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cinéma - Page 251

  • MOURIR COMME UN HOMME de Joao Pedro Rodrigues ***

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    Tonia est une transexuelle qui n'a pas encore achevé sa transformation. L'opération la plus délicate qui la rendrait définitivement femme reste à accomplir. Mais Tonia redoute cette intervention que son jeune amant Rosario ne cesse de la presser de subir. Cet acte définitif va également à l'encontre de ses fortes convictions religieuses.
    Au moment où nous entrons dans la vie de Tonia, elle est confrontée à une multitude de problèmes tous plus compliqués les uns que les autres. Rosario, qu'elle aime comme un amant mais qu'elle soigne et protège comme un enfant qu'il pourrait d'ailleurs être, est un drogué, égoïste, exigeant, souvent dur et distant.
    Par ailleurs Tonia n'est plus toute jeune. Star d'un spectacle de transformistes à Lisbonne, elle se heurte à l'arrivée de nouveaux et jeunes talents et sent bien que le patron souhaite renouveler les numéros.
    Enfin, son fils Zé-Maria qu'elle ne voyait plus parce qu'il a honte de son père, refait surface et lui avoue qu'il a commis un meurtre...
    La première scène, énigmatique, sombre et belle trouvera son explication plus tard. Mais dès l'ouverture il faut se laisser porter par ce film lent et envoûtant qui prend son temps pour un plaisir infini. Un film portugais est une véritable rareté et celui-ci est tout entier empreint de cette fameuse "saudade" galicienne qu'on ne peut traduire sans la trahir. Disons que ce film baigne dans une atmosphère unique et indéfinissable de nostalgie, de tristesse, de joie aussi. On sent chez ces personnages infiniment attachants, accrochés les uns aux autres, les sensations et sentiments mêlés de la perte du passé dont il est à peine question et l'angoisse d'un avenir hésitant, si tant est qu'il puisse y en avoir. La "nature" indistincte de Tonia tellement femme mais encore homme ajoute à cette impression de vulnérabilité et de déséquilibre qui fait que chacun semble flotter dans l'incertitude totale.
    Et pourtant, il y a extrêmement d'amour entre Tonia et Rosario notamment et les liens d'amitié sont très forts également même si Tonia refuse parfois de les voir. Elle est tellement perdue qu'elle s'applique souvent à donner et à chercher toute son attention à un chien qui ne la quitte jamais puis à en recueillir un autre "vagabond".
    C'est un grand film d'amour d'une beauté souvent époustouflante. On ne voit pas la ville Lisbonne mais la nature alentour omniprésente y est à la fois asphyxiante et stimulante. Dans une séquence réelle et comme onirique, Tonia et Rosario égarés se retrouvent dans une grande maison où vivent deux êtres étranges, abandonnés et soudés et lors d'une improbable "chasse au dahu", une parenthèse en-chantée offre à tous ces désorientés une bienfaisante pause de douceur. D'autres scènes, comme celle prémonitoire de la traversée d'un cimetière en apesanteur sont d'une beauté à couper le souffle.
    Fernando Santos dans le rôle de Tonia et Alexander David dans celui de Rosario sont abolument extraordinaires et inoubliables, indissociables.

  • 5 X 2 PLACES DE CINEMA A GAGNER POUR SWEET VALENTINE

    d'Emma Lucchini (fille de Fabrice), grâce à Sophie de sortiescinema.net.

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    Pour gagner ces places, retrouvez le titre d'un film dont j'ai extrait un morceau d'image.
    Une réponse à la fois par personne. "On" peut retenter sa chance quand j'ai confirmé que la réponse est bonne ou pas. Bon amusement.
    Les gagnants sont : sopel, Ed, Mister Loup, marine et marion.
    GAME OVER.
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    DIE HARD 3 presque trouvé par Marion
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    LA GRANDE VADROUILLE trouvé par Mister Loup
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    LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND
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    LA RELEVE trouvé par Marion
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    ET POUR QUELQUES DOLLARD DE PLUS trouvé par Marion
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    LA RELEVE trouvé par Fred
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    KISS KISS BANG BANG trouvé par sopel
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    LA CHEVRE trouvé par Marine
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    ah ah ah piège. LA TRAVERSEE DE PARIS trouvé par Mister Loup
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    TAIS TOI trouvé par Ed
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    Synopsis : Ivan, bandit sans envergure, croise le chemin de Sonia, jeune provinciale fraîchement arrivée à Paris. Dès le premier regard, il la déteste. Dès le premier regard, elle s'entiche follement de lui. C'est décidé : cet homme cruel sera son prince charmant, son héros, l'homme de sa vie. Et si Ivan a la haine tenace, Sonia a la patience d'un ange. Ou celle d'un démon.

