Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

cinéma - Page 312

  • Un cœur simple de Marion Laine **

    Photos de 'Un Coeur simple'

    Après une cruelle trahison amoureuse, Félicité entre au service de Mathilde Aubain, jeune veuve aigrie seule avec deux enfants. La vie des deux femmes que tout oppose et que tout va finir par rassembler va s’imbriquer l’une dans l’autre, jusqu’à se confondre.

    Félicité est ce cœur simple, ce cœur pur qui déborde d’un amour qu’elle offre sans condition et surtout, hélas sans retour ou si peu, tout au long d’une vie de labeur consacrée aux autres. Dit comme cela, ça fait peur, et c’est vrai que c’est absolument effrayant toute cette méchanceté, cette cruauté qui s’acharnent sur Félicité. Sa vie, son histoire ne sont qu’une succession de déceptions, de trahisons, de pertes, d’empêchements, d’abandons, de sacrifices, de tortures morales ou physiques que Félicité accueille avec rage parfois mais qui jamais ne l’empêcheront d’avancer. Tant d’acharnement concentré sur une aussi gentille personne,  ce misérabilisme exacerbé, cette cruauté incompréhensible finissent dans la dernière demi-heure par rendre le film intolérable avec une envie d’entrer dans l’écran et de l’aider à s’en sortir; à l'éloigner de tous ces gens affreux, bêtes et méchants... La vie de Félicité n’est qu’une accumulation de malheurs et de douleurs entrecoupés par quelques instants de joie vite effacés.

    Mais ce qui aide à supporter cette épreuve est le talent des deux actrices  époustouflantes pratiquement seules à l’écran. Marina Foïs est une nouvelle fois surprenante (bien que détestable) dans un rôle de femme sèche, jalouse, envieuse, qui refuse son amour à tous, préférant feindre de s’enfermer dans le souvenir d’un amour mort. Mais c’est Sandrine Bonnaire qui envahit l’écran de toute sa douleur et sa douceur, ses cris de rage, ses sourires lumineux et fait de son interprétation toute entière un crève-cœur.

    Un coeur simple - Marina Foïs et Sandrine Bonnaire
  • The Darjeeling limited de Wes Anderson ****

     

    A bord du Darjeeling Limited - Jason Schwartzman, Adrien Brody et Owen WilsonA bord du Darjeeling Limited - Jason Schwartzman, Adrien Brody et Owen Wilson
    A bord du Darjeeling Limited - Jason Schwartzman, Adrien Brody et Owen Wilson

    Francis, Peter et Jack sont frères, pourtant ils ne sont plus parlés depuis un an, depuis la mort du père. Francis l’aîné décide de réunir la fratrie pour un improbable voyage à travers l’Inde, à bord d’un train étrange, biscornu et néanmoins magnifique « Le Darjeeling limited ». Cette tentative de recréer les liens fraternels va se teinter d’une quête spirituelle quelque peu farfelue car menée par trois personnages tantôt lunaires tantôt loufoques. L’aventure, les imprévus et l’émotion seront également au rendez-vous.

    Cet extravagant voyage commence par un court-métrage. Il se passe à Paris où l’un des frères, Jack (Jason Schwartzman) tente difficilement de se remettre d’une séparation. Las, la traîtresse (Natalie Portman délicieuse, capture l’écran en quelques minutes de présence) resurgit pour mieux encore perturber notre dépressif… Ensuite, nous sommes directement propulsés à bord du train où les trois frères se retrouvent. La façon dont Peter (Adrien Brody) manque de rater le train mais finit par l’avoir est savoureuse.

    Wes Anderson ne s’embarrasse pas de nous faire savoir comment l’aîné a réussi à convaincre ses deux cadets qui paraissent plutôt perplexes, de participer au voyage mais on constate d’emblée que l’ambiance n’est pas à la fête. Ces trois là ne se comprennent plus, ne se font plus confiance et ne semblent pas tout à fait sûrs de savoir ce qu’ils font là. Ils finissent par se laisser porter par la mollesse et la lenteur du voyage, par les arrêts soudains et hasardeux… peut-être aussi par la beauté, les couleurs (tout est jaune et rouge vif) et les odeurs de ce pays. Difficile de raconter tous les détours burlesques qu’empruntent les trois frères devant la caméra. C’est à la fois énorme et discret, fantasque et original. On ne hurle pas de rire mais on sourit beaucoup, à la folie, emporté par ces trois ahuris si désarmants parfois. Chaque détail compte et l’on sait que Wes Anderson a le sens et le goût du détail qu’on ne comprend pas toujours mais qui fait partie de l’ensemble inévitablement voire de façon indispensable. Pourquoi Francis (Owen Wilson) a-t-il la tête bousillée ? Bien sûr, il a eu un accident de moto (un suicide ?) mais en quoi est-ce utile au scénario ? A rien, juste à le rendre plus fragile et plus ridicule peut-être. Car ridicules, ils le sont, c’est indicible, mais touchants aussi, attachants, pathétiques et émouvants.

