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cinéma - Page 222

  • PRESUME COUPABLE de Vincent Garenq ***

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    Lors de mon périple parisien du mois de juin, j'ai été invitée par Florian de CinéFriends (merci encore mille fois) à assister à la projection presse de ce film (qui sortira le 7 septembre prochain) au Cinéma du Panthéon dans le Vème et au repas qui suivait en compagnie du réalisateur Vincent Garenq, de Philippe Torreton, d' Alain Marécaux, de quelques journalistes dont je tairai les noms par respect pour leurs familles et d'un autre blogueur Alexandre Mathis plan C. pour les intimes. Evidemment, j'ai accepté. Et l'exercice s'est avéré aussi passionnant que déroutant. J'y reviendrai.

    Le film évoque l'histoire d'Alain Marécaux, cet huissier de justice qui fut arrêté en 2001 ainsi que sa femme pour des crimes de pédophilie qu'ils n'ont pas commis. Ils furent incarcérés et enfin libérés, la principale accusatrice s'étant en plein procès rétractée avouant être malade et avoir menti. Personne n'a oublié la fameuse affaire d'Outreau qui suscita un engouement médiatique hors du commun donnant à chacun l'occasion de condamner sans jugement, les faits reprochés étant d'une atrocité également peu commune. Plusieurs années de calvaire pour un homme, sa famille mais aussi une vingtaine d'autres accusés totalement innocents et choisis presque au hasard par les accusateurs (et véritables coupables des faits). Le réalisateur se penche ici exclusivement sur le cauchemar vécu par Alain Marécaux en adaptant son livre "Chronique de mon erreur judiciaire". Le film aborde également l'acharnement quasi obsessionnel du "petit" juge Burgaud qui sera à l'origine de cette erreur monstrueuse.

    La première scène est un coup de poing. Il fait à peine jour lorsque la police vient arrêter Alain Marécaux et sa femme. Dès qu'ils pénètrent dans la maison, sans violence mais avec une brusquerie choquante, on reste pétrifié. Choqué aussi par le tutoiement immédiatement utilisé envers les inculpés qui sont instantanément placés en situation de coupables. La scène est quasi documentaire et l'on se dit qu'ainsi un jour, pourquoi pas, on pourrait être à la place de ce couple à qui on annonce qu'ils sont arrêtés pour crime de pédophilie. Leurs trois enfants sont réveillés et quasiment arrachés des bras de leurs parents. Ils ne les reverront plus pendant plusieurs années. L'angoisse qui saisit le spectateur est indescriptible. Impossible de ne pas s'identifier et c'est la première réussite de Vincent Garenq qui ne cherche pourtant pas à choquer gratuitement. Au fond, aucune violence physique, aucun passage à tabac ne seront utilisés contre Alain Marécaux, mais toute une succession de petites humiliations et des confrontations absolument absurdes avec l'accusatrice Myriam Badaoui et un juge qui n'écoute pas ou plutôt n'entend rien. La violence de ce qui arrive à cet homme n'en est pas moins incroyable et scandaleuse. On assiste totalement médusé à une enquête et à un procès quasi exclusivement à charge. Toutes les pistes permettant de discréditer les accusations sont tout bonnement écartées.

    Lors de son arrivée en prison, Alain Marécaux reçoit un seul conseil : "ne surtout pas faire savoir de quoi il est accusé" car on sait quel sort est réservé aux violeurs d'enfants dans les prisons alors qu'on sait que chaque cellule est équipée d'une télé. Les conditions de détention (9 dans une cellule prévue pour 4) font froid dans le dos. On se croirait dans la pire geôle du bout du monde. Malgré cela, il est à noter que la représentation du personnel de prison n'a rien à voir avec ce que la plupart des films tentent de nous imposer comme vision. Les gardiens ne sont pas des "matons" sadiques mais plutôt de braves types qui essaient de bien faire leur boulot.

    Tentatives de suicide, grève de la faim... Alain Marécaux tentera tout pour hurler son désespoir et se faire entendre. En vain !

    Malgré le caractère hautement documentaire du sujet et la manière de le traiter, Vincent Garenq n'en oublie pas pour autant de faire un film et cela bien que l'on connaisse le denouement (relativement) heureux pour le personnage principal. Tout est traité en tension constante, sans musique qui viendrait alourdir le propos ou le rendre encore plus dramatique. Cette descente aux enfers d'un homme qui perd tout, sa famille, son travail, ses biens est saisissante de bout en bout. On reste pétrifié jusqu'à la dernière seconde du générique et même au-delà car pendant toute la projection on a été placé en empathie permanente avec le personnage. Non, ça n'arrive pas qu'aux autres, la machine judiciaire peut broyer des vies sans qu'on puisse rien faire contre. C'est terrifiant.

