REMISE DU GRAND PRIX CINEMA DES LECTRICES DE ELLE : POLISSE de Maïwenn
C'était donc hier soir qu'avait lieu la remise du Prix amplement mérité à Maïwenn pour son film plébiscité : "POLISSE". Et comme je vous sais avides de détails glamours croustillants, j'espère ne pas vous décevoir.
Sur l'invitation (très jolie et originale) ci-dessous, j'ai dissimulé un détail avec une cuillère en argent car j'imaginais que simplicité pouvait rimer avec chic et style d'autant que le magazine Elle n'est quand même pas ce qu'il y a de plus loqueteux...
Mais non, il n'y avait que ce genre d'outils :
et le champagne (que je n'ai pas bu car je n'aime pas) donnait des brûlures d'estomac et j'ai dû sortir ma boîte de maalox avant la fin de la soirée pour secourir des malheureux. Oui, je suis une pharmacie ambulante (un coup de pompe, une allergie, un vertige ? Tapez SOS Pascale sur votre clavier (appel non surtaxé) !).
Avec beaucoup de discernement et surtout grâce à à cause d'elle, nous sommes arrivés avec une demi-heure de retard sur l'heure prévue sur le bristol, et nous avons bien fait car c'était loooooooooooong comme un jour sans pain cette attente avant de pouvoir revoir le film.
Ceux qui me connaissent ou suivent ce blog depuis des années ou moins, connaissent mon enthousiasme, mon euphorie et mon exaltation dès lors qu'il s'agit de vivre puis de relater des événements à haute teneur cinématographique (voir mes Festivals d'Annonay, de Cabourg, de Paris Cinéma, de Lyon (que j'ai raté bêtement cette année... je vous raconterai peut-être quand la plaie sera cicatrisée...) etc. Cette fois, au plaisir de croiser en vrai des personnalités telles que toute l'équipe féminine du film Polisse et surtout de pouvoir revoir le film se mêlent la déception et l'étonnement d'avoir vécu une soirée sans charme, froide (malgré le plaisir de rencontrer Jane et de retrouver Charlotte, des élues parmi les plus de mille qui avaient postulé) un peu comme si elle avait été improvisée à la dernière minute. Je n'avais pas d'attente particulière. Le ressenti est que c'était froid et parfois même un peu bricolé et amateur !
Là où nous avions été 50 pendant le week end de septembre où nous avions vu les films, nous étions sans doute plus de trois cents venus par un prompt renfort et par le fait que nous pouvions inviter une personne de notre choix ! J'avais choisi "qui vous savez" qui (et personne ne peut s'en douter car il arbore une chevelure quasi onctueuse de nouveau-né) souffre toujours de quelques problèmes et effets secondairement indésirables aux multiples chimios. Lorsqu'il a demandé un verre d'eau, un charmant garçon terrorisé lui a dit "je n'ai pas le droit mais je vous le donne discrètement". C'est là que le chef du pauvre garçon lui est tombé dessus à bras raccourcis pour le sermonner vertement et sans doute le faire brûler en Place de Grève dès la fin de la soirée... "Qui vous savez" s'est donc senti obligé (pour venir au secours du gentil) d'expliquer la raison de sa demande (UN VERRE D'EAU). Malades et handicapés du monde : faites en sorte que votre maladie se voit bien pour attirer la compassion !
Ensuite, les "filles" du film étant toutes arrivées, elles ont dû subir le passage obligé du "photo call" et comme j'avais mon appareil photo je me suis jointe aux photographes!!! Je crois que je n'ai jamais entendu autant d'âneries en un aussi court laps de temps. Déjà, lorsque je me suis pointée avec mon minable Olympus, j'ai tout de suite été avisée que je dérangeais...
Je ne vois pas en quoi et j'ai donc continué à prendre des photos alors qu'un photographe hyper intelligent se déplaçait délibérément pour être devant mon objectif !
Je vous livre quelques bribes de... comment peut-on appeler cela... conversations ?
Un photographe : "c'est qui celle-là ?
- un autre : Naidra Ayadi.
- 'tain t'as bien appris ta leçon toi !"
