Volver de Pedro Almodovar***
A force de me faire pleurer, un jour Pedro aura ma peau.
Quand il mélange mélo, comédie, polar et fantastique, Pedro est à son mieux et laisse certains autres à leur pire… Le cinéaste des femmes a encore frappé cette année, et fort. Tout gravite autour de Raimunda (Penelope Cruz) forte femme fragile qui essaie de survivre matériellement dans un environnement hostile entre sa fille de 14 ans, sa sœur, ses amies et malgré le vent agressif qui souffle sur la Mancha et en a rendu fou plus d’un… Elle cache plusieurs secrets, graves et oppressants et reste énergique et déterminée. Parler de solidarité entre ces femmes est un faible mot, elles sont complices, au propre comme au figuré et elles veillent littéralement les unes sur les autres, sans faillir, jamais.
Les hommes ? Ils sont monstrueux, inaptes, absents ou morts, ou les quatre à la fois...
Et comme Pedro est cinéaste, il s’offre la chance et le bonheur de faire revenir sa maman d’entre les morts pour que les femmes se comprennent, se parlent, se pardonnent et se réconcilient. Il s'accorde le miracle de pouvoir se blottir encore une fois dans ses bras. Quel luxe ! si ça pouvait exister !!
Quant à Penelope Cruz, quand elle cesse de jouer les bombas latino à hollywood, elle n’est rien moins qu’une bomba-actrice. Pour comparer, citons Sophia Loren ou Silvana Mangano.
La toute dernière réplique de la toute dernière image : « maman, j’ai besoin de toi » laisse mélancolique et infiniment heureux. Comment fait-il ?
Parler avec elle, encore et encore…