de mille qui avaient postulé) un peu comme si elle avait été improvisée à la dernière minute. Je n'avais pas d'attente particulière. Le ressenti est que c'était froid et parfois même un peu bricolé et amateur !

    Là où nous avions été 50 pendant le week end de septembre où nous avions vu les films, nous étions sans doute plus de trois cents venus par un prompt renfort et par le fait que nous pouvions inviter une personne de notre choix ! J'avais choisi "qui vous savez" qui (et personne ne peut s'en douter car il arbore une chevelure quasi onctueuse de nouveau-né) souffre toujours de quelques problèmes et effets secondairement indésirables aux multiples chimios. Lorsqu'il a demandé un verre d'eau, un charmant garçon terrorisé lui a dit "je n'ai pas le droit mais je vous le donne discrètement". C'est là que le chef du pauvre garçon lui est tombé dessus à bras raccourcis pour le sermonner vertement et sans doute le faire brûler en Place de Grève dès la fin de la soirée... "Qui vous savez" s'est donc senti obligé (pour venir au secours du gentil) d'expliquer la raison de sa demande (UN VERRE D'EAU). Malades et handicapés du monde : faites en sorte que votre maladie se voit bien pour attirer la compassion !

    Ensuite, les "filles" du film étant toutes arrivées, elles ont dû subir le passage obligé du "photo call" et comme j'avais mon appareil photo je me suis jointe aux photographes!!! Je crois que je n'ai jamais entendu autant d'âneries en un aussi court laps de temps. Déjà, lorsque je me suis pointée avec mon minable Olympus, j'ai tout de suite été avisée que je dérangeais...

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    Je ne vois pas en quoi et j'ai donc continué à prendre des photos alors qu'un photographe hyper intelligent se déplaçait délibérément pour être devant mon objectif !

    Je vous livre quelques bribes de... comment peut-on appeler cela... conversations ?

    Un photographe : "c'est qui celle-là ?

    - un autre : Naidra Ayadi.

    - 'tain t'as bien appris ta leçon toi !"

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     Naidra Ayadi

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    Emmanuelle Bercot, Sandrine Kiberlain, Karine Viard, Naidra Ayadi, Marina Foïs.

    - Un photographe : "oh les filles ! vous êtes bonnes !!!

    - les autres : ah ah ah !

    - encore un autre : ah, vous êtes bonnes, t'es drôle toi !"

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    Marina Foïs.

    Un photographe : et maintenant on fait quoi ?

    - un autre :  ben on attend Maïwenn !!!

    - Maïwenn Leroy ? La chanteuse ???

    - ah ah ah ah !!!

    - nan, Maïwenn, la réalisatrice*, celle qui a fait le film.

    - euh, elle s'appelle pas Arwen la chanteuse ?

    - Et c'est sûr qu'elle va venir ?"

    *une réalisatrice est une personne qui fait des films.

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    Karine Viard, Maïwenne, Valérie Toranian (directrice de la rédaction de ELLE), un petit bout de Sandrine Kiberlain.

    Un photographe : "et maintenant, i s'passe quoi ?

    - ben c'est open bar !!!"

    Ensuite s'en est suivi le fameux "cocktail dînatoire" qui a été rincé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire par les incontournables "professionnels" qui ne quittent pas la table où sont étalés les amuse-bouche et l'ont donc toujours pleine (la bouche). C'était inabordable à moins de priser particulièrement les bousculades et grâce à "qui vous savez" et Jane qui a bravé la foule j'ai pu déguster un morceau de tranche de jambon enroulé sur un biscuit apéro et un toast avec un truc qui était bon à l'intérieur ! J'ai bu un verre de rouge aussi, parce qu'on ne se refait pas et que bizarrement les boissons sont toujours plus accessibles.

    Mais le plus beau restait à venir et bien que je sois la première à savoir, craindre et dire que les talents d'orateur ne sont ni innés ni évidents (j'évite donc de prendre un micro), je peux assurer que les deux discours ou présentations qui ont été faits étaient assez pauvres, consternants et involontairement risibles.