    L'implication de Phillipe Torreton dans ce rôle est admirable, impressionnante et brillante. Il y est juste, sobre et bouleversant comme jamais. Sa transformation physique est hallucinante et son jeu souvent même minimaliste. Il faut dire qu'Alain Marécaux, lui-même officier ministériel de profession se fait une haute idée de la justice française, lui accordant une entière confiance, ce qui l'empêchait sans doute de hurler les évidences de l'injustice dont il était l'objet. On accompagne le personnage sur son chemin de croix en se demandant néanmoins si le métier d'acteur justifie de mettre en danger sa propre santé pour s'approcher au plus près d'une interprétation !

    Ce film terrible, éprouvant est utile.

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    La seconde partie de cette matinée était donc consacrée au repas partagé entre une dizaine de privilégiés (dont moi-même en personne) et l'acteur Philippe Torreton, le réalisateur Vincent Garenq et Alain Marécaux. Ainsi que vous pouvez le constater sur ce plan en coupe, juste au dessus du cinéma se trouve le restaurant "Le salon"  

    Cet endroit absolument charmant, entièrement décoré par Catherine Deneuve est un loft de 150m2, prolongé d’une terrasse chauffée et ouvert au public du lundi au vendredi.

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    L'"exercice" m'a été présenté comme une conversation entre les journalistes (et les deux blogueurs donc) chargés de poser des questions. Chaque invité doit "tourner" à chaque changement de plat (entrée, plat, dessert), ce qui nous laisse en compagnie de chacun d'eux enrivon une demi-heure ! C'est tout à fait passionnant mais aussi assez déroutant. D'autant que sachant ce que conversation signifie (enfin, je le croyais jusque là), lorsque je suis intervenue dans la "conversation", une journaleuiste d'un canard normand s'est mise à agiter les bras avec force moulinets puis a posé un doigt sur sa bouche (comme on le fait pour un moutard qu'on veut faire taire) ! Notre "échange" n'a manifestement été visible que de nous deux mais lorsqu'à la toute fin de l'entrevue elle est venue me faire des excuses donner les explications de ses gestes, je lui ai tourné le dos la coupant en plein milieu de sa dissertation et lui signifiant que discuter avec des personnes comme elles ne m'intéresse absolument pas. Il faut dire que (LOL et MDR), c'est la même (faites ce que je dis pas ce que je fais) qui lors de notre "conversation" avec Philippe Torreton (lui-même normand) s'est mise à lui poser des questions du style :

    - "et alors, votre famille est toujours en Normandie ?

    - En effet, ma tante vit à Grand Quevilly, répond le très courtois Philippe.

    - Oh mais c'est dingue, figurez-vous que je suis native d'Elbeuf Seine Maritime Haute Normandie !!! La vie est dingue non ? si j'm'attendais ? ajoute la décolorée blonde (ce qui est évidemment vital pour le film en question, j'en conviens avec le recul !) 

    - oui, le monde est vraiment petit "! confirme le très urbain Philou.

    Puisque j'en suis au chapitre "comment se faire des ami(e)s ma spécialité en une heure 30 ?"... je continue. Une autre journaleuiste que je nommerai "l'intello de service", sans doute la plus pro et la plus cinéphile nonobstant, mais également la plus énigmatique en ce qui me concerne posait des questions interminables, plus longues que les réponses que les intéressés auraient pu donner. Moi je n'en ai compris aucune, les mots en "isme", en "logue", des machins formels et informels du point de vue de là où l'on se place et l'aspect technique de la notice de la caméra, c'est pas ma tasse. La demoiselle blonde naturelle, si. Vincent Garenq étant un garçon intelligent et très bavard répondait à toutes les questions. Alors que Philippe Torreton faisait souvent : "Gnéééééé ? a pas compris !". Mais la demoiselle ne lâchait pas le morceau tant qu'elle n'avait pas obtenu la réponse qu'elle souhaitait entendre. Fascinant. Elle était quand même tordante lorsqu'elle a fait auprès de Philippe Torreton un rapprochement insistant entre ce film et le cinéma d'Olivier Marchal (lorsque vous aurez vu le film, vous penserez comme moi : "c'est quoi le rapport ?"... même si évidemment, il y a des képis de part et d'autre). Le très poli Philippe disait très poliment qu'effectivement il y avait des scènes de commissariat, de tribunal et même des menottes mais que bon... Le plus tordant de l'affaire c'est lorsqu'un peu plus tard, le même se risque à une comparaison avec "L627" de Bertrand Tavernier. Et la miss de s'offusquer : "mais enfin Msieur Torreton, ce n'est pas le même réalisateur ni le même film !!!". J'en ai conclu que Vincent Garenq et Olivier Marchal n'étaient pour elle qu'un seul et même homme, pour ne pas dire réalisateur.