    Les trois acteurs forment indissociablement et de façon égalitaire les membres de cette fratrie. Leur point commun d’acteurs semble être une aisance désarmante à jouer les ahuris et aussi une humilité impressionnante qui fait qu’aucun ne tire la couverture à lui. Owen Wilson en grand frère plein de tendresse et de faiblesses tente de jouer les autoritaires et de mener le périple comme un voyage organisé en distribuant chaque jour un emploi du temps qui ne sera jamais suivi. Jason Schwartzman et sa tête d’innocent fatigué qui semble figée dans une expression unique et inerte est monumental en dépressif chronique. Et Adrien Brody, est un grand ado qui ne veut pas grandir, terrifié à l’idée de devenir prochainement papa, encore tout attaché à tous les objets qui ont appartenu à son père. Et oui, comment devenir père quand on se sent encore un enfant ? Il est lui aussi assez impressionnant en funambule caché derrière ses grandes lunettes. Tous les trois ont en commun un côté Buster Keaton et font de l’inexpressivité des sommets de leur interprétation. Et oui, c’est contradictoire mais c’est ainsi. Au final, ce beau, drôle, doux et parfois poignant film raconte l’histoire de trois grands gamins qui s’aiment, qui aiment leur papa et leur maman et qui nous offrent le beau spectacle de leur réconciliation.

    Dire à quel point ce film fou fait un bien fou serait folie !

    Et puis, il y a la visite expresse de ce monsieur... toujours champion du monde toute catégorie du comique métaphysique... essoufflé...

     

    A bord du Darjeeling Limited - Bill Murray
  • Le nouveau protocole de Thomas Vincent *

    Le Nouveau protocole - Clovis Cornillac

    Raoul est bûcheron. Ça se voit, il a une barbe, une chemise à carreaux et un bonnet. Il reçoit un coup de téléphone qui lui annonce la mort de son fils de 18 ans dans un accident de voiture. Il est fou de chagrin jusqu’à ce qu’une jeune femme très très exaltée lui affirme que cette mort serait dû aux effets secondaires d’un protocole médical que son fils aurait suivi lui faisant perdre le contrôle de sa voiture. D’abord sceptique, il va finalement suivre Diane militante alter mondialiste dans son combat contre le lobbie pharmaceutique.

    La première et la dernière scènes, terrifiantes, essaient de nous faire croire que nous allons assister à un film très politique basé sur l’indignation que provoquent les essais cliniques commis sur les enfants africains par les grandes firmes pharmaceutiques. Pour cela, je vous conseille plutôt de revoir « The constant gardener » car ici nous assistons à un petit thriller paranoïaque à l’américaine, survolté et la plupart du temps assez invraisemblable. Si Clovis Cornillac est tendu, très impliqué et plutôt crédible, Marie-José Croze est très très exaspérante.

  • Angles d’attaque de Pete Travis °

    Angles d'attaque - Dennis Quaid

    Le Président des Tas Unis doit faire une conférence en Espagne en présence de plein plein plein de représentants de pays des cinq continents à propos du terrorisme : « va falloir faire l’gendarme à propos de tout ce bazar et qu’on en finisse nondedjiou ! ». Pas de bol, les terroristes i perdent jamais une occasion de se faire remarquer et vlan, il tire sur le Président, et re, on sait jamais ! Et pis après aussi, y'a une bombinette qui explose (voir photo ci-dessus). Branle bas de combat chez les bodyguards, vous vous doutez bien.

    Alors donc, c’est là que le réalisateur (j’arrive même pas à croire que c’est le même Pete Travis qui avait réalisé « Omagh », même pas j’y arrive !), se dit : « tiens, et si je refaisais huit fois la même histoire suivant des points de vue différents selon le principe du be kind rewind, pour voir ??? ». Aussitôt dit, aussitôt fait, sauf que le film il devrait pas s’appeler angles d’attaque (c’est toujours le même !) mais points de vue. Quand ils savent pas ils devraient me demander vous trouvez pas ? Et c’est parti mon kiki pour 1 h 30 de rembobinage multiplié par huit, au rythme de 54 000 images clipesques/seconde, au son d’une musique que tu ne peux écouter que debout, au garde à vous, le ptit doigt sur la couture du pantalon (j’te jure, c’est d’un pratique pour regarder un film !!!) et avec un défilé de stars.

