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cinéma - Page 310

  • Shine a light de Martin Scorsese ***

    Je l’ai revu… le film, le concert. J’en ai encore les mains moites et les pieds poites ! et je suis ELECTRIQUE ! Ah être une heure, une heure seulement, le micro de Mick Jagger, la guitare de Keith Richards ou Christina Agui... non, pitié pas "ça"... le micro ou la guitare seulement !

    Shine a Light - Mick Jagger, Ron Wood, Keith Richards, Charlie Watts et Martin ScorseseShine a Light - Les Rolling Stones

    Voici ce que j’ai lu de ci de là :

    Télérama : « même le fan admettra que les Rolling Stones sont leur propre musée Grévin depuis des lustres »…

    Le Parisien : « Assister à un show impeccable des Stones reste un spectacle unique (...) mais là, on se retrouve le plus souvent à attendre avidemment les parenthèses entre les morceaux ».

    Les Cahiers du Cinéma : « Quelques archives ponctuent toujours dans le même sens l'enchaînement endurant des morceaux live. Ces inserts sont trop rares pour viser une archéologie du groupe ou guetter (...) le parcheminement progressif des vieux rockers »…

    Libération : "Shine a light n'a qu'un seul but : démontrer que the Rolling Stones galopent encore comme des antilopes. Vrai, même si le témoignage paraît ne s'adresser qu'à ceux qui en sont déjà convaincus".

    M. Cinéma : "Le réalisateur arrive (...) à ménager quelques respirations, au hasard de quelques gros plans sur les regards. L'expérience [est] un poil frustrante pour le spectateur, figé dans son fauteuil et privé des odeurs de fumée et de transpiration".

    Oubliez ces pisse-froid à la digestion lente et difficile.

    Ecoutez plutôt ces fous là :

    Charlie Hebdo : « Shine a light n'explique pas la magie des Rolling Stones, mais se contente, magnifiquement, d'en apporter encore une fois la preuve. »

    Le Figaroscope : « Deux heures de rock haute tension offertes par un magicien de l'image. (...) Le tout sans nostalgie et avec pas mal d'humour."

    Métro : « Shine a light frise la satisfaction totale ».

    Elle : « En tant que spectateur, les pieds fourmillent, on aimerait se lever, danser. Lorsque la lumière se rallume dans la salle, on n'a qu'une envie : les acclamer pour un ultime rappel. »

    Brazil : « En artistan avisé, le vieux maestro Scorsese a su se couler dans la matière première, calquer la structure du film sur celle du concert, prouvant que son cinéma et la musique, c'est kif-kif. »

    Le nouvel observateur : « Le vieux pirate guitariste est le rock, et la captation de son geste [le lancer de cigarette] justifierait à elle seule que l'on se précipite pour voir Shine a light ».

    Positif ??? Comme d’hab’, j’ai compris les mots… mais j’ai RIEN compris…

    Vous hésitez encore ??? Si ces images ne parviennent pas à vous convaincre, je ne peux vraiment plus rien faire pour vous.

  • L’île de Nim de Jennifer Flackett et Mark Levin °

    L'Ile de Nim - Jodie Foster et Abigail BreslinL'Ile de Nim - Gerard Butler

    Depuis la mort de sa mère, Nim vit sur une île déserte avec son père, un scientifique océanographe. La petite fille dévore les aventures de son héros dans des romans d’aventure écrites par une américaine agoraphobe pleine de tocs qui ne sort pas de chez elle. Je vous laisse découvrir comment tout ce joli monde va se retrouver sur l’île et vivre quatre jours de tous les dangers… moi ça me fatigue.

    J’ai fait confiance à Abigail Breslin (la petite merveille de « Little miss Sunshine ») et à Jodie Foster (la petite merveille de... c'était quand son dernier (bon) film ?) : j’ai eu tort ! La première, qui a bien grandi, bien maigri s’est littlestaraméricanisée (lire têtàclaquisée) et la seconde qui a dû abuser de la salle de muscu, s’est fait par là même fondre le cerveau et n’a pas une seconde de lucidité dans ce rôle grimaçant (et pas drôle) à l’extrême. Quant à Gérard Butler, c’est le seul qui ne déçoit pas : de film en film il confirme qu’il est bien l’acteur patapouf que j’avais découvert un jour par erreur, surtout quand il parle au moteur de son bateau en pleurnichant comme un tragédien "ne me laisse pas tomber". Ce type est impayable !