    Le troisième larron n'est pas critique de cinéma et a été parachuté là, un peu comme un blogueur sans légitimité (ooopsss, pardon pour le pléonasme). Il fut l'auteur de plusieurs exploits. D'abord, il a trouvé que Philippe Torreton jouait mal et en faisait trop... Là, encore, c'est chacun pour soi. Moi j'ai trouvé qu'au contraire avec un rôle aussi spectaculaire, il aurait pu céder à l'excès ce qu'il ne fait jamais selon moi. Mais son grand moment qui m'a mise vraiment mal à l'aise c'est lorsqu'il a demandé à Alain Marécaux combien il avait touché en dédommagement de cette erreur judiciaire !!! Mais il a atteint son Anapurna en disant hilare : "avec l'affaire DSK, vous ne vous sentez pas replonger dans tout ça ?".

    La quatrième scrivaillonne était timide je suppose et n'a pas ouvert la bouche. Je ne peux donc rien dire à son sujet, veuillez m'en excuser.

    La partie médisance LDP étant torchée, passons aux choses sérieuses.

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    L'entrée nous l'avons mangée avec Vincent Garenq. Je ne me souviens plus ce que c'était. Si cela vous intéresse, demandez à Alexandre Mathis qui n'en a pas laissé une miette et finissait les verres aussi. Et comme Vincent Garenq est un garçon excessivement bavard (mais très intéressant), il a quitté notre table une demi heure plus tard, en emportant son entrée à la table du plat de résistance !

    VIncent Garenq a été bouleversé par l'histoire d'Alain Marécaux qu'il a découvert en lisant son livre. Le film est donc un reflet de la subjectivité d'Alain Marécaux. Il a choisi cette histoire plutôt qu'une autre (puisqu'il y a une vingtaine d'inculpés) parce que tout semblait y aller plus loin. Le fait d'avoir des enfants lui aussi, l'a sans doute davantage sensibilisé puisque les enfants de Marécaux ont été immédiatement retirés à leurs deux parents arrêtés. L'écriture du scénario lui a procuré un énorme coup de blues dont il a eu des difficultés à sortir.

    Bien que l'instruction soit un tissu de contradictions, Vincent Garenq n'a pas souhaité faire un film contre le Juge Burgaud, contre la justice et même contre les médias. Il a pour lui une valeur de témoignage et de constat pour que ce genre d'horreur n'arrive plus.

    Il reconnaît avoir filmé caméra à l'épaule pour ne pas s'éloigner de Philippe Torreton et montrer dans quel état de stress et de tension il était en permanence. Son choix s'était finalement porté sur cet acteur parce qu'il est le seul à avoir montré un véritable intérêt pour le rôle. Il ne cache pas non plus sa référence à Depardon !

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    C'est en compagnie du très très charmant Philippe Torreton que nous avons partagé le plat de résistance. Lui, il parvient à parler ET à manger en même temps, mais toujours très proprement. Il est charmant. Ah, oui je l'ai déjà dit. Très souriant et très élégant. Et toujours très passionné par son métier.

    Ce qui saute aux yeux en voyant ce film c'est évidemment la transformation physique : perte de poids considérable (plus de 20 kilos), crâne rasé. Pour l'acteur, la transformation est consitutive du personnage. Il n'envisageait pas sa performance différemment pour rendre compte du personnage.

    Le fait qu'Alain Marécaux soit complètement écrasé par son malheur l'a impressionné. Pour lui il n'avait aucune revendication, il souhaitait juste mourir. Pour rendre compte de ce malheur et exprimer la compassion, le cinéma est idéal qui peut placer une caméra où d'habitude il n'y en a jamais. Pour lui, ce film qui se concentre sur l'histoire singulière d'un homme est comme un cri qu'on peut pousser pour faire entendre Alain Marécaux.

