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cinéma - Page 283

  • Rachel getting married de Jonathan Demme ***

    Rachel se marie - Bill IrwinRachel se marie - Rosemarie DeWitt Rachel se marie - Debra Winger et Anne HathawayRachel se marie - Debra Winger, Rosemarie DeWitt et Anne Hathaway

    Depuis une dizaine d’années, Kym a passé plus de temps en cures de désintoxication que chez elle. Lors d’une « permission » elle rejoint l’immense demeure familiale pour assister au mariage de sa sœur Rachel. Au cours de ce week-end à la fois festif et sombre beaucoup de révélations, de secrets, de non-dits vont s’exprimer ou être dévoilés.

    On est aux Etats-Unis donc là-bas, mariage signifie grandes pompes, grande réconciliation, discours des parents, des témoins, des amis, répétitions dans les moindres détails, préparatifs frénétiques, angoisses du temps qu’il va faire etc… Sauf qu’ici, compte tenu de la « maladie » de Kym, tout ne va pas se passer exactement comme prévu. Jonathan Demme (merci à lui) prouve que même avec une caméra à l’épaule, le spectateur ne se retrouve pas forcément à faire jusqu’à la nausée un tour non désiré de grand huit. Au contraire, pour une fois la caméra à la fois mobile et stable qui suit les personnages de près donne une dimension quasi documentaire au film et semble aider les acteurs (tous vraiment formidables) à être d’un naturel déconcertant (à deux ou trois tirades très mélodramatiques d’Anne Hattaway (affublée d’une coiffure de balai brosse) près…). Il faut rendre hommage à l’actrice dans ce rôle très casse-gueule, plutôt antipathique de cette fille « malade » qui traîne un lourd secret dont elle ne peut se débarrasser (on comprend, le traumas est ici particulièrement violent) ne peut s’empêcher de se maudire et de toujours faire en sorte que toute l’attention soit constamment concentrée sur elle. Son besoin d’amour et de pardon est impossible à rassasier. Malgré la tendresse des siens qui doivent aussi tenter de vivre  avec le poids d’une tragédie dont on ne peut rester qu’inconsolable !

    Ce film parfois dur, cruel, réaliste et d’autres fois léger qui laisse place à la fête alterne avec bonheur et un grand savoir-faire les scènes lourdes, intenses et douloureuses et celles où les personnages parviennent à s’abandonner en prévision de l’avenir et d’une tentative de bonheur et d’apaisement. Il pose des questions essentielles et a le bon goût de les laisser sans réponse. Doit-on se débarrasser ou vivre avec son passé pour avancer ou ne serait-ce que pour continuer à vivre lorsqu’il devient envahissant ou point d’être paralysant ?

    Les acteurs sont merveilleux : Anne Hattaway à la fois fragile et insupportable, qu’on a alternativement  envie de protéger tant elle souffre ou de frapper pour la faire taire,  Rosemarie Dewitt absolument prodigieuse dans le rôle de Rachel, et sosie de Debra Winger qui joue justement le rôle de la mère et dont chaque apparition (me) donne des frissons et Bill Irwin époustouflant dans le rôle du père si tendre et si perdu face à ses filles exigentes et fragiles.

    Un film sur une famille différente et ordinaire ! Une bonne surprise de taille.

  • OSS 117 Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius **

    OSS 117 : Rio ne répond plus - Jean DujardinOSS 117 : Rio ne répond plus - Jean DujardinOSS 117 : Rio ne répond plus - Jean Dujardin

    Trois ans après, l’agent secret français le plus con de France, Hubert Bonisseur de la Bath allias double un sept, est de retour, mais 12 ans ont passé. C’est la magie du cinéma. Heureusement, OSS l’est toujours autant. Con, je veux dire. Sa mission, car il en a une et il l’accepte : récupérer un micro film à Rio, dont on apprendra qu’il peut être très compromettant pour l’État. Pour retrouver un ex nazi, il aura comme partenaire une (séduisante bien sûr) lieutenant colonel du Mossad, Dolorès, dont il aura évidemment bien du mal à admettre qu’elle est son égale.

    Comme dans le premier « épisode », on se fiche un peu de l’intrigue car on sait qu’elle sera résolue à la surprise de 0SS lui-même qui ne comprend pas grand-chose à ce qu’on lui demande mais qui bénéficie toujours d’un pot monumental pour se trouver sur les bonnes pistes et s’en sortir sans (presque) une égratignure. Ce qui l’intéresse davantage c’est de tester son pouvoir de séduction qu’il juge lui-même irrésistible sur toutes les jupes et maillots de bains qui passent et aussi de prendre très à cœur le rôle de couverture qui lui revient. Ici, il est censé être photographe reporter pour un magazine. Ne ratez donc pas l’album de ses photos qui défile pendant le générique : c’est du grand.