    Tant de bêtise, de niaiseries et d’invraisemblances, il fallait bien s’y mettre à deux pour les écrire… Cela dit, les moutards présents dans la salle ont gloussé une fois ou deux, alors à vous de voir !

  • Passe passe de Tonie Maschall *

    Passe-passe - Nathalie Baye et Edouard Baer

    Pour emmerder son beau-frère (très beauf) le doux, rêveur et prestidigitateur au chômage Darry lui pique sa grosse bagnole. Sur une départementale il rencontre Christine Deviers Joncourt Irène Montier Duval abandonnée là avec son sac Hermès rempli de billets de banque. Un peu contraint, beaucoup forcé par la belle emmerdeuse, il va la véhiculer de Paris à Lyon à Locarno et surtout tenter de la faire échapper à ses poursuivants : un ministre, la mafia coréenne…(et d'échapper lui-même à son beauf qui veut récupérer sa voiture). En effet, Irène a servi d’intermédiaire de séduction dans une vente d’armes !

    Que dire de cette course poursuite mollassonne survitaminée comme un épisode de Derrick qui fera sourire à peine et jamais rire ? La scène d’ouverture est un crève-cœur où Darry « place » sa mère dans une clinique chic et chère. Bulle Ogier ne se sort décidément plus de ces rôles de vieille dame un peu douce, un peu folle qui lui vont comme la maladie d’Alzheimer. Après ce démarrage, une révélation : Joey Starr, vraiment épatant dans une seule scène où tout l’écran lui appartient ! Il faut lancer un appel aux réalisateurs qui oseraient lui offrir un rôle à contre-emploi. Belle présence, belle diction, il est formidable ! Et puis, Nathalie et Edouard se rencontrent et ça marche. Leur fantaisie respective, l’énergie de l’une, la paresse de l’autre font merveille et puis rapidement pfffff, le soufflet retombe… Ils s’agitent à peine alors qu’ils ont la mort aux trousses, ils balancent leurs répliques qui semblent avoir été écrites, travaillées et retravaillées avec application, tellement que certaines sont répétées deux fois ! Allez, un ptit cadeau pour la route : « la politique ce sont des idées qui rencontrent des circonstances »… et on la bisse au cazou... Quelques seconds rôles viennent faire un petit numéro et le César revient à Mélanie Bernier (la pauvre !) contrainte de déverser des flots d’insultes et de mots très drôles (bites, couilles, zob… ah ah ah !) dès qu’elle est émue car elle est atteinte du syndrome Gilles de la Tourette ! A cette belle actrice aussi il y a urgence à lui offrir un rôle ! Un petit coup de Sinatra par ci « I got you under my skin », un petit coup de séduction de la part d’un acteur coréen très très très beau par là, un petit coup d’altermondialisme, des garde du corps armés et très très méchants … et puis hop le grand mystère, l’énigme sont résolus en 2 secondes par un tour de passe-passe non moins mystérieux et par le miracle d’une clé USB en croco Hermès ( !). Tous les acteurs sont debout sur un parking, certains trouvent l’amour, tout le monde est libre et content. J’ai RIEN compris. Cela dure 1 h 33 et ça m’a paru interminable !

  • Shine a light de Martin Scorsese ***

     

    Photos de 'Shine A Light'
    Photos de 'Shine A Light'
    Photos de 'Shine A Light'
    Photos de 'Shine A Light'

    Contrairement à ce que je vous disais hier, j'ai trouvé une salle qui programmait ce film. Ouf !

    Vers 1976/1977, ma copine alavialamort de l’époque avait deux places pour le Concert des Stones à Bruxelles… J’étais aux anges mais mes parents de l’époque (ah ah ah !) ont dit niet pensant que je reviendrais chargée comme une mule à sniffer des machins à la pelleteuse, prenant exemple sur Mick, Ron, Keith et Charlie. N’imp’. Aujourd’hui, enfin, j’ai vu LE concert des Stones qui est aussi un film et les superlatifs vont me manquer tant le rythme cardiaque s’est emballé,  l’enivrement, la fascination et l’ivresse étaient au paroxysme.

    Il s’agit en fait de la captation d’un concert au Beacon Theater de New-York, dans un décor plus kitsch qu'une cathédrale, entrecoupé d’images d’archives forcément réjouissantes puisqu’elles nous montrent le groupe à travers les âges. Mais la grande force du film est évidemment le concert qui en occupe les trois quarts.

