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Synopsis : Henri Charrière, dit "Papillon", malfrat de petite envergure des bas-fonds du Paris des années 30, est condamné à la prison à vie pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Il est envoyé sur l'île du Diable, en Guyane. Il va faire la connaissance de Louis Dega qui, en échange de sa protection, va aider Papillon à tenter de s'échapper...
Je vais essayer de faire un peu de tourisme aujourd'hui et vous offrirai quelques photos de cette magnifique ville. En attendant voici quelques clichés pris sur le trajet pour me rendre dans les salles de cinéma.
Ici le tram et le vélo sont rois (merci Monsieur Ries et Madame Trautman) :
Tony Hunter, acteur et danseur flirtant avec l'has-beenerie tenterait bien un come back à Brodway. Ses amis scénaristes Lily et Lester lui proposent une histoire en béton dont il aurait le premier rôle. Mais un producteur mégalo et prétentieux transforme le scénario et le spectacle aboutit à un échec retentissant lors d'une première catastrophique où le public sort de la salle consterné. Les trois amis vont tenter de remonter le spectacle avec l'aide de la troupe mais aussi d'une danseuse classique Gabrielle Gérard.
Je pense qu'avec "Singing in the rain" ce film est la quintessence de la comédie musicale. Et les pauvres fous qui ont quitté la salle dont le Warrior avant sa projection ne savent pas ce qu'ils ont perdu d'avoir le bonheur de le re-voir sur grand écran. Les scènes d'anthologie s'y succèdent.
Fred Astaire et le cireur de chaussures dans une espèce de fête foraine nous filent la patate pour les 10 ans à venir :
Les triplés me font toujours autant rire :
Le pas de deux dans Central Park est un enchantement :
Le "Girl hunt ballet" atteint la perfection :
Fred Astaire à 54 ans donne toujours l'impression de flotter quelques centimètres au-dessus du sol, Cyd Charisse est d'une beauté à tomber et ses jambes, inoubliables sont un défi à la logique !
SAMEDI SOIR, LE 5 FEVRIER, ANNIVERSAIRE DU WARRIOR.
Dans un premier temps nous avons "fait les soldes" à Annonay. C'était chouette :
Ensuite je suis allée expliquer à la grande sotte qu'il fallait qu'elle arrête de provoquer mon mec... et je crois qu'elle a compris :
Puis comme c'était le D.DAY du Warrior nous avions décidé de changer de l'ordinaire et d'aller au restaurant. Nous avons demandé à Gaël quel était le meilleur restaurant du coin. Il nous a dit sans hésiter que c'était l'Escabelle (attention je balance... mais elle l'a bien cherché), que le décor, la bouffe étaient top mais que pour l'accueil... c'était pile ou face. Pas de bol on est tombé sur pile... Une dame s'est jetée sur nous dès notre entrée. Elle était tout sourire et on s'est dit qu'on était vraiment vernis et tombés sur "un jour avec"... mais derrière ses grandes dents, ses cordes vocales ont déclaré sans pouvoir dissimuler leur joie : "c'est terminé monsieur/dame, on n'accepte plus personne !". Il était 21 h 03 mn. "Pas grave que j'ai dit, on était prévenus qu'on serait reçus comme des chiens". Nous avons donc arpenté la Place des Cordeliers pour découvrir que "Le Dôme" était encore tout éclairé. Nous sommes passés devant un cuistot qui était en train de fumer dehors (j'ai même dit bonjour en passant devant lui et il a répondu) mais avant qu'on ait pu entrer dans le restau, il nous a annoncé ravi : "ah non msieur/dame, j'ai fermé les cuisines". Qu'à cela ne tienne on n'avait pas encore fait le tour de la Place, mais à l'Opus Winne, le restau de la dernière chance, on nous a dit "c'est complet" et ça avait l'air vrai mais bon...
Là, on a failli se décourager et aller manger un kebab mais finalement c'est à "Cuisine en scène" que nous avons été reçus et nous nous sommes vraiment régalés avec des ravioles et du bon vin suivis d'un dessert délicieux.
