Prédictions d’Alex Proyas **
En 1959, les enfants d’une classe d’école primaire de Boston-States-Unis mettent des messages dans une « capsule temporelle » qui sera ouverte lors d’une cérémonie par les élèves de la même école 50 ans plus tard. En 2009 donc. C’est le petit Caleb, orphelin de mère et fils d’un père statisticien (ça tombe hyper bien) qui hérite du message chiffré de Melinda, petite fille pâlotte et perturbée qui avait une étrange façon de se faire une manucure !
John le père va rapidement découvrir que ces séries de chiffres sont en fait des dates, avec latitude/longitude et nombre de victimes de toutes les catastrophes des 50 dernières années (11 septembre 2001 compris)… et que les trois dernières séquences annoncent des pépins à venir. Comment faire pour éviter le bordel terminal alors que d'étranges bonshommes viennent murmurer à l'oreille de votre rejeton un peu dur d'oreille, that are the fucking questions ?
Le premier et le dernier quarts d’heure sont à extraire de ce film catastrophe patapouf où même les scènes de traumas familial ne nous sont par épargnées : la mère/épouse morte, le père qui arrive systématiquement en retard pour aller chercher le moutard à l’école, le même qui, coupable, regarde sa montre en se tapant le front : « merde, j’ai oublié la fête de Caleb !!! », la mésentente père/fils, le copain qui ne croit pas les histoires abracadabrantesques etc…
Même si les effets spéciaux des catastrophes en cascades sont nickel chrome (pour comprendre le nouveau procédé utilisé, renseignez-vous !), tout est prévisible et vu archi vu et Nicolas Cage fait son job en réfléchissant et en courant beaucoup.
Et pourtant, j’ai comme l’impression qu’Alex Proyas est passé pas loin de réussir un beau grand film. La scène d’ouverture située en 1959 est intrigante à souhait et rappelle davantage l’univers thriller horrifique style Guillermo del Toro (toutes proportions gardées évidemment, pas la peine de me tomber dessus à cinéphilie raccourcie !) qu’un blockbuster. Quant au dernier quart d’heure ésotérico biblique et totalement improbable sans doute, il m’a néanmoins laissée complètement baba, jusqu’à quel sacrifice est-on capable d’aller pour tenter de sauver son enfant ? En tout cas, pour une fois qu’un réalisateur va au bout de son hypothèse de départ, c’est dommage de bouder son plaisir… même si, je le répète, entre le quart d’heure initial et le quart terminal, il est difficile de ne pas un peu gigoter sur son siège !