Soie de François Girard °°
au printemps :
en hiver :
Pas facile de faire de la soie en France au XIXème : tous les élevages de vers sont pourris contaminés par une étrange maladie. Hervé (mouarf) Joncour, officier pas bien motivé, mari pas trop fougueux non plus de la belle Hélène, est envoyé à travers le monde (Inde, Afrique puis Japon) par l’industriel Baldabiou pour trouver et surtout rapporter des œufs en forme.
Le truc c’est qu’il ne faut pas qu’ils éclosent avant d’arriver et la route est longue Santi-a-a-nooo, l’autre truc c’est que le Japon est interdit aux étrangers, et le dernier truc c’est que le Hervé, parti des mois à travers monts et marées a bien du mal à résister à la nippone belle et alanguie ; donc
WARNING – DANGER – ACHTUNG
à tous les rayons.
Donc, le Hervé, il part, il revient, il re-part, il re-re-vient, il essaie de faire un moutard à Hélène et patin couffin pendant longtemps et puis un jour il revient !
Bon, le livre, je l’ai lu. Il était beau, très beau même, merci.
Mais le film là…
En fait, je n’ai que trois mots à vous dire (mais je vous en dirai plus quand même) :
Fuyez pauvres fous !
Le gars, il traverse plein de contrées désertiques, dangereuses, ingrates, merveilleuses et qu’est-ce qu’on voit ??? Un type à pieds, à cheval, en voiture, en train… qui somnole en parcourant le monde. Quand il rentre, il dit : « c’était beau ».
Ah oui, y’a une voix off qui nous raconte ce qu’on voit mais en même temps c’est pas une voix off comme d’habitude parce que c’est une voix off qui ment. Par exemple, parfois le gars est avec sa femme (Keira Knightley, transparente) et la voix off qui ment (ououou la menteu-seu !!!) elle dit : « c’était les plus beaux jours de ma vie » et qu’est-ce qu’on voit ? Un type qui se fait chier copieux avec une meuf qui a l’air de se dire « il a l’air de se faire chier copieux mon mec !!! ».
Un jour, au Japon y’a une meuf tout en kimono qui lui fait la cérémonie du thé au ralenti, et à partir de là, il en peut plus le mec. Sauf que, ciel couvert, c’est la meuf du chef, çui qui vend des vers à soie en bon uniforme. Alors warning again !
Je ne sais pas si j’ai cligné des yeux ou quoi, mais à un moment, les japs elles sont deux (dont une qui est chinoise mais ce serait trop long à raconter) et j’ai vraiment l’impression qu’il n’a pas couché avec la bonne. Pas la bonniche hein, non, la bonne dans le sens, celle dont il est fol in love depuis qu’elle lui a fait le thé en 33 tours.
De toute façon, c’est le genre de type, qu’il baise ou qu’il baise pas, il est toujours aussi triste et aussi il fait pleurer les filles.
Bref, c’est un film où tout le monde est malheureux et le spectateur consterné. Pour une soirée diapos, pas la peine d’aller au ciné.
Brad Michaël Pitt fait ce qu’il peut pour donner un chouya d’intensité à ce film creux et la pauvre Keira, une fois de plus ne peut rien faire pour un rôle vide, mais le tirelipompom sur le chiwawa (passez moi l'expression) revient quand même à l’actrice japonaise ou chinoise (on s’en cogne) maniérée et emberlificotée dans une pseudo sensualité glacée de pacotille à la noix qui m’a JUSTE donner envie de la noyer jusqu'à ce que mort s'en suive après lui avoir fichu deux baffes histoire qu’elle accélère un peu…