    J'en ai quand même conclu que les lectrices de Elle de Lyon et Nantes n'étaient pas plus bêtasses que celles de Paris puisqu'elles avaient choisi le même film. D'ailleurs, il semblerait que quelle que soit la ville, les mêmes films ont été classés dans le même ordre (si j'ai bien compris). Pourtant bien que très surprenant tant il est évident qu'on ne peut apprécier et parler d'un film que si on est professionnel... il avait été choisi aussi des films légers ou des comédies pour les 150 cinéphiles présentes au cas où certains films seraient trop difficiles !!! N'étant ni de Paris, ni de Lyon, ni de Nantes, je me sens encore plus exclue vous pensez ! Mais que suis-je ? Provinciale, c'est certain.
    Enfin, le prix a été remis... ou plutôt le non prix, puisqu'il n'y avait ni trophée, ni morceau de papier... ni rien ! Et Maïwenn a enfin pu monter sur scène avec toute son équipe (féminine puisqu'hélas aucun garçon n'avait fait le déplacement !) et parler de son film. Il a été remis à chacune des actrices et à la réalisatrice un bouquet de roses blanches (qui m'a rappelé Berthe Sylva) emballé dans un papier kraft. Bouquet qui leur a été ôté quasi immédiatement tant il devait faire moche sur la photo !

    Je pense qu'il est heureux que Maïwenn vive une grande et sincère histoire de fidélité depuis 10 ans avec ELLE qui l'a soutenue et encouragée dès ses débuts car cette soirée manquait totalement de la moindre ferveur.

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    Emmanuelle Bercot, Naidra Ayadi, Maïwenn, Valérie Toranina, Karine Viard, Sandrine Kiberlain, Marina Foïs, Florence Ben Sadoun.

    Ensuite nous avons revu le film, certains l'ont découvert. Et à la deuxième vision cela reste le grand film fort, drôle et très émouvant que j'avais vu. Et c'est bien cela l'essentiel.

    Dès le 19 octobre, vous pourrez à votre tour le découvrir sur les écrans, et c'est évident vous lui ferez un triomphe.

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    A présent, nous profitons de notre super appart., si calme qu'on se croirait à la campagne, avec vue sur les toits de Paris.

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  • A LA DEMANDE GÉNÉRALE

    d'une seule personne, je vous révèle en avant première mondiale que c'est, sans surprise car ce film s'impose sans restriction mais de façon totalement justifiée, le film de Maïwenn

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    qui a remporé le GRAND PRIX CINÉMA de ELLE.

    C'est donc sans aucun remords que je vous abandonne à nouveau pour me rendre au pince fesses à la soirée de remise de ce Grand Prix, accompagné d'un cocktail dînatoire je vais encore crever la dalle, en présence du tout-Paris, de l'équipe du film et de personnalités du cinéma parlant, et qui sera suivi de la projection du film que j'ai très très hâte de revoir.

  • SAMARABALOUF et tri sélectif

    Il y a peu de films ici en ce moment vous allez me dire. Oui je vais vous répondre.

    Il n'empêche qu'il reste un jeu à finir ici (j'ai tout simplifié pour des raisons de facilité) et j'ai pu constater que quand il n'y a rien à gagner, certains ne viennent même pas ! Pfff, j'ai fait. En fait j'en suis venue à penser qu'il y avait des "professionnels des jeux" sur Internet qui se fichent comme d'une guigne de gagner des places de cinéma ou des carambars et que leur seule raison est de "gagner". J'ai pensé aussi que certains aimaient jouer quoiqu'il leur arrive (marion etc...) et qu'une pauvrette ne gagne QUE lorsqu'il n'y a rien à gagner. Puis j'ai refermé la parenthèse.

    Par contre, Julos et moi sommes allés à un concert de Ouf, les SAMARABALOUF i s'appellent, du jazz manouche qu'ils disent mais pas vraiment j'ai trouvé. C'est surtout, des "oufs" comme leur titre l'indique qui font de la musique avec trois instruments et qui m'ont donné la confirmation que la guitare c'est L'INSTRUMENT absolu qui peut tout, qui sait tout... Un très bref extrait vu que ça faisait du bruit dans la turne :

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    Mais surtout en ce moment, c'est grand chambard dans la carrée, le genre de remue-ménage qui fait mettre les coins au milieu pour réaménager la casbah et dans la catégorie "on fait une bibliothèque" on trouve des pièces de collec' :

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  • UN HEUREUX ÉVÉNEMENT de Rémi Besançon **

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    Bab' et Nico sont victimes d'un coup de foudre réciproque. Bab' laisse un peu mariner Nico dans son jus et finit par céder. C'est l'amour, chabadabada, le bonheur et puis, alors qu'ils s'y attendent le moins, dans un moment de grande inconscience, Nico balance la phrase fatale "j'ai envie d'un enfant de toi", ce à quoi Bab' répond dans le même état de folie douce : "fais le moi", vite, maintenant, comme çaaaaaaaaaaaaaaaa. La grossesse n'est pas une partie de rigolade pour tout le monde. Les vômissements des premiers mois pour madame, la peur de se faire bouffer le kiki pour monsieur et j'en passe car tout y passe. Il ne manque rien et ce film pourrait être un véritable documentaire sur tous les émois et transformations vécus par un jeune couple inexpérimenté qui peu à peu prend conscience de ce qu'ils ont mis en route. On n'échappe pas non plus à quelques banalités du genre : "nous sommes irresponsables, comment pourrions-nous être responsables de quelqu'un d'autre ?". Soit.

