BLOGGER RECOGNITION AWARD
Il y avait des années que ça ne m'était arrivé... Mais j'ai été "taggée". Je crois que c'est ainsi qu'on appelait cela du temps de la grande époque des blogs !!!
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Il y avait des années que ça ne m'était arrivé... Mais j'ai été "taggée". Je crois que c'est ainsi qu'on appelait cela du temps de la grande époque des blogs !!!
Avant de vous permettre de reprendre le cours normal des programmes de votre Blog/Route préféré (et de vous faire gagner de nouvelles places de cinéma avec des jeux splendides, intellectuels et ophtalmologiques), laissez-moi vous conter en images et quelques mots la dernière journée de cette semaine de folie douce.
Ah pis, j'ai oublié. Chaque jour du Festival, l'équipe de rédacteurs publie une "Feuille de nuit" relatant la journée de la veille. Et bien dans la Feuille N° 10, Fabienne Responsable de la Comm' a décidé de faire paraître ma prose (cherchez là) alors que de mauvaises langues comme un gars avec une cravate rose à rayures prétendent que je m'incruste à Annonay
Le film de clôture fut un tourbillon, un éblouissement et j'en frissonne encore d'extase ce matin.
C'est le premier film de Duncan Jones (fils de... et ben vous avez qu'à chercher ça vous fera votre travail du "communlundi"), avec un acteur magnifique et seul au monde : Sam Rockwell que j'aime d'amour,
mais je n'ai pas le temps de vous en parler, j'ai 500 bornes à faire moi m'sieurs dames. Il y a de grandes chances que ce film fantastique à plus d'un titre sorte en mai, bande de veinards !
Je vous en parle dès que possible, dès que j'ai réussi à reprendre le cours normal d'une vie ordinaire... ou le cours ordinaire d'une vie normale...
GRAND PRIX DU JURY
THE STRENGTH OF WATER de Armagan Ballantyne
Nouvelle Zélande
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PRIX SPECIAL DU JURY
A L'OUEST DE PLUTON de Henry Bernadet et Myriam Verrault
Québec
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PRIX DU PUBLIC
LES DEUX VIES DE ANDRES RABADAN
Espagne
l
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PRIX DES LYCEENS
NOTHING PERSONAL de Ursula Antoniak
Pays-Bas
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PRIX DE LA MEILLEURE MUSIQUE
A L'OUEST DE PLUTON de Henry Bernadet et Myriam Verrault
Québec
La suite demain, en photos,
mais là...
dodo.
Jorge Gurvich est né en Argentine en 1957, il s'installe en Israël en 1978. Il étudie le cinéma à l'Université de Tel-Aviv et enseigne plus tard la réalisation. Producteur, réalisateur et directeur de la photographie. Il a déjà réalisé de nombreux courts-métrages.
Mrs. Moskowitz & the Cats traduit en France par "Le chat de Mme Moskowitz" est son premier long métrage de fiction. Il a bénéficié d'un budget de 400 000 euros pour un tournage de 21 jours. Il n'est pas encore distribué en Israël car les distributeurs sont plutôt frileux à l'idée de présenter un film qui parle de personnes âgées...
La compétition est rude au sein même de la production israëlienne en pleine explosion mais Jorge est déjà connu et reconnu en tant que directeur de la photographie.
Pour son film le choix des deux acteurs était essentiel. Toutes les actrices âgées israëliennes souhaitaient le faire mais il a choisi la seule qui vit à Hollywood depuis 30 ans. Quant à l'acteur, il fut plus difficile à convaincre car il ne souhaitait pas interpréter un personnage âgé qui meurt.
Il souhaitait que la sensation de claustrophobie et d'enfermement soit très forte dans son film et que la seule scène à l'extérieur ait lieu à la toute fin du film.
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Hakki Kurtulus : Né à Istanbul, en 1980, il a étudié la communication et le cinéma à l'Université francophone de Galatasaray d'Istanbul. En 2002, il part étudier le cinéma à l'Université Lyon 2. Pendant ses études, il réalise deux documentaires et travaille sur les œuvres d'Ingmar Bergman, Claude Sautet, Jacques Tati, Bruno Dumont, Völker Schlondorff.