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    Le dessert nous a donc permis de rencontrer Alain Marécaux le vrai. Et c'était évidemment la partie la plus forte et bouleversante de cet échange. C'est un homme calme, posé et d'une grande douceur. Il semble tellement avoir réappris à vivre qu'il peut parler de cette histoire sans trembler. Pas froidement du tout, au contraire, ça fait mal de l'écouter, mais tranquillement sans manifester de haine.

    Tous ses malheurs ont été concentrés sur quatre années et le film ne trahit rien, ne déforme rien de ce qui s'est effectivement passé. Lors de l'arrestation de sa femme et de lui-même, il estime que ses enfants aussi ont été arrêtés. Il est vrai que la façon dont ils sont sortis du lit par les policiers puis de la maison glace le sang. Son fils aîné, le plus "difficile" des deux a tellement donné de fil à retordre aux différentes familles d'accueil qu'il est finalement devenu "pupille de la nation" et a été déscolarisé à l'âge de 14 ans. Il faut savoir (je l'ai appris ce jour là) qu'une des aberrations de notre système est que l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans, sauf pour les pupilles de la nation !!! Il voit toujours ses deux fils, mais sa fille qui a aujourd'hui 16 ans ne veut plus le voir. Elle a pris le parti de sa mère et n'a jamais compris ce qui lui était arrivé. Ce que ses enfants ont vécu est insoutenable.

    Alain Marécaux nous raconte sa perte de poids (48 kilos) et son désir de mourir. Aujourd'hui, il se reconstruit avec une nouvelle famille mais ne passe pas une journée sans penser à tout ce passé qui le hante. Tout lui a été arraché : sa femme et ses 3 enfants. Il a également perdu son travail et forcément son étude d'Huissier. Il travaillait 11 heures par jour et parfois même le week end pour faire bien vivre les siens. S'il a l'impression de vivre une résurrection professionnelle, il a pris conscience de la place exacte du travail dans une vie.

    Quant à voir sa vie retracée au cinéma, il a d'abord craint que son livre soit dénaturé mais après avoir rencontré Vincent Garenq, il a donné son accord car il était consultant sur le scénario et que 12 versions ont été rédigées avant de trouver la bonne. Ce fut une rare violence de voir le film la première fois, mais il ne se sent pas trahi et l'essentiel de sa souffrance s'y trouve.

    Il considère qu'en 2001 il a été "embastillé" et que son cauchemar peut hélas se renouveler et arriver à n'importe qui. La position sociale, il en est la preuve, n'est pas un rempart. Il affirme, et on le croit sans peine tant cet homme paraît illuminé de l'intérieur par une espèce de bonté non feinte, qu'il n'en a jamais voulu au petit garçon qui l'a accusé, pas plus qu'à Myriam Badaoui. Par contre, il est toujours en colère contre le Juge Burgaud qui a simplement été admonesté.

    La dernière chose qu'il attend aujourd'hui, ce sont les excuses du Juge, qu'il n'a jamais prononcées.

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    NB : je tiens à préciser que dans cette affaire il y a aussi de vraies petites victimes d'incestes, de viols et de véritables actes de barbarie... mais que ce n'est absolument pas le sujet du film.

  • BAD TEACHER de Jake Kasdan *

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    Le collège MachinChose est le plus prisé de tout l'Illinois et on se demande bien pourquoi compte tenu de la bande de profs tarés qui y sévissent. Dans ce collège, il y a notamment Elizabeth, prof (on apprendra bien tard dans le film que la matière qu'elle enseigne doit être la littérature) en Louboutin, gaulée comme Barbie (les seins en moins). Elle méprise et déteste ses élèves tout comme ses collègues car son unique obsession est de se faire épouser par un homme riche et de se payer de nouveaux seins justement, des gros ! Pour obtenir cet argent, elle est prête à tout, même à détourner les gains obtenus laborieusement (par certains) pour laver des voitures. Pendant ses cours, elle dort et passe des DVD aux enfants. Elle peut aussi à l'occasion boire et se droguer. Je pense que vous avez bien compris la trash attitude de la demoiselle qui ne demande qu'une chose : quitter l'enseignement. Mais lorsque son riche prétendant, flairant le côté intéressé de  la miss, la plaque, la voilà obligée de rempiler pour un an la pauvre crotte.

