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cinéma - Page 304

  • Un jeu cinéphile,

    vous fera t'il sortir de votre estivale torpeur ? Ce jeu se décompose en trois temps :

    1) donnez-moi le titre des films dont j'ai extrait un morceau d'affiche,

    2) dites-moi quel est leur point commun (oui, ce sont tous des Palmes d'Or au Festival de Cannes) et,

    3) pourquoi je les ai choisis (ce sont 10 parmi mes Palmes D'Or préférées) ?

    I

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    II
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    III
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    IV
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    V
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    VI
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    VII
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    IX
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    X
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  • Le bruit des gens autour de Diastème ***

     

    Le Bruit des gens autour - Frederic Andrau et Linh Dan Pham
    Le Bruit des gens autour - Jeanne Rosa, Judith El Zein, Léa Drucker et Emma de Caunes

    Une foultitude de personnages, 9 pour être précis, et donc quelques tranches de leur vie en quelques jours pour un film choral qui embarque le spectateur plutôt habilement !

    L’originalité ?

    ça se passe pendant le Festival d’Avignon et nous y croisons donc un couple qui se quitte dans la vie mais doit jouer les amoureux sur scène, une chanteuse suicidaire, une pianiste béate parce qu’enceinte, un technicien timide et gaffeur, un auteur déprimé, une danseuse prétentieuse et tyrannique, son assistant vraiment « bon » à tout faire et une spectatrice loufoque.

    La seule faiblesse est la conclusion, un peu bâclée et en forme de porte nawak, mais elle ne gâche pas l’ensemble puisqu’il nous ballade, pendant le Festival, à travers des spectacles « in » ou « off » et qu’on y retrouve, intacte et réaliste l’ambiance festive et euphorisante qui règne dans les rues et les théâtres. Chaque personnage se cogne plus ou moins à la vie et à son travail, chacun semble être à un tournant, c’est plein de vie, de tourments et de sentiments autour et alentour. C’est un voyage en Avignon auquel nous sommes conviés, un peu artificiel par le fil conducteur créé par cette spectatrice (Linh Dan Pham, étonnamment hilare) qui parvient à s’infiltrer dans les spectacles et la vie même des protagonistes mais il faut bien réussir à « rassembler » tout ce monde !!! Pour le reste, c’est vraiment comme là-bas, les murs couverts d'affiches, des spectacles qui font 9 entrées, d’autres qui refusent du monde, le « Off » modeste mais de grande qualité en opposition au « In » qui reçoit les « stars », la distribution des tracts par les artistes eux-mêmes et leur « échantillon » de prestation aux terrasses des cafés… Quant à l’interprétation, elle est d’une telle qualité et d’une telle homogénéité qu’il est difficile de dissocier l’ensemble de la distribution… mais tout de même, je dois avouer que Frédéric Andrau (qui m’était inconnu jusque là) m’a particulièrement impressionnée, réussissant à s’imposer et à dominer finalement l’ensemble tout en finesse et en intensité !

  • My name is Hallam Foe de David Mac Kenzie***

    My Name is Hallam Foe - Jamie Bell
    My Name is Hallam Foe - Jamie Bell
    My Name is Hallam Foe - Jamie Bell

    Hallam Foe est un ado de 18 ans aussi étrange que son nom. Fantasque, extravagant, un peu barjot, très solitaire et très voyeur, sa chambre est une cabane dans les arbres. Hallam ne se remet pas de la mort de sa mère dont il rend son père et sa nouvelle compagne responsables. Il ira même jusqu’à dénoncer cette dernière à la police pour meurtre. Il quitte le château familial et se rend à Edimbourg, ville assez stupéfiante où il vit sur les toits, équipé d’une paire de jumelles qui lui permettent de continuer ses activités voyeuristes. Il aperçoit une jeune femme qui ressemble étonnamment à sa mère. Il va tout faire et parvenir à entrer en contact avec Kate. Très rapidement elle lui avoue qu'elle apprécie les garçons un peu félés.. Elle va être servie.

