Clones de Jonathan Mostow **
Imaginons un peu que la technologie ait été poussée si loin que chacun d’entre nous ait la possibilité de s’offrir un clone. C’est la machine qui irait au travail, sortirait en s’exposant à tous les dangers de la vie alors qu’on resterait tranquillement chez soi à vieillir et à ne rien craindre. La criminalité aurait chuté de 99% et partout ne circuleraient que des tops models répondant à tous les critères de beauté, d’élégance et de séduction (mouarf) qui ont cours actuellement… car même si vous étiez au moment de l’achat un obèse vieillissant, vous pourriez choisir d’être connecté à un clone ayant l’apparence d’une blonde à forte poitrine (par exemple, c'est pas obligé).
Evidemment il resterait quelques « réfractaires » à la robotoisation parqués hors de la ville dans un no man’s land sous la coupe d’une pourriture autoproclamée « Le prophète ».
C’est dans ce meilleur des mondes choisis que vit Tom, agent du FBI qui n’a plus grand-chose à perdre (puisqu’il a perdu son fils et presque sa femme…) ni à faire à part envoyer des clones en réparation. Jusqu’au jour où un clone est abattu et… nouveauté, son propriétaire meurt aussi. L’agent Tom/Bruce Willis va remonter jusqu’à la source et découvrir qui en veut aux machines et surtout à leurs propriétaires.
D’abord tout en plastique version clonée rajeuni de 20 (ou 30 ?) ans avec mèche blonde rebelle sur le front (ridicule donc), Bruce est beaucoup plus Tchoupi quand il reprend son costume de sauveur du monde, avec ses charmantes rides au coin du regard, son crâne chauve et ses yeux humides de tristesse.
Et on se prend à rêver ou au moins à imaginer ce qu’aurait pu être ce film si un réalisateur d’envergure (Alfonso Cuaron ???) s’était attaqué aux thèmes passionnants qui ne sont ici qu’effleurer et en aurait fait un grand grand film d’anticipation !
Reste Bruce Willis qui semble être le seul à avoir compris de quoi il s’agissait et la joue humain plus qu’humain. Grâce lui en soit rendue.