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    LENNY AND THE KIDS (Go Get Some Rosemary) de Joshua Safdie, Benny Safdie ***

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    çA COMMENCE PAR LA FIN de Michaël Cohen °

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    PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS de Mike Newell°

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    FILM SOCIALISME de Jean-Luc Godard °°°

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    Mon coup AU coeur
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    Mon coup DE coeur
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  • ÇA COMMENCE PAR LA FIN de Michaël Cohen °

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    Chez les Cohen/Béart on ne doit pas rigoler tous les jours. Mais un jour Michaël, mari d'Emmanuelle dans la vraie vie a eu envie de la filmer dans tous ses états. Et aussi de se filmer lui et puis elle, et eux ensemble, dans tous leurs ébats ! Dans les toilettes des cafés... debouts dans la rue, lui tourné contre le mur et elle s'humectant le doigt... sur le bureau où elle travaille... parfois dans un lit. Pourquoi ? Pourquoi ce film ? Pour déclarer à la femme qu'il aime qu'il l'aime ? Pour nous démontrer à quel point il l'aime ?

    Histoire d'amour dans le désordre, avec un début, un milieu et une fin, quoique, pas sûr. Des bribes de dialogues, des insultes, des soupirs. Des départs, des retrouvailles. Des colères, de la jalousie. Des tentatives de suicides. Du grand n'importe quoi filmé n'importe comment. Et nous, pauvres spectateurs, réduits à l'état de voyeurs, que devons-nous faire de ce spectacle d'un couple qui ne cesse de dire qu'il s'aime puis qu'il se déteste comme jamais ?

    Emmanuelle, parfaitement mal habillée et coiffée/décoiffée a pourtant de véritables éclats, de rire, d'humeur, d'agacement qui prouvent qu'elle s'offre toute à ce film et à son homme qui joue (pas très très bien) l'homme du film, mais elle le porte toute seule le film, bravement avec ses excès de douceur, de brusquerie et de violence.

    La question demeure néanmoins, où est le film dans ce numéro d'exhibitionnistes ?

  • PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS de Mike Newell °

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    Parfois les films produisent des jeux vidéos, parfois c'est l'inverse. Et c'est le cas ici. Donc, autant vous dire que jamais de jamais je n'avais entendu parler de ce jeu, de ce Prince mais de Jake, oui. Et comme vous pouvez le constater par vous-mêmes, son coach sportif n'a pas volé son salaire. Mais en dehors de Jake, qu'est-ce qui pourrait sauver ce film ? Rien. J'ai beau chercher. Donc il n'y a ici que les beaux yeux tristes de Jake et son sourire ultra brite que si tu mets pas tes lunettes pour le regarder, tu deviens aveugle !
    Il s'agit d'un moutard des rues orphelin qui un jour tient tête à des soldats devant les yeux émerveillés du bon roi Sharaman qui du coup l'adopte, tellement le minot c'est trop un rebelle. Et hop, comment devenir Prince sans plier les genoux ? Sauf que le roi a un frère et deux fils et qu'on se doute que l'affaire ne va pas se faire sans qu'il y ait grave du mou dans la corde à noeuds.
    10 ans plus tard, Dastan -c'est son nom- se traîne dans la poussière et fait des bagarres avec ses copains les soldats, pendant que ses deux autres frères font des trucs de soldats aussi mais en plus  propres, avec des couteaux, des casques et pas torse poil.
    Une cité très belle et très sainte fabrique des armes de destruction massive, les iran Perses menés par le roi, les frangins et tout le toutim s'en vont faire la guerre à la cité qui est gouvernée par une Princesse des Mille et Une nuits,qui ne sait pas se laver toute seule, maquillée comme une voiture volée avec un smookie eyes et du gloss de pintade plein sa face ! Elle prie mais elle a un caractère de cochonne alors les frangins disent : "on va lui montrer ce que c'est qu'un homme un vrai !". Sauf qu'avant qu'elle se mélange l'adn avec le Dastan (bien qu'elle soit d'abord promise à Garsiv, mais comme il a déjà plusieurs meufs il passe son tour),faut poireauter à peu près deux heures. Bien fait pour moi. C'est là que j'ai compris que c'était un film pour moutards (au-dessus de 9 ans et demi, passez votre chemin) et que pour la danse des 7 voiles, on est de la revue.
    Bon au début, la Princesse et le Prince i font rien qu'à se faire des niches et à se disputer, en se faisant des mines comme ça et comme ça, et que je te prends ton couteau, et que je te le pique, et que je te le cache, et que j'appuie sur le bouton, et que je remonte le temps, et que je vide le sable magique, et que je te plante dans le désert, et que non c'était pour rire, et que je te sauve, et que je te fiche un coup de bâton sur la tête... STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP !
    Bon faut dire que la dague magique est toute choupie mais si t'as pas le pantalon de cuir pour la mettre dedans, y'a pas non plus de quoi en faire une pendule à treize coups. Les pendules à treize coups, macache bono, ça sert à queud. Mais quand même, la dague a le pouvoir de faire remonter le cours du temps et d'inverser les événements donc. ça peut être utile. Mettons, pour rire, tu peux te suicider et si quelqu'un appuie sur le bouton qui libère le sable, pan, t'es plus mort !!! Cool non ?
    Y'a quoi aussi ?  Ah oui, y'a Alfred Molina (l'acteur) i s'amuse comme un foufou à faire le zoophile. C'est rare dans une carrière de dire à un acteur : "t'auras un torchon sur la tête, une dent en or et tu aimeras les animaux plus que ta mère". La dépression nerveuse qu'il nous fait pas face caméra quand on lui pique ses dindons !!! Pas grave, il lui reste les chevaux et les poules. Y'a aussi des moches et des vilains avec ou sans pustules. Et puis y'a Ben Kingsley, l'autre acteur dans son grand numéro pathético ridicule mais super bien rodé de "je-continue-de-flinguer-ma-carrière-j'fais-c'que-j'veux-j'suis-noble".
    Bon, vu que le titre c'est PRINCE OF PERSIA, deux points, les sables du temps... j'imagine qu'il peut y avoir PRINCE OF PERSIA, deux points, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants... Mais faut faire fissa avant que les tablettes de Jake se transforment en chocolat fondu.
    Sinon, le ptit Jake a l'air de bien s'amuser à faire des trucs de ouf dans les airs en bravant les lois de l'apesanteur. Les autres se prennent grave au sérieux. Il y a plein plein plein de combats dans le sable, dans les airs et la poussière et des effets spéciaux qu'on voit bien à l'oeil nu. C'est tout jaune et ôcre, preuve qu'il fait très chaud.
    Ah et puis une dernière chose, je trouve ça amusant les films qui se font leurs propres reproches... à plusieurs reprises des personnages disent à l'insupportable princesse (Gemma Aterton, bouche de poisson regard vide, on peut l'empêcher de sévir s'il vous plaît ? merci.) : "tu peux pas la mettre en veilleuse ta boîte à camembert ?". Il est vrai qu'on a souvent envie de lui coller n'importe quoi dans la bouche pour qu'elle se taise définitivement. Cette Raymonde la Science atteinte de diarrhée verbale assez impressionnante ne cesse de disserter sur le pourquoi du comment de tout et de rien.
    Au secours !