    Bon, y’a William Hurt, il fait le Président. Il a pas dû se documenter sur comment on fait président ou lire « Président pour les Nuls » ou "Président raconté à ma fille", parce qu’il dit des trucs complètement cons du style : « on ne va pas attaquer le Maroc !!! On ne va pas attaquer un pays ami qui ne nous a rien fait !!! ». Vachement crédible comme président, tu vois l’topo !

    Angles d'attaque - William Hurt

    Et puis, y’a Dennis Quaid, qui fait bodyguard. Rien que pour avoir Dennis Quaid comme guard de mon body, je ferais bien président des états unis moi. Pourtant, il a l’air con dans ce film, mais j’sais pas, j’l’aime quand même. Les souvenirs sans doute. Il a la bouche toute retournée vers le bas comme s’il venait de rendre son quatre heures, il a les os de la mâchoire qui palpitent tu vois le truc, comme s’il préparait un sale coup et puis il a la ride du lion (tu sais, la moche entre les deux sourcils) creusée jusqu’à l’os. Au début, il tremble et il prend des médocs et à la fin ça va mieux, il tremble plus, il a fait une course poursuite, ça l’a bien détendu.

    Angles d'attaque - Dennis Quaid

    D’ailleurs à ce propos, il faudrait conseiller à TOUS les réalisateurs de la terre de voir « La nuit nous appartient », comme ça, ça leur passerait peut-être l’envie de tourner des scènes de poursuite en bagnoles. Personne pourra plus JAMAIS faire mieux que James Gray. Ici, on se croirait dans un vieux Hitchcock avec le conducteur qui se penche à gauche ou à droite selon qu’il tourne le volant à droite ou à gauche. T’es toujours là ??? Bon, sauf que chez Hitchcock, le côté kitsch avait un côté chic. Oui, je suis snob et alors. C’est pas tout.

    Y’a Sigourney Weaver qui joue la femme tronc reine de la TV autoritaire et tutti frutti. Ah oui, j’oubliais, y’a Forrest Whitaker qui joue un touriste qui filme tout le bouzin, qui sauve une fillette, téléphone à sa femme et traverse une autoroute à pied. Il joue comme un débutant et il est pathétique et il a oublié qu’il avait été ghost dog !!! Et puis, y’a d’autres acteurs qui jouent des rôles et que je connais pas mais comme je veux savoir des trucs parfois, je suis allée voir qui était cette endive (ché mi in dit "chicon", mais ça n'a aucun intérêt ici !) de Mattew Fox et j’ai compris pourquoi je ne l’avais jamais vu... Pardon, je ne le ferai plus (mais je ne vous mets pas sa photo, il est vraiment trop vilain).

    Angles d'attaque - Sigourney Weaver
    Angles d'attaque - Forest Whitaker

    Sinon, ben quoi sinon, sinon rien voilà tout !

    Ah si, autre chose, Salamanque ça a l’air vachement beau mais là c’était tout cassé (rapport à la bombe qu'y a eue !).

    Et puis, allez c’est bientôt Pâques, une petite devinette pour vos cloches :

    sachant que Saïd Tagmaoui joue dans ce film.

    A votre avis, qui est le terroriste ???

    Et comptez pas sur moi pour vous donner un indice !

  • Il y a longtemps que je t’aime de Philippe Claudel **

    Il y a longtemps que je t'aime - Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein
    Il y a longtemps que je t'aime - Elsa Zylberstein et Kristin Scott Thomas

    Après avoir purgé 15 ans de prison Juliette est accueillie, (recueillie ?) par sa sœur Léa. Les deux femmes ne se sont pas vues pendant toutes ces années. La famille, honteuse, s’étant chargée de faire de Juliette une paria. Elles vont se reconquérir, se ré-apprivoiser !