    Pour le reste c’est un festival Dujardin avec un véritable récital de répliques qu’il profère parfois avec la certitude qu’elles sont évidentes de drôlerie et d’autres fois persuadé qu’elles sont d’une intelligence, d'une finesse d'analyse à toute épreuve. Mais qui d’autre que Jean Dujardin pourrait les débiter sans nous faire hurler de honte. Car sa bêtise, son ton péremptoire, sa prétention et sa misogynie ne sont rien à côté de son racisme qui démontre plutôt son ignorance et son incompréhension de tout ce qui n’est pas français mais qui frôle parfois le négationnisme. Qui d’autre que Dujardin peut réussir à nous faire rire avec « ah oui ? l’Holocauste ? Quelle histoire !!! » ou encore « ne pourrait-on un jour envisager une réconciliation entre l’Allemagne Nazie et les Juifs ? ». Sans parler de sa définition d’une dictature ou des communistes !!! Tout ce qu’il dit est une accumulation d’énormités qui résume pourtant assez bien tout ce qu’on peut entendre comme banalités, âneries, lieux communs et clichés. Mais concentré dans une seule et même personne, c'est "énorme" ! Dans un tout autre registre, qui d’autre que Dujardin peut porter un tel maillot de bain ? Qui d'autre que Dujardin peut hésiter entre aller à droite ou à gauche quand il n'y a qu'un seul chemin à suivre ? Qui d’autre que Dujardin danse le twist comme ça ? Qui d’autre que Dujardin rit comme ça ?

    Sinon, il y a du soleil et des belles filles, Louise Monnot qui porte parfaitement la mini-jupe s’en sort mieux que je ne l’imaginais (mais la pauvre qu’a-t-elle à faire à part se désoler ou s’agacer d’avoir un tel boulet comme partenaire ?) et Pierre Bellemare en chef de service est vraiment très bien.

    Mais vous l’avez compris, ce qui est irrésistible dans ce film, c’est Jean Dujardin.

  • Merci de m'aider

    à faire la mise au point en me donnant (s'il vous plaît) le titre des films et leur point commun.

    NOTA BENE : c'est pas fastoche (enfin je crois) !

    I

    1.jpg1900 - Robert De Niro, Gérard Depardieu
    1900 de Bernardo Bertolucci - Bravo Rob
    II
    2.jpg1941
    1941 de Steven Spielberg - Rob again
    III
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    1492 Christhope Colomb de Ridley Scott - Bravo Marine
    IV
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    1984 de Michael Radford - Rob encore
    V
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    2046 de Wong Kar Waï - Rob toujours
    VI
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    2001 - L'ODYSSEE DE L'ESPACE de Stanley Kubrick - Bravo Andrea
    Et moi qui croyais que ce n'était pas facile, vous êtes trop forts. Je vais m'appliquer la prochaine fois pour vous coller un peu.
  • DANS LA BRUME ELECTRIQUE

    de Bertrand Tavernier ****

    Ancien flic reconverti, Dave Robicheaux aide la police locale de New Iberia en Louisiane à résoudre un crime sadique commis sur une jeune prostituée de 19 ans. Au cours de son enquête, il sympathise avec Elrod Sykes, star hollywoodienne alcoolique qui tourne un film dans la région produit par un mafieux local, Balboni. Par ailleurs, le squelette d’un homme noir enchaîné, mort 40 ans plus tôt refait surface suite à l’Ouragan Katrina et Robicheaux, marié, père d’une jeune fille qu’il a adoptée doit également faire face à ses démons personnels qui se manifestent sous forme de visions…

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  • Chéri de Stephen Frears *

    Chéri - Rupert Friend Chéri - Michelle PfeifferChéri - Michelle Pfeiffer

    À une époque (le début du XXème siècle) où les cocottes/courtisanes/prostituées faisaient fortune, l’une d’elles Léa Donval savoure dans sa grande demeure bourgeoise le plaisir d’être enfin seule dans son lit. En rendant visite à sa vieille rivale Charlotte qui baigne aussi dans l’opulence, elle retrouve le jeune fils de cette dernière, Fred 19 ans qui vient de vivre 5 années de débauche et souhaite s’en reposer. Léa avait connu le jeune homme enfant, l’avait surnommé « Chéri » et lui « Nounoune ». Léa, vieillissante (pour l'époque et son "métier") s'autorise et s'offre cette dernière liaison. Ils vont partager leur vie pendant six années, la cohabitation sensuelle se transformant peu à peu en un sentiment qu’ils ne s’avouent pas. Lorsque la mère de « Chéri » décide de lui acheter une respectabilité en le mariant à une oie blanche de son âge, les deux amants se séparent sans beaucoup d’effusion et finissent par s’étioler chacun de son côté.