Naidra Ayadi
Emmanuelle Bercot, Sandrine Kiberlain, Karine Viard, Naidra Ayadi, Marina Foïs.
- Un photographe : "oh les filles ! vous êtes bonnes !!!
- les autres : ah ah ah !
- encore un autre : ah, vous êtes bonnes, t'es drôle toi !"
Marina Foïs.
Un photographe : et maintenant on fait quoi ?
- un autre : ben on attend Maïwenn !!!
- Maïwenn Leroy ? La chanteuse ???
- ah ah ah ah !!!
- nan, Maïwenn, la réalisatrice*, celle qui a fait le film.
- euh, elle s'appelle pas Arwen la chanteuse ?
- Et c'est sûr qu'elle va venir ?"
*une réalisatrice est une personne qui fait des films.
Karine Viard, Maïwenne, Valérie Toranian (directrice de la rédaction de ELLE), un petit bout de Sandrine Kiberlain.
Un photographe : "et maintenant, i s'passe quoi ?
- ben c'est open bar !!!"
Ensuite s'en est suivi le fameux "cocktail dînatoire" qui a été rincé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire par les incontournables "professionnels" qui ne quittent pas la table où sont étalés les amuse-bouche et l'ont donc toujours pleine (la bouche). C'était inabordable à moins de priser particulièrement les bousculades et grâce à "qui vous savez" et Jane qui a bravé la foule j'ai pu déguster un morceau de tranche de jambon enroulé sur un biscuit apéro et un toast avec un truc qui était bon à l'intérieur ! J'ai bu un verre de rouge aussi, parce qu'on ne se refait pas et que bizarrement les boissons sont toujours plus accessibles.
Mais le plus beau restait à venir et bien que je sois la première à savoir, craindre et dire que les talents d'orateur ne sont ni innés ni évidents (j'évite donc de prendre un micro), je peux assurer que les deux discours ou présentations qui ont été faits étaient assez pauvres, consternants et involontairement risibles.
J'en ai quand même conclu que les lectrices de Elle de Lyon et Nantes n'étaient pas plus bêtasses que celles de Paris puisqu'elles avaient choisi le même film. D'ailleurs, il semblerait que quelle que soit la ville, les mêmes films ont été classés dans le même ordre (si j'ai bien compris). Pourtant bien que très surprenant tant il est évident qu'on ne peut apprécier et parler d'un film que si on est professionnel... il avait été choisi aussi des films légers ou des comédies pour les 150 cinéphiles présentes au cas où certains films seraient trop difficiles !!! N'étant ni de Paris, ni de Lyon, ni de Nantes, je me sens encore plus exclue vous pensez ! Mais que suis-je ? Provinciale, c'est certain.
Enfin, le prix a été remis... ou plutôt le non prix, puisqu'il n'y avait ni trophée, ni morceau de papier... ni rien ! Et Maïwenn a enfin pu monter sur scène avec toute son équipe (féminine puisqu'hélas aucun garçon n'avait fait le déplacement !) et parler de son film. Il a été remis à chacune des actrices et à la réalisatrice un bouquet de roses blanches (qui m'a rappelé Berthe Sylva) emballé dans un papier kraft. Bouquet qui leur a été ôté quasi immédiatement tant il devait faire moche sur la photo !
Je pense qu'il est heureux que Maïwenn vive une grande et sincère histoire de fidélité depuis 10 ans avec ELLE qui l'a soutenue et encouragée dès ses débuts car cette soirée manquait totalement de la moindre ferveur.
Emmanuelle Bercot, Naidra Ayadi, Maïwenn, Valérie Toranina, Karine Viard, Sandrine Kiberlain, Marina Foïs, Florence Ben Sadoun.
Ensuite nous avons revu le film, certains l'ont découvert. Et à la deuxième vision cela reste le grand film fort, drôle et très émouvant que j'avais vu. Et c'est bien cela l'essentiel.
Dès le 19 octobre, vous pourrez à votre tour le découvrir sur les écrans, et c'est évident vous lui ferez un triomphe.
A présent, nous profitons de notre super appart., si calme qu'on se croirait à la campagne, avec vue sur les toits de Paris.