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cinéma - Page 305

  • Eldorado de Bouli Lanners ***

    Eldorado

    Alors qu’il rentre chez lui, Yvan surprend un jeune cambrioleur, Elie, en train de lui ravager sa maison. Après quelques pourparlers, Yvan est touché par ce jeune homme complètement perdu et lui propose de le ramener chez ses parents. Yvan étant vendeur de voitures vintage, le voyage s’effectue à bord d’une immense Chevrolet. D’emblée on est hors du temps et heureusement Yvan ne prend jamais l’autoroute ce qui permet un voyage à travers la campagne belge parfaitement exotique.

    Est-ce le fait d’avoir vécu plusieurs décennies un pied en France l’autre en Belgique (tu parles si c’est commode !) qui fait que je me sens toujours attirée par tout ce qui touche de près ou de loin à la belgitude et à l’accent irrésistible de ces « indigènes », le plus doux qui soit à mon oreille ? Peut-être, ou pas. En tout cas, il est sûr qu’un homme qui se fait cambrioler uniquement parce qu’il est le seul à ne pas avoir un molosse qui garde sa maison ne peut qu’attirer ma sympathie et ma curiosité. Ce nouveau film route, un peu drôle, un peu triste, pétri d’humanité qui ne sait comment s’exprimer mais qui se prouve est un nouvel ovni. Les deux personnages, parfois taiseux, parfois bavards se prennent parfois à philosopher sur la vie, le monde, les êtres. Ils avancent, font d’improbables rencontres : un collectionneur de voitures (Philippe Nahon, toujours bien barré) sur lesquelles se sont écrasés des suicidés, un naturiste prêt à rendre service, des motards qui ne veulent pas d’ennuis, un chien mourant… On rit, on s’apitoie, on s’émeut et aussi, et surtout, on contemple car Bouli Lanners (acteur et réalisateur du film) est également peintre à ses heures paraît-il et il le prouve car chaque plan semble pouvoir être figé en tableau. Entre Edward Hopper pour les bistrots, les stations services perdus au milieu de nulle part et Turner pour les cieux tourmentés, on navigue sur une palette de couleurs et de mouvements étourdissants et on se laisse capturer par un film rare, grave, drôle et fraternel.

  • Le témoin amoureux de Paul Weiland °

    Le Témoin amoureux - Michelle Monaghan et Patrick DempseyLe Témoin amoureux - Michelle Monaghan et Patrick Dempsey

    Hannah et Tom deviennent amis alavialamort par hasard. 10 ans plus tard Hannah est toujours une jeune femme sage, charmante, drôle et intelligente tandis que Tom, comme son père (oh la la, misère, l'un des derniers rôles de Sidney Pollack en vieux beau qui épouse des minettes de quarante ans de moins que lui !!!), est un queutard invertébré qui couche avec tout ce qui remue. Mais la tradition est immuable : le dimanche, ils le passent ensemble. Ils vont au cinéma, au restaurant, à la plus meilleure boulangerie du monde manger des desserts et piquer ce que l’autre a dans son assiette, ah ah ah si c’est pas de la complicité comme on n’en fait plus ça madame…et ils finissent la journée par la promenade obligatoire (on est à New York) sur le petit pont so romantic de Central Park ! Sinon, le reste du temps, ils le passent dans des cocktails et des soirées mondaines. Un jour, Hannah doit se rendre en Ecosse pour son boulot. Six semaines. Pendant que Tom s’étiole à New York (comprenez : il ne baise plus) et s’aperçoit qu’Hannah est LA femme de sa vie et qu’il va le lui dire dès qu’elle rentrera, Hannah rencontre l’homme de sa vie à elle en la personne de Collin, jeune homme parfait, beau, riche, intelligent, drôle… qui sait TOUT faire, et bien.