Bon lui, faut toujours qu'il fasse le mariole :
Pendant que je m'occupe sainement :
DIMANCHE MATIN, LE 6 FEVRIER :
Pour fêter dignement le dernier jour du festival, je m'offre un croissant "dabeulbeur", mais je laisse les biscottes... à cause de la date c'est trop light :
Comme il fait très beau, le Warrior m'explique doctement qu'il ne faut pas enfoncer son bonnet complètement... Ne pas contrarier un grand malade, c'est la règle :
Nous avions le choix entre la Rencontre avec les équipes des films et ceci :
Après débat, nous décidons de nous rendre à l'Eloge, mais ça je vous l'ai déjà racontéici :
Avant le soir et la remise de prix, nous allons voir un film (dont je vous parlerai plus tard...), puis je me faufile dans une autre salle pour RE-voir la fin de MON FILM PREFERE de la sélection et je pleure tout pareil et même plus, et j'assiste à la rencontre avec Maaerten Mertens qui joue dans le film et si vous, c'est l'accent soi-disant chantant du sud qui vous met en joie, moi c'est celui du Nord (France et Belgique included) qui me rend chose :
Avec l'arrivée discrète de la toujours chaleureuse, adorable et ravissante Marianne la Directrice du Festival, puis celle tonitruante et burlesque des Gaëlz (Responsable de l'Organisation et Directeur artistique) :
Le très joli trophée de cette année (pour une collectionneuse) représente le personnage de l'affiche :
Pour une fois et c'est vraiment heureux et je m'en félicite les jurys particulièrement bien inspirés ont remis 5 prix et récompensé 5 films différents (vous pouvez retrouver le Palmarès ici-même) :
Les Présidents des Jurys Nicolas Saada et Azouz Begag :
Les gentils membres (pardon il en manque deux) Gaëtan, François, Leo, Brigitte, Bénédicte, Deux lycéennes du jury des lycéens, Anna, Marianne qui essaie de me piquer mon trophée... :
Les réalisateurs de 80 jours et un des acteurs de Oxygène (Maaerten Mertens):
Encore une petite vidéo de Maaerten Mertens recevant le prix des Lycéens et faisant un très joli discours (avec accent irrésistible inside) :
Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus par ce Festival incontournable, je les invite cordialement... à se rendre sur le site du Festival itself et en prime dans la feuille N°11 du lundi 7 vous trouverez ma binette ravie de crècheet un très gentil article qui m'est destiné rédigé par Fabienne, responsable de la communication.
LUNDI 7 FEVRIER.
Evidemment les meilleures... surtout les meilleures d'ailleurs j'ai l'impression, choses ayant une fin, il a bien fallu se résoudre à prendre le chemin du retour :
en attendant mon compte rendu de la soirée de clôture et quelques digressions autour et alentour... je vous ORDONNE invite à regarder ce petit morceau de court-métrage (hélas je ne l'ai pas trouvé en entier) que je regarde pour la vingtième fois au moins sans m'en lasser.
Figurez-vous que dans le programme du Festival il y avait ceci :
"Dimanche 19 h. Projection de Courts métrages humoristiques belges" !
Alors vous pensez j'ai foncé car je voulais démêler moi-même ce pléonasme : humoristique et belge dans la même phrase, quel bonheur !!! Et je n'ai pas été déçue... Un peu plus d'une heure de délire absurde et décalé dont cette pépite de Benoît Féroumont datant de 2007 est mon préféré.
Les merveilleux jurys de cette édition ont pour une fois bien travaillé puisqu'ils ont primé (dans le désordre quand même, je ne peux tout obtenir en même temps) mes (3) films préférés :
Rassurez-vous, je reviens dès que possible pour faire en images et en commentaires le compte-rendu de ces dernières journée et soirée de folie ! Mais pour l'instant, il nous faut faire les 500 kilomètres de retour etc etc...
Et pardon pour les fidèles du jeu con du lundi... je n'ai vraiment pas eu le temps d'y penser mais il vous reste celui-ci à terminer !
La traditionnelle rencontre entre les équipes de films (cette année et pour la première fois réduites à quatre films représentés pour cause de tournage la plupart du temps) et le public avait lieu ce matin à l'aube 10 heures dans le très bel "Eloge" , lieu éphémère créé comme toujours par l'équipe de l'Essaim de Juliequi cette année cherchait à valoriser l'acte de création.
