Garage de Lenny Abrahamson ***
Josie est l’innocent du village. Il tient la station-service d’un bled irlandais qui semble avoir été oublié de dieu et des hommes. Les habitants du village se moquent de Josie plus ou moins gentiment, c’est-à-dire plus ou moins méchamment mais Josie reste la douceur et la gentillesse même. Bien qu’il ne passe que 3 voitures par jour dans la station-service, le patron va quand même prendre un deuxième employé pour seconder Josie, un adolescent de 15 ans, David. Cette rencontre va bouleverser définitivement la vie de Josie.
La silhouette, le visage et la voix de Josie (extraordinaire Pat Shortt) sont inoubliables. Gentil crétin inoffensif, plus frais et désarmé qu’un enfant, chahuté par des adultes aussi bêtes que méchants parfois, la vie de Josie est un puits sans fond de solitude et de soif d’amour. D’une cruauté sans nom, ce film bouleversant évoque l’isolement, la bêtise, la méchanceté et l’inconscience humains.