    A l’annonce du prochain mariage d’Hannah et Collin et du choix de Tom pour être sa « demoiselle d’honneur » (ah ah ah rions encore ! "ce type est 100 % gay" !), Tom n’a que quinze jours pour s’employer à empêcher cette union. C'est là qu'intervient l'immuable et indispensable bande de potes à qui on dit TOUT !). Rassurez-vous le scénariste, par une pirouette navrante va réussir à faire que Collin ne soit plus aussi irréprochable. En un mot il a menti sur les qualités essentielles de la marchandise (mais non pas ce que vous croyez… car lors d’une scène de douche consternante après un match de basket, les américains sont « dégoûtés » par la taille de l’engin de l’écossais..., je pense, je suppose que là aussi il faut rire... va savoir !).

    Parfois il me prend des envies de voir une comédie sentimentale américaine, c’est mon côté fleur bleue qui fait des siennes. J’arrive pas souvent à le contrôler de toute façon. Donc j’avais le choix entre  « ça » et « Sans Sarah rien ne va ». Il se trouve que l’affiche du second me file un urticaire géant ainsi que la présence annoncée comme une référence de Apatow ou quelque chose comme ça. Donc, j’ai choisi « Le témoin… ». Aïe ça commence hyper mal avec des blagounettes à deux balles pas vulgaires pour deux sous du style : « Bill, tu veux un cigare ? », « Non je préfère les pipes !!! ». Peut-être serez-vous écroulés morts de rire quand vous saurez que le gars est déguisé en Bill Clinton et la fille en Monica lors d’une soirée estudiantine !!! Franchement, le film a beau censé démarrer en 1998, est-ce que ça fait encore rire quelqu’un de savoir où Bill Clinton a fourré son bigoudi ??? Ensuite nous avons droit à ce genre de joyeusetés hilarantes : « elle était en extase devant lui comme s’il chiait des licornes »… et j’en passe. Evidemment, Patrick Dempsey, dans le rôle de Tom est très joli, même s’il est formaté acteur de séries (aïe, pas la tête, merci !) c’est-à-dire tellement habitué à jouer en plan fixe face caméra qu’il maîtrise parfaitement le 24 grimaces/seconde. Quant à Michelle Monaghan, elle est très mimi, et même à croquer, mais je n’arrive pas à croire qu’une fille qui a l’air plutôt intelligent puisse être préoccupée par toutes ces niaiseries de préparatifs de mariage au point d’en piquer des crises de larmes  : « comment tu as pu me gâcher cette journée ? Tu savais pourtant que j’en rêvais depuis que j’ai 10 ans ». Il s’agit de la « fameuse » journée-qu’il-ne-faut-pas-rater-d’enterrement de vie de jeune fille !!!

    Je me demande si un jour quelqu’un osera la comédie sentimentale sentimentalement incorrecte… J’aimerais aussi que l’humiliation du troisième personnage soit évitée. Mais comment faire ? Cela ne s’appellerait plus comédie mais drame si les deux tourtereaux ne finissaient pas dans le même lit.

    Ah la la, quel casse-tête !

  • La personne aux deux personnes de Nicolas et Bruno **

    La Personne aux deux personnes - Daniel Auteuil
    La Personne aux deux personnes - Alain Chabat

    Gilles Gabriel, chanteur has been des années 80 entend une chanson de lui dans son auto-radio. Complètement distrait par ce qu’il considère comme un come-back possible il percute un piéton et meurt au volant. Le piéton, c'est Jean-Christian Ranu, petit comptable minable boudiné dans son sinistre costume. Il se relève de l’accident sans une égratignure mais ne tarde pas à s’apercevoir qu’il est ‘habité’ par Gilles Gabriel. D’abord complètement paniqués et incrédules, les deux hommes que tout semble opposer vont devoir apprendre à cohabiter !