    Un film d’amour qui parle de ce lien étrange et fascinant qui unit deux sœurs ne peut qu’être attirant, troublant et effrayant tant ce qui peut souder et désunir deux êtres liés par la même histoire, les mêmes origines est parfois ténu. Elsa Zylberstein la cadette et Kristin Scott Thomas l’aînée incarnent parfaitement et à la limite du morphing parfois les facettes de ces deux vies. Léa dont la « normalité » (beau métier, belle maison, beau mari, beaux enfants) impressionne, va énormément s’agiter pour tenter de redonner goût à la vie à sa sœur, sans la brusquer, sans l’interroger en étant là, parfois maladroitement mais toujours tendrement et sincèrement. Elle va multiplier les sorties, provoquer des rencontres, des réunions entre amis. Sur certaines scènes de groupe, parfois cruelles tant la personnalité et la présence même de Juliette intrigue ou d’autres scènes de « café » plane manifestement l’ombre de Sautet, et c’est toujours bon de découvrir une référence adorée chez un nouveau réalisateur.

    Juliette, d’abord mutique, emmurée dans le silence et la douleur, qui sursaute au moindre bruit, parfois violente et inattendue dans ses réactions va peu à peu refaire surface, difficilement, longuement, douloureusement. Sans pour autant reprendre goût à la vie, elle va réapprendre à aimer et à se laisser aimer. A un « prétendant » qui tente une approche elle dira : « je suis encore loin vous savez», mais à sa sœur qui décuple les preuves d’amour elle va dire « merci ». Les deux actrices sont fascinantes d’intensité et de complicité. A la froideur parfois déchirante de Kristin Scott Thomas répond la fragilité discrète et douloureuse d’Elza Sylberstein. Pour elles deux, le voyage vaut mieux que le détour.

    On pourra également noter la visite touristique de Nancy et l’insistance du réalisateur à présenter un peintre local que j’adore, Emile Friant, et MON Caméo.

    Par contre, je regrette que Philippe Claudel ait choisi de ne pas garder le mystère de Juliette jusqu’au bout en la présentant dans une toute dernière pirouette à prestation césarisable comme une victime et faisant de son film "un secret révélé". Je regrette que la plupart des personnages secondaires soient trop stéréotypés : le flic dépressif, le mari méfiant, l’employé des services sociaux (très) souriante et (très) compréhensive, l'ami compréhensif lui aussi, les collègues agressives… Les maladresses (de jeunesse) telles que l’évocation de la guerre en Irak, de la maladie d’Alzheimer présentée comme un refuge… m’ont paru au mieux naïves, au pire déplacées…

    Ces réserves faites, vous pouvez plonger dans le regard de Kristin Scott Thomas, être boulerversé par la déclaration d'amour réciproque de deux soeurs et savourer une version absolument splendide de « Dis, quand reviendras-tu » de Barbara par Jean-Louis Aubert.

    Il y a longtemps que je t'aime - Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein
    Il y a longtemps que je t'aime - Kristin Scott Thomas
  • Jumper de Doug Liman °

    Photos de 'Jumper'
    Photos de 'Jumper'

    David découvre pratiquement à l’insu de son plein gré et alors qu’il est encore un ado timide et mal dans sa peau acnéique, qu’il a le super pouvoir de téléportation. Et moi je me demande si c’est pas LE superpouvoir que j’aimerais posséder. Passons. Au début quand même, quand il se téléporte ça fait un peu "boum... patatra... et splatch..." quand il s'écrabouille. Après il contrôle, totale maîtrise... ça fait juste "vvvvvviou" (mais je le fais pas bien par écrit !).

    Je vous passe les détails sur le traumas de l’enfance mais quand même il faut savoir que de temps à autre David crie « maman » quand Diane Lane passe dans le coin avec un air d’en savoir long. Contrairement à Superman à qui la télé filait des aigreurs d'estomac et des élans compassionnels, quand David regarde la misère du monde sur son écran géant, ça lui fait juste faire un rictus, comme ça L : pfiout, m’en fous et il part tout dégoûté faire un tour sur Big Ben. David est un gros pourri qui ne pense qu’à ses fesses et son superpouvoir il l’utilise, oh le vilain, à cambrioler des banques et à se faire un petit pactole qui le met à l’abri du besoin, du travail, fin, de tous les trucs chiants qui peuvent pourrir rapidos la vie rêvée.