    ça commence plutôt bien avec un générique de début en forme de madeleine. Je vous le recommande...

    Et puis, voir cette prof pas crédible perchée sur ses Louboutin de 12, onduler de tout ce qu'un corps permet d'onduler, dans les couloirs d'un collège où les élèves sages comme des images écoutent attentivement des profs aux méthodes disparates et "space" fait craindre le pire. Finalement avec beaucoup d'indulgence et un peu de plaisir coupable à regarder ce film inutile, ça passe. Il faut dire que contrairement à d'habitude, la vilaine fille ne va pas se transformer en gentille princesse qui aurait pris conscience qu'elle est moche dedans. Même si, bien sûr, elle va commettre quelques rares, inattendues et presqu'involontaires bonne actions, elle va rester ce qu'elle est : une teigne, superficielle et vaine, et en plus quelques unes de ses répliques sont jouissives. A sa collègue (grosse, moche, timide et gentille) qui l'a invitée à déjeûner, la teigne propose :

    - "on mange ensemble ?

    - oui, c'est moi qui invite, répond la timide.

    - oh ben non, dit la teigne, tu as déjà payé la dernière fois. On partage". J'adore !
    Vous l'avez compris, la teigne c'est Cameron Diaz au corps interminable et au visage impossible... qui démontre une fois de plus qu'elle n'est pas la meilleure actrice du monde. Quoi d'autre ? Justin Timberlake joue un prof moche (il paraît que c'est un exploit) toujours d'accord avec le dernier qui a parlé, et Lucy Punch est un écureuil (oui, ben je me comprends) loufoque et survolté pas si gentil qu'elle en a l'air. Quelques blags caca prout vomis plus tard, c'est déjà oublié mais pas honteux.
     

  • J'AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf **

    J'AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf, cinéma, pierre niney, audrey bastien, lou de lâageJ'AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf, cinéma, pierre niney, audrey bastien, lou de lâageJ'AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf, cinéma, pierre niney, audrey bastien, lou de lâage

    Si Primo avait voté (pour la première fois de sa vie puisqu'il a 18 ans)en ce 10 mai 1981, il aurait sûrement voté Mitterrand. Pour l'occasion et alors qu'il vit dans une minuscule chambre sous les toits à Paris, il retourne en Province chez ses parents. Mais devant l'accueil une fois de plus réfrigérant de son père, il regagne la Capitale et s'inscrute dans une soirée chez des jeunes du XVIème. Il y rencontre une petite bourgeoise superficielle, Gabrielle. Pour être sûr de gagner et de conserver l'amour de la belle, il ment, s'invente un père mort et photographe (le sien n'est "que" fleuriste) et se prétend de droite. Dans le même temps la tout aussi bourgeoise mais beaucoup moins frivole Delphine fantasme sur Primo qui bien sûr l'ignore puisque son coeur appartient à Gabrielle qui va le mettre en pièces...

    Ce petit film d'éducation sentimentale entre bourgeois et prolos passerait sans doute inaperçu (et j'en demande pardon à Miss In The Mood qui le défend bec et ongles) s'il n'était illuminé par la présence extraordinaire de deux comédiens véritablement lumineux, d'une grâce, d'une légéreté et d'une profondeur tout à la fois, folles. Il s'agit de Pierre Niney dont le visage radieux embrase littéralement l'écran. Quant à Audrey Bastien (que j'ai croisée IRL) et qui est d'une réserve et d'une gentillesse délicieuse est une actrice à 200 % d'une beauté et d'un naturel inouïs. On aimerait que ces deux là passent leur vie ensemble et fassent plein de petits à leur image ! Dès qu'ils sont l'un et l'autre à l'écran il se crée une osmose et une alchimie comme rarement au cinéma. Le rôle de Primo, immature et passionné que Pierre Niney rend bouillonnant, capable de se jeter (plusieurs fois) par la fenêtre, de percuter un poteau en s'y jetant à toute vitesse s'oppose à la grande maturité de Delphine qui comprend, évalue de loin et patiente posément, calmement. Ils sont faits l'un pour l'autre mais il faudra que Primo redescende de son nuage pour le comprendre.

    Les autres personnages sont caricaturaux et pas bien sympathiques : les bourgeois de vrais cons, et les prolos des gens biens...

    Mais pour voir les larmes déchirantes de Primo/Pierre et de Delphine/Audrey, leurs sourires éblouissants et leur jeunesse resplendissante il est sans doute important de voir ce film puis d'attendre de les revoir vite tous les deux, ensemble ou séparément.