Melik Saraçoglu : Né en 1984 à Istanbul. Après son diplôme au Lycée francophone de Galatasaray, il part pour Lyon étudier le cinéma et les lettres modernes à l'Université Lumière Lyon 2. À dix-sept ans, il réalise un moyen-métrage, JAJAMBO. Il réalise deux courts-métrages sélectionnés au festival de courts-métrages d'Istanbul. Il est également critique pour des revues cinématographiques turques.
Ces deux passionnés, fans d'Ingmar Bergman à propos de qui ils sont en train de réaliser un documentaire, sont assez dépités que leur film qui est sorti en Turquie n'ait fait que 2 000 entrées après plusieurs semaines d'exploitation. Le cinéma turc est en pleine effervescence. Une dizaine de films par an étaient produits il y a encore quelques années. Aujourd'hui il y en a 72 dont 40 sont des premiers films. La concurrence est rude.
Les cinéastes turcs dont le chef de file est Nuri Bilge Ceylan ont coutume d'employer des acteurs amateurs au jeu minimaliste, mais eux ont choisi des acteurs professionnels très populaires dans leur pays.
Ils considèrent l'île où se passe la seconde partie de leur film "Là-bas" comme une planète étrangère où les personnages peuvent enfin parler et se dire la vérité.
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Armagan Ballantyne : Originaire de Nouvelle Zélande, elle a d’abord étudié le cinéma à Prague à la FAMU puis à l’école de Cinéma de Sydney, l’Australian Film Television and Radio School. The strength of water est son premier long métrage après les courts Tripple word score (1999), Little echo lost (1999) et le segment Lily and Ra de Stories on human rights (2008).
Elle est littéralement tombée amoureuse du cinéma vers 19 ans. Pour elle, aller voir des films c'est voyager, rencontrer d'autres cultures et apprendre la vie. Elle est très attirée par les films d'Europe de l'Est qui selon elle ont plus de coeur et d'émotion que les autres.
Les 2 millions d'euros qui ont été alloués à son film lui ont permis d'indemniser correctement la communauté Maori qui a travaillé avec elle. Son film est sorti en Australie et en Nouvelle Zélande et a rencontré son public. Mais elle a des difficultés à trouver des distributeurs hors de Nouvelle Zélande.
Le jeune garçon qui joue le rôle principal du film a été "casté" par hasard alors qu'il courait sur une plage.
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Henry Bernadet : Après avoir remporté le concours Vidéaste Recherché avec son premier film en 1999, il réalise une dizaine de courts métrages, pour la plupart des comédies. Il réalise aussi près d'une centaine de portraits et de reportages pour la télévision et Internet.
Il avait 8 000 euros pour le tournage de son film. Comme il n'y a aucune star les québécois l'ont boudé. Il a d'ailleurs davantage été vu dans le monde que dans son propre pays. Ce n'est qu'avec la sortie de ce film "A l'Ouest de Pluton" en DVD que les québécois en ont été curieux.
Les adultes du film sont des professionnels mais pas les ados qui se sont particulièrement impliqués dans le tournage.
Pour Henri, la direction des acteurs est précieuse pour atteindre la vérité d'un film. Quant au choix des lieux de tournage il est essentiel et il passe beaucoup de temps à les choisir mais ils doivent l'inspirer.
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Ventura Durall : Né en 1974, il est diplômé (département scénario) de l’École Supérieure de Cinéma et d’Audiovisuel de Catalogne. Il réalise ensuite de nombreux documentaires dont un sur l’affaire Andrés Rabadan qui lui a inspiré son premier long métrage.
Il tourne actuellement son deuxième long à propos d'un résistant du temps de Franco (si j'ai bien compris).
"Les deux vies d'Andrès Rabadan" est sorti récemment en Espagne et commence à bien marcher. Il n'a pu obtenir les autorisations pour tourner en prison. Il a donc dû la reconstituer en décors. Mais il tenait à tourner en lumière naturelle et surtout à ce qu'il y ait une fenètre qui soit la seule ouverture du prisonnier vers l'extérieur.