    David visite le monde, prend son petit déj sur la tête du Sphinx de Gizeh, va draguer à New-York, faire du surf à Bahia, emmène sa copine dans des palaces et visiter le Colisée de Rome etc… et tout ça dans la même journée. Parfois, par inadvertance, il se retrouve dans des endroits inconnus des guides touristiques, comme la Tchétchénie par exemple. Et là, il ne s’attarde pas. Pas con le Dave ! Bon, fin bref, c’est pas tout ça… Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes jumperisant si David arrêtait un peu de se regarder le nombril et se croire seul sur terre. Non, des jumpers y’en a d’autres et à la poursuite des jumpers, y’a les Paladins qui leur en veulent pire qu’à mort… et à la tête des Paladins, devinez !!!  Y’a Roland. Si c’est pas un beau nom de paladin ça madame ? Et Roland c’est Samuel L. Jackson, qui a décidé un jour, il y a une petite dizaine d’années de mettre définitivement sa carrière au placard. Ça fait bizarre, et puis finalement non. Il s’est arrêté à jouer le jour où il a déclamé Ezéquiel 25 Verset 10. ça lui a monté direct au cerveau de faire le mystique et depuis il fait le con dans des films cons. Bien fait. De toute façon, ce qu’il a fait à Anakin avec son épée laser mauve (la pire couleur qui existe non ? Si !), moi, je pardonne pas alors. Vous, faites comme vous voulez.

    Revenons en à notre jumper ! Il aurait pu se douter de l’arnaque le David quand il a vu sa tête, que le paladin lui voudrait pas du bien, qu’il avait comme un air de ressemblance avec Mace Windu, pourtant ça saute aux yeux comme un coup de tatane dans le fondement ! C'est pas parce qu'il s'est mis une moumoute blanche sur la tête qu'on le reconnaît pas. Que dalle, il a rien vu... l'amour ça rend aveugle et con parfois, je vous jure (oui, David est amoureux !). Ah oui, j’ai oublié, David c’est Hayden Christensen qui le jump (dans ce genre de film on ne dit pas "jouer" pour faire l'acteur mais "jumper", c'est pour ça). C’est même pour ça enfin pour lui, Hayden, que je suis allée voir ce machin, et aussi pour me vider la tête. Mission accomplie, quand tu sors de là, t’as le QI d’un bulot, et ça fait drôle quand tu cartonnes à 141 d’habitude. Mais ça revient vite. Ouf.

    Bon alors, qu’est-ce que je pourrais bien vous dire encore pour vous inciter. Ah oui, y’a aussi une nouvelle actrice (enfin je suppose… si elle a 10 ans de carrière, faut qu’elle arrête tout de suite), une vraie quiche melba, elle s’appelle Rachel Bilson (mouarf le nom de star), retenez bien ce nom nonobstant, vous ne le reverrez pas de sitôt ! ah oui, et puis y'a Jamie Bell aussi dans le film et ça fait mal au coeur pareil... Ce film sautillant et explosant s’avère en fin de compte être une bluette sentimentale pour ados prépubères avec un grand garçon amoureux qui crie ‘maman’ de temps en temps !

    Sinon ben, Hayden Christensen, il est mal barré s’il continue à jouer dans des machins choses pour boutonneux. Avec son physique de mannequin pub pour Armani et son regard de la mort qui tue, il pourrait mieux non ? Non ! Ben peut-être finalement.

    Bon ben vla quoi, contente de vous avoir vus, et si on ne se voit plus d’ici là : une bonne journée et une bonne soirée.

    Matez quand même l'air fin couillon du paladin chef, là en dessous... En plus, il devient gras du bide et c'est moche (bien fait).

    Photos de 'Jumper'
  • Be kind rewind de Michel Gondry **

    Désolée le titre français… je ne peux vraiment pas.
    Soyez sympas rembobinez - Jack Black

    Mike travaille chez Monsieur Fletcher, un vieux bonhomme qui tient une boutique délabrée dans un quartier dont le conseil municipal rêve de faire une ville nouvelle. Le vieux bric à brac fait un peu tache dans le projet mais c’est aussi l’endroit où est né et où a vécu Fats Waller le génial pianiste de jazz ce qui devrait rendre l'endroit intouchable. Mike a un copain, Jerry, qui à la suite d’un incident devient « magnétique » et efface toutes les cassettes vidéo en location dans le magasin. Les deux copains vont décider de refilmer à la hâte les films qui sont des classiques ou des succès du cinéma ricain. Contre toute attente, les clients vont faire un triomphe aux deux potaches et à leurs films faits de bric et de broc. Parviendront-ils à renflouer suffisamment les caisses pour aider Monsieur Fletcher à ne pas être exproprié ?

