Two for the money de D.J. Caruso **
Prévisible de la première à la dernière image ce film bavard et maladroit développe la trame ultra connue et rabâchée de l’ascension-chute-happy-end avec exposé sur la relation père/fils, maître/élève et aussi un petit détour du côté des alcooliques anonymes, des accros-malades du jeu en thérapie de groupe, de la psychologie à deux dollars, des dollars brassés par millions sur des « paris » et j’en passe et des plus subtiles !
Mais, mais, mais, trois fois mais… ce salmigondis est emmené par Al Pacino, plus « pacinien » que jamais, il « pacinisme » non-stop, en grande forme, survolté, toujours à l’extrême limite de la crise cardiaque, il vampirise l’écran, le film et ses partenaires qui le laissent faire et déverse un torrent de tirades-monologues. Il disparaît quelques instants de l’écran ??? On s’ennuie. Ce n’est pas un film : c’est un One Man Show frénétique et délirant, parfois drôle. Et puis, à la toute fin de l’histoire, sa femme lui fait quelques révélations, et Pacino s’effondre, se fige, soudain muet et son visage, paysage encore bien plus éloquent que ce flot de paroles, nous (me ?) rappelle quel acteur phénoménal il est.
Matthew McConaughey (très bien) et Andre Russo (impériale) ne déméritent pas mais ils se sont laissé manger tout cru sans broncher et semblent au contraire visiblement hypnotisés et attendris par la Star !
Ardent
Lyrique
Passionné
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Cabotin
Immense
Narcissique
Ogre !
I love you…