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Lotte Verbeeke a 28 ans. Elle a fait des études de danse puis le conservatoire et du théâtre. Elle a fréquenté des stages de théâtre à Paris. Le film "Nothing personal" dans lequel elle fait une prestation remarquable et impressionnante remporte pas mal de succès aux Pays-Bas.
Pour le tournage, la réalisatrice ne l'a pas fait répéter. Elles ont partagé plusieurs repas en tête à tête et c'est ainsi qu'elles ont découvert qu'elles étaient sur la même longueur d'ondes ce qui leur a permis de prendre des risques, d'improviser. Elles sont enchantées d'avoir pu tourner dans la maison de chasse d'Oscar Wilde.
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Margaret Corkery : Née en 1976 à Dublin, Margaret Corkery est diplômée de la Scottish Film School (Napier University). Elle a réalisé deux courts-métrages, Killing the afternoon et Joyride. Killing the afternoon est en compétition à la Berlinale en 2005 et lauréat du prix du meilleur court-métrage irlandais au Cork Film Festival. Il est aussi diffusé au Festival de courts-métrages de Clermont Ferrand, tout comme Joyride. Margaret Corkery signe avec Eamon son premier long métrage.
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Xabi Molia : Auteur, Xabi Molia a notamment été scénariste sur Les grandes personnes d'Anna Novion présenté l'année dernière au Festival d’Annonay. Huit fois debout, son premier long métrage, est un développement de son court-métrage S’éloigner du rivage (2008) qui a valu à Julie Gayet le Swann d'Or de la Meilleure Actrice - section courts-métrages au Festival du Film romantique de Cabourg.
Il dit avec humour que sa "méthode" pour travailler avec les acteurs est de leur mentir car ils sont tous des artistes qui ont une méthode de travail.
Par ailleurs, il faut que les lieux où il tourne aient une force qui s'impose à lui. Il a besoin d'aimer un lieu avant d'y tourner et préfère tourner en décor naturel que de les reconstituer.
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Ainsi que l'a fait remarquer Gaël, le point commun entre tous ces films sont une direction d'acteurs et une interprétation absolument exceptionnelles qui nous ont permis de découvrir des acteurs vraiment impressionnants. Deux tendances dominaient également, une sensation de claustrophie et d'enfermement pour certains films et de grands espaces dans d'autres.
En tout cas, une fois de plus, la sélection de haut niveau était prodigieuse et passionnante... et pas que...
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En attendant le verdict, et j'espère que le jury a bien travaillé sinon je risque de m'énerver... j'ai une grande et excellente nouvelle à vous annoncer.
Vous vous souvenez que l'année dernière, j'avais un peu fait ma groupie auprès du réalisateur Mika Soini
ça y est, ça vous revient ? En plus de tout ce que vous pouvez voir, il avait eu la très bonne idée de faire le plus beau film de la sélection (et l'un des plus beaux que j'ai vus en 2009) "Thomas" qui va sans doute sortir à l'automne prochain...
Bon. Cette année c'est certain, tout le monde n'a d'yeux et de coeur que pour Lotte Verbeek qui le mérite à tous points de vue :
L'affaire est entendue.
Mais je suis heureuse de vous annoncer que j'ai trouvé "mon" Mika de l'année. Il n'est arrivé qu'aujourd'hui et il s'appelle Ventura Durall. Exotique non ? Attention les filles, ça peut faire très mal :
Je ne peux vous montrer les photos que j'ai prises (de lui) ce matin car je me suis embarquée sans mon machin pour les charger sur mon truc... mais bon, vous verrez demain. Alors, ce garçon ne se contente pas de très très bien prendre la lumière, il parle un français impeccable avec l'accent délicieux qui va avec. Et c'est tant mieux parce que j'aurais vite été à court avec mes "ola... tapas... quétal... ramblas y sagrada...".