Dans un premier temps tout le monde est très sage et répond consciencieusement aux questions de Gaël Labanti dont la traduction quasi simultanée est assurée par Florence sa douce moitié. Ce qui leur donne une nouvelle fois l'occasion de régler leurs différends de couple notamment lorsque Gaël demande à Florence de se débrouiller pour traduire "La merditude des choses"... Ce qu'ils sont drôles tous les deux !
Javier Fuentes Leon évoque les difficultés qu'il a rencontrées pour tourner son film. Il ne lui aura pas fallu moins de 6 ans avant de pouvoir donner le premier tour de manivelle. L'argent alloué provient d'Allemagne, de France, de Colombie et du Pérou, chaque pays imposant ses contraintres propres. Les espagnols Jon Garano et Jose Mari Goenaga se sont tournés vers les télévisions basque et espagnole sachant qu'ils voulaient absolument tourner leur film dans la langue basque. L'actrice finlandaise Outi Mäenpäa pense que la notoriété de sa réalisatrice Pernilla August n'était pas forcément un atout et qu'il est toujours difficile de rassembler des fonds. Quant à l'acteur belge Maaerten Mertens, il dit que les financements proviennent en grande partie de l'organisme "Fonds flamand pour le cinéma" qui depuis 5 ans a changé de dirigeant et contribue davantage à aider les films.
Puis Gaël insiste sur le point commun à tous les films de cette sélection de grande qualité : l'excellence de l'interprétation. Tous s'entendent à reconnaître que le choix d'un acteur est primordial pour un rôle et que l'alchimie entre les acteurs ayant de nombreuses scènes ensemble est elle aussi essentielle. Deux films traitant de l'homosexualité (féminine et masculine) il était fondamental qu'aucun embarras ne soit ressenti par les réalisateurs au moment de leur choix. Malgré la modestie des réalisateurs qui pensent que l'acteur est plus important que la direction d'acteurs, je pense qu'au contraire, même si être acteur est un vrai métier, sans une direction de talent un excellent acteur peut donner une piètre prestation s'il est mal dirigé. L'acteur belge Maaerten Mertens insiste sur le "renouveau" d'un véritable vivier d'acteurs belges depuis quelque temps. Il pense que cela tient au fait que les acteurs belges ont enfin renoncé à essayer d'être des acteurs américains c'est-à-dire beaux et sans défaut.
Le public s'inquiète de savoir si la petite Tehilla et son jeune frère dont les rôles très forts et très éprouvants qu'ils tiennent dans "Beyond" les ont perturbée. Le père des enfants, présent également intervient pour assurer que, bien qu'il ait dû "recadrer" un peu le jeune garçon qui continuait à dire des gros mots après le tournage par exemple, sa grande fille par contre a toujours fait la part des choses entre son personnage et la vie réelle.
Il serait trop long de vous relater tous ces échanges évidemment passionnants... Mais au bout d'une heure de débat, tout le monde était parfaitement détendu ce qui a permis par exemple à Javier Fuentes Leon de menacer de mort tous ceux qui ne verraient pas son film. Et à Maerten Mertens de s'étonner que le fait de tourner un film qui traite de l'homosexualité masculine puisse être problème en amérique latine alors que lui a du mal à se faire admettre comme seul hétéro (avec son père espère-t'il) dans sa ville natale... L'humour belge et péruvien m'ont évidemment ravie vous imaginez !
Festival International du Premier Film d'Annonay 2011
Film en compétition - Belgique/Pologne
Synopsis : Beyond the Steppes » raconte le voyage forcé d’une femme au fin fond des steppes de l’Asie Centrale. Nina, jeune femme polonaise, est déportée avec son bébé par l’armée soviétique en 1940, aux confins des terres hostiles de l’URSS. Elle y travaille dans un sovkhoze, sous la surveillance de la police politique russe. Lorsque son enfant tombe malade, elle part en quête de médicaments, accompagnée d’une bande de nomades kazakhs… Le film retrace le vécu intime et personnel de cette femme, contrainte à vivre l’exil, et forcée à combattre les conditions extrêmes de cette terre inhumaine.