    Un groupe mythique filmé par un réalisateur mythique donne ce film à se mettre à genoux ! Oui, je le dis, je le pense et j’y retourne dès que possible.

    Lors des 10 premières minutes, les deux stars Mick et Marty confrontent leur ego respectif ; c’est à la fois drôle et déroutant. Leurs contacts sont uniquement téléphoniques. Mick se demande si les caméras ne vont pas gêner le public et surtout le gêner lui, et Martin fulmine car il ne parvient pas à connaître les titres et l’ordre des chansons qui seront interprétées. Mick affirme dans un éclat de rire « il le saura quand je monterai sur scène ! ». Pendant le spectacle Mick n’hésitera pas à dire « ses projecteurs me crâment le cul ! ». On sent la bonne ambiance qui a dû régner mais on se fiche de savoir si les Stones se sont surpassés se sachant filmés, car le résultat est là, inestimable,  inespéré qui touche la perfection.

    Mick entre en scène avec « Jumpin Jack Flash », il enflamme la salle instantanément et ne laissera s’éteindre à aucun moment cette flamme alternant tous les styles qu’il maîtrise jusqu’à une chanson country interprétée de façon très second degré, un sublime blues âpre en duo avec Buddy Guy. A quoi tient cette alchimie entre un artiste et son public ? A cette énergie, cette façon de bouger, cette voix qui peut cracher le rock et susurrer des balades, cette façon aussi de solliciter constamment le public et assis dans le fauteuil de la salle vous faire trépigner et afficher un sourire immense et sentir des palpitations qui ne s’interrompront qu’avec le générique de fin ! Les chansons s’enchaînent et les papys flétris comme de vieilles pommes envoient leur puissance qui électrise sans lâcher prise un moment. La complicité de Ron et Keith se manifeste régulièrement. Les 16 caméras de Scorcese parviennent à saisir les facéties de Keith Richards, qui semble tout droit débarqué du Black Pearl, il joue avec le public, lui offre ses médiators et lui balance ses riffs en pleine figure tandis que Mick, animal, s’offre et pose pour des spectateurs à portable en pâmoison qui l’immortalisent… Chaque instant de ce concert est un moment unique et magique. Lorsque Keith est interviewé, qu’on lui demande « qu’elle est la dernière chose que vous faites avant d’entrer sur scène ? », il répond « je me réveille ! » et ajoute « sur scène, je ne pense plus à rien, je ressens » tout étonné d’être encore en vie.

    Justement ce qui semble les maintenir dans cette forme inouïe malgré tous les excès, c’est la scène où ils retrouvent leurs sourires de gamins irrésistibles.

    Interviewé alors qu’il était tout jeunot, Mick Jagger dit : « je pense que nous tiendrons encore un an ou deux »… deux décennies plus tard il affirme « bien sûr que nous serons encore sur scène à 60 ans ». Heureusement !

    Je ne m’attendais pas à ce choc. Ce film grisant m’a emmenée au septième ciel, j’étais ensorcelée, envoûtée, fascinée… le miracle hypnotique fut à son comble lorsque Mick (après une pause) est entré sur scène dans une mise en scène où il semblait surgir des enfers et a chanté « Sympathy for the devil »… MA chanson préférée (je savais bien que vous me le demanderiez !).

    Courez-y ! Ce film donne une pêche d’enfer ! J

    Photos de 'Shine A Light'

    Je ne peux m'empêcher de vous dire que je ne vous dirai rien de la prestation de Christina Aguilera (que je ne connaissais pas...) invitée en guest star... étrange et surprenant... ni du parterre de bimbos dépoitraillées qui a du faire l'objet d'un casting... sûr que mettre des fans au premier rang qui ont l'âge des stars eût été moins glamour...

  • Sharkwater (Les Seigneurs de la mer) de Rob Stewart **

    Les Seigneurs de la mer
    Les Seigneurs de la mer
    On nous affirme d’emblée que l’un des animal qui nous fait le plus peur est celui dont nous avons le plus besoin. Parfois la démonstration n’est ni claire ni évidente mais on ne peut que suivre avec passion et parfois révolte cet amoureux des requins qu’est Rob Stewart. Il se bat avec quelques allumés comme lui pour tenter de faire reconnaître le massacre des requins comme dangereux pour l’équilibre de la planète et les déclarer « espèce protégée ».