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    P.S. : si quelqu'un a une explication à propos du job que Primo effectue la nuit... je suis preneuse !!!

  • THE TRIP de Michael Winterbottom **

    The Trip

    Rater un film de Michael Winterbottom ? Jamais ! Il suffit de regarder la filmo du garçon très choupi de sa personne au demeurant pour comprendre dans quelle(s) aventure(s) cinématographique(s) il nous balade. Une fois encore le pari est audacieux, original et inédit puisque réalité et fiction s'y emmêlent au point de se confondre. La fiction peut se résumer au fait que deux (vrais) acteurs effectuent un périple d'une semaine dans de beaux et romantiques restaurants du Nord de l'Angleterre pour y goûter des plats. Au départ, Steve Coogan devait partir avec sa petite amie mais à la dernière minute, elle a souhaité "faire un break" et repartir vers son amérique natale. Il a donc élu (en cinquième choix...) un autre acteur, Rob Brydon et la différence voire l'antinomie des deux garçons donc très ciné-compatibles donne lieu à de sévères engueulades et des sommets d'incompréhension réussis et drôlatiques.

    Ce film était à l'origine une mini-série qui est passée sur la BBC et réunissait donc ce duo comique très à l'aise dans l'impro et le non-sens. Il se dégage de ce road-movie touristique et gastronomique un charme réel qui donne une envie folle de (re)découvrir l'Angleterre tellement magnifique et de goûter ses plats car contrairement à une fausse idée toute faite et trop facilement reçue, on y mange très bien. Voir les deux garçons est également très réjouissant. L'un est déprimé parce que sa carrière est au point mort (il semblerait que Steve Coogan passe tous les castings de Michael Sheen et que ce soit ce dernier qui obtienne les rôles...) et que sa petite amie l'ait (provisoirement) quitté, l'autre incorrigible optimiste mène une vie de famille (et sexuelle) très épanouie.

    Alors oui, c'est beau, les sens sont en éveil et c'est drôle. Mais le gros hic... c'est que l'humour anglais est ici très anglais et que les innombrables (battles d') imitations de stars britanniques auxquelles se livrent les deux rigolos ne sont pas toujours accessibles à nous autres pauvres français. Sans bouder un réel plaisir à retrouver l'excellent Steve Coogan... ce film aurait peut-être quand même dû rester insulaire !

  • IL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks °

    IL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinémaIL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinémaIL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinéma

    Larry Crowne (avec un e, ah ah  ah !!!) se prépare à être élu vendeur du mois pour la neuvième fois dans la grande surface qui l'emploie depuis de longues années. Au lieu de cela, il est reçu par sa direction qui le licencie sans façon. N'ayant pas fait d'études universitaires il ne peut espérer aucune promotion, ce qui n'est pas la politique de la maison... Un motif comme un autre ! Le garçon, divorcé et sans enfant (l'aubaine !) ne se laisse pas abattre. Il troque son 4 X 4 gourmand en carburant contre un scoot très tendance, finit par quitter sa somptueuse demeure de banlieue, trouve un petit job dans un Diner et prend des cours à l'Université pour se mettre à niveau. La prof. (presque divorcée et sans enfant : la chance !) qui va assurer les cours de communication n'est autre que Mercédès Tainot (pas Talbot, pas Sténo ah ah ah !!!) une alcoolique, cynique, prétentieuse et sans la moindre motivation pour son travail.

    Devinez ce qui va se passer ??? SURPRISE !!!

    Est-ce qu'il suffit d'une comédie romantique et d'une tonne d'auto-bronzant pour tenter de faire revenir au sommet deux stars sur le déclin ? Non, définitivement non. Comédie poussive, pas drôle et pas romantique, ce film enchaîne les scènes mollement, sans passion ni énergie. L'Oscar des meilleurs costumes ne reviendra sûrement pas à la costumière et quand je vous aurai dit que Julia Roberts n'a jamais été aussi exaspérante (prof, alcoolique... pas crédible un instant) grimaçante  au possible et que le plus charmant des deux est Tom Hanks, j'aurai fait le tour !