La cerise sur le clafoutis est qu'il a en plus réalisé le film de la compétition que j'ai le plus apprécié avec celui de la demoiselle au-dessus. Il s'agit de "Les deux vies d'Andres Rabadan". Alors tout va bien dans le meilleur de mon monde moi je dis.
ça n'a pas grande valeur ni grand intérêt mais j'ai quand même envie de le faire avant la remise des prix... Voici donc mon palmarès à moi rien qu'à moi.
Suivent de près "The Strenght of water" et "Le chat de Mme Moskovitz".
Film en compétition - Israël
Festival International du Premier Film d'Annonay
Film en compétition - Turquie
Dans une maison de retraite une femme écrit une lettre qu'elle adresse à ses enfants et à son mari. Elle la termine par ces mots : "si vous ne m'avez jamais aimée, moi je vous ai toujours aimés". Elle quitte la maison et se rend seule sur la route en chemise de nuit. Le lendemain matin, elle est retrouvée morte, noyée. La fille aînée Neslihan va chercher son frère Mazhar à l'aéroport qui vit en France depuis plus de 10 ans où il s'est d'ailleurs fait naturaliser. Après des funérailles sinistres, le frère et la soeur décident de rendre visite à leur père pour leur annoncer la nouvelle. Ils ne l'ont pas vu depuis plusieurs années car il vit sur une île isolée au large d'Istanbul.
Un film d'une évidente et indiscutable beauté formelle, aux images et aux plans absolument magnifiques, mais d'une telle austérité et sous une telle influence bergmanienne qu'il en devient parfois hermétique. Beaucoup d'application pour des retrouvailles non désirées qui d'ailleurs n'en seront pas. Tout est douloureux, teinté de regrets et de reproches des uns et des autres puis l'apparition de la mère qui vient "régler ses comptes" et hanter la mémoire et renforcer la culpabilité de chacun m'ont un peu laissée à l'extérieur voire lassée...
Cela dit, la rencontre avec les réalisateurs complètement habités par leur passion du cinéma et leur histoire fusionnelle avec Bergman à propos de qui ils réalisent un documentaire, leur façon d'en parler avec humour et adoration était l'un des moments les plus forts de la rencontre de ce matin, surtout lorsque l'un des deux a dit : "Bergman et nous, c'est du sérieux".
Alors voici pour votre petit déjeuner,
le mien (et je peux vous assurer qu'on n'en laisse pas une miette) :
Comme chaque année, et c'est l'une des nombreuses singularités de ce festival, le jury est constitué de 8 cinéphiles sélectionnés sur candidature dans toute la France, sous la Présidence d'un réalisateur. Vous savez que j'ai participé à cette inoubliable expérience en 2005 et que depuis je "squatte" Annonay pendant au minimum quatre jours. Y être toute une semaine cette année est encore bien plus exaltant. J'ai déjà vu 11 films, et si tout se passe bien j'en verrai encore 3 ou 4. Evidemment je ne comptabilise pas et je ne souhaite pas entrer dans les records (j'entends d'ailleurs que certaines personnes en voient 4 ou 5 par jour) car ici tout se fait tranquillement au rythme des séances. Même si jusqu'ici le grand vertige provient de "Nothing Personal" (avant même que je rencontre sa prodigieuse actrice), tous ces premiers films ont quelque chose en plus que les autres n'ont pas.
Lors de la 1ère rencontre entre les réalisateurs présents et le public qui a eu lieu ce matin (la seconde se tiendra dimanche matin) et dont je vous parlerai demain sans doute, Henri Bernardet (le réalisateur québecois) a dit cette chose que j'ai trouvée particulièrement profonde et sensée : "les festivals sont une véritable "vitrine" pour les films d'auteur et les cinéphiles peuvent y voir autre chose que les films qu'on leur impose".
J'en reviens aux membres du jury. Les voici, regardez comme ils sont beaux :
Cette année, la Présidente est la cinéaste Aurélia Georges qui est accompagnée par :
- Saleha ("Intégrité" en arabe) qui a 50 ans et vient de Montauban. Elle est éducatrice en pédiatrie néo-natale.