    Aaaaaaaaah que j’aurais aimé me consumer d’amour avec ou pour Fred et Léa !!! mais il faut bien l’admettre, j’ai fini par bâiller poliment devant cette somptueuse reconstitution du Paris de la Belle-Époque qui n’émeut jamais. Il ne manque pas un froufrou, pas une dorure, pas une tonnelle qui croule sous les fleurs mais quand il s’agit de frissonner de passion contrariée dans son fauteuil de spectateur, l’étincelle ne jaillit jamais.

    La faute n’en incombe ni à Rupert Friend (Chéri), mix de notre Louis Garrel et d’Orlando Bloom, parfait à restituer l’oisiveté, l’innocence, les doutes, l’indécision et la cruauté de son personnage ni à Michelle Pfeiffer, maigre, diaphane, regard azur (qui rougit fort quand elle est contrariée) dont chaque entrée en scène dans un costume chapeauté différent relève de l’apparition. Au final, tout est trop propre, trop lisse, trop beau là où on aurait aimé être emporté, décoiffé par le vent de la passion.

  • Erreur de la banque en votre faveur de Michel Munz et Gérard Bitton *

    Erreur de la banque en votre faveur - Jean-Pierre DarroussinErreur de la banque en votre faveur - Gérard Lanvin

    Dans un pays, que dis-je, dans un monde imaginaire où ce serait toujours les banques qui s’en sortiraient pour qu’il continue à tourner bien rond (quelle imagination ces scénaristes !)…, Julien sait que le poste qu’il occupe depuis 17 ans dans une grande banque d’affaires, va être supprimé. Cela ne l’effraie pas car il a un projet : ouvrir un restaurant avec son meilleur ami Etienne, génie des casseroles qui végète dans un boui-boui. Contrairement à ce que son arrivée (très smart et sûr de lui) dans la banque laisserait supposer, Julien n’occupe pas un poste de cadre, il est maître d’hôtel et s’occupe donc des réceptions et autres pince-fesses de la direction. Quand il apprend que malgré son ancienneté, la banque ne lui accordera aucun prêt et grâce à une providentielle petite trappe qui lui permet d’écouter des conversations secrètes, Julien entraîne Etienne dans le « boursicotage » et le déli d'initiés.

    Bon, cette comédie ne va faire trembler personne accroché à son parachute doré, néanmoins elle pointe du doigt quelques manœuvres et pratiques frauduleuses voire crapuleuses des dirigeants qui ne cherchent pas à « gagner 100 000 €uros mais à savoir comment transformer 100 000 €uros en 200 000 » en exploitant ou en ignorant les plus démunis, le mépris des plus "grands" pour les petits, l'assurance que donne le moindre petit "pouvoir"... C’est plutôt réjouissant et vivement mené pendant la première heure. Le couple vedette Lanvin/Darroussin balance ses répliques avec gourmandise et nous en réjouit.

    Hélas, même si les filles sont ravissantes, les historiettes d’amour sans grand intérêt (voire franchement incompréhensible pour celle de Darroussin…) et une scène complètement débile d’opération chirurgicale alourdissent considérablement l’ensemble qui démarrait sur les chapeaux de roue. Dommage que les réalisateurs ne se soient pas uniquement concentrés sur « la crise ».

  • Villa Amalia de Benoît Jacquot °

    Villa Amalia - Isabelle Huppert

    Un soir de pluie, Ann surprend son compagnon embrasser une jeune femme. Le soir même, elle retrouve un ami d’enfance devenu homosexuel. Dès le lendemain, elle organise tout pour « éteindre sa vie d’avant ». Elle chasse Thomas, vend son appartement, ses pianos (elle est concertiste de renom), dit au revoir à sa mère malade et part seule à l’étranger. Sur une île italienne, elle tombe littéralement amoureuse de la « Villa Amalia », une maison aux volets verts qui domine la baie de Naples (vraisemblablement) et va y vivre, seule ou presque…

    Dès la scène d’ouverture tout sonne faux… l’ami qui surgit de nulle part est providentiel, la vieille dame italienne est providentielle, la maison, la jeune femme qui sauve Ann de la noyade… tout, absolument tout semble tomber du ciel de façon opportune et donc on… enfin, je n’y ai pas cru une seconde. Le réalisateur essaie de nous faire croire à une renaissance initiatique où une femme abandonnerait tous ses biens matériels pour revivre enfin, ne plus être cette femme qui dit « oui » mais devenir une femme qui dit « non » !!! Apparemment c’est quand même beaucoup plus facile de renoncer à tout quand on a les poches qui débordent de milliers d’euros et que tout le monde est fasciné dès que vous apparaissez etc etc… !!!

    Ce film censé aborder la solitude, le renoncement extrême, le silence, est souvent encombré d’une musique assommante. Il n’apaise pas, au contraire, il met en colère tant il est vain, invraisemblable, à la limite du ridicule.

     

    P.S. : attention Isabelle Huppert réalise les cascades elle-même :

    - elle va trois fois à la piscine,

    - elle se baigne deux fois dans la mer,

    - elle se fait couper les cheveux en direct.