    Etrange drame psychanalytique où rayonne littéralement Jamie Bell (ex Billy Elliot pour ceux qui auraient oublié), ce film s’insinue progressivement pour finir par nous envahir totalement et nous faire aimer son étrange atmosphère troublante et énigmatique. Un nouvel ovni assez captivant malgré quelques affèteries de réalisation inutiles mais qui ne gênent en rien la sensation à la fois délicieuse et souvent indéfinissable de douceur, d’attendrissement et d’angoisse qui s’empare du spectateur. Quant à savoir ce qu’Hallam, imprévisible et déconcertant, pense, va faire et va devenir… c’est la question quasi permanente que fait se poser le scénario vraiment malin qui nous ballade dans les rues et sur les toits d’une ville qui semble fascinante étoffé d'une bande son impeccable. Que dire de Jamie Bell au physique si atypique (c’est ce qu’on dit des personnes qui ont un charme XXL à revendre et ne semble ni s’en douter ni en jouer) ? Il est l’atout fatal, désarmant, enthousiasmant, dynamique, délicat et fascinant d’un film singulier, surprenant, inattendu et bienvenu.

     

    My Name is Hallam Foe - Jamie Bell
  • Hancock de Peter Berg **

    Hancock - Will Smith
    Hancock - Jason Bateman et Will Smith

    Hancock est un super héros super fort mais super mal élevé et super alcoolo qui se rase directement avec les ongles. Et, même s’il s’emploie à débarrasser Los Angeles de ses délinquants, à chacune de ses interventions, la ville ressemble de plus en plus à Bagdad. A chacun de ses atterrissages ou décollages il détruit la route, casse des voitures, éventre des buildings, fait couler des bateaux (aaaaaah le sauvetage de la baleine !!! encore !!!)… Au fond Hancock semble se moquer éperdument de ce qu’on pense de lui et des dommages collatéraux qu’il occasionne (mais rassurez-vous, on découvrira la fêlure de la bête..). Il fait son taf blasé et contraint. Il est donc impopulaire comme aucun super héros ne l’a jamais été.

    Il va rencontrer Ray (Jason Bateman, craquant), idéaliste béat qui veut sauver le monde avec ses faibles moyens de mortel. Ray voit le bien partout et croit même en la rédemption de Hancock. Il va l’aider, via un séjour en prison, à se racheter une conduite et à devenir un super super héros. Mais…

    La première partie est tout simplement jubilatoire tant on n’est pas habitué à croiser un personnage aussi incorrect à tous points de vue. Il ose même s’en prendre aux obèses, aux enfants et là, on (enfin, je) en redemande carrément. Will Smith, toujours beau comme un basketteur de la NBA (ce type me fait écrire n’importe quoi, vraiment !) prête sa dégaine, son physique (on voit même des morceaux qu’on n’avait jamais vus jusque là), son charme et son incommensurable capital sympathie à cet hurluberlu impoli. Et on rit, on rit beaucoup de tant d’incorrection. Je ne pensais d’ailleurs jamais qu’un jour je rirais autant même en entendant 10 fois « la tête dans l’cul ! »… et oui, j’avais prévenu que je ne ferais pas dans la finesse cet été. C’est fuckingment bien parti. La deuxième partie vire un peu de bord et  change un peu/beaucoup de ton mais reste néanmoins assez originale avec un final étonnamment ultra romantique. Aaaaaaaaaaah l’amour !!! Et Will Smith !

    Hancock - Will Smith, Jason Bateman et Charlize Theron
  • Le Monde de Narnia - Prince Caspian de Andrew Andamson ***

     

    Le Monde de Narnia : chapitre 2 - Prince Caspian - Georgie Henley, William Moseley, Ben Barnes, Anna Popplewell et Skandar Keynes
    Le Monde de Narnia : chapitre 2 - Prince Caspian - Skandar Keynes, William Moseley, Ben Barnes, Anna Popplewell et Peter Dinklage

    Les Telmarins sont un peuple d’humains qui a exterminé le Monde de Narnia. Le trône du jeune Prince Caspian a été usurpé par son oncle le tyrannique Miraz. Victime d’une tentative d’attentat, le Prince est obligé de fuir. Il se réfugie dans la forêt magique où il découvre que tous les narniens n’ont pas disparu. En soufflant dans une corne magique, le Prince fait revenir les quatre rois et reines qui s’étiolent en Angleterre depuis qu’ils sont repartis dans leur monde… Tous unis ils partent à la recherche d’Aslan, le puissant lion afin de combattre les telmarins.

