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  • 17 ans, encore de Burr Steers*

    17 ans encore - Zac Efron

     

    Mike a 37 ans s’est fait virer de chez lui par sa femme qui lui en veut (en gros) d’avoir passé les 20 dernières années à ronchonner et à lui reprocher d’avoir choisi de l’épouser et d’avoir eu des enfants très tôt au lieu de faire la belle carrière universitaire à laquelle il était destiné. C’est vrai qu’avant d’être un loser que ses enfants méprisent, Mike avait été la star du lycée, vous savez celui qui marche au ralenti dans les couloirs, celui sur lequel toutes les filles se retournent en faisant « waoh ! » mais qui aime la plus belle, celui dont le meilleur ami est le souffre-douleur de l’équipe de basket et qu’il défend etc. Tout ce qui reste à Mike, c’est son meilleur ami Ned, fan de BD, d’Heroic Fantasy et de tout ce que la littérature et le cinéma font de super-héros ! ça aide d’avoir un tel ami qui ne sera pas trop étonné de voir Mike revenir un beau matin dans la peau de l’ado qu’il était. La faille spatio-temporelle ne nous sera pas expliquée, on est bien loin de « Retour vers le futur » et on pourra même chanter Halleluya à la fin et « vive la famille ! » si on veut et qu'on est de très bonne humeur.

    J’avais décidé de ne pas parler de ce film parce qu’il est impossible d’en dire du bien ou du mal tant il est sage et propret avec même un gros chouilla de pudibonderie (on ne couche pas avant le mariage… faire l’amour sert à faire des enfants… au secours !!!). Et puis, si vous croyez que c’est amusant de se faire traiter CHEZ SOI de vieille qui se souvient plus qu’elle a été ado (cf. le consternant « LOL »… zut, ça me reprend !) !!! Et puis, j’ai découvert que le réalisateur Burr Steers (deux onomatopées pour un nom, faut le faire non ?) était celui du merveilleux, poétique et méconnu « Igby » et comme je ne peux ni dire vraiment du bien, ni vraiment du mal de ce « 17 ans, encore » je vous le livre tel quel brut de décoffrage.

    Sachez donc que le Mike en question n’est pas projeté dans le passé mais qu’il se retrouve simplement dans son corps de 17 ans à l’époque où il en a 36. C’est clair ? Il est donc dans le lycée de ses propres enfants, partage la même classe que sa fille, devient le protecteur de son fils, se fait draguer par sa fille, par sa femme, joue toujours aussi merveilleusement au basket, danse comme un Dieu… et que l’ado en question est une coqueluche ! Non il n’a pas une infection respiratoire, il est « juste » la nouvelle idole des ados qui sont trop in love avec lui : Zac Efron, sa mèche dans l’œil, ses abdos en béton, son sourire émail diamant, ses yeux azur des mers du sud, sa démarche chaloupée…

    J’avoue que ce que j’ai préféré c’est quand il se prend au moins huit baffes à la suite sans broncher. Oui j’ai ri. Et surtout, le pote qui d’ordinaire dans ce genre de film n’est que le faire-valoir du héros, en général obèse, ou binoclard, ou très con, ou surdoué (ou les quatre à la fois) m’a semblé ici emporter toutes les scènes où il apparaît. C’est Thomas Lennon, l’acteur qui joue cet ami. La scène où il parvient enfin à inviter dans un restaurant très chic la principale du lycée est un régal. Alors qu’il fait des tas de bruits étranges pour goûter le vin et que la belle s’offusque un peu :

    (de mémoire) :

    - lui : « je suis prêt à dépenser xxxxx milliers de dollars pour acquérir le bâton de Gandalf le Gris dans « Les deux tours », mais je suis très mal à l’aise dans ce genre d’endroit. »

    - elle : « Ce n’est pas dans les « Deux tours » mais dans la « Communauté de l’Anneau » que Gandalf est gris. Dans « Les deux Tours », il revient en Gandalf le Blanc »,

    - lui : !!!!!!!

    - elle (plus tard) : « prends possession de mon Donjon »..

    Et ils se mettent à parler en langage elfique. Ça j’adore !

    17 ans encore - Melora Hardin et Thomas Lennon

    (Thomas Lennon avec sa cape d'invisibilité...)