    Encore un film, un de plus, un de trop dont j’attendais beaucoup et sans doute trop et qui m’a provoqué une déception inattendue. Depuis le renversant « Eternal sunshine of the spotless mind », je ne voulais plus que Michel Gondry me fasse dégringoler des sommets d’émotion qu’il m’avait provoquée. Malgré des fulgurances géniales mais fugaces, « Be kind rewind » est un gentil petit film parfois drôle mais pas toujours, pas assez et surtout pas hilarant comme je l’espérais, comme si Michel Gondry n'était pas allé au bout de la folie annoncée. Sans doute aurais-je été plus indulgente s’il ne s’agissait pas de lui. Bon j’en sais rien. Néanmoins, je dirai que la première partie est vraiment très très laborieuse et à la limite même, très mal jouée. Lorsque Jerry et Mike se mettent à revisiter les films avec deux bouts de ficelle de cheval et leur caméra vidéo, ça devient franchement loufoque, mais jamais assez. Le remake de « Ghostbuster » est sans doute le plus réussi, mais les scènes de nuit de « Rush hour 3 » filmées en plein jour (il faut voir pour le croire le stratagème employé) sont franchement hilarantes, l’hommage à « 2001 l’Odyssée de l’Espace" (un de mes films cultes que je décortiquerai jusqu’à mon dernier souffle…) m’a particulièrement touchée… On trouvera ensuite, et en vrac « Robocop », « Le Roi Lion » « King Kong »… et c’est là que ça finit par coincer. Au lieu de nous laisser continuer à jouer au quizz « c’est quel film ? C’est quel film ? »… Michel Gondry nous fait un catalogue qui défile clairement sur l’écran alors que derrière se jouent des scènes. On doit choisir entre lire les titres qui défilent et regarder ce qui se filme. On dirait qu’il casse son jouet et nous confisque le nôtre. Non, franchement pour une déclaration d’amour au cinéma, je m’attendais à plus, à mieux, à différent, plus loufoque, plus dément, plus débile. C’est bricolé oui et revendiqué comme tel, mais on a du mal à croire et à s’attacher aux personnages. Ça (me) gêne énormément. Jack Black est, comme on dit, en roue libre totalement, mais chaque fois qu'il apparaît il ne lui manque que le panneau : "Attention, je vais faire le con !". J’ai beaucoup de mal à me faire une opinion sur cette prestation qui il me semble manque de finesse (on s'en serait douté) et surtout (plus grave) de spontanéité. Les autres acteurs sont absents ou transparents, exceptée Mia Farrow désespérément irritante dans son niénième rôle de vieille petite fifille fofolle. Une chose est sûre, c’est pas l’interprétation qui attire dans ce film.

    Et pourtant, et pourtant… la toute dernière partie, la plus courte, la plus réussie me trotte encore dans la tête parce que j’y ai retrouvé des airs nostalgiques qui lorgnaient du côté de Lubitsch (« The shop around the corner ») et de Capra (« It’s a wonderful life ») et là, l’émotion est au rendez-vous, le véritable hommage au cinéma, c’est là que je l’ai trouvé ! L’humanité, l’espoir, la solidarité, la fraternité, la douceur me semblaient palpables… Ai-je rêvé ?

  • Les 12èmes rencontres du Cinéma de Gérardmer auront lieu au Casino du Lac du 26 au 29 mars 2008

    Les Rencontres du Cinéma constituent un rendez-vous incontournable à Gérardmer pour les professionnels et le public. Durant quatre jours fin mars, une vingtaine de films sont projetés en avant-première nationale. Des films qui marqueront l’actualité cinématographique des prochains mois, qu’il s’agisse de films grand public attendus, de films Art & Essai ou de films à destination du jeune public.

    Les Rencontres réunissent chaque année une centaine d’exploitants de salles de cinéma de tout l’Est de la France et d’autres régions, qui découvrent ainsi les prochaines sorties, échangent leurs expériences, rencontrent les équipes venues présenter leurs films ainsi que leurs partenaires : distributeurs, institutions et prestataires dans le domaine du cinéma.

    Les rencontres de Gérardmer ont aussi la particularité de réunir des journalistes et critiques de cinéma.L’Office de Tourisme et la Ville de Gérardmer ont également souhaité associer le public de l’ensemble de la région à ces journées de cinéma non-stop, en offrant la possibilité au plus grand nombre d’assister aux séances avec une politique tarifaire volontariste. Les Rencontres du Cinéma sont organisées par : - l’Association des Cinémas Indépendants de l’Est, - les Distributeurs de films, - l’Office de Tourisme de Gérardmer, - la Ville de Gérardmer.

    Pour en savoir plus et connaître le très alléchant programme, cliquez ici ! Moi j'y serai !