    Bon, comme ça, ça a l’air compliqué, mais c’est limpide et le réalisateur est assez malin pour remettre progressivement en mémoire tranquillement tout ce qui s’est passé lors des mille ans qui se sont écoulés, mine de rien et sans faire un résumé lénifiant. Donc, que vous n’ayez jamais plus entendu parler de Narnia depuis un an, que vous n’ayez pas lu les chroniques dont les films sont tirés, c’est sans problème que vous pourrez suivre ces nouvelles aventures. Elles démarrent sur les chapeaux de roue illico presto et ne vous lâchent plus pendant plus de deux heures qui passent à la vitesse du grand huit (ça ne veut rien dire mais c’est la nouvelle expression familio-estivale donc je vous en fais profiter, ne me remerciez pas c’est cadeau bonux).  

    Donc, je disais, rien ne manque, et même plus, tout y est : les nains, les reines blanches qu’on croyait mortes, les elfes, les centaures, les animaux qui parlent, les licornes, les aigles qui volent (ah non, ça c’est normal !), les créatures fantastiques, les sortilèges, les méchants très méchants, les combats homériques, les balrogs (heu, non pas de balrog, pardon), les dragons, les sorcières… Les quatre moutards qui se la pètent et qui sauvent le monde sont très très chouettes, le Prince du titre est très joli. Ça rappelle le Seigneur… mais sans l’envie de partir vivre en Comté. Ce spectacle épatant et trépidant est formidable de 7 à 77 ans, et puis visuellement il tient plus que bien la route, que du bonheur comme ils disent... pas question de le bouder !

  • Sydney…

    De son exaspérante voix miel et sirop la dame d’Arte annonce la Thema de ce soir « Sydney Pollack et Robert Redford, deux amis à Hollywood »… et trois heures plus tard je comprends mieux ce désagréable pincement au cœur ressenti le 26 mai dernier à l’annonce de la mort de Sydney Pollack. Plus jamais donc, je ne verrai de films de cet incorrigible romantique angoissé qui n’avait pas confiance en lui. Il reste donc une vingtaine de films à voir ou à revoir et même à redécouvrir, comme ce fut mon cas en cette première partie de soirée avec « Jeremiah Johnson » que j’avais vu distraitement en son temps. Sans doute trop jeune pour en capter toute l’essence, j’étais passée à côté d’un authentique chef-d’œuvre, je n’ai pas peur du mot tant ce film et cette histoire m’ont cueillie et terrassée. Western hors norme et écolo, hymne à la beauté et à la violence de la nature, ode à l’homme contraint à la dompter pour survivre, l’aventure et l’errance de Jeremiah Johnson renvoient (parce que je n’ai pu m’empêcher d’y penser…) « Into the wild » à ses chères études (malgré mon amour inconditionnel pour Sean et mon admiration sans borne devant la prestation d’Emile Hirsch… ceux qui ont aimé ce film devraient voir « Jeremiah Johnson »…).