    Drôle de bonne idée de comédie s’il en est, on imagine aisément comment avec un tel sujet, les réalisateurs auraient pu foncer droit dans le mur avec tout ce que les situations auraient pu avoir de répétitif et de trivial. Or, il se trouve qu’il paraît que Nicolas et Bruno (dont je n’avais JAMAIS entendu parler avant, shame on me !) sont des champions du burlesque. C’est vrai qu’ils s’en sortent plutôt bien en intégrant également à leur farce une vision assez cauchemardesque du monde de l’entreprise. Mais aussi et surtout, il doivent énormément à leur époustouflant duo d’acteurs. Alain Chabat, invisible pendant les trois quart du film s’impose par sa voix seule et le second degré irrésistible qu’il arrive à imprimer à chacune de ses interventions. Que dire de Daniel Auteuil, capable de passer du personnage on ne peut plus sombre et suicidaire de « Mr 73 », il excelle ici, en roi de la comédie. Ridicule, ratatiné, coincé, pratiquement seul à l'écran la plupart du temps, il se sort de toutes les situations. Un exploit !

  • Wall-E d’Andrew Stanton *** et Soirée Allociné

    Avant de vous parler du plus merveilleux petit robot jamais rencontré dans ma vie de cinéphile (oui même R2D2…) laissez-moi vous dire quelques mots sur la soirée à laquelle j’étais conviée avec quelques deux cents autres happy few. Cette soirée en était à sa toute première édition, à l’initiative d’AlloCiné et portait le doux nom de :

    ALLOCINE FAMILY & FRIENDS

    D’abord, je vous dois des excuses, deux fois ! Primo, si je tarde un peu à revenir vers vous c’est que bien que la soirée a eu lieu jeudi, je suis restée une journée de plus à faire ma provinciale « à la capitale ». Deuxio, j’ai tellement papoté que je n’ai même pas pensé à dégainer mon appareil photo et vous rapporter quelques preuves en forme de souvenirs.

    J'ai seulement, pour des raisons purement sentimentales, sorti mon appareil avant d'arriver dans la salle :

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    AlloCiné fait bien les choses car la soirée se passe au Cinéma Le Wépler Place Clichy et il se trouve que ce cinéma (avant qu’il ne soit transformé en multiplexe) fut « LE » cinéma de ma jeunesse. Ce petit épisode nostalgique passé, c’est plutôt agréable d’être accueillie par l’adorable Jonathann (de l'Agence Heaven) que je n’aurai hélas pas l’occasion de revoir tant la soirée (trop courte) happe les uns et les autres dans un tourbillon de curiosités. Une autre curiosité aussi est celle d’avoir à se présenter de cette étrange façon : « bonjour, je suis Pascale de « Sur la route du cinéma » car même si mon blog fait partie intégrante de ma vie à présent, je ne pensais pas qu’il prendrait un jour une place si considérable me permettant de rencontrer enfin des gens qui partagent ma passion que je vivais jusque là seule dans mon coin !

    Je reprends les termes du très charmant Frédéric Krebs, directeur marketing et publicité d’AlloCiné qui nous expose qu’AlloCiné va initier une Communauté de L’Ann.. oups, une Communauté d’amoureux du cinéma (et des séries TV… je vous vois sourire tant vous savez que cette seconde catégorie relève pour moi du plus grand des mystères !!!) qui s’appellera « Le Club 300 » (Spartiaaaaaaaaaaaaates !!!!!!!) et rassemblera évidemment la crème de la crème… excusez du peu ! Ces internautes vont tout simplement pouvoir participer directement au contenu éditorial du site. Oui m’sieurs dames !

    En ce qui me concerne, je ne suis pas sûre d’avoir tout bien compris de quelle façon tout ceci va réellement se passer mais je compte sur plus futé que moi pour me l’expliquer calmement, et je promets à AlloCiné et à Frédéric de mettre tout mon cœur pour être la meilleure « contributrice » possible !!!