  • MA SEMAINE AU CINEMA ET AILLEURS...

    Cliquez sur les titres pour retrouver l'article.

    BERNARD BLANCAN, SANDRA M., IN THE MOOD FOR CANNES, FESTIVAL TOUT çA...

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    NUIT EN OR DU COURT MÉTRAGE

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    L'ENFANCE DU MAL de Olivier Coussemacq **

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    COPIE CONFORME de Abbas Kiarostami *

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    SI J'AVAIS ETE PRESIDENTE DU JURY A CANNES (de 1946 à 2009)

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    et ne ratez pas les Palmes de Fred (elle y a passé des jours et des nuits...).

    CHRISTOPHE

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  • L'ENFANCE DU MAL de Olivier Coussemacq **

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    Une nuit, le juge Van Eyck qui vit avec sa femme dans une grande maison bourgeoise de province découvre une jeune fille couchée dans une cabane au fond de leur jardin. Céline leur apprend qu'elle vit là depuis deux semaines. Ils l'accueillent pour une nuit et décident de la conduire le lendemain aux services sociaux de la ville. Mais Céline, à force de douceur et de gentillesse va réussir à séduire d'abord le mari, puis la femme qui était très réticente au début.

    On découvre rapidement que Céline ment, sur son âge d'abord. Elle a tantôt 16 ans, tantôt 15 ou 14 suivant les circonstances. Mais aussi sur ses origines. Elle se dit orpheline. Elle prétend qu'elle a quitté sa famille d'accueil. Tout va, au fur et à mesure se révéler un peu faux et un peu vrai. En fait Céline a un objectif très précis et sa présence chez les Van Eyck n'est absolument pas due au hasard. Je ne vous dévoile pas tout ce que l'on découvre au fil de l'intrigue car le spectateur entre dans la confidence avant même les personnages. Rien n'est vraiment époustouflant dans tout ce que l'on apprend et ce film tient davantage par son atmosphère tendue, oppressante. Ce huis clos qui se déroule en grande partie dans la maison/musée où tout semble ne pas avoir bougé depuis des décennies, est pendant un temps "aéré" par la présence et la jeunesse de Céline qui bouscule complètement les habitudes de ce couple sans enfant en y mettant un peu de vie et de gaité. Rapidement on sent poindre les failles, le trouble et l'on pressent le drame.

    Par contre, je n'ai absolument rien compris à la présence du personnage de Romain, petit ami tueur de chiens, même si son rôle finit par être déterminant...

    L'interprétation des deux acteurs principaux est l'autre atout. Je n'ai jamais apprécié le jeu pincé de Ludmila Mikaël. Cette fois-ci non plus.

    Par contre Pascal Greggory, tout rigide dans ses beaux costumes, se dissimulent d'abord derrière sa fonction et ses livres de droit pour finir par laisser craquer le vernis et perdre pied, est excellent.

    Mais c'est évidemment la présence d'Anaïs Demoustier qui est essentielle. Sa performance est comme toujours extraordinaire. Toute menue, avec son sourire et son visage d'ange, elle est Céline, tout à fait crédible en gamine de 15 ans alors qu'elle en a 23 dans la vie. Si ce n'est par quelques mouvements d'agacement par moment, on a du mal à imaginer que cette petite poupée puisse manigancer un plan macchiavélique.