    L’océan est le poumon (l’autre c’est la forêt amazonienne…) de la planète terre et le requin en est le seigneur et celui qui permet l’équilibre de l’écosystème. Le requin n’est pas un mangeur d’hommes et Rob Stewart ne remercie ni le Capitaine Achab ni Steven Spielberg à l’origine de bien des idées reçues et forcément fausses sur ce grand animal timide et indécis...

    De toute façon, on ne peut que saluer et encourager ce genre d’initiatives, de combats (c’est parfois vraiment le far-west en pleine mer) qui visent à défendre des espèces menacées et dont l’extermination n’a pour seule utilité que d’encourager un snobisme évident. Mais le requin a un statut particulier puisqu’il est à la base d’un commerce juteux dont l’ampleur des profits ne peut rivaliser qu’avec le trafic de drogue. Paradoxalement il paraîtrait que l’aileron a un goût tout à fait insipide et de toute façon aucun gouvernement ne se mouille pour arrêter ces massacres tant les recettes sont colossales et soutenus par des mafias asiatiques.
    De scènes scandaleuses où la cruauté des hommes révulse (les ailerons des requins sont coupés sauvagement et les animaux rejetés à mer…) en scènes spectaculaires et féeriques des fonds marins, ce film écolo et passionné donne évidemment envie de s’engager pour sauver la planète…

    Je ne peux pour terminer m’empêcher de vous signaler le narcissisme assez réjouissant de Rob Stewart qui n’hésite à aucun moment à se filmer sous toutes les coutures, swimming with sharks, caressant des requins, souffrant sur son lit d’hôpital, doutant lors d’une arrestation etc… Il faut dire que le jeune homme est très agréable à  regarder !!!

    Les Seigneurs de la mer - Rob Stewart
  • Moi j’suis trop VIB !!!

    Ça le fait, ça le fait, ça le fait…

    Sans doute avez-vous remarqué que depuis quelques semaines l’hébergeur « Haut et Fort » s’était enrichi d’une nouvelle rubrique : « VIB » (very important blogueur). Mais qu’est-ce que le club VIB me direz-vous impatients et curieux ?

    Voyages

    « Le club VIB rassemble les meilleurs blogueurs de la plateforme Hautetfort.

    Sélectionnés pour la richesse de leurs contenus, l'originalité de leurs concepts, la régularité de leurs mises à jour et leur audience auprès des internautes, les Very Important Blogueurs de ce club n'aspirent qu'à partager leurs passions… Et pour le plaisir de tous, le club va continuer à s'agrandir avec de nouvelles thématiques et de nouveaux membres. Soyez à l'affût ! »

    C’est donc avec fierté et bonheur que je vous annonce que : « Sur la route du cinéma » fait partie de la toute nouvelle rubrique « Cinéma ». Cela ne change rien mais cela change beaucoup de choses quand même... Cette « reconnaissance » fait infiniment plaisir quand on sait que ce blog n’avait pour seule ambition au départ que de vous faire partager ma passion.

    Je vous invite à découvrir mon « interview » ici

    http://www.hautetfort.com/blog-surlaroute.html

    Merci à Haut et Fort pour cet honneur et à vous de continuer à me rendre visite.

  • Lady Jane de Robert Guédiguian ***

    Lady Jane - Ariane Ascaride
    Lady Jane - Jean-Pierre Darroussin
    Lady Jane - Gérard Meylan

    Muriel tient une boutique chicos en plein cœur de Marseille. Un appel téléphonique depuis le portable de son fils lui annonce que ce dernier a été enlevé. Une rançon de 200 000 €uros lui est demandée dans les 48 heures. Muriel n’a pas cette somme et va faire appel à René et François, deux amis qu’elle n’a pas vus depuis quinze ans et avec qui elle a fait les 400 coups et surtout de belles conneries…

    Guédiguian prend les mêmes mais ne recommencent pas. Quand le temps sera venu (le plus tard possible) de se retourner sur ce qu’il a fait, il pourra contempler une œuvre. Oui, j’aime Guédiguian, sa bande de potes qui vieillit avec lui, l’accompagne et ce qu’ils font… le seul faux pas étant pour moi le pathéticomique « Mon père est ingénieur » où son Ariane jouait le rôle de la Vierge Marie (qui avait 16 ans au grand jour de sa gloire si mes souvenirs sont bons), j’ai failli m’étouffer de rire et le summum du drame porté par la colère « La ville est tranquille ». Ici, Guédiguian nous prend une nouvelle fois à contre-pied pour nous surprendre à nouveau avec un polar noirissime et toute la panoplie qui va avec, tout en continuant de ressasser encore et toujours les thèmes si chers à son cœur : l’amitié, l’amour, la fin des illusions, la trahison des idéaux, l’embourgeoisement qui guette… Il y ajoute une touche de plus en plus obsédante qui apporte à son film des allures mélancoliques, nostalgiques et inquiétantes, la peur et le rejet de la vieillesse qui guette. C’est touchant, sincère et finement observé.