    AlloCiné ne fait pas les choses à moitié puisque le cocktail dînatoire semblait des plus fournis en liquide comme en solide… Hélas je ne peux jamais profiter de ce genre d’agapes, c’est constant chez moi, car je renonce rapidement à tenter de me frayer un chemin à la machette jusqu’au buffet. Je m’amuse plutôt à observer les mêmes personnes qui y sont installées du début à la fin, c’est mon côté plouc. Heureusement, « Moitié » revient régulièrement vers moi pour m’abreuver un peu. Et puis, je préfère discuter et je ne le fais pas la bouche pleine ! J’ai donc retrouvé Sandra, toujours très In The Mood comme il se doit et c’est formidable de la revoir dans ces circonstances toujours exceptionnelles. J’ai rencontré d’autres blogueurs, mais pas assez à mon goût, et le seul reproche que je ferai à AlloCiné est que cette soirée était trop courte et qu’il est difficile de passer de l’un à l’autre sans que ce soit frustrant. De l’avis de certains habitués de ce genre de rencontres… celle-ci était particulièrement réussie car elle rassemblait véritablement des passionnés. Pour moi c’était une première et j’avoue que j’étais ravie même si évidemment me déplacer ainsi à Paris ne sera pas souvent possible.

    Lors de l’invitation, nous étions assurés de voir les 20 premières minutes de la dernière création Pixar, « Wall-E »… or il se trouve que Walt Disney en personne s’est levé d’outre tombe (c'est en tout cas ce que Frédérik a dit) pour ordonner que le film nous soit offert en

    AVANT PREMIERE MONDIALE.

    Seules les personnes présentes dans la salle sont d’ailleurs autorisées à parler de ce film. Ne cherchez rien dans la presse, c'est inutile, c'est impossible... Vous ne vous rendez sans doute pas compte !!! Euh… à vrai dire, moi non plus, il faut absolument que je me décide à sortir de ma bulle, moi. Cela dit, nous étions aux anges et pourtant la salle était surveillée par le FBI. Des Men In Black très imposants (qui n'ont même pas regardé le film) étaient postés à chaque coin afin qu’il ne soit procédé à aucun piratage. Impressionnant.

    Quant au film, qui ne devrait sortir que fin juillet, ne le ratez pas, c’est un petit bijou absolument délicieux, malin, inventif et… écolo.

     

    WALL-E

    Wall-E semble être le dernier rescapé d’une «espèce» de robots chargé de nettoyer la terre dévastée par une pollution inconcevable qui a obligé l’humanité entière à la déserter. Wall-E a pour seul ami un cafard très affectueux qu’il lui arrive d’écrabouiller le matin quand il n’est pas bien réveillé. Mais comme chacun sait, ces bestioles sont increvables. Il est aussi fana de « Hello Dolly » dont il se passe en boucle une scène clé où l’amour est triomphant. Wall-E est très consciencieux, il effectue son travail monotone et routinier avec beaucoup d’application, compactant tous les déchets et les empilant comme des cubes. Il s’est créé une véritable caverne de trésors en triant certains objets qu’il décide de ne pas détruire. Mais il est aussi très sentimental et surtout très seul. L’arrivée d’une petite robote aux courbes parfaites et aux yeux bleus incroyablement expressifs, chargée d’une autre mission sur terre, va révolutionner le quotidien de Wall-E qui en tombe instantanément amoureux. En effet, Eve (c’est son nom !) est un robot nouvelle génération qui a des pouvoirs et des capacités qui le laissent vraiment pantois. Cette robote est irrésistible, il va réussir à s’en faire aimer mais sa mission terminée, elle va rejoindre sa base et le film prend une autre dimension beaucoup plus orientée vers la SF mais tout aussi palpitante.

    WALL-E
    WALL-E

    On découvre que tous les humains vivent dans ce qu’une espèce de Big Brother leur a présenté comme un Eden. Complètement réduits à l’inaction, à l’inertie, ils sont tous devenus obèses uniquement préoccupés de ce qu’ils peuvent ingurgiter pour rester dans cet état d’hédonisme limité à la nourriture. Les efforts conjugués de Wall-E, d’Eve et d’un commandant qui ont compris que la vie était de nouveau possible sur terre vont provoquer une succession d’épreuves, de péripéties et d’aventures captivantes... et permettre un hommage très apprécié (si j'en crois les réactions de la salle très, très réactive d'ailleurs...) à "2001 l'Odyssée de l'Espace".