  • CHICO ET RITA de Fernando Trueba et Javier Mariscal ***

    CHICO ET RITA de Fernando Trueba, Javier Mariscal , cinémaCHICO ET RITA de Fernando Trueba, Javier Mariscal , cinémaCHICO ET RITA de Fernando Trueba, Javier Mariscal , cinémaCHICO ET RITA de Fernando Trueba, Javier Mariscal , cinéma

    A Cuba, la Havane un vieux cireur de chaussures rentre chez lui après une journée de travail dans les rues de sa ville. De sa radio qu'il allume immédiatement s'échappe les notes d'une chanson qui le ramène 60 ans en arrière. En 1948, Chico a remporté un concours en formant un duo avec Rita, lui au piano, elle au chant. Il se souvient. De sa rencontre avec la sublime et libre jeune femme. Les deux jeunes gens s'aiment dès le premier regard. Mais entre Chico, séducteur aux multiples conquêtes et la volcanique Rita, tout va rapidement se compliquer et malgré l'amour de la musique qui les rapproche un temps, ils vont passer leur vie à se perdre, à se retrouver pour s'éloigner encore. Rita devient une star à New-York puis à Hollywood tandis que Chico accompagne les plus grands artistes de jazz dans les clubs de Manhattan.

    Baigné de musique au rythme latino, de grands classiques du jazz et du swing, ce film donne l'occasion de croiser Charlie Parker et Dizzie Gillepsie, l'envie de se trémousser sur un air de mambo, de samba ou de conga et de rêvasser en écoutant Rita nous sussurer ses langoureux refrains. Mais il s'agit aussi ou surtout d'un vrai mélo  puissant et profond qui évoque l'amour unique de toute une vie mais parle également de racisme, de gloire, de solitude, et donne en 1 h 30 une véritable leçon : "Comment bien rater sa vie avec application". Car en effet, on peut dire que Rita et Chico ne sont pas très doués pour le bonheur et que malgré leur amour exclusif, sensuel et passionné, leur existence ne sera qu'une quête éperdue de  la jeunesse et de l'amour.

    Ce film est un pur bijou qui évoque à travers deux amoureux un peu maudit, l'évolution de la musique cubaine dont les grands musiciens ont quitté l'île pour venir jouer aux Etats-Unis et révolutionner ainsi le jazz. Les reconstitutions de La Havane et de New-York sont d'une beauté sidérante et la richesse des deux personnages principaux les rend inoubliables.

    Un film d'animation d'une telle beauté et d'une telle tristesse est rare. Il est pour moi de la trempe de "Valse avec Bachir" et "Persépolis".

  • M. POPPER ET SES PINGOUINS de Mark Waters **

    Dans son duplex de 300 m² avec vue imprenable sur Manhattan, Tom Popper, divorcé d'Amanda qui n'attend qu'un signe.., père de deux enfants qu'il voit à l'occasion, est surtout un agent immobilier à qui aucune affaire juteuse ne résiste. Mais un jour, il hérite d'un pingouin, rapidement suivi pas cinq autres et voilà le quotitidien et l'appartement qui se transforment en banquise...

    Je dois le reconnaître, ce film est comme son titre, comme son affiche, comme son pitch : sans grand intérêt. Sitôt vu, sitôt oublié... Mais je l'avoue même pas honte j'ai ri beaucoup comme les autres enfants de 5 ans présents dans la salle et puis surtout, évidemment, bien sûr :

    Jim Carrey est beau G.E.N.I.A.L. !!!

  • 2 X 2 PLACES DE CINEMA A GAGNER

    grâce à Athomédia pour

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    une comédie "pop rock" qui sortira en salles le 3 août.

    Synopsis : 
    Dublin, 1976.
Neil McCormick n’en doute pas : une vie de rock star l’attend. Avec son frère Ivan, ils vont créer Shook Up, le plus grand groupe de rock du monde !
Au même moment, Paul, leur camarade de classe, crée son propre groupe, U2, et se fait appeler Bono. Mais Neil est persuadé que Paul n’a pas l’étoffe d’une star et que dans son ascension vers la gloire, Shook Up laissera U2 loin derrière lui…

    Vous pouvez également vous rendre sur la PAGE FACEBOOK et sur la PAGE CONCOURS où un concours est organisé avec un quizz musical 100 % U2 !

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    J'ai remarqué et ça me met en joie que vous aviez un peu de difficultés avec les jeux comme celui de la semaine dernière lorsqu'il s'agissait de retrouver une célébrité à partir d'un morceau de son visage. Alors je vous propose une nouvelle fois ce petit jeu délicieux.

    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE. MERCI.

    LES GAGNANTES SONT : angelica et marion.