    Quant au film, je l’ai trouvé palpitant de bout en bout. Le réalisateur a su insuffler un rythme et un suspens assez haletant avec de véritables morceaux de bravoure à l’intérieur : la scène de la remise de rançon saisissante, filmée avec brio, celle d’un crime dans un parking sous-terrain magistrale… le tout accompagné d’une bande son qui fait ressembler son film à celui d’un tout jeune homme.

    C’est plein de haine, de vengeance, de culpabilité et de gens qui ne trouvent pas leur place dans ce monde ! Quant aux acteurs, toujours présents, toujours fidèles ! Jean-Pierre Darroussin parvient à imposer une fois de plus son irrésistible nonchalance, cette espèce d’indolence déprimée un flingue à la main, tout en fêlures comme d’hab’ pour un amour perdu. Gérard Meylan, massif, doux et inquiétant balade son indifférence. Et Ariane, dont Robert est toujours fou amoureux au point de filmer inlassablement son visage, ses jambes… a toujours la tête de celle qui sait tout sur tout, mais là, compte tenu du grand malheur qui la touche, elle parvient à avoir de vrais, grands et beaux moments de douleur et de souffrance non feintes !

  • Horton de Jimmy Hayward et Steve Martino ***

    Horton
    Horton

    Horton est un éléphant bonne pâte qui vit dans une jungle idéale et colorée. Il joue les pédagogues auprès des rejetons de différentes espèces exotiques sous l’œil courroucée de maman Kangourou (un kangourou dans la jungle ??? ah les bonnes femmes !!!) qui protège son petit de ce demeuré. Horton découvre une poussière et entreprend de la protéger des mille et uns dangers qui la menacent car cette poussière est habitée par de minuscules occupants (des acariens ???) les Zous ! Il dépose la poussière sur une fleur et dès lors l’aventure peut commencer car évidemment personne ne croit à l’histoire abracadabrantesque de Horton qui doit affronter moult épreuves pour mettre Zouville à l’abri de ceux qui veulent la détruire !

    Coloré, vif, drôle et doucement assorti d’une morale prônant la tolérance et l’acceptation de la différence, « Horton » n’est pas le délire visuel que nous avait proposé « L’Âge de glace » et c’est tant mieux. Ce film épatant nous laisse le temps de nous attacher aux personnages qui ont une vraie vie pleine de sens dedans à défendre. Lorsque Horton parvient à entrer en contact avec le maire de Zouville, le film ne cesse d’alterner les incursions d’un monde à l’autre (l’infiniment grand et l’infiniment petit) et il est difficile de savoir quelle partie du film est la plus réussie. Les deux sans aucun doute. Il y a des morceaux de bravoure telle la traversée d’un pont en planches où Horton doit se faire plus léger que l’air, le final où les habitants de Zouville doivent à tout prix se faire entendre du monde d’Horton sous peine de se faire exterminer et mille autres moments plein de suspens et de bonheur. Horton est un peu le film d’une catastrophe annoncée avec super-anti-héros dont tout le monde se moque et qui se bat seul contre tous (même ses proches au début) pour sauver le monde !

    Cerise sur la chantilly, c'est l'adorable Dany Boon qui fait la voix de Horton, et il sait en faire des trucs et des machins avec sa voix !

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    Lui, c’est L. et c’était sa toute première fois. Il a trois ans et demi. Il n’a pas bougé. Il a tout commenté, émerveillé ! Il a dit en ouvrant grand ses bras qu’il avait vu un « graaaaaaaaaaaaand » film ! Je ne peux pas mieux dire. J’ajouterai juste que plus on va tôt au cinéma, plus on a de risques… de chances de l’aimer à la folie. J’en sais quelque chose, c’est au cinéma pas à la télé que j’ai appris à aimer les films. J’avais 5 ans (c’était tard je sais !) et j’aime à le répéter.