    Ne résistez pas, c’est irrésistible et c’est de loin le film d’animation le plus drôle, le plus touchant, le plus émouvant, le plus fort, le plus réaliste et le plus... politique que j’ai pu voir. Evidemment une nouvelle fois on nous assène qu’il faut faire attention à la planète, mais ici les plantes et la nature au lieu de se révolter, viennent au secours de l’humanité pour lui redonner espoir. L’homme finit toujours par comprendre à quel point la nature est fragile mais finalement surprenante et résistante. L’amour triomphe après avoir vécu et enduré mille dangers. Les paysages apocalyptiques de la terre ravagée sont paradoxalement de véritables splendeurs. Et surtout, surtout les deux héros de ferraille Wall-E et Eve sont absolument inoubliables et craquant. De toute façon, c’est simple vous pourrez tester facilement votre degré d’addiction à ces deux petits personnages au nombre de fois où vous direz « Waaaalliiiiiiiii » et « Iiiiiiiiiiiva » en sortant de la salle…

    Hélas pauvres terriens mortels, il vous faudra attendre le 30 juillet... et moi je retournerai sûrement revoir le premier space-opéra-comédie-sentimentale...

     

    WALL-E
  • J'ai bien compris

    votre manège ! Ce qui vous fait réagir, ce sont les jeux et les films...que je n'aime pas. D'accord ! Reçu cinq sur cinq.

    C'est un véritable désert de sorties en salle ces derniers temps. Je crois que j'ai vu tout ce que j'avais envie de voir. D'autres films qui me tentaient énormément ne sont pas (ou pas encore) sortis chez moi comme "A swedish love story" par exemple. Par contre, inutile d'insister, même sous la torture je n'irai voir ni "Super héros movie", ni "48 heures par jour", ni "Sex and the city" ni "Skate or die", ni "Les ruines", ni "Hannah Montana", ni "Sans Sarah rien ne va" et sans doute pas "Speed racer" (malgré la présence d'Emile Hirsch...). Et de mémoire de cinéphile je ne me souviens pas avoir eu une telle liste de films pour lesquels je n'ai absolument pas envie de me déplacer... Moche !

    Comme il risque de ne pas y avoir de films en vedette sur ce blog avant quelques jours et que je commence à vous connaître, je vais vous proposer un jeu très très moyennement cinématographique, (mais je suis chez moi je fais ce que je veux) mais après tout pourquoi pas. En fait, hier, malgré tout je me suis "fait une toile" et même plusieurs... Vous allez comprendre. Je suis allée au Musée. Ah qu'est est drôle !!!

    Souvenez-vous, dans le film de Philippe Claudel "Il y a longtemps que je t'aime" il y a ce plan où Machin montre quelque chose à Machine...