    C'est vraiment bien que ce soit un garçon qui se penche sur ce miracle et ce mystère que sont la grossesse puis la maternité. Mais Rémi Besançon aurait dû mieux se renseigner sur certains éléments. J'aimerais en outre qu'il me présente UNE femme une seule pour qui la rééducation périnéale a été un motif de jouissance au point d'en réclamer des séances supplémentaires à son kyné !!! Bon, passons sur les aberrations, il s'agit peut-être là d'un élément de comédie qui ne m'a pas fait rire.

    Même si le papa se montre très concerné dès l'apparition de l'ange blond, ce qui se passe entre un nourrisson et sa maman reste à tout jamais de l'ordre du surnaturel... malgré Laurence Pernoud et autres tyrans de la maternité heureuse. Surtout s'il s'établit comme c'est le cas ici, entre Léa aujourd'hui je pense que si une instit' appelle Léa dans une classe, 22 filles sur 28 se retournent et sa maman, un lien que l'on peut qualifier de fusionnel. L'homme, le mari, le compagnon, le père est totalement exclu de cet indissociable duo. C'est ainsi. Que voulez-vous que la bonne y fasse. Le film décrit et décortique au scalpel comment deux êtres de lumière faits l'un pour l'autre en arrivent à ne plus se comprendre isolés qu'ils sont dans leur monde respectif, séparés, pas forcément à tout jamais par un morceau de la chair de leur chair qui ne leur laisse plus un instant pour vivre, respirer, penser. Comment un petit bout de rien du tout va réussir sans le savoir, sans le vouloir (à moins de s'appeler Kevin), à séparer ses parents qui vont passer le reste de leur vie à lui mentir assurer qu'il n'est pour rien dans cette séparation ? Et pendant que la maman s'enfonce mollement mais sûrement dans une déprime tenace, qu'elle n'est plus que le prolongement de son tout-petit, que son existence sociale et affective est réduite à néant, le papa, ce Robinson abandonné en arrive à prononcer et penser des évidences telles que "je me crève la paillasse pendant que tu restes à la maison". Pour remédier à cela, pourquoi ne pas partir en vacances et en faire un petit deuxième pour la route ? Mais je ne voudrais pas spoiler...

    Il y a donc de bonnes choses, de très bonnes et d'autres nettement moins. Commençons par le moins, les clichés et les personnages insupportables tel celui de la mère de Nico, Gabrielle Lazure. On a beaucoup de difficultés à comprendre comment ce grand garçon, un peu puéril certes mais d'une patience rare et inconditionnellement épris de sa chérie, ne remette pas vertement à sa place son infernale génitrice les garçons savent faire ça sans que ça les empêche de dormir. La mère de Bab', Josiane Balasko (j'adore cette femme) est beaucoup mieux servie même si elle est capable de sortir des horreurs sans nom à ses filles qui continuent de venir la voir sans broncher. Malgré son côté "je suis mère donc je sais TOUT de la maternité", elle a de bien belles scènes de connivence et d'harmonie avec sa grande fille perdue cheveux gras.

    Par ailleurs, le fait que Nico (vendeur de DVD) trouve une situation (costume cravate tickets restau) en moins de temps qu'il ne faut pour le souhaiter, m'agace particulièrement. Peut-on me dire comment on s'y prend ?

    On évite la bande de copains obèses ou libidineux qui semblent être réservés aux américains, et Thierry Frémont et Anaïs (la chanteuse, très bien) font office d'amis à la vie à la mort qui tentent de comprendre ce que deviennent leurs potes.

    Par contre, les parties grossesse (si l'on excepte l'accouchement particulièrement éprouvant) et déprime post partum m'ont semblé plutôt justes, bien observées, réalistes,  ainsi que la désagrégation du couple.

    Et puis l'atout numéro un de ce film c'est évidemment le petit couple que forme Pio Marmaï et Louise Bourgoin (qui ne m'avait jamais convaincue jusque là et que j'ai trouvée vraiment très bien ici, d'autant que la demoiselle n'a jamais procréé ce qui prouve qu'elle est une vraie actrice). Ils sont tous les deux absolument craquants et complices à un point qu'on les croirait ensemble pour la vie. Les premières minutes où ils tentent de se séduire par titres de DVD interposés sont très réussies, drôles et charmantes.

    Et puis, il y a Louis-Do de Lenquesaing et là, j'ai vraiment eu envie d'écrire une thèse en philosophie...