    Jeremiah Johnson est un jeune homme qui, incapable de s’adapter à sa fureur, quitte la civilisation en cette fin de XIXème siècle où la grande Amérique se cherche encore. C’est dans les montagnes rocheuses, sauvages et implacables à plus d’un titre qu’il entreprend son voyage, sa quête, son apprentissage, sa fuite… Mais la nature si merveilleusement attirante et époustouflante de beauté ne se laisse pas facilement apprivoiser et la présence de multiples tribus indiennes plus ou moins bienveillantes ou belliqueuses qui n’ont pas encore toutes été exterminées multiplient les embûches sur le parcours solitaire du jeune homme. Quelques rencontres pittoresques, édifiantes ou terrifiantes, une parenthèse enchantée avec un enfant perdu et une indienne « offerte » en cadeau, quelques instants de pur bonheur entrecoupés d’inconsolables chagrins font de ce merveilleux film, un passionnant voyage au cœur de l’homme et de la nature. Avec une économie maximum de dialogues mais avec un acteur (et un personnage) exceptionnel qui parvient en peu de mots à exprimer l’étendue des sensations et sentiments qui le traversent, aux prises avec un environnement naturel indomptable démontrant aussi que l’homme, souvent cruel, sauvage (au sens barbare du terme) est « un loup pour l’homme », Sydney Pollack réussit néanmoins à conclure cette leçon de modestie par une image splendide qui révèle la foi qu’il portait en l’humanité !

    Un très grand film !

    La seconde partie est un documentaire datant de 2003 où Sydney Pollack parle et se « confesse », et rien n’est jamais plus intéressant que d’entendre un réalisateur évoquer lui-même son travail et ses films. Et à l’écouter, plusieurs décennies de cinéphilie défilent, assez impressionnantes de variété et d’émotions multiples. « On achève bien les chevaux », d’une noirceur abyssale, fut un véritable choc il fut suivi d’une collaboration de 7 films avec son alter ego Robert Redford. Ces deux là se comprenaient au-delà des mots et ont toujours réussi à maintenir intacte leur amitié. « Les trois jours du Condor » est étrangement prémonitoire de l’arrogance tasunienne. « Le cavalier électrique », gentille comédie est une bouffée d’air pur. « Tootsie » devient, grâce à l’intelligence du réalisateur, non plus un homme qui se déguise en femme, mais un homme qui progresse et évolue après avoir été une femme pendant quelques temps… Tous les films de Pollack ont quelque chose en plus que les autres n’ont pas et cela tient sans aucun doute à son incomparable direction d’acteurs, certainement due au fait qu’il fut acteur lui-même et à ses incroyables goût et sens du romanesque. Pourquoi « Out of Africa » dont l’argument tient sur un ticket de métro (une femme va planter du café en Afrique et revient…) est-il un film magique ? Il suffit de regarder Meryl Streep et Robert Redford, qui pourtant n’aimait pas particulièrement ce rôle assez stéréotypé et figé. Malgré tout, lorsque Sydney évoque sa filmographie, c’est « Bobby Deerfield », éreinté par la critique de l’époque sans doute parce qu’il avait osé faire d’Al Pacino un type ordinaire et fade, qu’il place en tête de son palmarès de coeur.

    Les interventions de Robert Redford, sobre, intelligent, admiratif et la présence gaie, rêveuse et romanesque de Sydney Pollack rendent ce documentaire qui parle d’amitié et de cinéma particulièrement exaltant et émouvant. Il s’achève sur une note singulièrement poignante : un regret. Sydney regrettant assez douloureusement de n’avoir pas tourné de comédie avec Robert Redford.

  • Bonjour à tous,

    Me voici de retour. J'espère n'avoir rien raté d'essentiel, cinématographiquement parlant !

    J'entame, comme chaque année, une période de 8 semaines pendant lesquelles aller au cinéma relève de la holte voltige rocambolesque compte tenu d'un emploi du temps funambulesque... Cette "sobriété" forcée peut avoir des conséquences délicates sur ma santé mentale et très fâcheuses sur mon humeur, je tiens à vous en avertir.

    Sobriété et modération ne signifiant pas pour autant abstinence totale, il y a de fortes "chances" que je puisse voir les "grosses" sorties estivales mais cela risque d'être beaucoup plus délicat en ce qui concerne les films "art et essai"... Je tâcherai de vous proposer quelques petits jeux car je vous sais d'humeur badine l'été, mais aussi le plus de films possible.