    Il y a longtemps que je t'aime - Kristin Scott Thomas et Laurent Grévill
    et nous pauvres couillons de spectateurs on ne nous le montre pas. Gros malin Philippe Claudel, mais moi hier, j'ai trouvé. Voilà ce que Kristin et Laurent regardent :  
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    Bon d'accord, vous ne voyez rien de là-haut mais c'est un tableau de Manet.
    J'ai aussi découvert ceci :
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    et ce joli garçon, c'est Louis-Simon Leborne (peint par Nicolas Van Gorp) et qui est un des meilleurs acteurs de son temps et fut aussi directeur du théâtre de l'Odéon en 1820 et 1821. Etonnant non ?
    A présent, c'est à vous de bosser.
    Il vous suffit de trouver le titre de l'oeuvre et le nom du peintre que je vous présente ci-dessous et que j'ai vu dans ce magnifique musée :
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    LA TOUSSAINT D'EMILE FRIANT
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    LA FEMME BLONDE DE MODIGLIANI
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    ... DE MAURICE UTRILLO
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    ... DE PICASSO
    Il y avait aussi cette chose assez fascinante... en fait, il s'agit d'une pièce où il faut s'enfermer seul (moi évidemment j'ai eu le vertige) et dont l'explication m'a paru pompeuse et fumeuse (comme souvent dès qu'il s'agit d'art contemporain)
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    En sortant du musée, j'ai cru qu'il y avait une émeute sur la place blanche souvent si calme... Une foule devenant de plus en plus compacte s'amassait sous les balcons de l'Hôtel de Ville. Devant les costumes étranges revêtus par les participants de ce qui commençait à ressembler de plus en plus à une fête... j'ai compris que cette joyeuse cohue était venue accueillir et acclamer les nouveaux héros : LES CHAMPIONS DE FRANCE de basket. Hors il se trouve que dans le "staff" (c'est comme ça qu'ils disent... j'y peux rien !) médical de cette équipe, il y a la chair de la chair de mon sang (devinez lequel ?). 
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    C'était une fête euphorique qui a duré jusqu'au bout de la nuit...
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  • Les insoumis de Claude-Michel Rome **

     

    Les Insoumis - Richard Berry, Bernard Blancan, Moussa Maaskri, Pascal Elbé et Aïssa Maïga
    Les Insoumis - Bernard Blancan, Moussa Maaskri, Pascal Elbé et Aïssa Maïga
    Les Insoumis - Bernard Blancan, Moussa Maaskri, Pascal Elbé et Aïssa Maïga

    Le Capitaine Vincent Drieu, flic surdoué mais brisé par un drame personnel et professionnel est volontairement muté dans un commissariat pourri près de l’étang de Berre. Il se retrouve face à une équipe démotivée, menée par une femme, commissaire, enceinte et qui ne demande qu’une chose à ses collaborateurs, qu’ils ne fassent pas de vague en attendant la démolition du commissariat prévue pour dans trois mois. C’est compter sans Drieu, cow-boy incorruptible qui entend bien ne plus laisser la mafia locale mener la ville.

    On ne peut nier que la première scène lorgne du côté de « Heat » avec l’attaque d’un fourgon qui emmène un prisonnier au tribunal. C’est nerveux, violent, radical, pyrotechnique et percutant. La suite sera (parfois) plus calme mais réservera quand même de belles surprises mouvementées et notamment la longue scène finale où tous les membres du commissariat sont obligés de s’enfermer pour résister à l’attaque d’une véritable troupe surarmée. Avant d’en arriver au dénouement qui hélas est complètement aberrant et bâclé, il convient de ne pas bouder son plaisir devant un film ambitieux et efficace.

    La partie qui évoque la vie du commissariat est particulièrement réussie. D’une part par son environnement, autour de l’Etang de Berre, le paysage est assez apocalyptique et donne un sens à cet espace de non-droit sinistré. Elle permet d’autre part à de beaux personnages de prendre vie bien qu’ils soient assez nombreux et aussi à des femmes, ce qui est rarissime, dans un film de cow-boys souvent prêts à dégainer. Si Richard Berry est idéal en flic désabusé à qui on ne la fait pas, il ne surprend pas et son « trauma » personnel (entièrement réglé par téléphone) laisse relativement indifférent. C’est dans sa relation avec chaque membre de l’équipe de bras cassés qu’il va d’abord surprendre, déranger puis séduire que son histoire est la plus convaincante. Il va rendre leur dignité et leur compétence à des flics réduits à remplir la « main-courante » sans intervenir ou à consoler les vieilles dames à qui on a volé le sac. Aïssa Maïga, toujours dynamique et impliquée se dévoue corps et âme à son chef, dès lors qu’elle peut l’admirer. Pascal Elbé, le plus récalcitrant finira par retrouver les valeurs d’un boulot qu’il a aimé grâce à un chef qu’il respecte. Bernard Blancan est un flic fatigué mais intègre qui y croit encore à condition d’être mené par un patron juste et vertueux. Sans oublier Moussa Maaskri et Guilaine Londez particulièrement convaincants eux aussi. Tout ce petit monde joue du flingue et de la réplique qui tue avec beaucoup de punch et donne au film son intérêt et son énergie. Un film efficace qui dépote !