Je tâcherai de revenir vous parler de ce beau film emporté par une actrice sublime : Agnieszka Grochowska
Festival International du Premier Film d'Annonay 2011
Film en compétition - Suède
Leena semble heureuse avec son mari et ses deux filles jusqu'au jour où par un coup de téléphone elle apprend que sa mère mourante dans un hôpital à 600 kms de là souhaite revoir sa fille avant de mourir. Ni le mari ni les enfants de Leena n'étaient au courant de l'existence de cette mère qui refait surface brusquement. Poussée par son mari, elle entreprend avec sa famille le voyage qui la ramène vers cette mère qu'elle avait choisi d'écarter de sa vie. Sur la route, tout le passé et surtout l'enfance de Leena ressurgissent. Elle se souvient de chaque détail dont aucun ne nous est épargné également.
Emigrés de Finlande en Suède les parents de Leena n'ont jamais réellement réussi à s'intégrer. Surtout le père qui peine à trouver du travail, à apprendre la langue et sombre peu à peu dans l'alcoolisme et la violence, rendant la vie pour Leena, sa mère qui elle aussi se met à boire, et son petit frère parfaitement infernale. La petite fille est un véritable petit soldat increvable, contrainte de relever ses parents qui parfois baignent dans leur merde ou leur vomis, poussée à devenir une championne de natation pour faire plaisir à papa et maman, mais surtout obligée de protéger son fragile petit frère dont elle est le seul rempart face à la violence croissante. Les subterfuges qu'elle utilise pour tenter de l'isoler des cris et des coups sont admirables. On ne cesse de trembler deux heures durant pour ces deux enfants, pétrifiés d'attendre quand la violence va finir par finalement se retourner contre eux... mais on a du mal à comprendre l'intérêt et le but d'un tel film, d'une telle histoire, sorte de Ken Loach misérabiliste puissance 10 (pour vous donner une idée).
La petite fille Tehilla Blad, port de reine sur un corps de fillette, saisissante de bout en bout, porte ce film très très lourd sur ces délicates épaules. Elle est LA raison essentielle de se pencher vertigineusement sur ce "Beyond".
Ci-dessous mes photos et vidéos de la rencontre qui a suivi la projection en présence de la petite Tehilla mais aussi de l'actrice suédoise Outi Mäenpää (sans oublier le show de Monsieur et Madame Zi Artistik (la meilleure traductrice que le festival ait portée)) :
Festival International du Premier Film d'Annonay 2011
Film en compétition - Allemand
Umay est mariée à Kemal qui est de plus en plus violent avec elle et leur petit garçon. Elle vit en Turquie dans sa belle-famille et ne reçoit de soutien que d'une belle soeur. Pour se protéger et protéger son fils elle rejoint sa famille en Allemagne. Dans un premier temps, ses parents, ses frères et sa soeur sont ravis de la retrouver. Quand ils comprennent qu'Umay a quitté son mari et n'a aucune intention de retourner auprès de lui en Turquie, le déshonneur s'abat sur la famille qui rejette Umay et tente de toutes les façons possibles de lui enlever son fils...
C'est le combat perdu d'avance d'une femme seule contre tous, contre les traditions religieuses et familiales complètement archaïques qui entendent maintenir la femme dans un rôle silencieux et si possible d'ignorance et de soumission totales. Umay ne rêve que d'être heureuse, de travailler, d'élever son enfant et si possible un jour de choisir un homme qu'elle aime. L'état d'esprit moyen-âgeux dans lequel les croyances et les pratiques ont enfermé cette famille régie par les lois des hommes faites pour les hommes sont en totale contradiction avec les illusions de la jeune femme. Sans cesse persuadée à tort que l'amour des siens les ramènera enfin à la raison, elle reviendra frapper à la porte, demander pardon (de quoi ?), supplier... s'exposant chaque fois un peu plus à la colère et à l'agressivité croissantes de son père et de ses frères.
Nul doute que ces pratiques régies par les certitudes religieuses inébranlables existent et qu'elles provoquent les mêmes dégâts irréparables tels que ceux que l'on voit se dérouler devant nos yeux stupéfaits. Deux heures d'obstination et d'acharnement minutieux et mais aussi de se jeter constamment dans la gueule du loup sont parfois éprouvants pour le spectateur.
L'actrice Sibel Kekilli (qui porte admirablement bien son prénom) est remarquable.