MILLENIUM, le film de Niels Arden Oplev *
Mikael Blomkvist est un journaliste star à la revue « Millenium ». Il est condamné à 3 mois de prison pour diffamation. Il doit se mettre à l’ombre pendant 6 mois en attendant de purger sa peine et un riche et vieil industriel lui demande alors d’enquêter sur le meurtre non élucidé de sa nièce chérie quarante ans plus tôt. Il reçoit un mail et découvre que l’expéditeur du message pirate son ordinateur et connaît les moindres détails de son enquête. Il s’agit de Lisbeth Salander, jeune femme étrange, androgyne et surdouée du clavier. Les deux s’associent et plus dès qu’affinités pour démasquer celui qui se révèle être le plus odieux des tueurs en série. Si tant est qu’un serial puisse être sympathique…
Je n’ai pas lu les best-sellers de Stieg Larsson et après avoir vu ce film, je n’ai pas envie de les lire (oui, j’ai déjà et même souvent lu des livres APRÈS avoir vu leur adaptation cinématographique). J’ai longtemps (oui longtemps, le film dure 2 h 31 mn quand même…) été intéressée, intriguée par l’enquête, et je l’avoue surtout par la personnalité bien barrée et un peu hermétique de Lisbeth. Autant le dire, étant donné ce qu’elle a vécu et la façon dont elle remet à sa place (disons le softement…) son « tuteur » après ce qu’il lui a fait subir, n’importe quel humain constitué « normalement » serait devenu cinglé. Lisbeth résiste, son personnage et l’actrice qui l’endosse, Noomi Rapace (très très vaillante) sont simplement fascinants.
Je ne peux en dire autant du reste de la distribution. Si Michael Nyqvist s’en prend plein la tronche pour pas un rond avec plus ou moins de stoïcisme, c’est surtout son visage grêlé qui est une énigme, les autres acteurs, tous sosies d’acteurs américains, semblent droit sortis d’un épisode de Derrick (mes excuses à la famille) : mauvais comme des cochons et parlant cette langue étrange qui ressemble toujours à une maladie de gorge.
Des films sur des tueurs psychopathes, on en a déjà vus et non des moindres ! On ne comprend pas vraiment, c’est-à-dire pas du tout pourquoi il a fallu que celui-ci en plus d’être un sadique bon pour le cabanon soit un nazi antisémite (et réciproquement). Les tenants et aboutissants ne sont jamais développés et les personnalités des personnages, tous plus antipathiques les uns que les autres ne sont que survolées. Toutes les femmes se font violer, surtout les très jeunes voire les petites filles. Des plans sans fin et très insistant sur les victimes mortes, étranglées, charcutées reviennent sans fin sans justification et le film n’en finit plus de finir pendant une interminable demi-heure sans intérêt où les coups de théâtre foireux succèdent aux surprises de dernière minute pour se conclure sur une dernière scène risible à souhait.
"Ô Lisbeth ????" dit ce pauvre Blomkvist.
Comme si on ne l'avait pas reconnue.
N’importe quoi.