  • Sagan de Diane Kurys *

    Sagan - Sylvie Testud

    La vie, la mort, les amours, les emmerdes de Sagan… et quelques pages d’écriture de celle qui devint un mythe et dont la carrière commença par la sortie du livre jugé scandaleux « Bonjour tristesse ».

    On ne peut que reconnaître deux atouts imparables à ce film : la performance miraculeuse de Sylvie Testud et l’envie qu’il donne de (re)lire de toute urgence toute l’œuvre de Sagan.

    Bizarrement le film laisse une impression très mitigée de malaise et de déception, comme s’il était poussiéreux, inadapté et surtout l’insondable tristesse qu’il dégage, malgré les quelques tentatives pour faire sourire, laisse complètement anéanti.

    Sagan était une femme gaie qui aimait faire la fête et ne savait que faire une chose : écrire. Elle n’attendait qu’une chose de ses amis (nombreux) : qu’ils soient heureux ! Dès la parution de « Bonjour tristesse » elle devient millionnaire alors qu’elle n’a que 18 ans. Elle passera sa vie à dilapider tout l’argent qu’elle gagne, aux jeux, dans l’achat de luxueuses voitures, de maisons et surtout en s’entourant d’une cour de pique-assiette qu’elle entretient, loge, nourrit, sort. Elle s’en fiche, elle est généreuse, elle ne sait pas compter, elle veut qu’on l’aime.

    Deux mariages, un enfant (renié… pourquoi ?), ses relations homosexuelles, ses beuveries, son accident de voiture qui l’a rend pour toujours accro à la drogue, son arrestation… tout le film n’est qu’une succession de pages people ou scandaleuses. C’est un peu comme si on feuilletait en accéléré 50 ans de « Paris Match » et c’est assez écoeurant car si on se rend compte à quel point cette femme était adorable et imprévisible, on cerne peu sa personnalité complexe et son génie d’écrivain. Les plus beaux (et rares) moments sont ceux où en voix off, elle « écrit » ses plus belles pages. Pour le reste, toute une galerie de marionnettes plus caricaturales les unes que les autres se succèdent auprès d’elle pour l’abandonner finalement.

    Mais au centre de ce tourbillon de fêtes, de séductions et de défaites, il y a Sylvie Testud à la tête d’un rôle colossal qu’elle a empoigné, petite brindille au corps anorexique, comme possédée par l’écrivain. Elle est incroyable, troublante car on ne peut qu’insister sur la ressemblance confondante avec son modèle. Sans maquillage outrancier, sans latex qui enlaidit et dénature, juste par le mystère d’une mèche blonde qui balaye le front, d’une démarche qui devient de plus en plus hésitante avec les années, d’une façon de se caresser le sourcil, de se plaquer les cheveux dans la nuque nerveusement, et d’une voix sans pareil et surtout d’un débit hypernerveux, inquiet et impatient, elle devient Sagan, gaie, excessive, timide, attachante, touchante.

    Ce film doit TOUT à Sylvie Testud mais ne rend pas hommage à Françoise Sagan réduite ici à une fêtarde désespérée.

    Il faut également remercier, féliciter et rendre grâce à Chantal Neuwirth et à Sylvie Testud encore, qui dans le « spectacle » final de l’agonie rendent, par la force de leurs regards, toute sa dignité à une scène qui aurait sombré dans un mauvais pathos sans le talent de ces deux actrices.

    Un film d’une grande, profonde et insondable tristesse !