    Pour évoquer un peu mes vacances (merveilleuses, merci !) qui s'achèvent, je vous invite à essayer de deviner où j'étais pendant ces quelques jours. Tout d'abord, sur la route (qui fut bien longue), j'ai dû me sustenter un brin. Voici ce que j'avais sous les yeux pendant le repas. Reconnaissez-vous cette salle :

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    Par ailleurs, qu'elle ne fut pas ma surprise en découvrant l'appartement (de rêve, merci encore) que la vue que j'aurais chaque matin au réveil, serait celle-ci : 

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    Etonnant non ?

    L'autre vue étant celle-ci (mes plus plates à ceux qui ne partent pas...) : 

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    Avez-vous trouvé où j'étais ???

    Enfin, vacances signifiant pour moi ni télé, ni radio, ni journaux... j'ai découvert grâce à des signaux de fumée émis par les deux Jojo que je connais (Jordane et Joëlle) que les plus belles images de cette semaine (de ce mois, de cet été, de l'année ???) étaient définitivement celles-ci :

  • Au bout de la nuit de David Ayer °°

    Au bout de la nuit - Keanu Reeves

    Machin est un flic qui dort tout habillé… ou alors Keanu Reeves a un pijama rayé et ça, je ne peux pas le croire. Il vomit toute sa vodka du petit déjeuner mais ça ne l’empêche pas d’être le meilleur flic de L’Os En Gelé… comprenez qu’il dégaine avant de discuter, tire sur tout ce qui remue sans sommation et que même pas il frappe à la porte avant d’entrer. Mais bon, comme il tue que des vilains, on pardonne. Un jour il se frite grave avec son ex co-équipier, un grand noir propre sur lui qui le traite de raciste et tout… ça l’énerve trop Machin. Le lendemain, il veut aller lui dire son fait en lui fichant son poing dans sa gueule de naze (Machin a un problème de communication ça saute aux yeux comme un coup de pied au cul), non mais pour qui tu te prends ! Et paf (le chien… oui je sais elle date pas d’hier mais bon…) vla ti pas que l’ex co-équipier (tu sais le joli noir) se fait buter en plein dans une supérette dis donc. Et devine qui vient dîner ce soir ? Oups, devine qui c’est qu’est accusé ? Gagné, c’est Machin ! Mais dis moi, tu l’as vu le film ou bien ? Parce que si tu l’as vu c’est peut-être pas la peine que je me casse le mirliton à te raconter l’affaire !

    Bon, je reprends. Donc, Machin est accusé d’être un tueur de flics Tu te rends pas compte ! Tuer des gens c’est que dalle, tuer des flics c’est hyper grave. Là-dessus, tu vas pas le croire, y’a le Docteur Maison qui déboule avec son front tout plissé et sa calvitie zarbi (en plein milieu du crâne mais derrière, j’avais jamais vu ça… Vous avez vraiment pas de bol vous les mecs avec vos cheveux qui foutent le camp… Et pendant qu’on est là à papoter chiffons, il faut vraiment que je comprenne comment il fait Keanu Reeves. Il a quand même 44 ans le cochon, et il a pas encore l’ombre de la moindre menace de ride, ça m’énerve !!!). Bon, le Docteur Mamour, c’est un vilain de l’IGS qui enquête sur les flics qui tuent des flics, autant dire que machin va avoir du fil à retordre. Et effectivement, ça va canarder sec, le plus souvent à tort à travers et sans raison apparente. Mais bon. Passons. On va avoir un défilé de flics ripoux de chez ripoux, puis des keufs zélés, des blacks-yo-man en jogging avec des chaînes en or, des qui dealent, des qui sniffent, quelques filles (pas très jolies j’ai trouvé) et vla, emballé c’est pesé. La grande révélation finale (qui c’est le grand vilain finalement hein je te le demande ?) est téléphonée dès la première bobine. C’est tellement con, tellement violent (bras arrachés, cervelle qui gicle…) et la plupart du temps de façon tout à fait injustifiée que je l’avoue sans peine, il y a bien longtemps que j’avais eu cette furieuse envie de sortir d’une salle. Mais je reste. Non pas qu’à ce degré de nullité j’imagine qu’il puisse y avoir un sursaut dans la dernière demi-heure. Non, c’est juste que je me demande toujours jusqu’où on peut descendre. Profond cette fois !