    GAME OVER. Merci.

    Rien que des acteurs irlandais of course.

    1

    STUART TOWNSEND trouvé par Mister Loup

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    2

    CILLIAN MURPHY trouvé par Mister Loup

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    3

    BRENDAN GLEESON trouvé par marion 

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    4

    CIARAN HINDS trouvé par Anjelica

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    5

    COLIN FARELL trouvé par caro

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    6

    DANIEL DAY LEWIS trouvé par Mister Loup

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    7

    GABRIEL BYRNE trouvé par caro

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    8

    STEPHEN REA trouvé par Mister Loup

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    9

    MICHAEL FASSBENDER trouvé par caro

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    10

    PIERCE BROSNAN trouvé par angelica

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  • LE MOINE de Dominik Moll °

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    Frère Ambrosio fait salle comble à chacun de ses prêches fiévreux et habités. Pourtant, pour se rendre au couvent juché sur un promontoire où il évangélise, il faut traverser un désert de caillasses sous le cagnard hispanique. Mais dès que le quasi saint homme assène ses homélies remplies de certitudes et tout infatué qu'il est de son intransigeance qui le met à l'abri du péché, les regards se figent, les pucelles se pâment et s'évanouissent. En un mot, Ambrosio est craint et admiré. Abandonné sur les marches du couvent alors qu'il n'était qu'un nourrisson, il n'a connu d'autre vie que celle du monastère et s'est imprégné dès le plus jeune âge des saintes écritures. Il reçoit en confession les pires méfaits qu'il pardonne de trois pater et un ave mais livre par son inflexible sévérité une pauvre petite nonne qui a fauté, à la justice impitoyable de sa mère supérieure. Le quotidien d'Ambrosio est brusquement perturbé par la venue d'un novice dont le visage rongé lors d'un incendie est dissimulé sous un masque... Et voilà que notre irréprochable se met à avoir le goupillon qui frétille sous la soutane. N'y allons pas par quatre chemins : Satan l'habite, d'autant qu'une frêle jeune fille animée d'une inébranlable foi que les paroles du prêtre n'ont fait qu'intensifier se met en tête qu'il lui récite le Psaume 6. Et l'Ambrosio de s'exécuter, mais de ne retenir du quatrain (enfin, on s'comprend) que les sous entendus sexuels :

    "Je suis à bout de forces,
    Mes os sont brisés,
    Mon âme est bouleversée.
    Reviens, et délivre mon âme,
    Sauve-moi, en raison de ton amour.
    Je songe à toi sur ma couche,
    Mon âme se presse contre toi,
    Ta droite me sert de soutien.
    Protégez-moi des ouvriers du mal.
    Voici qu’ils guettent mon âme,
    Ils reviennent au soir, ils rôdent par la ville,
    Tant qu’ils n’ont pas leur soûl, ils grondent.
    Tu me tires du gouffre tumultueux,
    De la vase, du bourbier.
    Et moi, je chanterai ta force,
    J’acclamerai ton amour au matin.
    Oh ma force, pour toi je jouerai.
    Oui, c’est toi ma citadelle,
    Le Dieu de mon amour."

    Alors bon comment dire ! Que faire d'autre, à part rire franchement et copieusement de voir notre bon vieux Mesrine Vincent Cassel emberlificoté dans sa robe de bure, christique et douloureux à souhait mais beaucoup plus à l'aise dès lors qu'il s'agit de se muer en bête sexuelle et de nous montrer ses fesses une fois de plus ? On appelle cela un miscasting je crois ou erreur de casting en français dans le texte.

    On peut aussi redoubler de hoquets convulsifs dès qu'apparaissent lors d'une procession en l'honneur de Notre Sainte Vierge Marie ces hommes bougies ou bougeoirs

    Que dire de Sergi Lopez, bouffi et sans âme ? De Deborah François dont l'absence totale de mystère peine à nous faire croire qu'elle soit un suppôt de Satan ? Comment ne pas pouffer derechef lorsque par deux fois le moinillon Valerio (je crois) se rend dans une énigmatique tombe ouverte pour en ressortir avec une branche magique ou guéri d'un étrange mal ?

    On peut aussi et finalement se désoler de voir un film jamais malsain, jamais déroutant qui ne fait ressentir ni trouble ni malaise alors qu'il y avait une matière considérable et qu'on se serait perdu avec délice et perplexité dans les profondeurs impénétrables des voies du Seigneur